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 Frédéric Paquet, nouveau Directeur général de l'ASSE


Source :  Site Poteaux Carrés

Mardi 9 janvier 2018        

Communiqué officiel de l'ASSE
Bernard Caïazzo et Roland Romeyer, co-actionnaires de l’AS Saint-Etienne, ont nommé Frédéric Paquet Directeur général, responsable de toutes les activités de l'AS Saint-Etienne à compter du 19 janvier prochain. Au sein du Directoire, Michel Saez conserve bien évidemment toutes ses prérogatives de Directeur général adjoint en charge des services administratifs et Dominique Rocheteau, celles de Directeur sportif.
 
Cette nomination s’accompagne d’une modification du mode d’administration du club et répond au souhait de Roland Romeyer, Président du Directoire, de ne plus assurer la direction exécutive de l’institution.  Grâce à ses qualités de manager et une profonde exigence dans la conduite de projets d’envergure, Frédéric Paquet pilotera, à compter du 19 janvier prochain, l’ensemble des activités de l’AS Saint-Etienne. Il bénéficiera de pouvoirs élargis qui lui permettront de prendre toutes les décisions nécessaires.
 
Frédéric Paquet a effectué une grande partie de sa carrière au LOSC qu’il a rejoint en 2000 alors que le club nordiste évoluait en Ligue 2. Jusqu’en 2015, il a largement contribué à la transformation et à la professionnalisation de toutes les composantes du LOSC.  Directeur général adjoint administratif et sportif de 2009 à 2015, il a su mettre en œuvre une stratégie de développement innovante.  Lors de la saison 2010-2011, le LOSC est ainsi devenu le meilleur club français en remportant le titre de champion de France et la Coupe de France. Cette réussite sportive, renforcée par plusieurs participations à la Ligue des Champions et à l’UEFA Europa League, s’est notamment appuyée sur la compétitivité du centre de formation que Frédéric Paquet a entièrement restructuré lorsqu’il était Directeur général de l’association LOSC. Dans le cadre de ses missions, il a également installé le LOSC dans le nouveau stade Pierre-Mauroy, favorisé la diversification des ressources commerciales, coordonné le rachat et la remontée du club satellite de Mouscron, et créé un département « Recherche et développement ».
 
Bernard Caïazzo et Roland Romeyer, co-actionnaires de l’AS Saint-Etienne, ont déclaré : «Frédéric Paquet s’est imposé comme le meilleur choix parmi les nombreuses candidatures que nous avons étudiées. Il a une excellente connaissance du football professionnel, une grande expérience dans la gestion d’un club et une vraie culture internationale. Nous sommes convaincus que Frédéric Paquet saura impulser le nouvel élan dont l’AS Saint-Etienne a besoin pour continuer à progresser dans la durée. Depuis 2004 et son retour en Ligue 1, le club s’est développé en restant fidèle à ses valeurs.  La conquête d’un trophée et les quatre participations consécutives à l’UEFA Europe League ont été obtenues sans jamais menacer l’équilibre financier de l’ASSE. Aujourd’hui, la nomination de Frédéric Paquet marque une étape importante dans la phase de transformation que nous estimons indispensable pour l’avenir du club, lequel passe aussi par l’arrivée d’un investisseur puissant.»

Communiqué de l'Equipe

Frédéric Paquet, qui a effectué un long passage à Lille (2009-2015), est le nouveau directeur général de Saint-Etienne.

L'AS Saint-Etienne a trouvé son directeur sportif. Alors qu'Alain Roche a refusé le poste lundi, Frédéric Paquet a été nommé mardi. Bernard Caïazzo et Roland Romeyer ont pourtant assuré, dans un communiqué, que «Frédéric Paquet s'est imposé comme le meilleur choix parmi les nombreuses candidatures que nous avons étudiées».

Frédéric Paquet a effectué une grande partie de sa carrière au Losc, club qu'il a rejoint en 2000 et dont il a été le DG adjoint entre 2009 et 2015. «Il a une excellente connaissance du football professionnel, une grande expérience dans la gestion d'un club et une vraie culture internationale, se réjouissent les coactionnaires de l'ASSE. Nous sommes convaincus que Frédéric Paquet saura impulser le nouvel élan dont l'AS Saint-Etienne a besoin pour continuer à progresser dans la durée.»

«Cette nomination s'accompagne d'une modification du mode d'administration du club et répond au souhait de Roland Romeyer, Président du Directoire, de ne plus assurer la direction exécutive.»

Paquet pilotera l'ensemble des activités du club à compter du 19 janvier.

En savoir plus

"Après avoir quitté Lille en 2015, au bout de quatorze années au club, l’ancien président de la Fédération française de football américain, passé par le rugby (Stade Français, Colomiers), était parti monter un projet autour du golf aux États-Unis. Le revoilà plongé dans la Ligue 1. Avant de prendre sa décision, Romeyer a consulté du monde et notamment Seydoux. L’ancien propriétaire du LOSC a vanté les qualités du personnage, décrit à son époque nordiste comme un bon gestionnaire, doté d’une grande capacité d’analyse, d’un esprit très cartésien et d’une force de travail énorme.

 Bernard Caïazzo, l’autre coactionnaire, le connaît pour l’avoir fréquenté aux réunions des instances, où il n’hésitait pas, parfois, à s’opposer à Jean-Michel Aulas, le patron de l’OL. C’est son passé de joueur de foot américain peut-être : Paquet n’a pas peur de l’affrontement. Ses méthodes parfois brutales et ses coups de gueule contre les salariés, les journalistes, les joueurs également, n’ont pas laissé que des bons souvenirs à Lille. Dans le Nord, il avait fait le ménage autour de lui pour devenir le véritable patron opérationnel après avoir grimpé tous les échelons (directeur du marketing, directeur des opérations et responsable de la sécurité, directeur général de l’association, directeur du développement…).

 Avec le temps, il s’était fait pas mal d’ennemis. Si Claude Puel l’avait sorti du vestiaire, Rudi Garcia entretenait avec lui une relation privilégiée, mais elle s’était vraiment gâtée sur la fin. Paquet s’était aussi fâché à mort avec son ami Xavier Thuilot, dont il avait pris la place en 2009, ou avec Mickaël Landreau, l’ancien gardien aujourd’hui entraîneur de Lorient. À Saint-Étienne, il arrive dans un rôle qu’il connaît et proposé d’abord à Alain Roche. Mais l’ancien Parisien se sentait plus l’âme d’un directeur sportif, un poste occupé aujourd’hui par Dominique Rocheteau, que d’un DG."

L'avis de Bernard Caiazzo

Laurent Canonico a divulgué hier à l'antenne de TL7 un sms que Nanard lui a envoyé au sujet du nouveau directeur général Frédéric Paquet : "Fred est un gars franc, honnête et compétent. L'ai vu en réunion ne pas avoir peur de contredire des Aulas ou des Labrune. Il m'a dit hier être bien conscient de l'importance des supporters à Sainté. Il sait que Sainté ce n'est pas Lille. C'est un vrai patron capable de faire le nettoyage à l'intérieur du club. Il est au niveau des DG de Monaco, OL, OM, etc."

Frédéric Paquet au travail : dimanche 21 janvier

Le Progrès du 21 janvier nous apprend que Frédéric Paquet a rapidement pris ses fonctions de directeur général de l'ASSE et mené plusieurs réunions avec les dirigeants stéphanois. En grande discussion avec Nanard et l'Ange vert hier à l'Allianz Riviera, il rencontrera ce matin tous les employés du club avant de se pencher sur la fin du mercato de l'ASSE. Roro, dont la suspension prend effet seulement aujourd'hui, n'a pas fait le déplacement à Nice car "il a besoin de souffler" dixit Dominique Rocheteau dans le quotidien régional.

L'intronisation officielle : jeudi 25 janvier

Intronisé officiellement par le président du directoire de l'AS Saint-Etienne Roland Romeyer ce jeudi, Frédéric Paquet a livré ses premiers mots en tant que directeur général du club stéphanois

«Arrivez-vous en tant que sauveur de l'AS Saint-Etienne ?
Je ne suis pas là en sauveur. Mais pour remplacer un président très efficace au regard de ce qu'il a accompli ces dernières années. Je ne réglerai pas la situation à moi tout seul. D'autant plus que le côté critique de la situation est purement sportif et ce n'est pas moi qui joue ou entraîne. C'est le travail fait sur le mercato, par le coach et les joueurs qui va sauver le club et qui va lui permettre de revenir à la normale dans les prochaines semaines. Tout a été fait pour que ça puisse bien se passer. Maintenant je veux comprendre le fonctionnement et les hommes. Et bien mesurer l'environnement.

Qu'est-ce qui vous a motivé ?
Je n'ai pas eu besoin de l'être. Ça s'est fait naturellement après que Michel Seydoux, mon ancien président à Lille, m'a dit que Roland (Romeyer) souhaitait me parler. On s'est appelé, on s'est vu puis on s'est mis d'accord dans la foulée. Avant cela, je réfléchissais plutôt à me tourner vers l'étranger. Saint-Etienne, ça fait partie des clubs qui sont importants. Mon métier c'est de structurer, développer, organiser. Et ce n'est pas la situation qui oriente mes choix. Ce qui est important, c'est comment est la structure et les hommes. C'est ça qui fait que le projet est intéressant. On a envie de travailler pour ce club et avec ces personnes.

Ne craignez-vous que votre avenir soit déjà lié à la possible vente du club à la fin de la saison ?
Avec Roland, on se connait. Il y a un tel naturel de discussion que rien n'est caché. Tout est clair depuis le début. Les actionnaires et moi pensons que plus le club est en bonne situation et plus ça facilite l'intérêt. On est en phase. On ne sait pas de quoi sera fait l'avenir mais on est clair là-dessus.

Comment aborderez-vous la question des supporters ?
Très honnêtement, j'ai toujours été impressionné par l'ambiance. C'est quelque chose de fort et assez rare. C'est une vraie force mais aussi parfois un poids. Ma position sur les supporters, c'est qu'ils font partie intégrante de la vie d'un club. Ils sont là et on a besoin d'eux car un stade vide ça ne correspond à rien. Mais ma seule limite, c'est que je n'accepte pas la violence. Et ce n'est pas propre aux supporters. C'est une question de philosophie de vie."

Roland Romeyer commente l'arrivée du DG Frédéric Paquet dans l'édition du 23 janvier de France Football. "Il a toute notre confiance et aura des pouvoirs élargis. C'est lui le nouveau patron du club au quotidien. Je lui passe le relais."

Son portrait dans le journal "20 minutes" du 25 janvier

20 Minutes s'est amusé à dresser un portrait de lui à partir de témoignages d'anciens de ses collègues lillois. Le résultat est pour le moins très contrasté - et même contradictoire : calme et psychologue selon certains et sanguin qui joue de son physique selon d'autres ; bon manager mais pas du tout gestionnaire ; droit et honnête et ouvert aux autres et pourtant carriériste qui aime se pousser du col... Bref, le cas Paquet restera étrange quelques temps encore.

En poste depuis une semaine à Saint-Etienne, Frédéric Paquet a laissé un souvenir assez partagé auprès du club lillois, où il a passé près de quinze ans…

« Un super mec, droit, honnête », « un bosseur incroyable » ou « un carriériste qui aime bien se mettre en avant », « ni manager, ni gestionnaire » ? Même dans le monde du football professionnel, il est rare de trouver des personnages aussi clivants que Frédéric Paquet. Depuis une semaine, l’ASSE apprend à découvrir son nouveau directeur général, qui a notamment effectué le déplacement à Nice (1-0) dimanche. 20 Minutes s’est penché sur son profil avec différents témoins de sa très longue période au LOSC (de 2000 à 2002 puis de 2004 à 2015).

« Ce qui marque d’abord les esprits, c’est qu’il en impose avec son physique de près de deux mètres, sourit le directeur du centre de formation lillois Jean-Michel Vandamme. Quand on ne le connaît pas, on retient son allure stricte et rigoureuse. Il l’est effectivement mais il est aussi très humain. Il prend le temps d’échanger et c’est un vrai bon manager. » Egalement décrit comme « très calme » par l’ancien conseiller sportif du président Michel Seydoux, Frédéric Paquet va selon lui « apporter beaucoup au niveau de la psychologie » à Saint-Etienne. Un point sur lequel le dirigeant de 52 ans n’a clairement pas fait l’unanimité dans le Nord.

« Il est venu nous mettre la pression chaque jour »

« Je me souviens de quelqu’un de très dur, très sanguin, sachant jouer de son physique, confie l’ancien défenseur lillois Grégory Tafforeau. Il ne fait pas du tout dans l’humain. » Exclu tout comme Grégory Maliki du groupe professionnel de Rudi Garcia à la reprise de la saison 2009-2010, il a surtout eu affaire à Frédéric Paquet avant d’être transféré au Stade Malherbe de Caen. « Il est venu nous mettre la pression chaque jour pour qu’on quitte le club. On a pu voir qu’il ne savait pas vraiment mettre les formes. »

En off, d’anciens collaborateurs du côté du LOSC n’hésitent pas à se lâcher encore davantage sur cette forte personnalité ayant tour à tour été directeur du marketing, responsable de la sécurité, directeur général de l’association, directeur du développement et enfin DG. « Il a participé à détruire une machine qui était bien huilée. Les joueurs répétaient qu’ils se gavaient au niveau contractuel avec lui, surtout après le titre de 2011 », assure ainsi un ancien proche du club.

« Sa plus grande qualité est de s’occuper des autres »

Car le principal fait d’armes de Frédéric Paquet reste ce surprenant doublé Ligue 1-Coupe de France, avec la bande à Rudi Garcia et Eden Hazard. Un succès collectif dans lequel il a eu son rôle avec un style de DG bien à lui. « Même s’il est plutôt directif, sa plus grande qualité est de s’occuper des autres, explique Jean-Michel Vandamme. Les Stéphanois n’ont pas à avoir peur. Il ne va pas faire une razzia sur tout ce qui se faisait avant son arrivée. Je vous promets que ceux qui comprendront que Frédéric est là pour les accompagner et les aider vont beaucoup apprendre à ses côtés. »

Mais quelle peut vraiment être la patte Frédéric Paquet dans une ASSE (16e) menacée par une relégation en Ligue 2 dans les quatre prochains mois ? « Il va essayer d’amener de la cohérence dans tous les rouages du club, en poussant par exemple chaque acteur du recrutement à être le plus précis possible. Ce type est un véritable professionnel. » A entendre Jean-Michel Vandamme, Paquet aurait donc presque un côté Steven Seagal sûr de sa force.

Un rôle de « grand frère » auprès de Rudi Garcia

Une chose semble certaine : il ne va pas marcher sur les plates-bandes de Jean-Louis Gasset. « Il ne cherchera pas à gérer le vestiaire ou à causer tactique. C’est un soutien de l’entraîneur en place quand celui-ci en a besoin sur les questions de management », insiste le directeur du centre de formation du LOSC. Si ses principaux clashs à Lille, en plus de ceux avec plusieurs dirigeants, ont eu lieu avec Claude Puel, il a par contre été très proche de Rudi Garcia.

« A certains moments, ça a pu être tendu entre eux mais Rudi a grandi à Lille auprès de Fred, un peu comme dans une relation entre un grand et un petit frère », précise Jean-Michel Vandamme. Un ancien membre du LOSC tente de décrypter à la fois les qualités et les défauts de l’intéressé.

« Fred n’est pas un gestionnaire. Quand c’est le bordel dans un club, il est efficace sur du management de courte durée. Il aplanit des conflits car il bosse beaucoup et a tendance à impressionner avec son gabarit. Mais il ne sait pas gérer les relations humaines hors de la crise. »

Un profil de DG pompier de l’avis de tous bien plus proche du football américain, lui l’ex-joueur à Aix-en-Provence et président de la fédération française de la discipline, que du soccer.

« Il est clairement adepte de la tolérance zéro »

« Au début, il était très branché sports américains dans son management au LOSC », se souvient même Jean-Michel Vandamme. Une sensibilité globale pour les sports US (il gérait un golf en Floride avant de rejoindre l’ASSE) qui concerne aussi sa vision des supporters au stade. « On conserve une image peu diplomate et directive de ses échanges avec nous, indique François Stock, du groupe des Dogues du net. Il a amené une culture très commerciale et tournée vers le spectacle au LOSC. »

« Disons que durant son passage comme responsable de la sécurité, Frédéric savait se faire respecter », résume Jean-Michel Vandamme. L’omniprésence des deux kops d’ultras dans le Chaudron pourrait lui causer plus de tracas dans les prochains mois. « Il est clairement adepte de la tolérance zéro, confie un ancien proche du LOSC. S’il n’y avait plus aucun ultra dans les stades, il ne s’en porterait pas plus mal… »