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Championnat (journée 18)
ASSE - Monaco : 0-4
Les Verts s'enfoncent
Source :  Site Poteaux Carrés

Vendredi 15 décembre 2017                  

La fiche du match    La video du match

Les réactions :    Jessy Moulin   

Les Stéphanois ont clos 2017 à Geoffroy-Guichard par une sévère défaite face à l’AS Monaco. La soirée a également été marquée par l’expulsion injuste de Stéphane Ruffier, qui ne sera pas du déplacement à Guingamp, mercredi prochain.

Le match

Ballotée en Ligue des Champions, l’AS Monaco fera tout ce qui est en son pouvoir pour y retourner, l’été prochain. Alors, en ce moment, il n’est pas bon de croiser son chemin, Troyes et Caen peuvent en témoigner. C’est certainement ce que Julien Sablé a dû se dire au terme de la première mi-temps du match de vendredi, où les Monégasques ont tenté la bagatelle de 11 tirs (22 au total), maîtrisant leur sujet de bout en bout. Dès la 3e minute, Sidibé expédia son tir du droit en lucarne, après une tentative de Baldé contrée par Kévin Théophile-Catherine. Thomas Lemar, après avoir brillamment éliminé Hernani, réussit ensuite une frappe puissante du pied gauche, rasante, placée, mais surtout gagnante (32e). La demi-heure de jeu à peine atteinte, le champion de France avait fait la différence, et Falcao (6e, 18e) ou bien encore Fabinho (12e) aurait pu (déjà) aggraver la marque.

Malheureusement pour les Verts, Monaco n’était pas disposé à relâcher l’étreinte en seconde période. Les Monégasques étaient conscients que ces Stéphanois-là, une nouvelle fois amputés de joueurs cadres, sont décontenancés quand le scénario ne leur est pas favorable. La 53e minute était symbolique des vents contraires que connaissent les Verts en ce moment : Stéphane Ruffier réalisa d’abord un superbe arrêt devant Baldé (52e) avant que Fabinho, sur le corner qui suivit, ne marque le troisième but de la rencontre (53e). Visiblement en position de hors-jeu au moment du but, le Brésilien déclencha l’ire de Stéphane Ruffier, injustement expulsé par Amaury Delerue pour être allé parler à son assistant. Quand rien ne va…

Dès lors, la soirée n’avait plus vraiment de sens, et Baldé, d’une frappe imparable du pied gauche (61e) alourdit la note en trompant Jessy Moulin, entré quelques secondes plus tôt dans la rencontre. « Il faudra de la fierté et de la force mentale », expliquait ensuite Julien Sablé, évoquant le prochain déplacement à Guingamp, mercredi, pour ce qui constituera le dernier rendez-vous de l’année. Le salut des Verts passe par là.

Les réactions

Lors de son intervention devant les médias à l’issue de la rencontre face à l’AS Monaco, Julien Sablé, l’entraîneur de l’ASSE, a expliqué espérer que la commission de discipline de la LFP se montrera indulgente envers Stéphane Ruffier, expulsé par monsieur Amaury Delerue, l’arbitre de la rencontre de vendredi soir : "J'espère que la commission sera indulgente pour Stéphane Ruffier. Après un but hors-jeu, il est simplement venu parler à l'oreille de l'arbitre."

Au bord des larmes, Julien Sablé a commenté en conférence de presse la énième déroute de ses protégés ce vendredi soir à Geoffroy-Guichard : "Je n'ai pas envie d'employer des mots trop forts. C'est dur à vivre, en premier lieu pour mes joueurs. Ce ne sont jamais des moments faciles. Je suis très triste. On a un match à jouer dans trois jours, il faut aller au combat, ne rien lâcher. Le contexte est pesant, il y avait moins de joueurs disponibles, et ce début de match anéantit très rapidement tout le travail qu'on a fourni cette semaine. Il faut affronter la situation avec fierté et courage. Ça ne sert à rien de parler, il faut faire front et être dignes dans cette période très compliquée. Psychologiquement, on est proches de l'inhibition."

Dans la dernière édition du Progrès, Robert Herbin revient sur la déroute des Verts contre Monaco. Extraits : "D’emblée, le ballon nous a brûlé les pieds. On a été complètement dépassé. Lorsqu’on voit les Verts évoluer, on dirait que les joueurs ne se connaissent pas, viennent de se retrouver sur un terrain pour jouer pour la première fois ensemble. Il n’y a aucune cohésion. Tout ce qu’ils font est incohérent. Et puis, le comportement général au sein du club me dérange. Je ne sens pas d’exigence. Le climat est néfaste, le malaise total. Quand on voit le comportement qu’a eu Romeyer, il n’y a rien de plus catastrophique pour le club. Il est fou de faire ça, c’est aberrant ! Entre lui et Caïazzo, ça n’a pas l’air d’être le grand amour, non ? Les joueurs aussi me déconcertent. Étoffer une équipe avec des garçons qui n’ont rien en commun est voué à l’échec. C’est ce qui arrive. Les Verts risquent gros. Je suis déconcerté par cette situation. Quant à l’expulsion de Ruffier, elle m’a contrarié. On ne peut que se montrer déçu de sa réaction qui est allée au-delà de ce qui est permis. Au final, on n’est pas loin d’une situation dramatique."

Incidents à Geoffroy Guichard : communiqué de l'ASSE

Un groupe d’ultras a forcé l’accès d’un secteur en tribune Henri-Point pour introduire des banderoles. Dès lors, des incidents ont éclaté, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre. Le flux des entrées a donc été perturbé puis bloqué pour des raisons de sécurité. Une fois la situation maîtrisée, les portes ont été rouvertes.  En revanche, aucun incident dans le stade n’a été constaté et la rencontre a pu se dérouler normalement.
 
Tous les supporters munis de billets pour la tribune Henri-Point et qui n’ont pu accéder au stade seront invités lors d’un prochain match de Ligue 1. Des informations plus précises seront communiquées ultérieurement.

L'Equipe revient sur les incidents qui se sont déroulés en marge du match contre Monaco.
"Dans un contexte de huis clos partiel, avec la fermeture de deux kops à la suite des incidents du derby, une centaine de membres des Magic Fans avaient forcé l’entrée de la tribune Henri-Point pour réclamer la démission de la direction avant de partir dans le calme. Mais, après la défaite, environ 150 individus sont apparus devant l’entrée
principale de Geoffroy-Guichard. Des incidents ont éclaté avec les forces de l’ordre, avec jets de fumigènes et de gaz lacrymogène. Le calme n'est revenu qu'au bout de trente minutes. Un supporter a été interpellé et sept policiers blessés, dont un qui a dû être hospitalisé pour une grave blessure à une main nécessitant une vingtaine de jours d’ITT.
La direction départementale de la sécurité publique espère maintenant s’appuyer sur les images des caméras de surveillance pour identifier des individus, même si la plupart avaient le visage masqué. Les incidents ayant eu lieu à l’entrée du stade ou sur la voie publique, il est peu probable que l’ASSE fasse l’objet de sanctions de la part des instances sportives. Saint-Étienne Métropole pourrait toutefois porter plainte pour les dégradations commises. Par ailleurs, le délégué de la rencontre n’a pas rédigé de rapport sur l’apparition durant quelques minutes de plusieurs dizaines de spectateurs dans le kop sud inférieur avant d’être rapidement redirigés vers d’autres tribunes par les stadiers. Cela pourrait, là aussi, éviter à l’ASSE l’ouverture d’une instruction."

Julien Sablé : "Il faut faire front"

Le lourd revers concédé ce soir a beau avoir entamé le moral des supporters, Julien Sablé reste optimiste pour l’avenir de l’AS Saint-Etienne. L’institution qu’il représente avec fierté ne sera que plus forte lorsqu’elle aura mis les difficultés actuelles derrière elle.

Quelle est votre analyse?
Je n’ai pas envie d’employer de mots trop forts… C’est dur à vivre, en premier lieu pour mes joueurs qui découvrent cette situation à Saint-Etienne. Je suis très triste mais on a un match à jouer dans cinq jours. Il faut aller au combat et ne rien lâcher. C’est ce que j’ai dit à mes joueurs à la mi-temps. Quand nous serons sortis de cette tempête, nous serons plus forts. Mais actuellement, il faut assumer cette déception pour l’ensemble du club.

Avec un but inscrit rapidement, la première période a été difficile…
Le contexte est pesant. Il y a de moins en moins de joueurs disponibles et au bout de trois minutes, tous les discours et tout le travail fourni sont anéantis par le premier but de Monaco. Il ne faut pas oublier qu’en face il y avait une très grande équipe qui a joué sur sa valeur et nous a mis sur le reculoir. Mais je ne peux pas dire que mes joueurs mettent de la mauvaise volonté. Nous avons une situation difficile à gérer et nous devons l’affronter avec courage. Nous sortirons grandis de cette épreuve.

Que pensez-vous de l'expulsion de Stéphane Ruffier?
L'expulsion de Stéphane Ruffier est injuste. J’espère que la Commission sera indulgente avec lui. Il est simplement venu parler à l’oreille de l’arbitre assistant. En plus, le but est hors jeu.

Le climat autour de vos rencontres vous inquiète-t-il?
Il y a des cycles dans la vie d’un club et on a déjà vécu cette situation à Saint-Etienne. Mais je ne peux pas commenter ce qui se passe actuellement car je n’ai pas le recul nécessaire. J’ai consolé mes joueurs et essayé d’évacuer leur frustration. Il faut accepter ce moment difficile avec fierté. Nous représentons une institution et nous avons encore un match à jouer mercredi prochain. Il faut faire front car les paroles ne suffisent pas. Nous irons à Guingamp en combattants. Nous devrons être dignes et ne rien lâcher.

Avez-vous à votre disposition les ingrédients de la révolte?
Psychologiquement, mes joueurs sont proches de l’inhibition. Nous avons encore encaissé un but en début de match, c’est difficile mais il faut montrer du caractère. Car même si c’est une période compliquée pour eux, c’est une expérience qui leur servira pour la suite. Je crois dur comme fer que nous nous en sortirons. Au quotidien, je vois des joueurs qui effectuent les efforts à l’entraînement et communiquent. Il faut garder notre enthousiasme et avoir la fierté de représenter ce club car le football est une passion à Saint-Etienne.

Les signaux sont au rouge

Comme hier, l'Equipe publie aujourd'hui des stats flippantes sur l'ASSE.
Julien Sablé
est le premier entraîneur à n'avoir remporté aucun de ses 6 premiers matches à la tête de Saint-Étienne en L1 (2 nuls, 4 défaites).
L'ASSE reste sur neuf matches sans succès en Ligue 1 (3 nuls, 6 défaites), sa plus longue disette depuis octobre-décembre 2010 (9 également - 6 nuls, 3 défaites). Seule la lanterne rouge messine est actuellement dans une plus longue spirale négative (11 matches de rang).
L'ASSE affiche 20 points après 18 matches de Ligue 1, son plus faible total à ce stade depuis la saison 2009/10 (16 pts), où il avait terminé 17e.
Les Verts n'ont gagné que 3 de leurs 16 derniers matches à domicile en Ligue 1 (8 nuls, 5 défaites).
Saint-Étienne a écopé de 6 cartons rouges en L1 cette saison, total le plus élevé. Les Verts ont déjà égalé leur total de la saison dernière dans l'élite (6 rouges).
L'ASSE a encaissé 31 buts après 18 matches de Ligue 1 cette saison, son total le plus élevé à ce stade depuis 1995-1996 (32). Les Verts avaient terminé la saison 19es.

Des VIP étaient en loge

Comme l'a rappelé Bernard Caiazzo hier en conférence de presse, Lazard continue de travailler sur l'arrivée d'un nouvel investisseur. Selon la dernière édition du Progrès, "il y en aurait six candidats dont trois seront validés par la banque". La Pravda nous apprend aujourd'hui que deux VIP d’origine asiatique se trouvaient dans la loge présidentielle de Roland Romeyer hier soir.

L'avis de Jessy Moulin

Alors que ses coéquipiers fuient les micros et les supporters en cette période de crise, Jessy Moulin s'est exprimé hier soir en zone mixte à l'issue de la défaite contre Monaco. Extraits.

 "On est dans le trou, il n'y a rien qui va. Il faut vraiment qu'on prenne conscience que c'est grave ce qu'on est en train de vivre et de faire. Il faut vraiment réagir. Tout le monde s'agace et ça ne fait qu'empirer les choses. On n'est pas fiers. On cherche vraiment des solutions, des choses à faire. On parle de rester unis avant le match. Mais avant de rester unis, il faut déjà s'unir... C'est ce qui nous manque actuellement, une grosse cohésion et une grosse solidarité. Quand on est dans une situation comme ça, on essaye de faire le dos rond, mais il faut aussi aider ses coéquipiers. On a un peu de mal à le faire. Il suffit qu'il y en ait qui lâche et toute l'équipe est mise en péril. Je comprends la colère des supporters, on ne va pas leur demander d'être heureux dans une situation pareille. On a pris beaucoup de buts sur les deux derniers mois, ça fait pas mal de contre-performances aussi.

 Moi je l'aime mon club, j'aime ma couleur. Mais on ne va pas demander à des mecs qui sont depuis six mois ou un an de s'en foutre. ce qu'on veut, c'est être solidaires. Il faut aimer le football d'abord. Il faut essayer de prendre du plaisir ensemble sur le terrain, même en défendant. Même dans la défaite, normalement on doit prendre du plaisir. Là, il n'y a pas grand chose. Il faut vraiment qu'on réagisse et qu'on travaille sur ça. Il n'y a pas un sentiment de peur mais un peu d'impuissance. On travaille toute la semaine, on a vraiment envie de s'en sortir. On sait qu'un deuxième championnat va commencer en janvier. Il y a quand même des choses à ne pas faire et une réaction à avoir. Même s'il ne reste qu'un match, il est temps de l'avoir. C'est des discussions d'hommes maintenant qu'il faut avoir.

 C'est une situation très compliquée à gérer, on a besoin d'hommes qui ont envie d'aller au front. La descente, on n'en parle pas. Si on commence à avoir peur alors qu'il vingt matches... On est quand même l'ASSE, on a un devoir de résultat. Ce n'est pas un devoir de maintien, on ne devrait même pas en parler. C'est des saisons qui arrivent, c'est compliqué. C'est une grosse transition cet été, on le sait, on le rabâche. Il y a des nouveaux joueurs, un nouveau staff. Mais on ne doit pas se cacher derrière ça. Quand ça va mal, y'a pas de problème, j'assume, je parle, j'échange. Il y a bien sûr des leaders mais c'est compliqué de trouver les bons mots à dire tout les week-ends quand ça se passe mal. On a l'impression de se répéter indéfiniment.

 Il faut trouver des solutions en plus des mots. C'est grave et ça ne date pas de ce soir, c'est grave depuis un moment. Quand on voit que tous les week-ends, le coach met toute son énergie avec le staff pour mettre en place des choses, rabâche des choses sur l'agressivité, la cohésion, ce qui doit nous faire sortir la tête de l'eau, et qu'on a du mal à l'appliquer... c'est compliqué et ça me fait chier. C'est dur à vivre car dans la même année civile on joue à Manchester en Europa League, on gagne un derby... Maintenant il va falloir des hommes. Quand on est chez nous, il faut se faire respecter. A l'extérieur aussi."

Bernard Caiazzo a parlé

S'il n'a pas daigné assister à la nouvelle défaite d'hier soir, Bernard Caiazzo est sorti de son long mutisme post-derby deux heures avant le match contre Monaco à l'occasion d'une conférence de presse improvisée à la sortie du conseil de surveillance qu'il préside. Extraits.

 "Le management de l'ASSE doit évoluer. Roland va le faire évoluer. Il faudra l'arrivée de nouvelles personnes, peut-être même d'un directeur général de haut niveau, parce que dans le football moderne, vous avez, regardez... Moi je connais bien les autres clubs. Vous avez une direction générale souvent très costaud, avec des gens extrêmement compétents, qui premettent d'aider Roland, d'aider Roland ! Roland a 72 ans ! Il est d'un dynamisme fantastique mais il a besoin, il l'a compris et il l'a demandé, d'être aidé par des gens d'un niveau supérieur parce que la modernité n'est plus la même ! Les clubs professionnels de haut niveau ne sont plus les mêmes, le niveau n'est plus le même ! Il faut être capable de passer à un autre niveau ! En ce qui concerne l'effectif, il faut aussi un certain nombre de renforts. Je dis renforts, hein, pas recrues ! Il faut essayer de taper du haut niveau ! Moi je suis toujours partisan de prendre... Au lieu de prendre six joueurs, il vaut mieux en prendre deux très bons qui font la différence."

La réaction de Roland Romeyer

Dans la dernière édition de l'Equipe, Roland Romeyer regrette sa réaction lors de l'exclusion de Stéphane Ruffier qu'il défend et renouvelle sa confiance en Julien Sablé. Extraits.

 "3 minutes de jeu, 1er but gag. Et on en prend un 2e. Julien essaie de remobiliser les joueurs à la mi-temps. Il m’a impressionné avec son discours. Et puis, il y a ce 3e but de Monaco et on le voit hors jeu. Notre capitaine, Stéphane Ruffier, va alors vers l’arbitre assistant et il prend un rouge. Je me dis : “C’est pas possible!” Pour moi, c’est une double injustice. J’ai été surpris de la vitesse avec laquelle Delerue a sorti son carton. Il faut comprendre le geste de Stéphane : il a ressenti de la frustration et il est allé brusquement versl’arbitre, sans jamais lui manquer de respect. Il n’a jamais tenu de propos déplacés, ni voulu agresser l’arbitre assistant. Ruffier est un joueur exemplaire. Il s’agit d’ailleurs de sa première expulsion après 350 matches de L1.

Quand je vois ça, je descends de la tribune pour dire à l’arbitre qu’il y a hors-jeu, en faisant quelques gestes. Je crie depuis le bord de touche, car il est reparti au centre du terrain. Il n’a jamais été question une seconde que j’entre sur le terrain. Je ne suis pas fou à ce point ! Je regrette de m’être emporté. Je dois montrer l’exemple. Ce que j’ai fait ne va pas arranger nos affaires. Ça m’embête, car j’essaie toujours de bien accueillir les arbitres. Je leur offre d’ailleurs des photos souvenirs en repartant. Ce n’est pas ce que je voulais faire.

Les violents affrontements d'après match, avec 7 policiers blessés dont un avec une main très abîmée, m’ont vraiment choqué. Je suis déçu du comportement des ultras. Ça me rend triste car Saint-Étienne, ce n’est pas ça.Je ne reconnais plus mon club. Au niveau de l’image, il a pris un sacré coup. Y compris à cause de mon attitude, que je regrette. C’est pourquoi je lance un appel au calme et à la raison. Nous sommes tous malheureux. Les joueurs ont besoin de sérénité et de confiance car tout part du terrain. Or, elles n’y sont plus et c’est pour ça qu’on ne reconnaît plus les joueurs. Ils jouent avec le frein à main et la peur, la peur, la peur…C’est très grave.

 On a identifié les problèmes. La solution, c’est le mercato. Il va y avoir des sorties, 4 ou 5, et des entrées, 3 ou 4. Ce qui s’est passé vendredi ne donne pas une bonne image. C’est sûr que ça ne nous arrange pas pour un mercato que l’on veut important. Ce que je veux, c’est que tout le monde soit unanime sur l’arrivée de joueurs. Mais on ne va pas tout révolutionner en un mois et demi. L’idéal, ce serait de les recruter dès début janvier pour qu'ils puissent partir en stage avec le groupe, en Espagne. Je maintiens bien sûr ma confiance à Julien de même qu'à Jean-Louis, car ils sont complémentaires. Si on a bâti ce tandem, c’est parce qu’au départ, Julien n’était pas programmé aussi vite pour devenir entraîneur. Maintenant qu’on l’a marié avec Jean-Louis, ce n’est pas pour la vie mais pour continuer ensemble."

Les critiques d'Edouard Cissé

Ancien milieu de terrain du QSG, de Rennes, de Monaco et de l'OM, Edouard Cissé a taclé les dirigeants stéphanois ce matin sur le plateau de Téléfoot.

 "C'est super compliqué de surmonter une crise aussi profonde que celle qui touche Sainté actuellement. Cela me fait un peu penser aux périodes que j'ai connues au PSG, quand il y avait une incompréhension entre les joueurs, la direction et les supporters. En tant que joueur, c'est pénible, on s'en rend compte en écoutant le gardien remplaçant Jessy Moulin au sortir du match contre Monaco. Quatre mois après le début du championnat, voir une remise ne question du projet, de l'organigramme de l'ASSE, ça témoigne d'un manque de professionnalisme et de préparation. Ce n'est pas possible !"

Vincent Pajot suspendu pour les 32èmes de la Coupe de France

Averti lors de la déroute contre Monaco, Vincent Pajot sera suspendu pour la réception de Nîmes dont le match prévu avant hier à Ajaccio a été reporté car il y avait de l'eau dans le Gaz. Saidy Janko, Ronaël Pierre-Gabriel et Ole Selnaes manqueront ce 32e de finale de Coupe de France s'ils mangent une nouvelle biscotte au Roudourou ce mercredi.

Frédéric Antonetti ne dramatise pas

Sur le plateau du Canal Football Club, Frédéric Antonetti n'a pas voulu ce soir dramatiser la situation de l'ASSE.

 "Actuellement, tout est au rouge pour les Verts. A eux de se concentrer sur le jeu. Il leur faut un match où la chance tourne un petit peu, à l'image de ce qu'a vécu Nice à Toulouse. Les Verts ne sont pas décrochés complètement, le championnat est extrêmement serré. Ils n'ont que 6 points de retard sur le 6e, Nice. Ils ont encore une chance. Saint-Etienne a un effectif qui tient la route mais est privé depuis plusieurs matches de peut-être ses deux meilleurs joueurs, Hamouma et Perrin, blessés. Rémy Cabella revient de blessure, sur le match que j'ai vu il va leur apporter beaucoup. Il faut que les Verts se ressaisissent et se ressoudent. L'effectif n'a pas beaucoup changé par rapport à la saison dernière, les Verts n'ont pas perdu beaucoup de joueurs. Ils ont été capables de terminer huitièmes la saison passée, je pense qu'il sont encore capables de finir septièmes ou huitièmes cette année. Les supporters stéphanois sont remontés, mais je les connais un petit peu, on peut les retourner facilement à condition d'y mettre du cœur. Aujourd'hui c'est une faiblesse mais après ça peut être une force."