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Championnat (17ème journée)
Marseille - ASSE : 3-0
Les Verts coulent
Source :  Site Poteaux Carrés

Dimanche 10 décembre 2017                  

Fiche du match     Résumé video    

Menés au score dès la onzième minute, réduits à dix juste après le retour des vestiaires, les Verts ont logiquement été dominés par des Phocéens intraitables dans leur antre. 

La poignée de main de Rudi Garcia lors du protocole d’avant-match avait beau être chaleureuse, Julien Sablé se savait en terre hostile, lui le Marseillais de naissance, sur la pelouse du Vélodrome. Le stade phocéen résiste aux Stéphanois depuis août 1979 et chaque passage par Marseille ressemble dorénavant à une nouvelle désillusion. Cette nuit, les Verts auront sans doute un sommeil agité. Valère Germain et Dimitri Payet leur auront fait passer un dimanche soir compliqué. Les deux buts du premier, pourtant encore muet en Ligue 1 Conforama cette saison, ont aidé l’OM à s’offrir une victoire (3-0) qui le rapproche du podium. La qualité technique du second, notamment sur les phases arrêtées, a rendu les rêves de renverser les Marseillais dans leur antre impossible pour des Stéphanois réduits à dix juste après la pause et qui, en l’absence de plusieurs joueurs cadres, doivent faire le dos rond en attendant des jours meilleurs.

Avant le repos, Payet, sur coup-franc, avait fait passer un premier frisson (11e), avant de servir parfaitement Germain sur l’ouverture du score (12e). L’ancien Stéphanois obligea Stéphane Ruffier à une parade réflexe magnifique (15e), lequel empêcha Germain de corser l’addition rapidement sur un nouveau corner de Payet (26e). Les deux hommes prirent de nouveau à défaut la défense stéphanoise sur coup de pied arrêté (40e) alors que Vincent Pajot revint in extremis devant Luis Gustavo, prêt à frapper face au but (31e). Avec 90% de passes réussies et 80% de possession de balle, cet OM-là évolue dans des sphères supérieures, celles qui mènent vers les trois premières places du classement. Des sphères que les Verts ne peuvent pas atteindre dans l’état actuel des choses.

L’exclusion de Ronaël Pierre-Gabriel, pris par la patrouille pour une faute sur Sanson qui filait seul au but, (51e), sonna le glas des espoirs stéphanois, tenus par deux occasions de Loïs Diony (20e, 75e). Germain s’offrit alors un doublé en coupant la trajectoire d’un centre imparable de Thauvin (71e). Les deux hommes avaient touché les montants quelques minutes plus tôt (63e, 70e), à un moment où la domination marseillaise se faisait plus intense. Ocampos, entré en jeu lors de la seconde période, signa le troisième but d'une frappe enveloppée du pied droit à l’entrée de la surface (80e). Rudi Garcia réservait une nouvelle franche accolade à Julien Sablé au coup de sifflet final, mais le geste n’adoucira certainement pas la dure soirée vécue par l’entraîneur stéphanois et ses hommes.

Julien Sablé : "Je ne peux pas accepter"

Contrarié par la tournure des événements au Vélodrome, Julien Sablé a dressé un bilan rapide de la défaite concédée par les Verts ce soir face à l’OM : «Je ne peux pas accepter ce que je viens de voir ce soir a commenté Julien Sablé en conférence de presse. Je suis un compétiteur, mon staff est composé de compétiteurs. Je n’ai jamais rendu les armes et ce que j’ai vu ce soir ne me plaît pas du tout. A l’heure où on parle, notre club est en danger. Pourtant on n’a pas vocation à jouer le maintien. J’avais parlé d’un état d’esprit « maintien » mais on prend des buts sur coups de pied arrêtés. On a des situations qu’on ne met pas et à la fin on aurait pu concéder une défaite bien plus lourde. »

Cheikh Mbengue : "La solution viendra de nous"    La video

Décu par le revers concédé face à l'OM, Cheikh Mbengue compte s'accrocher et revenir aux bases pour prendre un maximum de points avant la trève.

« C’est dur… a soufflé Cheikh Mbengue en rentrant au vestiaire au coup de sifflet final de la rencontre. Même si dans le jeu on n’y arrive pas en ce moment, il faut qu’on soit plus pressants et qu’on évite de prendre des buts pour ne pas se compliquer le match. Dans notre situation, il faut s’accrocher. Il nous reste deux matches avant la trêve, il faut prendre des points. Quand on est en difficulté, il faut revenir aux bases et, pour le moment, on ne les a pas mais la solution viendra de nous » a expliqué le Sénégalais au micro de Canal + avant de débriefer plus longuement la rencontre pour ASSE.FR.

Au micro de Laurent Paganelli, Cheikh Mbengue a livré sa réaction dès le coup de sifflet final hier soir au Vélodrome. Simple, basique et lucide : "Dans la situation dans laquelle on est, c’est dur, il faut s’accrocher. Il reste encore deux matchs avant la trêve, il faut prendre des points et revenir après la trêve avec le maximum de confiance, parce que là on peut voir que c’est très dur pour nous. La solution elle viendra de nous, avec le staff. Quand c’est dur, il faut revenir aux bases et là les bases on ne les a pas. Les supporters attendent de nous que l’on mouille le maillot, même si on perdra des matchs. Mais il faut perdre les matchs avec l’honneur et la fierté."

Un bon Janko

Avec 47 ballons joués, Saïdy Janko est le joueur de l’ASSE à avoir touché le plus le cuir face à l’Olympique de Marseille. De plus, son pourcentage de passes réussies (89%) figure parmi les meilleurs du côté ligérien puisque seul Cheikh Mbengue, entré en jeu à la 73e minute de jeu, a fait mieux avec un sans faute sur les ballons qu’il a transmis à ses coéquipiers.

Le mercato hivernal sera agité

Interrogé par Canal+ avant le nouveau naufrage d'hier soir, Roland Romeyer a indiqué que le club se monterait "très réactif" lors du mercato hivernal. Selon la Pravda du jour, "il est déjà acquis que Robert Beric (prêté à Anderlecht) reviendra et qu’Alexander Söderlund retournera à Rosenborg." Alors que le Slovène n'a joué que 38 minutes chez les Mauves, le Norvégien n'a pas claqué le moindre pion cette saison en 408 minutes. Le quotidien sportif affirme qu'"au moins trois renforts devraient arriver. Leur profil serait déjà arrêté : il pourrait s’agir d’internationaux en quête d’exposition médiatique en vue de la Coupe du monde. Reste à savoir si les dirigeants stéphanois pourront fournir l’effort financier nécessaire afin d’attirer des joueurs de cette catégorie."

La performance de Ruffier saluée

"On est tombé sur un grand Ruffier" a déclaré Rudi Garcia hier soir en conférence de presse. "Nous aurions dû marquer d'autres buts mais Ruffier a fait de beaux arrêts" a abondé Maxime Lopez en zone mixte. 

La dernière édition de La Provence tient également à saluer la performance du pauvre gardien stéphanois, une nouvelle fois abandonné par sa défense.

 "Soyons clairs : sans un gardien de la classe de Stéphane Ruffier, l’AS Saint-Étienne aurait pris une correction et aurait été déjà largement menée à la pause. Et cela souligne aussi le mérite du club stéphanois quand il a recruté Ruffier pour pas très cher. Car non seulement, ce n’est pas la première fois qu’il accomplit des exploits, mais en plus de son envergure, son art de boucher les angles doit parfois conduire les attaquants à forcer leurs tirs, à trop vouloir les éloigner de lui. Et ainsi, les poteaux sont ses alliés. Entre le capitaine des Verts et ses montants, ce sont bien cinq buts supplémentaires que l’OM n’a pas marqués et qui n’auraient pas paru usurpés au tableau d’affichage. En première période, il a d’abord repoussé un coup franc de Payet, à rebonds, tiré depuis le bord de touche. Il a ensuite effectué deux sauvetages sur des reprises de la tête, signées Payet puis Germain. En seconde, il a vu son poteau droit repousser une nouvelle tête smashée de Germain, puis le gauche renvoyer un tir fracassant de Thauvin et il s’est opposé à un tir de ce dernier et une percée d’Ocampos. Ajoutons-y un coup de tête de Germain et un coup franc de Payet qui ont frôlé les poteaux et on comprendra que 3-0, ce n’est pas cher payé."

L'avis de Robert Herbin

Le Sphinx revient dans Le Progrès du jour sur la défaite des Verts à Marseille. Extraits.

 "Il y a encore eu trop de négligences. Les bêtises s’accumulent. Comment se fait-il qu’on ne surveille pas plus Valère Germain ? Il est tout seul sur le corner qui amène le premier but. On manque de lucidité, de cohésion. À quoi peuvent bien rêver les joueurs pendant le match ? Au Vélodrome, il n’y avait pas de marquage. Résultat, les Marseillais se sont promenés. Dans le football, il y a des exigences à avoir sinon on passe à la casserole. On est fragile, c’est inquiétant. Il faut tout reprendre de zéro, bien préciser les rôles de chacun et insister aussi sur la maîtrise technique. Les joueurs sont empruntés, il y a toujours un contrôle qui ne fonctionne pas. Bamba m’a agacé. C’est un joueur qui a du talent mais malheureusement, il ne sait pas l’utiliser. Il faudrait le conseiller, le responsabiliser. Il peut marquer des buts, réaliser des dribbles magnifiques mais il ne peut pas mettre de l’ordre dans l’équipe."

Laurent Paganelli inquiet

Dans la dernière édition du Progrès, Laurent Paganelli évoque la très mauvaise passe actuelle des Stéphanois. Extraits.

 "J’ai discuté avec les joueurs. On sent qu’ils attendent de la part du staff ou des dirigeants que quelque chose se crée. Et le staff attend que les joueurs se remobilisent, qu’ils aient un comportement exemplaire, différent de ce que l’on a vu à Marseille. Il n’y a pas de communion entre les deux. Il y a comme un décrochage. Il va falloir trouver des solutions collectives. Aujourd’hui, les joueurs ne comprennent pas. Ce n’est pas de la mauvaise volonté. Ils n’ont tout simplement pas une réponse technique, tactique.

 C’est aux entraîneurs de mettre les joueurs devant leurs responsabilités, de leur proposer des solutions. C’est ce qui permettra de retrouver une équipe, un équilibre. En ce moment, c’est l’abandon total de la part de tout le monde. Dimanche, les joueurs auraient pu se défoncer comme des malades. Cela n’a pas été le cas. Ça veut donc dire qu’il n’y a même pas de révolte. Ce qui m'a le plus marqué au bord du terrain, c'est que personne ne parle à personne. Or, la communication est un principe de base.

 Julien commence par le plus dur. Derrière lui, il y a Jean-Louis, un connaisseur. Il est compétent mais il ne veut pas, non plus, bousculer les choses. On se rend compte que même eux sont dans une phase d’apprentissage. À l’inverse, si tu prends, par exemple, un Antonetti, tu es sûr que le mec va bousculer tout le monde. Là, tu as l’impression que tu es en bas de l’échelle et qu’il va falloir remonter les barreaux un par un. Cela fait peur. il va falloir une grosse solidarité. La force de Saint-Étienne, ça a toujours été cela."

Un très mauvais bilan pour les 5 premiers matchs de Sablé

Avec deux petits points pris lors de ses cinq premiers matches de championnat, Julien Sablé présente le pire bilan de l'histoire de l'ASSE, ex-aequo avec celui qui l'avait lancé chez les pros, Pierre Repellini. Merci au potonaute sam42 pour ce triste rappel statistique !

 Nombre de points pris par les entraineurs lors de leur 5 premiers matchs en championnat avec l'ASSE (victoires à 3pts)

11 points : Batteux (D1), Herbin (D1)
10 points : Locke (D2), Duckworth (D2), Toshack (D1), Antonetti (D2), Hasek (L1), Garcia (L1)
9 points : Rivers (D2), Vago (D2), Tax (D1 avec entrainé avant pendant la guerre)
8 points : Snella (D1), Santini (D1), Baup (D1), Mankovski (D2)
7 points : Wicart (D1), Sarramagna (D1), Nouzaret (D1)
6 points : Perrin (L1)
5 points : Vernier (D1), Guerin (D1), Briet (D1), Djorkaeff (D1), Bathenay (D1), Roussey (L1), Galtier (L1)
4 points : Philippe (D1), Kasperczak (D2), Wallemme-Garcia (D1)
3 points : Michel (D2)
2 points : Repellini (D2), Sablé (L1)

Le dimanche soir ne réussit pas aux Verts

L'affiche du dimanche soir est un rendez-vous majeur du week-end footballistique français et force est de constater que ce n'est pas vraiment l'occasion pour les Verts de se mettre en valeur. Le potonaute AzAtHoTh nous apprend en effet que les 3 dernières saisons ont donné lieu à 14 rencontres à cet horaire pour un bilan famélique de 2 victoires et 1 nul, contre 11 défaites, et une sympathique différence de buts de -31 (6 buts marqués, 37 encaissés).

La pire série

L'ASSE vient d'enchaîner son huitième match de L1 sans succès. Comme nous le rappelle le potonaute sam42, il faut remonter à la saison 2010/2011 pour retrouver une série d'au moins huit matchs consécutifs de L1 sans victoire (neuf matchs au total).

Les pires séries :
 
13 matchs sans victoire : en 1988/89 avec Herbin
12 matchs sans victoire : en 1995/96 avec Baup puis Bossis puis Bathenay
11 matchs sans victoire : à cheval sur les saisons 1994/95 et 1995/96 avec Baup
9 matchs sans victoire : en 2010/11 avec Galtier