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 L'avis de Patrice FERRI et de Patrick REVELLI sur les difficultés des Verts


Source :  Site Poteaux Carrés

Mardi 19 décembre 2017        

Dans la dernière édition de France Football, l'ancien latéral stéphanois Patrice Ferri donne son avis sur le calvaire des Verts. Extraits.

 "Et pourtant, Ruffier fait sa saison. Mais il se dégage un sentiment permanent de fragilité dans cette équipe. Déjà, dès que Loïc Perrin est absent ou un peu moins bien, tout vole en éclat derrière. Et puis le milieu ne dégage plus cette force qui a longtemps assuré la solidité des Verts. L’entrejeu actuel est nettement moins punchy. C’est un peu normal quand on perd des joueurs comme Veretout, et je ne parle même pas de l’association Clément-Lemoine-Cohade les saisons précédentes qui donnait une assise très fiable, notamment sur le plan défensif. Déjà parce que c’était des bons joueurs mais aussi parce que le système était clairement défini.

 Auparavant, même sans des joueurs géniaux, la clarté du système en place et des repères permettait aux Stéphanois d’être en bloc en permanence. Le fruit de sept ans de travail avec Galtier. Même les jours où ils étaient moins bien, ils pouvaient se reposer sur le système parfaitement acquis et intégré. Cette année, Saint-Etienne a trop souvent cédé à cette nouvelle tendance dont je ne suis pas fan : changer de système 20 minutes, ou au moins d’un match à l’autre. Franchement, c’est un calvaire. D’ailleurs, on a entendu des joueurs admettre qu’ils étaient perdus. Et c’est normal parce qu’aujourd’hui on n’a guère plus d’un jour dans la semaine pour vraiment travailler la tactique. Je trouve que ces changements de système permanents, c’est un peu la garantie de paumer les joueurs. A bien y regarder, ça ressemble au syndrome lillois.

 Devant, les Verts se sont séparés d’un certain nombre de joueurs, dont Beric qui était même un vrai buteur. En début de saison, ils ont été sauvés par la réussite de Bamba, alors que le jeu était déjà laborieux, il ne faut pas l’oublier. La déception, c’est Diony, or pour le coup c’était plutôt une bonne idée. Ce qui est embêtant, c’est que les Verts n’ont qu’un seul créateur, Rémy Cabella. C’est trop peu, car dès qu’il est absent ou un peu moins bien, il n’y a plus aucune solution pour créer l’étincelle. Le reste, c’est un peu le même profil de joueurs, dans la vitesse, moins dans l’inspiration.

 Il faudrait que les Verts, qui ne possèdent pas un trio d’attaque surnaturel, aient une meilleure emprise sur le ballon pour mettre les attaquants en bonne position. On peut aussi observer que les latéraux n’ont quasiment aucun apport offensif, comme pouvait l’avoir un Malcuit l’an dernier. Il va falloir être très actif sur le mercato d’hiver. Et se mettre dans l’idée que la relégation, ce n’est plus de la science-fiction. Je l’ai vécu ici en tant que joueur : on se disait que comme on était les grands Verts, ça ne pouyvait pas nous arriver. Quand on a pris conscience du danger, il était trop tard."

Patrick Revelli, qui avait déjà taclé Roland Romeyer il y a deux mois, en a remis une couche hier soir sur RMC

"Au quatrième but de Monaco, j'ai quitté Geoffroy-Guichard parce que ça me faisait mal au cœur, mal au ventre, de voir mon club dans cette situation-là. Mais je pense qu'il y en a qui descendront avant nous. Voir les gradins vides, ça fait mal au cœur. Au niveau du club, on donne une mauvaise image. Tout le monde. Même les supporters donnent une mauvaise image après le match. J'ai vu les images, ce n'est pas normal. Il faut se ressaisir. C'est dommage, mais c'est un constat. Roland Romeyer est dépassé, mais est-ce que c'est vendredi qu'il est dépassé ou depuis un moment déjà ? On a mis Julien Sablé dans une impasse. Robert Herbin, lorsqu'il a fini sa dernière année de joueur, les dirigeants l'ont préparé à être le successeur d'Albert Batteux. Si on avait mis Sablé à côté de Galtier en avril et qu'on lui avait dit qu'il serait l'entraîneur, il serait peut-être aujourd'hui dans une position meilleure. On l'a mis là comme on met un taureau dans une arène. Ça a été mal géré. Les deux présidents doivent être conscients aujourd'hui qu'il faut prendre une décision dans l'intérêt général du club. Et le plus vite possible."