Expulsé contre Monaco pour avoir trop bombé le torse devant l'arbitre assistant en contestant un but litigieux, Stéphane Ruffier a écopé de quatre matches ferme de suspension. Alexander Söderlund en a pris un de moins pour son tacle non maîtrisé à Guingamp. Ils rateront donc les réceptions de Nîmes et Toulouse ainsi que le déplacement à Metz.

 Pour rappel, le Lyonnais Marçal n'avait pas été sanctionné  lorsqu'il a mis une petite claque à un arbitre assistant le 3 décembre dernier. Et Corentin Tolisso n'avait pris que deux matches de suspension pour son attentat sur Fabien Lemoine en février dernier. Selon que vous serez vilains ou verts, les jugements de cour vous rendront blancs ou noirs...

La commission de discipline de la Ligue ne s'est pas contentée de lourdement sanctionner Stéphane Ruffier et Alexander Söderlund ce soir. Elle a également suspendu pour deux matches le bouillant entraîneur des gardiens stéphanois Fabrice Grange, expulsé au Roudourou pour avoir insulté le staff guingampais. Pour son pétage de plomb suite à l'expulsion de Stéphane Ruffier contre Monaco, Roland Romeyer quant à lui été convoqué le 18 janvier.

Selon le Progrès, l’ASSE se réserve le droit de faire appel de la décision infligeant quatre matches de suspension à Stéphane Ruffier lorsqu’elle aura reçu les notifications de la commission de discipline.

Le Progrès revient aussi sur la très lourde sanction (4 matches ferme de suspension) infligée avant-hier soir à Stéphane Ruffier suite à son expulsion contre Monaco : "Du côté de l’ASSE, on attend toutefois avant d’interjeter appel. "On n’a pas encore les motivations de cette sanction", explique-t-on au club où on sait qu’il y a toujours un danger d’aggravation de la peine. L’instance saisie dépend de la fédération et on prend soin des arbitres avec l’influent Eric Borghini président de la commission fédérale d’arbitrage. Et comme le rapport de M. Delerue après l’expulsion du gardien forézien face à Monaco a été salé… Ce dernier a-t-il craint pour l’intégrité physique de son assistant, quand Ruffier s’est approché de son son oreille pour lui parler ? En tout cas, il a fallu à l’avocat de l’ASSE démontrer qu’il n’y avait pas eu brutalité, comme le retenait dans un premier temps la commission de discipline. Il suffisait, il est vrai de visionner les images."

Dans un communiqué paru ce 29 décembre sur le site officiel, l'ASSE explique pourquoi elle a décidé de faire appel de la lourde sanction infligée par la commission de discipline à Stéphane Ruffier (4 matches ferme de suspension). 

"Après avoir pris connaissance de la notification de la décision de la LFP, le club estime en effet que celle-ci est disproportionnée pour les trois raisons suivantes :
 
1. Le geste de Stéphane Ruffier ne peut être considéré comme un acte d’intimidation. Tous les observateurs sont unanimes pour souligner le fait que le gardien de but de l’ASSE a exprimé sa frustration et son incompréhension en interpellant l’un des arbitres assistants du match face à Monaco après un but accordé à l’équipe monégasque qui lui semblait entaché d’une position de hors-jeu. Sa réaction ne peut être aussi sévèrement sanctionnée alors que des contestations beaucoup plus véhémentes et des gestes inappropriés sont récemment restés impunis.
 
2. Stéphane Ruffier n’a pas tenu de propos blessants, grossiers ou injurieux à l’égard de l’arbitre assistant. C’est bien son statut de capitaine qui l’a encouragé à signaler une situation de hors-jeu qui lui paraissait évidente.
 
3. Il s’agit de la première expulsion de Stéphane Ruffier en 394 matches de compétitions nationales. Depuis le début de sa carrière, le gardien de l’ASSE a toujours respecté le corps arbitral et fait preuve d’un comportement exemplaire.