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Loïc Perrin toujours vert

Source :  Site UEFA

Mercredi 12 octobre 2016

Dans une longue interview pour UEFA.com, le capitaine de Saint-Étienne Loïc Perrin parle de la prochaine journée de l'UEFA Europa League, mais aussi de l'Histoire du club.

Alors que Saint-Étienne prépare sa double confrontation face à Gabala, à domicile le 20 octobre, puis en Azerbaïdjan, le 3 novembre en UEFA Europa League, UEFA.com s'est entretenu avec le capitaine des Verts, Loïc Perrin.

Natif de Saint-Étienne, le défenseur a rejoint dès l'âge de 12 ans le centre de formation de l'ASSE avant d'intégrer l'équipe fanion en 2003.

Il hérite du brassard quelques années plus tard et se prépare désormais à montrer la voie aux siens pour la troisième saison de rang sur la scène européenne.

UEFA.com : Alors Loïc, Saint-Étienne a deux points avec deux matches nuls arrachés sur le fil. Est-ce que Saint-Étienne est bien placé ? 
Loïc Perrin : Je ne sais pas. Ce n'est pas un départ idéal, mais vu la physionomie des deux matches, je pense que c'est deux bons points parce qu'on a marqué à chaque fois en fin de match, notamment le match à domicile face à Anderlecht. C'était dur et ce but inscrit à la fin va nous faire du bien. On n'est pas trop mal parti, il va falloir gagner le prochain match à domicile pour bien se positionner dans ce groupe.

Justement, faut-il faire carton plein dans cette double confrontation face à Gabala ?
Ça serait l'idéal pour aborder les deux derniers matches. On va voir ce qui va se passer, mais le but c'est de prendre les trois points déjà à domicile, comme on est toujours dépendant un tout petit peu des autres résultats aussi. L'important c'est vraiment de gagner le prochain match.

Vous connaissez mieux Saint-Étienne que tout le monde, vous êtes le capitaine, vous avez grandi ici, qu'est-ce que ça représente pour vous l'AS Saint-Étienne ?
C'est tout pour moi. Saint-Étienne c'est ma ville, c'est mon club. Je n'ai connu que ce club-là, ce maillot vert. Quand on grandit à Saint-Étienne on est obligé d'être supporter de Saint-Étienne parce que le foot représente tout ici. C'est une petite ville ouvrière. Tout le monde connaît le club, ne le soutient pas forcément, mais tout le monde suit les résultats du club malgré les années difficiles qu'il y a eu aussi, et encore plus aujourd'hui avec le retour en Coupe d'Europe. On a vu la ferveur monter.

Et c'est une fierté de porter le brassard, de représenter entre guillemets tous ces supporters qui viennent au Chaudron ?
C'est surtout une fierté parce que j'ai grandi ici et j'ai fait toute ma formation dans ce club-là.

La couleur verte, qu'est-ce que ça représente pour vous? Vous vous êtes baigné dedans?
J'ai toujours connu cette couleur verte parce que je joue sous ce maillot vert depuis l'age de 12 ans. Ça commence à faire quelques années, presque une vingtaine d'années. Ce serait bizarre pour moi de mettre un autre maillot en fait. Cette couleur est un peu particulière parce ce qu'il n’y a pas beaucoup de clubs qui évoluent en vert, quand on parle de ce maillot vert, à Saint-Étienne tout le monde le connaît, mais même en France et à l'étranger aussi il y a beaucoup de supporters qui viennent d'un peu de partout, des quatre coins du monde.

Et en tant que capitaine est-ce que vous parlez aux joueurs qui arrivent dans le club, pour parler de l'importance de l'histoire, de ce stade…
Je pense que les joueurs qui signent à Saint-Étienne sont conscients du passé du club. Ils le connaissent parce que pour la plupart ils évoluaient dans le championnat de France. Et après pour les étrangers, je pense que quand ils signent ils se renseignent de l'importance qu'a eue ce club dans les belles années.

On parle beaucoup en ce moment de l'épopée des Verts 40 ans après Hampden Park. Dans le groupe actuel est-ce qu'on se dit qu'il y ait vraiment une possibilité de marquer l'histoire du club et que ça passe par l'Europe parce que l'histoire de Saint-Étienne est liée à l'Europe ?
Quand je parle des belles années, des années 70, 76... Tout le monde rêve de faire l'histoire, on n’y est pas encore, mais ce parfum de la Coupe d'Europe on le retrouve à Saint-Étienne parce qu'on a la chance d'être qualifié depuis trois ans. Les gens retrouvent ces soirées européennes et je pense que ça leur fait du bien parce que ça représente vraiment quelque chose à Saint-Étienne. Il n’y a qu'à voir les soirs des matches les jeudis soirs, le stade est quand même bien rempli pour un soir de semaine. Ce n'est pas non plus évident et ce n’est pas pareil dans tous les stades. Il n’y a pas partout cette ferveur qu'il y a dans ce stade et à l'extérieur aussi parce que les gens nous suivent.

Avec ce vécu européen, plusieurs campagnes européennes, est-ce que ça change l'approche des matches ?
Je pense qu'on a pris de l'expérience, on a eu des déconvenues aussi. La première année on ne s'est pas qualifié, on a perdu en barrages, au Danemark. C'est des moments qui font prendre de l'expérience et ça nous a servi aussi pour les années d'après. C'est difficile de se qualifier. Cette année on a dû faire deux matches avant de passer dans les poules. Deux matches qui n'étaient pas gagnés d'avance avec l'AEK Athènes et Beitar Jerusalem, c'est pas des déplacements faciles. On se rend compte qu'en Coupe d'Europe il y a des bonnes équipes partout. C'est une vraie performance de se qualifier pour la troisième année consécutive.

C'est un groupe qui a un mental de béton, la preuve ces buts inscrits en fin de partie, mais l'année dernière c'était une autre histoire avec l'élimination douloureuse face à Bâle ?
C'était très douloureux et dur à encaisser. Il n'y a que le foot qui permet de vivre des émotions comme celles-ci. On était qualifiés, deux minutes après tout s'effondre. Ça a été vraiment dur à digérer. Mais c'est pareil, ça nous a servi pour la suite.

Y a-t-il un objectif fixé pour l'Europe pour cette saison ?
Oui, c'est de faire mieux que l'année dernière. Mieux c'est à dire sortir des poules et faire mieux que l'année dernière.

Vous travaillez avec Christophe Galtier depuis longtemps. Maintenant il a vraiment marqué ce club et l'équipe de son empreinte ?
Forcément. Il a pris le club dans une situation très très compliquée, et depuis qu'il est à la tête de l'équipe on a réussi à franchir des paliers, battu des records, on a retrouvé l'Europe donc forcément quoi qu'il arrive il aura fait beaucoup et il aura marqué le club.

En quelques mots
Le meilleur joueur avec qui vous avez joué ?

Pascal Feindouno.

Le meilleur joueur contre lequel vous avez joué ?
Zlatan.

Votre idole sportive quand vous étiez jeune ?
Basile Boli.

Votre premier souvenir du foot ?
Sur le terrain à Périgneux.

Si vous pouviez regarder un match de toute l'histoire du foot ?
La finale contre Brésil en 1998.

Si vous pouviez rejouer un match ?
La finale de la Coupe de la Ligue contre Rennes.

Le meilleur déplacement européen et pourquoi ?
Jersualem, parce que je ne connaissais pas de tout et c'était une découverte pour moi.

Si vous pouviez être numéro un dans un autre sport, ce serait lequel ?
Judo, Teddy Riner.

Comme la rappelle le 15 octobre Le Bien Public, Loïc Perrin fait partie avec Romain Danzé (Rennes), Yannick Cahuzac (Bastia), Nicolas Seube (Caen), Geoffrey Jourdren (Montpellier) des seuls trentenaires évoluant encore en L1 avec leur club formateur sans jamais l'avoir quitté. Contrairement aux quatre autres joueurs, le capitaine stéphanois est le seul à être né dans la ville dont il défend les couleurs. Avant le ASSE-Dijon programmé ce dimanche à 17h00, le quotidien costalorien a recueilli les propos divins. Extraits.

 "Rester dans son club, ça se perd et c’est le foot actuel qui veut ça. Les joueurs changent souvent de club et il est rare de voir quelqu’un rester plus de cinq années au même endroit. Je prends aussi du plaisir et on fait des supers saisons depuis quelques années. Si ça n’était pas le cas, j’aurais peut-être un autre discours. Dans les catégories de jeunes, je n’ai jamais été le meilleur. Mais j’ai toujours essayé de progresser, d’écouter et d’être discipliné. J’ai aussi vécu les saisons galères. Les entraîneurs que j’ai eus ne sont pas forcément restés longtemps. Avant Christophe Galtier, il y avait des changements presque tous les ans. Frédéric Antonetti m’a pariculièrement marqué, je n'oublie pas que c’est lui qui m’a fait confiance au départ.

 Quand j'ai été appelé en équipe de France, je ne m’y attendais pas du tout. J’espère encore, mais je sais qu’il faut qu’il y ait des absences pour y prétendre. J'ai soulevé la Coupe de la Ligue en 2013. Tout le monde attendait un trophée depuis des années et ça a fait du bien au peuple vert. Vous me demandez si je terminerai ma carrière à Saint-Etienne ? Les propositions font réfléchir. Certains clubs ne se refusent pas, mais ce serait pour franchir un palier et pas pour un club du même niveau que Saint-Etienne. En tout cas je suis très heureux de pouvoir rejouer contre Cédric Varrault ce dimanche. Je l’ai régulièrement au téléphone et on se voit au moins une fois par an. Je suis venu le voir à Dijon il y a peu. C’est un joueur très important dans un groupe, avec énormément d’expérience."