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Jean-Louis GASSET, l'adjoint qui vient de loin
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Mardi 26 décembre 2017 |
Présenté aujourd'hui comme un point fort du staff de Laurent Blanc au PSG, le fidèle adjoint a connu bien des galères lorsqu'il s'est essayé au poste de numéro 1.
L'anecdote commence à être connue. Ce qui est logique, après tout, Souleymane Diawara ne se fait jamais prier pour la raconter. Quand il arrive à Bordeaux, en 2007, le stoppeur ne parvient pas à retrouver son niveau. Au bout de quelques semaines, Jean-Louis Gasset, qui est l'adjoint de Laurent Blanc en Gironde, le prend à part. Lui demande, avec sa voix rocailleuse, s'il a changé quelque chose dans sa vie. Puis s'énerve franchement quand il apprend que le roc sénégalais a mis de côté les virées nocturnes. «Sors, mets-toi minable si c'est comme ça que t'es bon» , insiste-t-il. Le match suivant, Diawara vole dans une rencontre face au PSG, non sans avoir animé la soirée étudiante bordelaise quelques jours auparavant.
Un déclic pour un élément qui devient incontournable dans une équipe qui termine à la deuxième, puis à la première place en Ligue 1. Une histoire sympathique, aussi, qui définit assez bien aujourd'hui le second du « Président » . Le mec du Sud, jovial, comme un poisson dans l'eau dans la grande machine parisienne où il anime les séances d'entraînement et joue la carte de la proximité avec le vestiaire. Mais cette histoire de cadrage du grand Souley est aussi charnière dans la carrière de Jean-Louis Gasset, qui n'a pas toujours été l'adjoint qui repère les failles adverses, celui qui indique à David Luiz et Thiago Silva où se placer sur corner pour créer l'exploit sur la pelouse de Chelsea. Il a aussi connu des galères. Et pas qu'un peu.
Gasset enchaîne avec un poste d'adjoint de Gravelaine à Istres pour les six derniers mois du club en Ligue 1. Avant de retenter sa chance en numéro 1 une fois à l'étage en dessous. JLG espère se relancer et se convaincre, enfin, qu'il a les épaules pour y arriver. Il touchera le fond. «Ils avaient fait une équipe pour remonter. À la trêve, on était 18es, pose Bernard Rodríguez, son adjoint à l'époque. En janvier, on a eu une discussion tous les deux, je lui ai dit qu'il n'était pas fait pour être numéro 1. Jean-Louis, c'est quelqu'un qui a des difficultés à gérer les problèmes.» Par souci d'honnêteté, celui qui s'occupe aujourd'hui du centre de formation de l'Espérance de Tunis précise que l'ami Jean-Louis n'est alors pas dans la forme de sa vie, alors que sa famille est restée vivre à Montpellier. Mais dans le club provençal, son attitude étonne, comme lorsqu'il laisse courir le bruit qu'il va devenir l'adjoint de Deschamps à l'OM, alors que le nom de DD est évoqué pour prendre la suite de Jean Fernandez dans le club phocéen. À Istres, il laisse l'image d'un coach peu concerné, un peu au bout du rouleau, qui vit son éviction au mois de janvier presque comme un soulagement. Moins de six mois plus tard, il débarque pourtant au Haillan dans les pas de Laurent Blanc.
Après le derby du 25 février 2018 : Jean-Louis Gasset fait l'unanimité
Jean-Louis Gasset fait l'unanimité, comme l'attestent ces déclarations parues ce jour dans Le Progrès. Extraits.
Kévin Monnet-Paquet : "A Lyon, il nous a rassurés à la mi-temps. Il nous a dit qu’il ne fallait pas paniquer. Il sentait qu’on allait égaliser, voire gagner. Il voulait de la sérénité, qu’on continue à appuyer. Au final, tout ce qu’il a prédit s’est réalisé."
Loïc Perrin : "En général, le coach ne se trompe pas trop. Il sent bien les coups. Il a l’expérience des grands rendez-vous, ça se voit. Il est passé par l’équipe de France, par Paris. Des matches comme ça, il en a vécu des dizaines et des dizaines. Il a vu que Lyon plongeait un peu physiquement. Il a fait les changements qu’il fallait."
Rémy Cabella : "Le coach connaît le football. Il a fait rentrer quelques joueurs et cela a été déterminant. Mais il n’y a pas que ce match-là. Depuis qu’il est arrivé, il nous met en confiance."
Mathieu Debuchy : "Rien qu’avec son discours d’avant-match, le coach nous pousse vers le haut et nous motive. Ses mots sont toujours justes, ils nous permettent de nous dépasser."
Robert Herbin : "On sent qu’il a repris les bases. Il est compétent, sait communiquer avec ses joueurs, les encourage. Après, il ne faut pas avoir de manchot dans l’équipe quand même. Je note que les joueurs qui sont arrivés au mercato sont expérimentés."