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Championnat (21ème journée)

ASSE-Angers : 2-1

Source :  Site Poteaux Carrés

Dimanche 22 janvier 2017

La fiche du match       Le résumé video

Les réactions : Jessy Moulin       Loïc Perrin    Romain Hamouma   Kevin Malcuit

Pour leur première dans le Chaudron en 2017, les Verts ont dû s’employer et bénéficier d’un brin de réussite nécessaire pour dominer le SCO. Menés au score à la pause, les Stéphanois ont renversé la situation en seconde période. Un succès qui fait du bien au moral.

Le match

Un mois après leur dernier passage à Geoffroy-Guichard, les Verts retrouvaient leur jardin pour la réception d’Angers. L’objectif ? «Ne leur laisser aucun espoir», comme l’avait répété Christophe Galtier vendredi après-midi en conférence de presse. Après la qualification en Coupe de France face à Croix (4-1) et le nul rapporté de Lille (1-1), le technicien stéphanois entendait passer la troisième face aux Angevins, sans succès en championnat depuis deux mois, et historiquement en difficulté lorsqu’ils visitent le Forez (aucun succès depuis 1972). Ces derniers ont surement cru mettre fin à cette longue série, mais les Verts ont su ramer contre des vents contraires. Les deux buts inscrits en seconde période, répondant à l’ouverture du score angevine après le premier quart d’heure de jeu, sonnent comme un soulagement. Ces trois points font du bien et permettent aux Stéphanois de rester en embuscade, dans la roue de Guingamp (5e).

Devant Jessy Moulin, très bon la semaine dernière face au LOSC, Christophe Galtier titularisait la même défense que dans le Nord, plaçant Kévin Théophile-Catherine dans l’axe avec Loïc Perrin. Ole Selnaes retrouvait sa place de sentinelle dans l’entrejeu, où il était associé à Jordan Veretout et Fabien Lemoine, située un cran plus haut. En attaque, on comptait sur Romain Hamouma, l’homme en forme côté stéphanois. Hamidou Keyta, buteur en Coupe de France, fêtait sa première dans l’élite et accompagnait Kévin Monnet-Paquet, positionné sur le côté droit.

En deux contres, le SCO Angers montrait rapidement ses intentions Le premier voyait Bérigaud trouver Pavlovic qui, bien plus prompt, gagnait son duel face à Kévin Théophile-Catherine et trompait Jessy Moulin de la tête (ASSE 0-1 SCO Angers, 17e). A peine trois minutes plus tard, le portier stéphanois devait s’employer devant Capelle (20e), là encore sur une action menée en trois passes par les Angevins, très similaire à celle qui avait conduit à l’ouverture du score. Côté stéphanois, le mouvement manquait cruellement en attaque, malgré un jeu plus dynamique sur le côté droit. Un premier enchaînement entre Kévin Malcuit et Romain Hamouma aurait mérité meilleur sort (22e). Un second, presque dans la foulée, débouchait sur un tir à ras de terre du latéral stéphanois, obligeant Petric à se coucher (34e).

Une tête mal ajustée d'Ole Selnaes (25e) et une frappe non cadrée de Romain Hamouma juste devant la surface (29e) constituaient les seules opportunités stéphanoises du premier acte. Le SCO, dans une situation qu’il appréciait, était trop bien en place pour se laisser aller dans son replacement défensif.

Christophe Galtier décidait alors de revoir ses plans et de lancer Nolan Roux dès le retour des vestiaires. Le numéro 9 stéphanois remplaçait Jordan Veretout. Les Verts avaient la bonne idée de revenir dans la partie cinq minutes après la pause profitant d’un temps fort pour totalement se relancer dans la partie. Pierre-Yves Polomat trouvait Romain Hamouma le long de la ligne de but. Ce dernier, voulant centrer, trompait le portier angevin grâce à un contre favorable de Bamba (ASSE 1-1 SCO Angers, 51e). En  réussite, les Verts ?

Provoquer la chance demande toujours une certaine d’ébauche d’énergie. La volée d'Hamidou Keyta, hors cadre pour un cheveu, aurait permis de réchauffer un Chaudron congelé (57e) et, sans deux bons arrêts de Jessy Moulin sur des coups-francs adverses (72e, 79e), la tournure des évènements aurait été bien différente. La main involontaire de Loïc Perrin, sur un corner repris au premier poteau par Kévin Monnet-Paquet, offrait un succès précieux aux Stéphanois, aidés par un dégagement raté de Santamaria (ASSE 2-1 SCO Angers, 74e).

L’engagement du capitaine sur l’action, déterminant avec ou sans coup du sort, changeait la saveur de cette froide après-midi. Avec une victoire et trois points supplémentaires, elle devenait subitement plus réconfortante.

Les réactions 

Qu’avez-vous dit à vos joueurs à la mi-temps ?
Je leur ai demandé de contrarier plus rapidement les sorties de balle de l’adversaire. De ne pas les laisser jouer long car ils nous mettaient en difficulté grâce à leurs qualités athlétiques. Il fallait aussi se projeter beaucoup plus vers l’avant en effectuant beaucoup plus de courses vers le but angevin et essayer d’avoir plus de présence dans la surface adverse. Nous avons très peu attaqué en première période avec des imprécisions. Je leur ai rappelé que nous étions menés à la mi-temps du match aller et que nous avions su réagir et l’emporter. C’est tout à leur honneur car cette rencontre était mal engagée. Nous avons été poussifs et empruntés en première période, mais plus saignants en deuxième.
 
Quels changements dans l'organisation de l'équipe avez-vous effectués à la pause ?
Nous n’étions pas bien positionnés au milieu de terrain pour attaquer, il fallait donc procéder différemment pour que nos attaquants soient moins isolés. Nous avons changé d’organisation et fait entrer Nolan Roux à la place de Jordan Veretout. Je voulais déjà effectuer des modifications en milieu de première période mais j’ai préféré attendre la mi-temps. J’ai notamment repositionné Hamidou Keyta sur le côté, où il est plus à l’aise. Cela a failli lui sourire puisque sa reprise est passée tout près du poteau.
 
Quelle est votre opinion sur le deuxième but inscrit par Loïc Perrin ?
C’est une situation semblable à celles concernant les penalties. Certains penalties sont sifflés par des arbitres et d’autres pas. Sur ce but, il y a un gros engagement de Loïc. Il touche en premier le ballon du pied puis de la main, qui n’est pas intentionnelle. Je ne sais pas si l’arbitre l’a vue. Nous profitons de cette situation. C’est dur pour Angers et pour Stéphane Moulin. »

Stéphane Moulin (entraineur du SCO Angers) : « C’est injuste, nous avons frappé seize fois au but contre douze pour Saint-Etienne. Il y a de la déception, de la frustration. Mes joueurs ont été admirables dans l’adversité. Nous ne sommes pas épargnés par les problèmes en ce moment. Nous acceptions donc cette défaite avec amertume car la récompense n’est pas à la hauteur de l’investissement déployé par mes joueurs ».

L'analyse de Romain Hamouma (Source : Poteaux Carrés)

"On a beaucoup de réussite sur les deux buts mais on a l’envie d’avancer, d’égaliser et c’est ce qui nous permet de le faire. Après la réussite, ça se provoque. Mais on doit faire plus, on n’a pas assez de situations. On doit être beaucoup plus déterminé dans les trente derniers mètres. C’est ce qui nous permettra de faire mal aux adversaires. Il faut que ça vienne rapidement car on a des matches très importants. On sort de ce match… On s’ennuie un petit peu. Mais il y a forcément des matches où ça se passe comme ça. On a forcé le destin mais Saint-Étienne est une équipe qui doit jouer au ballon. Le groupe l’a compris et j’espère qu’au fil des semaines, on va arriver à quelque chose d’intéressant."

L'analyse de Robert Herbin (Source : Poteaux Carrés)

Robert Herbin revient sur la laborieuse et heureuse victoire des Verts contre Angers dans Le Progrès du jour. Extraits.

 "Les Verts étaient-ils débranchés en première période ? J’ai surtout eu l’impression que cette équipe n’avait pas envie de jouer et ça me choque profondément. Notre jeu a une nouvelle fois été monocorde, sans mouvement, sans percussion. Mais punaise, ils cherchent à s’économiser ou quoi ! L’absence d’un leader est flagrante pour remuer tout le monde, stimuler ses troupes. On n’a pas le personnage pour tenir ce rôle. Loïc Perrin pourrait le faire mais ce n’est pas visiblement dans son tempérament. Le discours du staff, qui insiste sur la fatigue, finit par influencer le comportement des joueurs. On dirait qu’ils ont peur de se fatiguer. Il devrait y avoir une envie de jouer ensemble mais je ne la ressens pas. Il faut bien l’avouer, on trouve les matches longs ces derniers temps…"

Coaching gagnant (Source : Poteaux Carrés)

En conférence de presse, Christophe Galtier est revenu hier sur les changements auxquels il a procédé après une première mi-temps peu convaincante de son équipe en général et de son numéro 14 en particulier...

 "On a changé d’organisation et fait sortir Jordan qui était dans une mauvaise passe, un mauvais jour. J’ai juste demandé aux joueurs de plus contrarier les sorties de balle de l’adversaire qui a un jeu direct avec une grosse présence athlétique, de se projeter vers l’avant avec plus de présence dans la surface et d’attaquer de manière différente. On a été plus généreux après, On l’avait fait très peu en première période avec beaucoup d’imprécisions et peu de monde devant le but. Si je m’étais écouté j’aurais changé dès la 23e minute mais on ne sait jamais, il peut y avoir une réaction. J’ai attendu la pause, j’ai été patient. Je voulais surtout placer Romain non dans un registre de meneur mais plus d’attaquant.J'ai remplacé Jordan par Nolan car que je voyais bien que ça n’allait pas passer. Nos attaquants étaient trop isolés. J’ai repositionné Hamidou sur le côté."

 En zone mixte, Kévin Malcuit a rendu hommage à son entraîneur à l'issue de la rencontre.

 "Le cach nous a recadrés à la pause. Il a confiance en nous, sait qu’on peut faire mieux. Il est toujours derrière nous, qu’on perde ou qu’on gagne. C’est un perfectionniste, il nous motive tous et c’est bien car on entame la deuxième période avec beaucoup plus d’envie, de détermination. Il sait quoi dire, a les mots justes et cela nous fait du bien."

Un but controversé 

Loïc Perrin revient sur son but victorieux d'hier soir dans la dernière édition du Progrès.

 "C’est une déviation de Kevin Monnet-Paquet au premier poteau et j’essaye de m’arracher, de toucher le ballon du pied gauche et le défenseur me dégage dessus. J’ai la sensation de toucher le ballon de la main. Après, est-ce qu’elle est décollée, pas décollée. C’est allé très vite. Le ballon arrive sur moi, je me suis plus protégé qu’autre chose."

 Christophe Galtier y va aussi de son petit commentaire.

 "Il y a main, mais c’est encore une question de main volontaire ou non. C’est très compliqué pour l’arbitre et je ne sais pas s’il l’a vue d’ailleurs. Parfois des mains sont sifflées d’autres pas dans les mêmes circonstances. Je sais que c’est dur pour Angers. On en profite et on prend le but avec plaisir, mais sur celui-ci, il y a un gros engagement de Loïc."

Après la main de Perrin, un Angevin passe. Puis un deuxième. Et un troisième... Le SCO ne décolère pas dans Le Courrier de l'Ouest.

 Stéphane Moulin : "C'est injuste. Les images parlent d'elles-mêmes. C'est la période du hand en ce moment... C'est peut-être pour ça qu'il y a eu ce but."

 Baptiste Santamaria : "Ce but de la main est dur à digérer. Je dégage, je le vois arriver avec les pieds en avant et la main. Autant on a revu le premier but sur les écrans, autant curieusement on n'a pas vu le second..."

 Ismaël Traoré : "Perdre 'la-dessus, c'est rageant."

"Dur de se faire truander par un tel fait de jeu" a lâché le président du SCO Saïd Chabane sur son compte twitter.

La réponse du site officiel à la controverse du but de Perrin

Dimanche dernier, face à Angers, le capitaine des Verts a inscrit un but en touchant le ballon de la main. La main n'étant pas intentionnelle, l'arbitre de la rencontre, Benoît Bastien, a logiquement accordé le but.

C'est un fait de jeu qui a suscité des avis contraires. Et pourtant, il n'y pas débat selon les Lois du jeu. 74e minute du match ASSE-Angers: Loïc Perrin est à la réception d'un corner tiré par Romain Hamouma et prolongé de la tête par Kévin Monnet-Paquet. Le capitaine des Verts voit le ballon lui rebondir sur la main et pénétrer dans le but. Benoit Bastien, l'arbitre de la rencontre, valide logiquement le but.  C'est bien le ballon qui est allé à la main et le joueur, en déséquilibre et surpris, n'a pu l'éviter. Selon la Loi 12, relative aux fautes et incorrections, la main ne peut être sanctionnée que si, de l’avis de l’arbitre, elle est intentionnelle.

La Direction Technique de l'Arbitrage met à disposition des arbitres une boîte à outils d'aide à la décision. L'objectif de ces outils d'aide à la décision est de permettre aux arbitres de ne sanctionner que le maniement volontaire et illicite du ballon par la main ou le bras. Les  critères d'appréciation sont les suivants:

• Le joueur a-t-il touché intentionnellement le ballon ?    NON
• Est-ce le ballon qui est allé à la main OU la main qui est allée au ballon ?  LE BALLON A LA MAIN
• La position des bras était-elle naturelle ?   OUI
• Le joueur a-t-il tenté d’augmenter sa surface de contact ?    NON
• Le joueur a-t-il tenté d’éviter le ballon ?   OUI
• Le joueur pouvait-il éviter le ballon ?   NON

Les réponses à ces questions rendent la décision de Benoît Bastien évidente.

Nolan Roux était remplaçant (Source : Poteaux Carrés)

S'il est s'est senti obligé de le faire rentrer hier en seconde période vu la piètre première mi-temps de son équipe, Christophe Galtier ne veut plus de Nolan Roux selon la dernière édition de la Pravda. Le quotidien sportif affirme que Galette reproche à son numéro 9 son manque d'investissement, ses faibles stats (3 pions en 23 matches, tous claqués dans le temps additionnel et toutes compétitions confondues) et son manque de respect des consignes de jeu. "Il était loin, il n'a pas compris ce que je lui demandais" a pesté l'entraîneur stéphanois à l'issue de la rencontre. La Pravda assure que l'ancien Dogue est opposé à un départ au présent mercato hivernal.

L'avis de Mateo Pavlovic (Source : Poteaux Carrés)

Reconverti avant-centre et buteur dimanche dernier à GG, le défenseur central croate du SCO d'Angers Mateo Pavlovic fait allusion à la main de Dieu dans l'Equipe.

 "Ma détermination était telle sur mon but à Saint-Etienne que j'en ai perdu mon élastique dans les cheveux. Comme j'avais les mains gelées, impossible de le refaire sur le moment. Soudain, tout le monde m'appelle Zlatan, mais je ne suis pas Zlatan. C'est plus éreintant de jouer devant. Tu es seul en pointe et tu dois toujours bouger, toujours offrir des solutions, toujours courir, faire plus de sprints. J'ai vu que j'avais couvert 11,5 km à Saint-Etienne. Quand je joue derrière, j'en fais 10. J'ai marqué à Geoffroy-Guichard, c'est bien, je me débrouille dans la conservation du ballon, mais il faut confirmer en marquant des points. On a perdu à Saint-Etienne, et quand on y repense, c'est incroyable au vu du nombre d'opportunités et de la main stéphanoise sur leur second but."