Championnat : 13ème journée : ASSE-Nice : 0-1

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	Championnat (13ème journée) ASSE-Nice : 0-1 Les Verts ont manqué d'efficacité Source : Site Poteaux Carrés
Dimanche 20 novembre 2016		La fiche du match Résumé video
Les réactions: Léo Lacroix Jordan Veretout Loïc Perrin Henri Saivet

Face au leader niçois, les Stéphanois ont fait bonne figure pendant une heure avant de craquer sur l'une des premières opportunités des Azuréens. Sans réussite offensive face aux buts niçois, ils ont longtemps espéré préserver leur invincibilité à Geoffroy-Guichard. En vain.

Les Verts entamaient parfaitement leur match grâce à un Ole Selnaes des grands soirs, plus rapide que Séri pour une récupération haut amenant une occasion de Nolan Roux, qui ne trouvait que le petit filet de Cardinale sur sa tentative du droit (7^e). Nice était gêné dans ses relances mais compensait par la rapidité de ses contres, comme celui mené par Pereira, qui longeait le côté droit pour servir Séri au point de penalty. La frappe de l’intérieur du pied droit de l'Ivoirien était boxée au-dessus de ses buts par Stéphane Ruffier (28^e).

Avec une tête de Pléa non cadrée dans la foulée (29^e), c’était la seule opportunité des Azuréens au cours d’un premier acte gagné aux points par les Stéphanois. Ces derniers rataient une occasion en or lorsque Nolan Roux, bien servi par Henri Saivet qui s’était joué de Dante, ne smashe pas assez sa reprise de la tête, sortie par Cardinale sur sa ligne (33^e). Cent-vingt secondes plus tôt, le défenseur brésilien s’était déjà fait devancer par Alexander Söderlund, qui voyait sa reprise déviée du bras par le Niçois (31^e). Franck Schneider, pourtant face à l’action, ne bronchait pas.

Alors qu’il s’était montré deux fois dangereux, sur un centre pour Henri Saivet dont la tête frôlait le cadre (51^e) et sur une frappe aux 20 mètres à côté (53^e), Jordan Veretout perdait un ballon clé face à son propre but et offrait à Eysseric la possibilité de conclure, non sans le brin de chance nécessaire face au tacle de Loïc Perrin (ASSE 0-1 OGC Nice, 63^e). La frappe puissante de l’ancien Stéphanois ne laissait aucune chance à Stéphane Ruffier, qui devait s’employer devant Pléa, auteur d'une tête dangereuse (68^e).

L’attaquant niçois manquait d’ailleurs trois autres fois le but du break (65^e, 66^e, 85^e) alors que l’ouverture du score avait assommé les Verts. Du moins, c’est ce que l’on croyait, car Loïc Perrin avait la balle d’égalisation au bout du pied après un corner tiré par Jordan Veretout (88^e). En déséquilibre dans les airs, le capitaine voyait sa reprise s’envoler au-dessus de la barre. Comme les espoirs stéphanois, pourtant sincères et légitimes au vu de la prestation de l'ASSE ce soir.

Après le revers face à Nice (0-1), l’entraîneur stéphanois regrettait le manque d’efficacité de ses hommes qui ont eu plusieurs fois l’opportunité d’ouvrir le score.

« A partir du moment où nous avons été menés, c’est devenu plus difficile. Nous avons eu plus d’opportunités qu’eux en première période, mais s’il y a bien une équipe contre laquelle il ne faut pas être mené, c’est bien Nice. En deuxième période, nous sommes entrés plus timidement dans la partie. Avec un peu plus de justesse, de détermination, le match aurait pu être différent. Malheureusement, cela n’a pas été le cas. Sur des temps forts ou des situations favorables, nous n’arrivons pas à ouvrir le score. Est-ce que l’arbitre aurait dû siffler penalty ou pas ? Je ne vais pas commenter cette décision. Sur la fin, nous avons essayé, tant bien que mal. Notre plan du jeu aurait pu être payant si nous avions ouvert le score. La logique est que l’équipe qui a ouvert le score a gagné. Ce qui ne nous arrive que très peu souvent. Nous avons un problème d’efficacité. Tout se complique quand nous sommes menés et que nous devons courir après le score. En marquant peu de buts, ce n’est pas étonnant de gagner peu de matches. Je suis agacé car je suis déçu du résultat, tout comme mes joueurs. Mais, je ne suis pas abattu. Dès demain, nous serons regonflés à bloc. Le match de jeudi arrive et il va falloir bien récupérer, mobiliser tout le monde pour jouer sans retenue, ni pression, une rencontre qui peut nous ouvrir les portes d'une qualification pour les 16e de finale de l'UEFA Europa League. Ce n’est pas plus mal que ce match arrive rapidement. »

Christophe Galtier a commenté la défaite d'hier soir en conférence de presse. Extraits.

"On a eu plus d'occasions franches qu'eux en première période. Ce qui me fait pester, c'est qu'on n'arrive pas à ouvrir le score sur nos temps forts. Nice nous est supérieur dans le domaine technique, mais notre plan de jeu aurait pu être payant si on avait mené. L’équipe qui ouvre le score a gagné et nous, on l’ouvre peu souvent. On a un problème d'efficacité, on s’expose. Ce n’est pas étonnant quand on marque peu de buts. On a déjà fait des matches comme cela et on a tenu le résultat. Cette fois, face au talent, on a perdu. Je suis déçu, agacé mais pas abattu et on sera regonflé à bloc dès demain pour jouer notre match de jeudi en Europa League."

Non sifflée par Frank Schneider, la main de Dante continue de faire couler beaucoup d'encre. Le portier des Aiglons Yoan Cardinale donne son avis sur ce fait de jeu dans la dernière édition de Nice-Matin. Extraits.

"Je vois que le ballon ricoche sur la main, après je pense qu'il n'a aucune intention de mettre la main. Il ne peut pas l'enlever, ça vient très vite. Il y a des arbitres qui auraient sifflé penalty, d'autres non. Aujourd'hui ça va dans notre sens, on ne va pas s'en plaindre..."

Le croqueur Nolan Roux et le malheureux passeur Jordan Veretout expriment leur regrets dans Le Progrès du jour.

"Je ne pense pas que les Niçois nous ont été supérieurs. Ils ont simplement été plus efficaces. C’est frustrant. J’ai une belle situation de la tête. Malheureusement, je ne la mets pas où je veux. Le gardien fait un bel arrêt" déclare le premier. "Le but niçois ? Je reviens bien. Au lieu d’assurer, j’essaie de relancer. Cela tape le pied d’un Niçois et ça revient sur Eysseric. Il adresse une belle frappe. J’aurais dû mettre le ballon en touche" peste le second.

Robert Herbin revient sur la défaite des Verts face à Nice dans la dernière édition du Progrès. Extraits.

J’ai été séduit par cette équipe niçoise. Un petit peu moins en 1re mi-temps, c’est vrai, même si on a senti tout de suite qu’elle avait retrouvé sa maîtrise et son assurance après sa défaite à Caen. Personne ne doutait. En fin de match, le fait de mener 1-0 ne les a d’ailleurs pas empêchés d’essayer d’aggraver la marque. Les Niçois m’ont impressionné. J’ai pris davantage de plaisir à regarder leur match que celui des Parisiens. Pendant les 20 dernières minutes, les Verts n’ont plus vu le ballon. C’était la débandade. Cela m’a parfois rappelé les beaux jours de Barcelone quand le ballon circule avec beaucoup de rythme, des renversements de jeu. C’est quelque chose de rare. Il faudrait s’en inspirer Malgré ça, les Verts ont eu des opportunités. Nolan Roux, notamment, doit faire mouche. Il est bien placé. C’est cadeau. Il lui suffisait de s’appliquer. Il a manqué de percussion. Pourtant c’est un bon joueur de tête, plutôt efficace.

Est-ce le fait d’affronter les premiers du championnat ? En tout cas, j’ai noté un peu d’appréhension chez les joueurs de devant. Il s’agit d’une vraie lacune. Les situations pour marquer sont là mais il faut qu’ils se libèrent. J’ai comme l’impression qu’ils font un complexe. Ils tremblent et perdent leur précision, leur puissance. Ils sont trop crispés."

« Je pense que c’est une victoire méritée sur l’ensemble du match. Nous avons souffert, nous avons été hésitants sur certaines actions. Avec plus d’efficacité, ils auraient pu marquer. Nous aurions pu inscrire le deuxième but plus vite mais il ne faut pas oublier qu’à 0-0 (Nolan) Roux a une tête à bout pourtant. C’était une très grosse occasion. Saint-Etienne est une équipe dure à bouger. C’était déjà le cas en 4-3-3, ça l’est encore plus dans le système qu’ils ont utilisé ce soir (dimanche). Il a fallu être patient. Nous sommes restés tranquilles. Les matches se jouent souvent à très peu de choses. C’est ce qu’il y a de bien dans le Championnat de France. »

Bourreau des Verts hier soir, l'ancien milieu offensif stéphanois Valentin Eysseric explique pourquoi il n'a pas extériorisé sa joie à Geoffroy.

"C'est mon premier but de la saison ! Quand j'ai frappé, j'ai fermé les yeux ! J'avais mes repères ici. La saison passée, j'avais marqué 8 buts avec Saint-Etienne, tous sur cette même cage. Je dédie ce but à nos supporters qui n'ont pas pu faire ce déplacement et qui étaient encore là ce dimanche matin pour nous encourager au départ de Nice. Cela me faisait quelque chose de revenir à Saint-Etienne. J'apprécie beaucoup la mentalité des gens d'ici. Sur le coup, j'ai préféré ne pas trop célébré ce but, par respect. C'est une victoire importante pour nous. On ne se focalise pas sur notre place de leader. Mais on avance solidement."