Robert Philippe, ancien gardien de but du club et grand entraîneur au sein de la formation stéphanoise, s'est éteint à l’âge de 78 ans.

Aujourd'hui, l'AS Saint-Etienne est en deuil. Robert Philippe, dont le nom restera pour toujours associé à la légende des Verts, est décédé à l'âge de 78 ans, deux mois à peine après le 40e anniversaire de l'épopée de 1976 dont il avait été un artisan majeur. 

Natif de Sarreguemines, en Lorraine, il est, gardien de but quand il débarque à Saint-Etienne en 1957 après la blessure de Claude Abbes, à Wembley,  lors d'un match de l'équipe de France. Sous le maillot Vert, il remporte notamment le Championnat de France de Division 2, en 1963, permettant à l’ASSE de retrouver l’élite.

Premier club à se doter d’un centre de formation, l’ASSE lui confie, à la fin de sa carrière de joueur, les rênes d’une génération dorée. Robert Philippe contribue à la progression et à l'épanouissement de nombreux joueurs dans les années 70.  Il forme une grande partie de l’équipe triple championne de France et finaliste de la Coupe d’Europe des Clubs Champions 1976. Derrière le trio Roger Rocher-Pierre Garonnaire-Robert Herbin, Robert Philippe, homme de l’ombre mais personnage central, participe activement à une décennie de grandes victoires pour le club.

Bernard Caïazzo, Président du Conseil de surveillance de l'AS Saint-Etienne, Roland Romeyer, Président du Directoire ainsi que l'ensemble des dirigeants et salariés du club adressent leurs plus sincères condoléances à la famille de Robert Philippe, en particulier à Arlette, sa femme. L'ASSE n’oubliera jamais son dévouement pour l’institution et son rôle majeur au sein de la famille verte, porteuse de valeurs et de succès.

La réaction de Robert Herbin (Source : Poteaux Carrés)

Robert Herbin nous a confié sa peine en apprenant ce matin le décès de Robert Philippe à l'âge de 78 ans.

 "C'est une très triste nouvelle. Nous étions très proches l'un de l'autre. Je l'ai connu d'abord en tant que coéquipier. Il n'a joué que quelques matches avec moi car le gardien titulaire était Claudes Abbes. C'est surtout en tant que responsable de la formation qu'il a joué un rôle majeur dans l'histoire du club. C'est lui en premier qui formait les jeunes. Ils s'endurcissaient et après, moi je les prenais. Il a formé quasiment tous les joueurs qui sont allés jusqu'en finale de Coupe d'Europe des Clubs champions. Tout ce groupe, c'est lui qui l'a façonné. Il a fait un boulot énorme. Il a également entraîné quelques semaines l'équipe première en 1984, j'étais déjà parti à Lyon à cette époque. Il faut dire que c'était alors la pagaille dans le club !

 J'ai beaucoup apprécié de collaborer avec Robert Philippe. J'assistais à cette époque aux matches de l'équipe amateurs qui se produisait le samedi. J'étais là pour observer le travail et les progrès accomplis. Je n'ai jamais compris pour quelles raisons il est parti. Il y a eu certainement une maladresse de la part de la direction. Cela m'a meurtri. J'ai essayé de comprendre, de les faire revenir sur leur décision, mais hélas je n'ai pas pu. A partir du moment où il y a eu ce clash, il n'est jamais réapparu. C'est dramatique qu'on l'ait écarté vu tout ce qu'il avait fait pour le club. Il avait construit tout un système qui faisait de l'ASSE une référence en matière de formation."