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Bernard Caiazzo s'exprime 
Source :  Site Poteaux Carrés

Dimanche 26 mars  2017

Du changement annoncé

Conscient que l'ASSE doit progresser dans de nombreux domaines, Bernard Caïazzo anonce du changement dans la dernière édition du Progrès. Extraits.

 "Certains joueurs recrutés n’ont pas répondu à nos attentes. Ça nous est arrivé aussi par le passé lors de la première saison d’un nouveau joueur mais la saison suivante, ce joueur a explosé et est devenu un vrai renfort. Il ne faut condamner personne. Néanmoins, nous sommes ambitieux et allons développer une nouvelle stratégie de recrutement avec plus de moyens. Nous sommes en train de mettre en place une équipe qui comprendra au moins six recruteurs. J’espère qu’Ilan en fera partie pour superviser et observer des joueurs, en particulier sur le Portugal et l’Amsud car, au-delà du joueur, nous aimons l’homme qui est intelligent, connaisseur et est resté vivre à Saint-Étienne.

 La saison passée, j’ai été le premier à montrer notre insatisfaction vis-à-vis de la formation des jeunes mais je le fais toujours de façon pédagogique car les hommes qui travaillent à l’ASSE sont de bonne volonté. Aujourd’hui, sincèrement, j’ai l’impression que le message est passé. Le projet présenté par Bernard David et Julien Sablé lors du dernier Conseil de surveillance est ambitieux, complet et innovant. C’est un vrai bon projet qui devra être transformé en réalité concrète. D’autre part, on commence à voir l’émergence de jeunes joueurs prometteurs comme Pierre-Gabriel, Nordin, Maisonnial, Maïga et je crois que ça va continuer avec d’autres joueurs plus jeunes encore.

 Le rêve de Roland Romeyer et le mien serait qu’un jour, comme c’est le cas en Allemagne, l’ASSE appartienne en majorité à ses supporters. Mais la loi sur l'actionnariat social n'est pas passée. Nous nous sommes orientés vers la recherche d’investisseurs, minoritaires, en France comme à l’étranger. Sauf à trouver un investisseur français, ce qui n’est pas facile, nous serons obligés de nous tourner vers un étranger car l’ASSE ne peut être handicapée plus longtemps face à des concurrents plus riches. L’exemple de Nice démontre que, grâce à ses investisseurs, ce club a pu progresser et payer des salaires à de grands joueurs, que l’ASSE ne peut pas proposer."

Un rêve coûteux

Dans un entretien accordé à Denis Chaumier et paru le 16 février dernier dans "Secrets de présidents" (éd. Hugo Sports), Bernard Caïazzo nous explique que son rêve a un coût.

 "Le problème d'une activité, quelle qu'elle soit, c'est le "toujours plus". Aujourd'hui, on réclame à Saint-Etienne de jouer la Ligue des Champions. Très bien. Après on nous demandera de sortir des poules de la Ligue des Champions. Très bien. Après on nous dira de nous qualifier pour les quarts de finale. Très bien. Si on veut être honnête, on peut assigner à l'ASSE l'objectif de figurer régulièrement dans le Top 5. Mais est-ce que la Coupe d'Europe de Saint-Etienne, ce n'est pas l'Europa League ? Si la qualification pour la Ligue des Champions conduit à nous faire balayer… Je rêverais d'une équipe composée de Ruffier, Perrin, Zouma, Ghoulam, Matuidi, Guilavogui, Payet, Gradel, Gomis et Aubameyang. Elle aurait les meilleures chances de bien figurer en Ligue des Champions.  Mais le club, alors, devrait construire un budget de 300 M€, pour supporter leurs revenus annuels."

Un rêve de Ligue des Champions

Dans un entretien accordé à Denis Chaumier et paru le 16 février dernier dans "Secrets de présidents" (éd. Hugo Sports), Bernard Caïazzo rêve de Ligue des Champions.

 "L'ASSE peut devenir un club de Ligue des Champions a plusieurs conditions. Un : un tiers des joueurs du groupe pro doit être issu du centre de formation, soit huit jeunes. Deux : un autre tiers doit provenir de l'étranger, pas obligatoirement des grands pays. La mondialisation a permis l'émergence de joueurs monténégrins, albanais, slovaques, slovènes, ou biélorusses de grande qualité. Trois : le dernier tiers de l'effectif doit être recruté en France.

 L'équipe peut devenir performante, à condition que les talents s'épanouissent en même temps. Il suffirait de s'améliorer pour se donner plus de chances d'atteindre ce statut de club en phase de Ligue des Champions. Regardons l'exemple de  Leipzig, cette saison, dans le championnat d'Allemagne. Ou celui de Leicester, la saison dernière, en Angleterre.  Ces expériences m'interpellent. L'observation de ce qui se passe partout en Europe nous offre une matière inépuisable.

 A 24 ans, je suis parti vivre pendant 6 mois à New-York. Ce voyage a représenté la clé de ma réussite future. Il faut aller voir ce qui se fait bien ailleurs, sous peine de prendre du retard. Il faut garder à l'esprit cette soif de curiosité, cette envie de découverte et de connaissance. Avec son septième ou huitième budget, l'A.S. Saint-Etienne est fière d'avoir intégré le top 5, mais, aujourd'hui, le club a l'obligation de se remettre en cause pour franchir un nouveau palier.

 L'implication de nouveaux investisseurs représente un booster à condition de ne pas perdre les valeurs humaines de base du club. L'argent est une énergie mais l'esprit est une autre énergie. Si la valeur prioritaire d'un club devient l'argent, le risque est grand que son identité s'évapore. Mais il y a cent axes d'amélioration dans notre football. Par exemple, pourquoi inscrit-on le nom du joueur en haut du maillot ? On le mettrait en bas avec le nom du sponsor en haut, nos revenus seraient plus conséquents !"

L'avenir de Christophe Galtier

Dans un entretien paru aujourd'hui, jeudi 30 mars, dans But !, Bernard Caïazzo évoque l'avenir de Christophe Galtier. Extraits.

 "Pour être clair et mettre fin à tout débat, nous avons Roland et moi rencontré Christophe il y a quelques jours. Nous lui avons dit que tant qu’il le souhaitera, il restera à l’ASSE. Si l’ASSE est devenue un club européen, elle le doit à Christophe en grande partie. Nous avons parmi les valeurs celles de la reconnaissance et de la considération. Quand j’entends dire que Christophe Galtier fait l’année de trop, je me demande s’il a 70 ou 75 ans ! A 50 ans, un coach n’est pas encore arrivé à son potentiel maximum. On peut parler d’année de trop pour un joueur de 34 ou 35 ans mais pas pour un coach de 50 ans.

 La plupart des joueurs de l’ASSE n’étaient pas au club il y a deux ans et des garçons comme Ruffier ou Perrin adorent le coach. Parfois, Christophe me paraît déçu et las de lire dans les médias ces propos d’année de trop, de ressentir un manque de reconnaissance, surtout en local, mais je suis sûr que la majorité des supporters ont conscience de ce que le coach apporte avec bien moins de moyens que nos concurrents. Sincèrement, celui qui virera Christophe aura du mal à se regarder dans la glace. Mon souhait le plus cher est qu’il devienne le Arsène Wenger européen. Après, si un jour il vient nous voir pour nous dire qu’il a une offre qu’il ne peut refuser, on sera obligés de le laisser partir mais on pleurera beaucoup."

La cellule de recrutement

Dans But !, Bernard Caiazzo évoque la réorganisation de la cellule de recrutement.

 "En voyageant en Europe, nous avons constaté que l’ASSE n’est pas organisée comme les meilleurs clubs pour observer et recruter de nouveaux joueurs mais aussi pour bien vendre. C’est pourquoi nous  avons décidé Roland et moi de mettre plus de moyens d’une part au niveau humain mais aussi de mettre en place une autre stratégie de recrutement plus innovante et plus dynamique. Nous avons demandé à Dominique Rocheteau et David Wantier de nous présenter un projet complet. A l’intérieur de ce projet, il doit y avoir la place pour des anciens joueurs de l’ASSE comme Ilan pour aider le club. Ilan est un homme intelligent qui, sur l’Amérique du Sud et Portugal par exemple, peut apporter une  contribution solide. D’ici quelques semaines, la structure doit se mettre en place pour aider à réussir notre prochain mercato mieux que les précédents. Nous aurons deux profils : les profils vidéos d’observation des matches et les profils terrain qui se déplacent en Europe. Nous devons également être meilleurs sur l’analyse psychologique du joueur en termes d’adaptation à l’environnement stéphanois."

Le Stade de France

Sur le site de France Football, Bernard Caïazzo tacle le Stade de France. 

"Il est déjà has been, bien sûr un peu vieillot pour le foot moderne. Allez au Stade de France et demandez un sandwich : à l'Euro 2016, il fallait au moins une heure pour en avoir un ! En vivant l'expérience stade dans des enceintes modernes, on constate qu'il est totalement obsolète en termes de services aux spectateurs. C'est le jour et la nuit. Il faudrait se bouger sérieusement et réinvestir pour en faire un stade conforme à la modernité. N'oublions pas que le Stade de France, c'est le stade de la France, qui représente notre pays ! Si on compare par rapport aux autres grandes capitales, c'est une catastrophe ! C'est notre image qui se dégrade à l'étranger. Une entente entre les instances fédérales du foot et du rugby, ça peut être une bonne idée. Je pense que plus l'état français se désengagera, mieux ce sera. Si le secteur privé est capable de mieux faire et de mettre en place un modèle économique correct, autant le laisser faire."