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 Christophe LAGRANGE et François BLIN  reviennent sur leurs vertes années


Source :  Site Poteaux Carrés

Samedi 19 mai 2018             

Ex-entraîneur de Rémy Cabella dans les équipes de jeunes du MHSC, l'ancien attaquant stéphanois Christophe Lagrange (51 ans) revient sur ses vertes années (1996-1998) dans un entretien paru hier sur le site Foot d'avant. Extraits.

 "J'ai quitté le HAC en 1996 pour l'ASSE qui venait d'être reléguée en D2. Tout simplement parce que l’entraîneur est Pierre Mankowski et qu’il a été entraîneur au Havre. Il m’a annoncé qu’il allait entraîner Saint-Étienne et qu’il voulait m’avoir dans son effectif. A l’été 1996, il me reste un an de contrat au Havre mais le HAC me dit qu’il ne compte plus trop sur moi. A ce moment-là, j’ai 30 ans et j’ai encore envie de jouer. J’ai aussi signé à Saint-Étienne car c’est Saint-Étienne, l’un des clubs que je supportais plus jeune. Le challenge de la remontée était également super intéressant. Je ne regrette pas mon choix car j’y ai passé de bons moments mais en termes de résultats sportifs, ça aurait dû être mieux. Sinon par rapport aux supporters, l’engouement autour de Saint-Étienne, c’est quelque chose de magique. Je suis fier d’avoir porté le maillot des Verts. Pendant mes deux saisons à Saint-Étienne, j’ai joué 69 matchs toutes compétitions confondues et marqué 9 buts.

 Il y avait quelques problèmes financiers au club, le président de l’époque avait été nommé au dernier moment. Il y avait aussi des travaux au Stade Geoffroy-Guichard en vue de la Coupe du Monde 1998. Deux tribunes étaient fermées. Je pense également que le club a eu du mal à digérer la descente en D2. On a failli descendre en National. Ça aurait été la mort du club. Heureusement, nous avons réussi à sauver Saint-Étienne lors de la dernière journée de la saison 1996/97. J’ai eu l’impression qu’on venait de gagner la Coupe de France voire la Coupe du Monde. Je revois encore ces supporters stéphanois qui attendent le coup de sifflet final debout sur les grillages pour nous féliciter alors qu’on avait fait une saison de merde. Heureusement, Jérémie Janot effectue un arrêt décisif à un quart d’heure de la fin. Un arrêt qui sauve Saint-Étienne. Quand l’arbitre siffle la fin du match, c’est l’explosion de joie : je vois tous ces supporters avec leur maillot vert à la main, le visage peint en vert, qui viennent vous embrasser et vous prendre dans les bras. C’était énorme. Vraiment énorme. Ça restera gravé dans ma mémoire.

 Willy Sagnol, je l’ai vu débuter. En 1996/97, il a joué libéro puis arrière droit. Il était déjà au-dessus du lot et je n’ai pas été étonné de la carrière qu’il a effectuée derrière. Quant à Greg Coupet, on a joué un an ensemble. Pareil, c’est un garçon attachant. Je n'ai pas poursuivi l’aventure avec Saint-Étienne en 1998/99 parce que j’avais 32 ans et le club avait envie de changer son environnement surtout avec la saison compliquée qu’il venait de vivre. L’ASSE a voulu presque tout changer. Moi, il me restait un an de contrat. Le club m’a dit : « tu peux rester mais ça va être compliqué pour toi car on va recruter du monde ». J’aurais pu rester à l’ASSE mais j’ai renégocié ma dernière année de contrat car j’avais envie de jouer. Je pensais retrouver un nouveau club derrière et malheureusement ça n’a pas été le cas. Pourtant sur le plan physique, j’étais prêt à jouer encore deux ans minimum. Malheureusement en France, une fois que tu passes 30 ans, tu deviens un joueur vieux et ça devient compliqué pour toi. Il y a quelques années, je suis retourné à Saint-Étienne et les supporters m’ont reconnu. Ils m’ont dit que je « mouillais le maillot ». Ça fait plaisir d’avoir laissé de bons souvenirs dans ce club."

Lors de son unique saison à l'ASSE, François Blin (64 ans) n'a joué qu'un seul match officiel avec l'ASSE, contre Bordeaux, en match d'ouverture de la saison 1977-1978. Il avait encaissé dans le Chaudron deux buts dans la première demi-heure mais Christian Synaghel et Osvaldo Piazza avaient permis à Sainté d'arracher le nul face aux Girondins.

 Vendant désormais des crêpes et galettes à emporter au Blé Gourmand rue Saint-Hélier à Rennes, l'ex-portier de Rennes, Lorient, Gueugnon et Guingamp n'a pas oublié son passage à Sainté, comme l'atteste cet extrait d'une interview parue aujourd'hui dans Ouest-France.

 "L'équipe de Saint-Etienne était ce qui se faisait de mieux dans le football français à l'époque. Je m'en rappellerai toute ma vie. Les joueurs étaient abordables, accueillants et respectueux. J'ai toujours été admiratif des joueurs avec qui je jouais. J'avais des étoiles dans les yeux et j'ai pris les événements comme ils venaient."