Retour sur les péripéties de cette journée durant laquelle Yanis Salibur a failli devenir vert.

Voici les péripéties successives de cette journée du 31 août

L'ASSE est sur le point d'accueillir Yannis Salibur (26 ans). Le Progrès nous apprend en effet que le milieu offensif guingampais, auteur de 18 buts avec le club breton depuis son arrivée début 2015, est en route vers le Forez même si l'accord entre les deux clubs n'est pas finalisé.

"L'En Avant de Guingamp a autorisé Yannis Salibur à entamer des discussions avec l'ASSE dans le cadre du transfert du joueur Yannis Salibur" peut-on lire sur le compte twitter du club costarmoricain. "Les deux clubs sont déjà d'accord autour d'une indemnité de transfert de 10M€, bonus compris" précise la Pravda. Ancien international U19, celui qui s'est révélé aux côtés d'Idriss Saadi à Clermont Foot est actuellement sous contrat avec l'EAG jusqu'en 2019.

Le Progrès nous donne des nouvelles de l'avancement du dossier Salibur. Alors que l'heure tourne et que le mercato est presque clos, l'ASSE et Guingamp ne s'entendent encore pas sur l'indemnité de tranfert, les bretons en demandant 10M€.

C'est oui : Ça a négocié dur pour Salibur mais l'ASSE et l'EAG ont fini par tomber d'accord sur le transfert du milieu offensif de 26 ans, qui vient de s'engager pour quatre ans avec les Verts selon Le Progrès. 

C'est non : Après avoir annoncé une heure plus tôt que le milieu Yannis Salibur s'était engagé pour quatre ans avec l'ASSE, Le Progrès a rétropédalé en toute fin de soirée. "A 23h30, le joueur a posé de nouvelles exigences salariales, que les dirigeants stéphanois n’ont pas acceptées." Trop gourmand, le milieu offensif de Guingamp ne rejoindra donc pas l'ASSE.

L'Equipe du 1er septembre revient aujourd'hui sur le transfert avorté du Guingampais Yannis Salibur. Extraits. 

"L'ASSE avait décidé de concrétiser le transfert de Salibur, à qui il restait un an de contrat à Guingamp. L'affaire semblait réglée hier soir, avant qu'elle ne capote au dernier instant. Le club breton s'était mis d'accord avec Saint-Etienne sur une indemnité de transfert de 8 M€, plus 2 M€ de bonus, dès le début de l'après-midi d'hier. Des exigences salariales de dernière minute du joueur seraient à l'origine de l'échec de l'opération. Salibur n'a jamais caché ses envies d'Angleterre. Il disposait également de touches du côté de la Roma (Italie) et du Borussia Dortmund (Allemagne). Si un juteux contrat de quatre ans l'attendait dans le Forez, il ne rêvait pas des Verts.

 De leur côté, les dirigeants de l'ASSE ne semblaient pas disposer de liquidités suffisantes pour boucler le plus gros transfert de leur histoire. Pour y parvenir, il leur fallait alléger leur masse salariale et vendre un joueur. Mais le départ du latéral gauche Cheikh M'Bengue (29 ans, 110 000€ bruts mensuels, primes comprises) n'est toujours pas acté. Pas plus que la vente sur le fil de l'un de ses joueurs. Celle-ci peut toujours intervenir. S'il est clos depuis hier soir en France, le marché des transferts reste ouvert en Espagne jusqu'à ce soir, jusqu'au 8 septembre en Turquie et jusqu'au 30 au Qatar."

Le Télégramme du 1er septembre nous rappelle aujourd'hui que Yannis Salibur vient de vivre son deuxième transfert avorté en six mois. 

L'Equipe du 2 septembre dévoile les dessous du transfert avorté de Yannis Salibur à Sainté. Extraits.

 "L'ASSE s'était mis très vite d'accord avec Guingamp dans la journée pour racheter les trois dernières années de son contrat. Le deal avait été conclu sur la base d'une indemnité de transfert de 8 M€ plus 500 000 € de bonus en cas de qualification européenne et 10% sur une éventuelle plus-value à la revente. L'idée des Verts consistait à aider Salibur à flamber afin d ele revendre de préférence en Angleterre, où il rêve de jouer, avant le terme de son contrat. Alors qu'il détenait un mandat pour ce pays, Damien Comolli, ancien directeur sportif de l'ASSE, ne lui a toutefois trouvé aucun club de Premier League cet été. Avec l'autorisation de l'EAG, les dirigeants stéphanois sont entrés en négociation avec Salibur.

 Prétentions salariales du joueur : 150 000 € brut mensuels. L'ASSE a proposé 70 000 € de salaire fixe, soit 5 000 € de plus que ce que Salibur gagne en Bretagne. Après avoir touché une grosse prime à la signature, celui-ci avait toutefois ses revenus à 90 000 €. Salibur et son agent on fait une autre proposition : 90 000 € brut mensuels, plus 250 000 € de prime annuelle soit un fixe d'un peu plus de 110 000 €. L'ASSE a poussé son offre à 90 000 €, prime fixe comprise et toujours hors prime de classement. L'affaire a finalement capoté pour 20 000 € mensuels et c'est comme ça que Bertrand Desplat, le président de l'EAG, est de nouveau passé à côté d'une formidable plus-value sur un joueur acheté 400 000 € à Clermont le 2 janvier 2015."

Dans l'édition du 2 septembre du Progrès Roland Romeyer commente le transfert avorté de Yannis Salibur.

 "On a réussi à faire signer Cabella, Kita est mauvais. Salibur ? Je suis dur en affaire mais quand on se met d’accord, c’est fini. On s’est fait chier toute la journée à discuter. On s’est mis d’accord avec Guingamp sur le transfert, les bonus. Tout ça pour rien… Il ne faut pas regretter ce joueur vu son comportement. Salibur dit être ambitieux et il refuse Geoffroy-Guichard. Son agent est un gars bien. Mais Salibur était en contact avec des conseillers, son père… Je ne comprends pas. On lui donnait beaucoup plus que ce qu’il a à Guingamp."

Le Télégramme revient aujourd'hui, 2 septembre, sur le transfert avorté de Yannis Salibur à l'ASSE.

 "Les clubs étaient d'accord autour d'une indemnité de transfert de 8 M€, + 2 M€ de bonus. "On avait négocié et conclu avec l'AS Saint-Étienne", confirme Bertrand Desplat, le président d'EAG. Jusqu'à autoriser le joueur à se rendre dans le Forez. Mais les négociations entre Yannis Salibur et les dirigeants stéphanois ont donc capoté, peu avant minuit, jeudi soir. Un coup dur pour l'ancien Clermontois qui, en janvier, avait vu son transfert vers Hull City avorter à la toute dernière seconde. À l'époque, parce que le club anglais (pourtant d'accord avec En Avant sur une indemnité de 10 M€) avait tardé à transmettre les documents nécessaires à la validation du transfert.

 "Il est très déçu, on est déçu pour lui, mais je n'ai maintenant qu'une envie : avancer avec lui", explique Antoine Kombouaré, le coach d'EAG, qui laissera à son joueur "le temps de digérer" avant de le solliciter à nouveau. Car, à 26 ans, Yannis Salibur est potentiellement l'un des plus gros atouts offensifs d'En Avant. Apprécié de ses dirigeants et de ses partenaires, l'ailier aura encore la porte entrouverte lors du prochain mercato hivernal. Mais il est lié jusqu'en 2020 avec le club de l'Argoat, et pas sûr qu'il s'engage à nouveau dans un transfert de dernière minute, avec tout ce que cela comporte d'incertitudes."

Agent de Yannis Salibur, Leandre Chouya donne sur Foot Mercato une version un chouilla différente de celle donnée par l'equipe et le progrès au sujet du transfert avorté de son protégé guingampais à l'ASSE...

 "Nous avions des prétentions salariales pour Yannis qui correspondent à sa valeur selon nous. Saint-Etienne avait une autre vision des choses. Dans le souci de favoriser les négociations, nous avons décidé de nous rendre dans le Forez pour passer la visite médicale et poursuivre les tractations. Yannis était vraiment très intéressé par le projet stéphanois. Il voulait y aller. Les négociations se sont déroulées dans un cadre serein. Nous avons été très bien accueillis par l’ASSE. Mais nous n’avons tout simplement pas pu nous entendre sur l’aspect salarial. A aucun moment nous n’avons effectué de surenchères de dernière minute au niveau du salaire. Nous respectons l’AS Saint-Etienne et leur président Roland Romeyer, nous n’avons aucun problème avec le club stéphanois."

Dans l'Equipe du 5 septembre, le président guingampais Bertrand Desplat évoque le transfert avorté de Yannis Salibur à Sainté. "Il va revenir avec toute la protection et la bienveillance du club. On va tout faire pour l'entourer." Emouvant.

Le 6 septembre, Yannis Salibur continue de faire parler les médias. Le milieu de Watford Abdoulaye Doucouré, dont le prêt à Lorient avait capoté pour 33 secondes l'été dernier, estime aujourd'hui dans 20 Minutes que le milieu offensif guingampais va se remettre de son transfert avorté à Sainté.

 "Il a voulu passer un cap en allant dans un top club français comme Saint-Étienne, donc c’est vrai que ça doit le miner. Mais le plaisir, c’est d’être sur le terrain, et à Guingamp, je pense qu’il a sa place de titulaire assurée. Tant qu’on joue, on est heureux, déjà ! Tant qu’il garde un niveau élevé de performance, le ou les clubs qui le voulaient vont forcément revenir aux nouvelles. Il a fait une très bonne saison l’année dernière, et s’il continue comme ça, peut-être même que de meilleurs clubs s’intéresseront à lui, et ce dès le prochain mercato hivernal. Au final, c’est peut-être un mal pour un bien."

Le 9 septembre, dans le Progrès, Oscar Garcia évoque le transfert avorté du Guingampais Yannis Salibur, que Trabzonspor a tenté vainement de recruter à la toute fin du mercato turc selon la Pravda du jour.

 "Nous avons perdu un peu de potentiel offensif avec le départ de deux attaquants pendant le mercato et l’arrivée d’un seul. C’est comme ça. On n’a pas les mêmes moyens que des clubs qui peuvent mettre trois fois plus que nous sur un joueur. Mais avec l’argent disponible, je crois que la cellule recrutement a fait un bon travail."

Yannis Salibur, titulaire hier soir, 16 septembre,  lors de la victoire de l'EAG contre le LOSC, évoque son transfert avorté à Sainté dans la dernière édition du Télégramme.

 "Je vais essayer de repartir de l'avant et faire mieux que la saison dernière. J'ai vécu un mois difficile, ça a été compliqué. Mais, aujourd'hui, le mercato est terminé et je vais redoubler d'efforts. Heureusement que j'ai la confiance du club, du coach et de mes partenaires. Ils m'ont toujours soutenu. J'aurais été très déçu si j'avais été dans un club dans lequel je ne me sentais pas bien. Mais j'ai vécu à Guingamp les plus belles aventures de ma vie sportive. Je suis très heureux ici. Comme je l'avais dit en janvier, lorsque j'avais failli signer à Hull City, c'était une opportunité pour moi et pour le club, mais il n'y avait aucune obligation. Cet été, c'était un peu différent mais si ça ne s'est pas fait, c'est que ça ne devait pas se faire. Même si le scénario s'est répété à deux reprises. Je remercie, en tout cas, tous ceux qui m'ont envoyé des messages de soutien. Maintenant, je veux repartir de plus belle."