Accueil      Résultats      Effectif      Nouvelles      Stade      Palmarès      Historique      Dirigeants      Staff      Statistiques     Fans      Liens

 

Metz-ASSE : 0-0
Un match sans saveur
Source :  Site Poteaux Carrés

Dimanche  6 novembre 2016

Fiche du match       Le résumé du match

Les réactions :     Léo Lacroix         Loïc Perrin       Jordan Veretout

Au courage, les Stéphanois sont allés chercher le point du nul sur la pelouse de Saint-Symphorien. Réduits à dix après une demi-heure de jeu, les hommes de Christophe Galtier ont trouvé les ressources nécessaires pour prolonger leur série d’invincibilité.

Le match

Après l’Azerbaïdjan et un succès européen de grande importance face à Qäbälä (2-1), Christophe Galtier et son groupe étaient encore en voyage, ce dimanche, pour un déplacement à Metz, promu en Ligue 1 cette saison. Une rencontre aux dynamiques opposées. D'un côté, des Messin battus lors de leurs 4 derniers matches en Championnat. De l'autre, des Stéphanois invaincus en 5 matches (3 victoires, 2 nuls). Ce classique de Ligue 1 livrait là sa 95e représentation et les Verts retrouvaient un adversaire qu’ils apprécient, eux qui n’ont plus perdu face aux Grenats depuis 2001 (6 victoires, 4 nuls), et qu’ils ont souvent dominé dans la riche histoire des deux clubs (53 victoires et seulement 19 défaites). Cette invincibilité restera d'actualité ce dimanche soir, sauvée par des Verts courageux, qui sont allés chercher au fond d’eux-mêmes l’énergie nécessaire pour ne pas chuter en Moselle. Avec 3 victoires et autant de nuls lors des 6 derniers matches, ils ont démontré que les points s’obtiennent aussi à l’état d’esprit.

Privé de son buteur Robert Beric, touché à Bakou, Christophe Galtier faisait confiance à Nolan Roux pour suppléer le Slovène à la pointe de l’attaque. Très en vue cette semaine en coupe d’Europe, Oussama Tannane était une nouvelle fois aligné, alors qu’Arnaud Nordin débutait sa deuxième rencontre parmi l’élite, lui qui avait réussi de grands débuts en Ligue 1 face au LOSC (3-1). Seul Ole Selnaes bénéficiait de repos dans le cœur du jeu. Vincent Pajot accompagnait Henri Saivet et Jordan Veretout au milieu de terrain. Léo Lacroix, lui, retrouvait une place dans l’axe de la défense en compagnie du capitaine Loïc Perrin, à la gauche duquel Cheikh M’Bengue enchaînait une deuxième titularisation cette semaine. A droite, Kévin Théophile-Catherine était préféré à Kévin Malcuit.

Même s’ils retrouvaient Benoît Assou-Ekotto, Renaud Cohade et Mevlüt Erding, les Verts n’arrivaient pas en terrain conquis à Saint-Symphorien. Les trois anciens Stéphanois prenaient part aux actions d’un début de rencontre électrique. Les deux premiers cités étaient victimes de tacles à retardement d’Oussama Tannane, qui écopait de deux cartons jaunes synonymes d’expulsion (36e). Juste avant, Mevlüt Erding pensait ouvrir le score d’une tête réflexe après une demi-volée puissante de Benoît Assou-Ekotto, mais le Turc était signalé -à juste titre- en position de hors-jeu (15e). L’ancien buteur des Verts ratait ensuite une grosse opportunité avant la pause, ne cadrant pas sa reprise sur un centre en retrait de N’Guette (43e).

Côté stéphanois, la qualité de passe de Jordan Veretout était un vrai détonateur pour l’animation offensive, même si « KTC » ne pouvait conclure (26e) et que Henri Saivet ratait sa tête sur un coup-franc millimétré du joueur prêté par Aston Villa (22e). Positionnés en 4-3-2 après le carton rouge d’Oussama Tannane, les Verts devaient s’en remettre à leurs qualités de combattants pour contrer un FC Metz décidé à profiter de sa supériorité numérique. Nolan Roux était chargé de perturber la relance adverse, alors que les trois hommes du milieu étaient rejoints par Arnaud Nordin afin de consolider le premier rideau défensif.

Comme face à Nantes il y a un peu plus d’un mois (0-0), on craignait que le temps ne soit trop long pour des Verts réduits à dix très tôt dans la partie. Pourtant, même en grand besoin de points, le FC Metz ne parvenait à déverrouiller le coffre-fort stéphanois, gardé par un excellent Loïc Perrin, auteur d’un récital en défense centrale. Placement, relance, duels au sol ou en l’air : le capitaine montait la garde face à des Messins uniquement dangereux sur coup-franc par l’intermédiaire de Lejeune (49e) et Falette (90e). Ce dernier était encore gêné par...  Capitaine Perrin, pourtant à terre quelques secondes plus tôt. Le numéro 24 aurait pu couronner son après-midi d’un but après s’être jeté sur un ballon dévié par Roux et sauvé sur sa ligne par Balliu (58e).

Le défenseur catalan sortait in extremis une opportunité franche pour les Verts, déjà dangereux un peu plus tôt sur un mouvement initié par Henri Saivet et poursuivi par un centre de Cheikh M’Bengue qui ne pouvait trouver Nolan Roux face au but (52e). Réduits à dix pendant presque une heure, les Stéphanois ne passaient pas loin d’un joli coup mais engrangeaient tout de même un point. Une performance au vu du scénario de la rencontre.

Christophe Galtier : "Nous avons une force de caractère"  

S’il aurait aimé plus de précision en attaque, l’entraîneur stéphanois soulignait la valeur du point obtenu face au FC Metz (0-0) alors que son équipe a dû évoluer pendant près d’une heure en infériorité numérique.

Quel est votre premier sentiment après la rencontre ?
Je suis en colère car nous avons dû terminer à dix après un long déplacement en semaine. Oussama (Tannane) sortait d’une prestation intéressante en Europe. Il a commis une erreur de jeunesse en prenant deux cartons en une minute. La jeunesse apporte de la fougue et il a eu un excès de fougue. Il avait plus de maitrise dernièrement, il défendait bien et intelligemment, sans prendre de carton. Cette expulsion a été préjudiciable pour l’équipe. La fatigue a certainement engendré un peu de nervosité chez lui.

Etre réduits à dix a-t-il modifié vos plans ?
Nous étions venus pour gagner. Nous savions que Metz était en difficulté, sous pression après ses derniers matches. Je voulais éviter la suspension de certains joueurs qui étaient en sursis. Après l’expulsion, ce fut un autre match. Avec l’enchaînement des rencontres et les voyages, faire match nul et ne pas prendre de buts à dix contre onze reste un bon résultat.

Quelle importante accordez-vous à ce point glané à Metz ?
Même si nous avons eu une situation favorable avec Loïc (Perrin) en deuxième mi-temps, même si je pense que nous aurions pu être mieux dans nos gestes offensifs, cela reste un résultat positif. Une victoire nous aurait permis d’être mieux classés. Mais, nous continuons notre série d’invincibilité après un match disputé à partir de la 36e minute et à dix contre onze. Après 20 matches officiels, nous n’avons été battus que deux fois. Je veux valoriser cela. Mais, les points qui nous manquent à l’instant présent sont ceux que nous n’avons pas pris à domicile, pas ceux de ce soir (dimanche).

Christophe Galtier commente l'expulsion de Tannane (Source : Poteaux Carrés)

En conférence de presse, Christophe Galtier a commenté hier soir l'expulsion d'Oussama Tannane à Saint-Symphorien.

 "Je suis en colère parce qu’on reste à dix, qu’on avait joué jeudi, fait douze heures d’avion et qu’Oussama est un joueur intéressant dans le jeu et sur les coups de pied arrêtés. Et parce qu’il y a moins d’une minute entre les deux cartons. C’est une erreur de jeunesse, il y a eu un excès de fougue et une expulsion qui a été préjudiciable pour l’équipe. On n’est pas sûr qu’à onze on n’aurait pas obtenu un autre résultat. On aura de plus Oussama suspendu face à Nice. Dans ce match à Metz, j’avais composé l’équipe en voulant éviter la suspension de Kévin Malcuit et Ole Selanaes qui avaient déjà deux avertissements. Je n’aurais jamais imaginé un carton rouge.

 J'ai essayé de calmer Oussama avant qu'il prenne ses cartons parce que c’est un joueur qui a beaucoup de fougue. L’an dernier, il prenait beaucoup de cartons, mais il y avait du mieux ces derniers temps. Il défendait bien, commettait moins de fautes. Est-ce lié à l’enchaînement des matches ? Il est le seul des joueurs offensifs à avoir enchaîné les dernières rencontres. On arrive en retard et il y a de la nervosité. C’est une explication mais Oussama a un palier à franchir dans ce domaine. Il va en sélection et je lui ai parlé avant son départ. Il faut qu’il ne soit pas un risque potentiel pour l’équipe de se retrouver à dix."

Les réactions de Saivet et Cohade (Source : Poteaux Carrés)

Dans la dernière édition du Progrès, Riton et Coco se satisfont du match nul d'hier soir à Saint-Symphorien.

 Henri Saivet : "Metz était prenable mais à partir du moment où il y a eu ce carton rouge, on savait que ça allait être compliqué. Cette expulsion est arrivée au mauvais moment. On était frustré, énervé et aussi un peu triste pour Oussama qui était de mieux en mieux. On a fourni beaucoup d’efforts. Le plus important, c’était de ne pas perdre. C’est un bon point au vu de la physionomie de la rencontre. Quand on ne peut pas gagner un match, il ne faut pas le perdre. On reste sur une dynamique. Le match contre Nice va être très important. C’est un concurrent direct. À nous de faire ce qu’il faut."

 Renaud Cohade : "C’est un nul logique. L’ASSE a été solide à 10 contre 11. Ils ont bien fermé l’axe. Ils ont de très bons défenseurs. Je sais de quoi je parle. On était plus dans l’optique de faire un match cohérent et de ne pas prendre de but parce qu’on en avait encaissé beaucoup ces derniers temps. Je ne sais pas s’il y a penalty quand je centre et qu’il y a une main stéphanoise. On va accepter les décisions de l’arbitre. À 11 contre 10, on aurait pu être plus juste dans la dernière passe pour se créer de meilleures situations. On va travailler mais c’est déjà bien de prendre un point."

La réaction de Vincent Pajot (Source : Poteaux Carrés)

Dans la dernière édition du Progrès, Vincent Pajot revient sur l'expulsion d'Oussama Tannane à Saint-Symphorien avant de se projeter sur la réception des Aiglons. Extraits.

 "L'expulsion est rageante car elle arrive tôt dans le match. Peut-être qu’à 11 contre 11, cela aurait été totalement différent. Surtout qu’on a vu qu’on avait des possibilités. C’est frustrant mais cela fait partie du jeu. On connaît Oussama. Il est assez sanguin. Je pense que cela lui servira pour la suite. Il a parlé au groupe après le match, il s’est excusé. Il sait qu’il a fait une erreur. Il en est conscient. Il est déjà content que l’on ait pu accrocher le nul.

 On est neuvième mais le championnat est assez serré, ça va encore. Nice, ce sera une grosse affiche. Ils ont perdu à Caen, c’est la preuve qu’ils ne sont pas imbattables. On sera chez nous, on doit gagner. Nice est-il du niveau de Monaco ? C’est le même type d’équipe. Nice est peut-être un peu plus costaud défensivement. Comme Monaco, c’est une équipe qui possède également un gros pouvoir offensif. Il faudra être très vigilant."

Les commentaires de Robert Herbin (Source : Poteaux Carrés)

Robert Herbin commente à son tour l'expulsion d'Oussama Tannane dans Le Progrès du jour. Extraits.

 "Cette expulsion est regrettable mais pas contestable. Il faut que les joueurs sachent se maîtriser même s’ils considèrent qu’il y a eu une injustice. Là, en plus, je ne vois pas ce qui a pu se passer auparavant qui puisse justifier de tels agissements. Prendre deux cartons jaunes en deux minutes, c’est surprenant. Oussama Tannane a pété les plombs. Cela peut arriver à tout le monde. Moi, en tout cas, cela ne m’est jamais arrivé quand j’étais joueur."

Bilan à la trêve internationale (Source : Poteaux Carrés)

La trêve internationale est là ; faisons le point sur l'utilisation des joueurs dans cette troisième phase de l'année, composée de 6 matches seulement - soint un de moins que lors deux premières phases. Une nette hiérarchie se détache.

 D'abord, certains enchaînent énormément : Perrin, M'Bengué et Veretout ont joué l'intégralité du temps ou presque (540') ; Monnet-Paquet et Tannane n'ont guère soufflé (461 pour l'un ; 439 pour l'autre, rabotées par son irritante expulsion lorraine).

 Saivet, Selnaes et Malcuit font partie d'un deuxième groupe qui a joué 4 matches ou un peu plus - sachant que les deux derniers ont été préservés hier pour éviter une suspension contre Nice.

 On arrive ainsi à un groupe de 8 joueurs de champ très stable (3 défenseurs, 3 milieux et 2 ailiers), complété par 5 joueurs de rotation - Lacroix ou KTC en défense (270' chacun) ainsi que Roux, Soderlund ou Beric en pointe (239', 231' et 169' respectivement).

 Les autres joueurs utilisés (Pajot, 189' ; Pogba 180' ; Nordin 80'; Clément 60'; Dabo 10') ont un temps de jeu réduit en comparaison de leurs "concurrents directs". Par exemple, Pajot n'a disputé que 24' en dehors des matches contre Dijon et Metz (les seuls avec un turn over conséquent). Quant à Pogba, étrangeté, il ne joue qu'en Coupe d'Europe.

Les Verts en retard par rapport aux années précédentes (Source : Poteaux Carrés)

Nous entrons dans une nouvelle phase de trêve internationale, avant un terrible sprint jusqu'à Noël.
L'occasion, au tiers du championnat de faire un point de passage, qui, hélas, confirme que le cru 2017 est en retard sur son précédent.

L'an dernier, après 12 journées nous étions 4èmes avec 22 points (4 de plus que cette saison) à égalité de points avec le deuxième.

Le bilan d'alors, laissait apparaître une faculté à gagner plus (pour gagner plus de points) 7 victoires contre 4 cette saison.
On avait aussi la fâcheuse habitude de perdre plus, 4 défaites contre 2 seulement cette saison.

Cette saison, nos nombreux nuls (6, soit un match sur 2) plombent clairement notre bilan.

Pour résumer, la tenue de nos objectifs passera par une faculté à ne plus vivre de série de 2 matchs sans au moins une victoire.

Avec 18pts, nous sommes au même niveau que lors de la saison 2014, mais en retrait par rapport aux saisons 2016 (22pts), mais également 2015 (21pts) et 2013 (21pts).