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Europa League (2ème journée)

ASSE-Anderlecht : 1-1
Un nul arraché à l'ultime minute

Source :  Site Poteaux Carrés

Jeudi 29 septembre 2016

La fiche du match      Le résumé video

Réactions :     Jessy Moulin     Bryan Dabo       Nolan Roux         Jordan Veretout     

Incroyables Verts ! Menés au score à l’heure de jeu malgré une prestation d’ensemble convaincante, les hommes de Christophe Galtier n’ont, comme souvent, jamais cessé d’y croire. Un dernier ballon gagné au courage et une mauvaise sortie du portier belge ont permis à Nolan Roux d’égaliser à la 94e minute.

Le match

« J’ai un groupe extraordinaire », a répété Christophe Galtier au sortir du succès de ses hommes devant le LOSC, dimanche dernier (3-1). A leur poste ou non, les Verts démontrent des qualités de solidarité hors du commun, nécessaires pour sortir leur épingle du jeu malgré un calendrier plus que chargé, eux qui viennent d’enchaîner dix rencontres sans défaite toutes compétitions confondues. La dixième sera à marquer d’un fer… vert ! Nolan Roux avait marqué à la 94e minute lors de la victoire face aux Lillois. Il a récidivé, à la même minute de la rencontre, face à Anderlecht. Nul doute, pourtant, que le but de ce jeudi aura, pour longtemps, une saveur particulière. Il permet à ses coéquipiers de rester invaincus cette saison sur la scène européenne et de croire à une qualification pour les 16e de finale.

En l’absence de Loïc Perrin et Florentin Pogba, Ben Karamoko venait épauler Léo Lacroix dans l’axe de la défense. Bryan Dabo les accompagnait, tandis que « KMP » et Kévin Malcuit occupaient les couloirs, avec un apport offensif et un repli défensif à faire valoir. Sans Robert Beric, forfait pour la rencontre, Nolan Roux et Romain Hamouma animaient l’attaque. Un duo qui avait fait ses preuves la saison dernière, notamment lors d’une victoire décisive à Dnipropetrovsk (1-0), face au finaliste de l'UEFA Europa League 2014-2015. Jérémy Clément, en sentinelle, était entouré de Jordan Veretout et Vincent Pajot, deux éléments clés des onze de Christophe Galtier ces dernières semaines.

Les deux tifos qui habillaient Geoffroy-Guichard à l’entrée des joueurs étaient de toute beauté et avaient le mérite de mettre les Verts dans le ton. Nolan Roux, très en vue, ne pouvait donner assez de force à sa tête après 80 secondes de jeu (2e), puis était un poil trop court pour reprendre un bon centre tendu de Romain Hamouma (29e). Le numéro 9 stéphanois, comme une bonne partie du stade, croyait trouver la faille sur une reprise à bout portant, qui filait à quelques centimètres des buts de Roef (15e). Sur cette dernière action, Kévin Monnet-Paquet, pourtant aligné comme arrière gauche, avait, avant de centrer, complètement mis dans le vent Acheampong sur le côté… droit ! Une preuve, une de plus, que les Stéphanois sont, en ce moment, multicartes, prêts à tous les efforts. Mais Anderlecht était également tout près d’ouvrir le score sur une tête piquée de Sofiane Hanni, le Français formé au FC Nantes, dont la tentative était renvoyée par le poteau gauche de Jessy Moulin (12e)

Habitués aux coups de théâtre depuis début septembre, les Verts allaient en vivre un nouveau, défavorable, et contraire à leur dessein collectif. Léo Lacroix, sur un tacle, touchait légèrement le ballon de la main, assez, toutefois, pour que Vladislav Bezborodov désigne le point de penalty. Youri Tielemans prenait Jessy Moulin à contre-pied, ne laissant pas passer l’offrande (ASSE 0-1 Anderlecht, 62e). L’heure de jeu à peine passée, les Stéphanois se retrouvaient donc contre les cordes, malgré leur bonne prestation d’ensemble. Oussama Tannane et Alexander Söderlund faisaient leur entrée et les Verts terminaient la rencontre en 4-4-2. Anderlecht loupait alors trois contres successifs, au moment où les Stéphanois attaquaient sans compter. Une erreur. Aussi lourde que celle de Roef, le gardien belge, qui loupait complétement sa sortie et laissait le soin à Nolan Roux de faire exploser le Chaudron (ASSE 1-1 Anderlecht, 90e+4). Après Mayence et Beric, il y aura Anderlecht et Roux. L’espoir est intact.

Les réactions

Christophe Galtier: «J'ai eu une réaction instinctive sur notre but parce que j'étais convaincu que nous allions égaliser. Je savais qu’il y aurait un ballon. Nous n’avions plus rien dans les jambes. C’est à l’image de ce que je vous dis après chaque match : le groupe est généreux, solidaire et combatif. Mes joueurs ont eu l’intelligence de comprendre qu’il fallait être présent sur les deuxièmes ballons en fin de match. Le fait de trouver les ressources d’égaliser en fin de rencontre nous permet d’être invaincus depuis dix matches et de prendre un point ce soir, un point que je prends volontiers. Cela montre notre état d’esprit. Je suis en train de chercher comment l’entretenir, et même, comment le développer. Ceux qui n’ont pas joué sont dans le vestiaire, en train de féliciter ceux qui se sont battus pour arracher un point. L’an dernier, à la même époque, nous avions un point de moins. La double confrontation face à Qabala sera très importante. Nolan (Roux) s’était retrouvé 19e lors du premier match pour des choix tactiques et d’équilibre sur le banc. C’était assez dur pour lui. Depuis, il est là, présent. C’est normal que ce soit lui qui égalise. Il a beaucoup donné et a été généreux. Il a eu l’intelligence de se placer là où il fallait se placer sur un deuxième ballon. Ce n’est pas un hasard. Il a cette intelligence sur le coup. C’est un très bon coéquipier, un bon partenaire. Il arrive à fédérer autour de lui. Il est soutenu par tous ses coéquipiers quand il est moins bien. C’est quelque chose qui veut dire beaucoup. J’ai déjà une idée de ce que devra être mon équipe pour le derby qui arrive. Notre centre de formation va être exposé, ce qui va être très formateur pour nos jeunes joueurs. Lyon sera largement favori. Mais, je me rappelle d’un PSG-OM d’il y a quelques années au cours duquel la CFA marseillaise a obtenu un match nul héroïque et magnifique. Je vais encore modifier de manière assez importante mon équipe. Mais nous en avons vu d’autres formations, peut-être même moins fortes, réaliser des exploits en Coupe de France. Je ne vois pas pourquoi ce ne pourrait pas être le cas pour nous. Si nos jeunes auront l’identité du club ? Même s’ils ne l’ont pas, en 48 heures, croyez-moi, ils vont l’avoir. »

René Weiler, entraîneur d’Anderlecht: «Nous sommes déçus de passer aussi près de la victoire et de repartir avec un seul point. Quand tu ne marques pas le deuxième but, tu es toujours en danger. Nous le payons cher ce soir. Avec des matches comme cela, nous apprenons beaucoup. L’organisation était bonne en première mi-temps, puis nous avons bien fait circuler le ballon après le but. Je répète : nous payons très cher le fait de ne pas avoir profité de nos situations.»

Les Verts rois du Money time

Comme le rapporte le quotidien L’EQUIPE dans son édition du jour, l’ASSE s’est rendue maîtresse dans l’art du suspens. En effet, sur 13 rencontres officielles disputées depuis le début de la saison (7 en Ligue 1 + 6 en UEFA Europa League), les Verts ont inscrit 7 buts après la 85e minute.

Si le but d’Alexander Söderlund n’avait pas pu empêcher la défaite de son équipe au Matmut Atlantique (Bordeaux 3-2 ASSE, 89e), les réalisations de Nolan Roux face au LOSC (ASSE 3-1 LOSC, 90e+2) et Robert Beric contre Montpellier (ASSE 3-1 MHSC, 85e) avaient permis aux hommes de Christophe Galtier d’assurer deux victoires précieuses à Geoffroy-Guichard, où les Stéphanois sont toujours invaincus cette saison.

Parmi ces 7 buts inscrits en fin de rencontre, 4 ont été particulièrement décisifs. Robert Beric a permis aux Verts de ramener un point du Parc des Princes (PSG 1-1 ASSE, 90e+3), avant de récidiver face à Mayence en UEFA Europa League (Mayence 1-1 ASSE, 88e). Romain Hamouma avait, lui, signé le but de la victoire sur penalty face à Bastia (ASSE 1-1 SCB, 90e+3) et Nolan Roux, ce jeudi, a été récompensé de ses nombreux efforts face à Anderlecht (ASSE 1-1 RCSA, 90e+4).

Au total, ces quatre buts ont gratifié les Verts de 4 points en Championnat et de 2 points en UEFA Europa League.

La joie de Christophe Galtier (Source : Poteaux Carrés)

Fou de joie sur l'égalisation de Nolan Roux dans les ultimes secondes du match contre Anderlecht, Christophe Galtier est revenu sur ce match nul en conférence de presse.

 "J’ai été expulsé et je pense que je vais être suspendu. C’est une réaction instinctive parce que j’étais convaincu qu’on allait égaliser. J’ai explosé de joie mais de rire aussi. Quand j’ai vu les occasions belges manquées et Monnet-Paquet faire un match énorme, je me suis dit "si on n’encaisse pas ce deuxième but, il va y avoir un ballon pour nous". Il est venu alors qu’il n’y avait plus de temps derrière et heureusement car on n’avait plus rien dans les jambes. Le groupe est généreux solidaire, combatif à défaut d’être beau dans le jeu. Il est là, il est présent.

 On est invaincu depuis dix matches. Ça montre cet état d’esprit. Parfois on cherche des solutions, moi je dois entretenir un esprit et le développer. Il faut que les joueurs s’approprient ce qui se passe. On est physiquement bien rincé mais tous les joueurs qui n’étaient pas sur le terrain félicitent leurs coéquipiers non pas pour cet exploit mais cette égalisation…C’est un point important. L’an dernier on n’avait qu’un point. Là, deux. Il va y avoir la double confrontation avec Qabala. Ce résultat empêche Anderlecht de s’envoler et le groupe reste très ouvert."

L'avis de Bryan Dabo (Source : Poteaux Carrés)

Sur le site d'Orange Sports, Bryan Dabo revient sur le nul arraché contre Anderlecht avant d'évoquer le derby.

 "Dans le money time, on est plutôt pas mal. On a fait preuve de caractère, d'une grande ressource mentale et physique. C'est un bon point, on ne perd pas. C'est quelque chose qu'il faut garder par rapport à l'état d'esprit. En Ligue Europa, c'est un petit championnat avec peu d'équipes. Il va donc falloir commencer à gagner aussi assez rapidement.

Il y a dix ou onze blessés... On s'attend donc à tout. Chaque joueur est prêt à jouer à n'importe quel poste : à gauche, à droite, derrière, devant... Notre groupe s'adapte très bien. Beaucoup de milieux jouent en défense. On garde cette solidarité, on en a besoin. Les temps sont durs, on ne fait pas la fine bouche. On a beaucoup d'efficacité, ça nous réussit.

On est dans le dur physiquement avant le derby dimanche ? On est morts... Mais on n'a pas le droit de dire que l'on est fatigué. Si je dis que je suis fatigué aux blessés, je pense que je vais me faire frapper... (rires). Nous sommes fatigués mais après, on a aussi de la récupération. On a deux jours. Ici, le derby, c'est sacré. Mais moi, je viens d'un endroit où les gens ont le sang chaud. Ça ne va donc pas me dépayser (rires)."

L'avis de Nolan Roux (Source : Poteaux Carrés)

Refusant de se pavaner après son égalisation contre Anderlecht, Nolan Roux met en avant le mental de l'équipe dans Le Progrès du jour. Extraits.

 "Je n'ai sauvé personne. On a eu le mérite de ne pas lâcher. Un match n'est jamais fini d'avance, on en a donné la preuve. Si j'avais raté cette dernière action je serais resté allongé par terre un quart d’heure. On voit bien que notre groupe a un mental au-dessus de la moyenne. Il y a pas mal de joueurs qui n’ont pas joué à leur poste, d’autres dont c’était le premier match en Ligue Europa. On aborde le match sans pression en se disant que l’on ne peut que faire quelque chose de bien.

 On a encore laissé beaucoup d'énergie avant le derby mais ça fait partie du sport. Si on entame un match en se disant qu’on ne va trop se dépenser dans l’optique du prochain, au bout de 20 minutes, on sort parce qu’on est mauvais. On s’adapte. Il faut croire en nous, en ce que l’on fait. Les Lyonnais sont en pleine possession de leurs moyens mais sur le plan mental, on est prêt. Quand on égalise comme cela, à la fin, on prend beaucoup de plaisir."

Jessy Moulin loue l'état d'esprit (Source : Poteaux Carrés)

Jessy Moulin se réjouit de l'état d'esprit du groupe stéphanois dans la dernière édition du Progrès. Extraits.

 "Revenir à la dernière minute montre que le groupe est solidaire, y croit jusqu’à la fin. On continue sur notre lancée, on ne lâche rien dans l’adversité. On peut être fiers de notre groupe, de tous les copains qui jouent les uns à côté des autres. On fait preuve de courage et de solidarité. Le physique est un peu dans les chaussettes mais notre équipe est hyper solidaire et on va jouer là-dessus car le derby, c’est un match d’hommes."

Un bilan pas si nul (Source : Poteaux Carrés)

Les médias, qui confondent qualité du spectacle et niveau sportif, nous l'écrivent et nous le disent à longueur d'émissions : Sainté, c'est nul.

Au point de tenter de faire croire à la France du foot qu'il est plus estimable de prendre 5 buts à Krasnodar que de tenir en échec Anderlecht avec 10 absents au coup d'envoi. Pour dépassionner le débat, bornons nous à faire parler les chiffres :

Les Verts sont invaincus depuis 10 matchs : ils restent sur 4 victoires et 6 nuls toutes compétitions confondues.
Les Verts ont joué 13 matchs depuis le début de saison, seul Monaco a joué autant en France.

Le bilan à ce jour est de 5 victoires, 7 nuls et 1 défaite.

Alors Sainté c'est si nul ?

L'avis de Robert Herbin (Source : Poteaux Carrés)

"Sur le but, les Belges se sont débrouillés comme des couillons. Ce but, c’était une histoire belge !" s'amuse Robert Herbin dans Le Progrès avant d'évoquer le derby. "Il me procure une émotion particulière car dès mon arrivée à Saint-Etienne, les anciens comme Goujon ou Ferrier m’avaient fait sentir à quel point c’était important. On va subir une énorme pression dans ce stade. Il s’agira de ne pas faire n’importe quoi face à une équipe qui est inconstante. Son potentiel offensif est manifeste mais derrière sa cohésion laisse parfois à désirer. Un derby, c’est d’abord une question de volonté supérieure qu’il faut aller puiser en soi pour obtenir un résultat."

Les Belges frustrés (Source : Poteaux Carrés)

Rejoints au score dans les ultimes secondes de la rencontre suite à une bourde de leur gardien, les Mauves l'ont mauvaise. Dans le quotidien belge La Dernière Heure, deux joueurs d'Anderlecht invoquent le bruit du Chaudron pour expliquer l'égalisation !

 Uros Spajic : "On est à la 94e. À ce moment-là, tu dois juste dégager le ballon dans les tribunes pour t’en débarrasser. Il ne faut pas prendre de risques à cet instant crucial et tendu de la rencontre. Je connais bien ce stade de Saint-Étienne, il est très bruyant. Davy Roef aurait peut-être dû parler plus fort."

 Leander Dendoncker : "Je pense que l’explication vient en grande partie du bruit dans le stade. C’est ça qui nous a peut-être fait perdre deux points. Car Davy dit qu’il a crié qu’il sortait alors que Bram a affirmé avoir répondu qu’il était seul et qu’il se chargeait de dégager le ballon de la tête."