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Les confidences de Razik NEDDER, coach des U17 : "Une grande volonté de réussir"
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Lundi 18 décembre 2017 |
Invaincus après 14 journées de championnat, leaders de leur poule et séduisants dans leurs prestations, les U17 de l’ASSE affichent un bilan impressionnant. Leur entraîneur, Razik Nedder, explique les raison d’un succès aussi méritoire que mérité.
Si le football n’était fait que de chiffres,
Razik Neder et ses hommes seraient de grands mathématiciens. Jugez plutôt :
12 victoires et 2 matches nuls en 14 rencontres de championnat, 48 buts
inscrits (meilleure attaque) pour seulement 2 encaissés (meilleure défense),
4 buts de moyenne sur les 5 derniers matches et 4 points d’avance sur le
dauphin lyonnais avec un match en retard à disputer. « On peut toujours
faire mieux » minimise le technicien stéphanois, promu il y a peu avec
Julien Sablé et l’équipe professionnelle, mais toujours pleinement investi
dans l’aventure U17. Pour ASSE.fr, l’éducateur se confie sur la réussite
d’un groupe qui aura, en 2018, l’occasion de confirmer une première
partie d’exercice presque parfaite.
Quand on voit les résultats depuis le début de saison, on ne peut être
que satisfait…
Dans le sport, et le football en particulier, on peut toujours faire mieux.
Après, oui, avec notre bilan, je ne peux qu’être heureux. Les joueurs
travaillent bien, ils ont la volonté de réussir. En catégorie U17, il y a
des écarts avec certains clubs, et d’autres formations avec lesquelles nous
allons nous battre toute la saison pour les mêmes objectifs. La victoire dans
le derby*, par exemple, était belle pour deux raisons : gagner ce match
si particulier pour nous, Stéphanois et porteurs du maillot Vert, et battre
un concurrent direct aux premières places.
Comment s’organise le travail dans la catégorie U17, composée du
groupe évoluant en Ligue Honneur et d’un autre militant au sein du
championnat national ?
Les U17 sont la première catégorie avec un réel championnat, une obligation
de résultats avec la manière pour toutes les rencontres. En championnat
national, nous devons donc aligner la meilleure équipe possible à chaque
journée. Les U17 Ligue, eux, découvrent le niveau. Nous avons la chance
d’avoir un groupe très homogène, et tout le monde a grandement participé,
en termes de temps de jeu, à la belle aventure que nous sommes en train de
vivre. Tous les joueurs de mon effectif ont fait au moins trois matches en
tant que titulaires. L’ensemble du vestiaire a un rôle à jouer. Kévin (De
Jesus, entraîneur adjoint) est d’une grande aide au quotidien. Il est diplômé
dans le domaine technique et dans le domaine physique. Il a un super
relationnel avec les joueurs. C’est ce que voulait Julien Sablé auparavant,
et Philippe Guillemet, actuellement. A l’ASSE plus qu’ailleurs, le vecteur
humain est indispensable.
Plusieurs joueurs sont également
devenus des piliers de l’Equipe de France U17…
C’est valorisant pour les garçons, pour le club. C’est une récompense
personnelle importante pour eux. J’essaye d’inculquer aux garçons que la
sélection n’est pas une fin en soi, que certains n’y sont pas et qu’ils
mériteraient d’y être. Mais comment empêcher un joueur de 16 ans d’être
heureux à l’idée de jouer avec les Bleus ? C’est impossible et
c’est plutôt logique. Je le répète : c’est une récompense
personnelle. La récompense collective, celle de gagner des matches ensemble,
doit rester au-dessus de tout.
L’équipe n’a encaissé que deux buts en 14 matches, les deux lors
du premier match de la saison. Comment expliquer cette incroyable performance
défensive ?
Au-delà de la solidité défensive dont on est capables de faire preuve, je
prends la donnée à l’envers. Dans toutes les lignes, nous avons des
joueurs assez doués techniquement pour conserver la balle, la faire ressortir
proprement, et ce même sous pression. Nous arrivons à enchaîner de longues
phases de possessions et priver l’adversaire de la balle. Par conséquent,
nous avons moins de chance de prendre de but ! Et, pour couronner le
tout, j’ai, en la personne de Stefan Bajic, un gardien capable de réaliser
l’arrêt du match au bon moment.
Qualité technique, ressortie de balle :
tu insistes souvent sur le contenu des rencontres.
Il est évident que le résultat d’un match est ce qu’il y a de plus
important. Je ne connais aucune équipe qui rentre sur le terrain pour perdre.
Après, nous avons la chance de représenter l’ASSE, de travailler dans
d’excellentes conditions et de vivre de notre passion. C’est notre devoir
de demander de l’exigence aux joueurs. La maîtrise des rencontres doit
devenir, pour eux, qui sont encore dans la phase de formation, un objectif
chaque week-end.
Pour préparer les rencontres, tu inclues du travail vidéo, des
causeries personnalisées, deux éléments qui caractérisent le football d’élite.
Pourquoi ?
Aujourd’hui, quand je parle à un joueur, j’ai en face de moi un jeune
homme en plein dans sa génération. Il n’est plus possible de gérer un
groupe avec de simples consignes orales. Les garçons sont demandeurs de vidéos,
d’analyses directes. C’est aussi un moyen de les habituer au haut-niveau.
Le football va très vite. Aujourd’hui, ils sont en U17 mais demain, ils
peuvent être appelés à l’étage supérieur. Ils portent le maillot d’un
grand club et doivent être irréprochables dans l’attitude, l’envie, le
travail. Derrière, en tant que coaches, nous devons également l’être en
retour. La rigueur doit s’appliquer à tout le monde.
* le 15 octobre dernier, grâce à un but de Bilal Benkhedim, les Verts
avaient battus l’OL sur la pelouse du stade Aimé Jacquet de L’Etrat (1-0)