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 Julien SABLE nouvel entraîneur de l'ASSE


Source :  Site Poteaux Carrés

Mercredi 15 novembre 2017        

L’AS Saint-Etienne a officialisé mercredi le départ de son entraîneur espagnol Oscar Garcia, qui a démissionné de son poste cinq mois seulement après son arrivée chez les Verts, classés actuellement à la sixième place de la Ligue 1.

«L’accord conclu ne comporte aucune indemnité de départ et Oscar Garcia n’a pas voulu être rémunéré au-delà de son dernier jour de travail», a souligné le club dans un communiqué, ajoutant que Julien Sablé, directeur du centre de formation et ancien capitaine des Verts, prenait désormais en charge l’entraînement de l’équipe -dont il a déjà dirigé une séance mercredi après-midi (lire ci dessous).

Garcia, 44 ans, a initialement signé en juin un contrat de deux ans pour succéder à Christophe Galtier qui a dirigé l’équipe stéphanoise de décembre 2009 à juin 2017. Il arrivait d’Autriche, où il avait gagné deux fois le championnat lors de son passage au Red Bull Salzbourg (décembre 2015-2017).

Son bilan à la tête de l’ASSE en Ligue 1 est de cinq victoires, trois nuls et quatre défaites, la dernière face à Lyon (5-0) en championnat. Il est assorti d’une élimination précoce en Coupe de la Ligue, dès les seizièmes de finale, à Strasbourg 1-1 (5-4 aux tirs au but).

«Oscar Garcia a exprimé le souhait de quitter l’AS Saint-Etienne. Les deux parties ont trouvé un accord à l’amiable pour cesser leur collaboration. Les discussions se sont déroulées dans un climat serein», a assuré la direction de l’ASSE, précisant que les contrats des entraîneurs adjoints, Ruben Martinez, Enrique Sanz et Antonio Puche, étaient également été résiliés.

Sa première séance

C'est avec un groupe pro réduit composé d'une douzaine de joueurs que Julien Sablé a dirigé son premier entraînement mercredi après-midi à L'Etrat en présence de son adjoint Alain Ravera et sous le regard protecteur de Dominique Rocheteau. Les joueurs ont effectué un léger footing avant de s’adonner à un entraînement avec ballon sur terrain réduit tenu à l’écart des spectateurs. Une première séance d’une petite heure seulement histoire de prendre contact avec l’ensemble des joueurs présents.

 Sollicité de toutes parts par de nombreux médias, Julien Sablé fraîchement promu entraîneur de l’équipe de l’ASSE n’a pas voulu répondre aux sollicitations à la sortie de l’entraînement mercredi après-midi. Avec le sourire mais avec également une certaine détermination, il a répondu très brièvement : "Je réserve la première journée à mes joueurs, je parlerai demain (NDLR: jeudi) en conférence de presse". Il avouait cependant être déjà tourné vers le prochain match de l’ASSE ce vendredi à Lille.

L'annonce officielle par l'ASSE

Nommé entraîneur de l'équipe professionnelle ce mercredi, Julien Sablé se définit comme un serviteur du club dont il a été joueur, capitaine, éducateur puis Directeur du centre de formation.

C’est sur un coup de coeur que Julien Sablé a commencé son histoire avec les Verts ! Séduit par le Chaudron au premier coup d’oeil, le milieu de terrain de 15 ans oublie immédiatement l’Olympique de Marseille et le FC Martigues qui le courtisaient et choisit de rejoindre le centre de formation de l’ASSE. Sacré champion avec les U17, il décroche ensuite la Coupe Gambardella en 1998 et c’est auréolé du titre suprême des catégories de jeunes qu’il est convoqué, quelques jours plus tard, par Pierre Repellini dans le groupe professionnel pour la dernière journée de Ligue 2. Face à Lille, Julien Sablé participe au maintien des Verts en Ligue 2 et vit ensuite deux montées en Ligue 1. En 2007, il quitte l’AS Saint-Etienne et rejoint Lens, Nice puis Bastia où il achève sa carrière de joueur en 2014.

En quête d'un nouveau projet pour sa reconversion et désireux de rendre à la maison verte tout ce qu’elle lui a porté, Julien Sablé répond quelques mois plus tard à l’appel du Président Roland Romeyer lorsque celui-ci lui propose d’intégrer le staff technique de l’ASSE. Tour à tour entraîneur des U15, de la réserve professionnelle puis directeur du centre de formation, Julien Sablé porte en lui les valeurs d'humilité et de travail chères au Peuple Vert. Ces dernières saisons, il a transmis aux pensionnaires du centre de formation, dont il est devenu le directeur l'été dernier, sa vision du jeu, son enthousiasme, son expérience et les vertus qui l’ont guidées tout au long de son parcours professionnel et qui lui valent la confiance des dirigeants de l’AS Saint-Etienne. Depuis ce mercredi matin, il est entraîneur de l'équipe professionnelle.

Le parcours de Julien Sablé comme coach

Intronisé par Roland Romeyer qui voit en lui un nouveau Christophe Galtier, Julien Sablé n'a pas le même profil que Galette. Alors que ce dernier avait déjà un vécu de dix ans au sein d'un staff pro avant de prendre la tête des Verts, Julien Sablé  n'a qu'une expérience assez courte et plutôt mitigée de coach, exclusivement chez les jeunes.

 Pour rappel, il  a fait ses débuts de formateur en 2014-2015 comme co-entraîneur des U15 Elite avec le responsable de la préformation Philippe Guillemet, pressenti pour lui succéder à la direction du centre de formation. Alors qu'ils avaient terminé premiers les trois saisons précédentes, les petits Verts ont fini seulement troisièmes sur douze, derrière les deux autres clubs pros de leur groupe (l'ETG et l'OL).

 La saison 2015-2016, l'ancien capitaine stéphanois a co-entraîné l'équipe réserve avec Bernard David, qui dirigeait alors le centre de formation. Si l'ASSE a terminé septième sur quatorze, elle n'a arraché son maintien en CFA2 qu'à la dernière journée grâce à une victoire contre la modeste équipe de Cournon, qui s'était imposée à l'aller à L'Etrat.

 La saison dernière, 2016-2017, Julien Sablé entraînait seul les U19, qui ont été éliminés de la Coupe Gambardella à domicile dès les 16es de finale face à Bastia. Alors qu'ils flirtaient avec la zone de relégation à mi-saison, les Verts ont terminé en trombe leur championnat, au point de finir sur la troisième marche du podium... à quatorze points du premier (Monaco) et avec l'antépénultième attaque !

On aura noté que l'entraîneur Julien Sablé a gagné contre l'OL avec les U15 comme avec les U19. On compte sur lui pour en faire de même avec les pros le 25 février prochain...

Les explications de Roland Romeyer

Lors d'une conférence de presse relayée par Activ Radio, France Bleu et Radio Scoop, Roro a expliqué à la mi-journée pourquoi il avait choisi de nommer Julien Sablé entraîneur des Verts suite au départ d'Oscar Garcia.

 "Je n'avais pas anticipé le départ d'Oscar Garcia. On a travaillé dans l'urgence. Dès que j'ai senti qu'Oscar Garcia partait, je suis allé voir Julien Sablé et je lui ai demandé si je pouvais compter sur lui. En deux minutes il m'a dit oui. C'est un enfant du club, un rassembleur, un gros travailleur et un homme de valeur. Julien est l'entraîneur de l'ASSE ce n'est pas un intérim. J'ai eu la même réflexion qu'en 2009 avec Christophe Galtier. L'objectif est de redevenir attrayant dans le jeu. Je n'ai pas fixé d'objectif en termes de points ou de classement. Ce qui n'a pas marché avec Oscar Garcia, c'est qu'il n'avait peut être pas pris la dimension de l'ASSE et de son importance ici. Il a eu énormément de mal à relever la tête après le derby. Je ne me pose aucune question sur le fonctionnement du club. Vous racontez des bêtises. Il n'y a pas deux présidents. Il y a deux actionnaires, deux associés. Mais il y a un président, il s'appelle Roland Romeyer. Ça fonctionne partout pareil, à Casino par exemple. Je ne changerai pas une organisation qui marche depuis 2010 : on a remporté la Coupe de la Ligue, ont a fait quatre campagnes européennes, la situation financière est stable et saine. J'aime mon club et tout ce qui pourra le faire évoluer sera le bienvenu. Jérémie Janot a fait un choix, ce n'est pas l'ASSE. Ce n'est pas prévu qu'il revienne. Si Oscar Garcia m'avait dit qu'il l'avait appelé, j'aurai dit non. Je laisse les gens travailler dans leurs clubs. Il y a des choses que je ne peux pas dire, Oscar Garcia a demandé des choses, on lui a dit d'attendre le mercato d'hiver et il n'a pas voulu attendre."

Sa première conférence de presse

Au lendemain de sa nomination au poste d’entraîneur, Julien Sablé confie son unique objectif : se mettre au service de l’AS Saint-Etienne en signant une belle prestation à Lille.

Comment s’est décidée votre promotion au poste d’entraîneur?
Le président Roland Romeyer est venu me voir mardi soir en fin d’après-midi pour me dire qu’il pensait à moi dans l’éventualité d’un départ d’Oscar Garcia. J’ai réfléchi et je lui ai dit que ma réponse était favorable et qu’il pouvait compter sur moi pour me mettre au service du club.

Êtes-vous fier que le club fasse appel à vous?
J’ai ressenti la même fierté que lorsque j’ai été promu Directeur du centre de formation mais ça n’a duré que quelques secondes car le poids des responsabilités est là.

Avez-vous eu des contacts avec Oscar Garcia depuis ?
Oscar est venu parler aux joueurs ce matin et nous avons beaucoup parlé de jeu ensemble. J’en profite d’ailleurs pour vous dire tout le bien que je pense de lui et du travail qu’il a effectué pour le club avec ses adjoints.

C’est la première fois que vous allez diriger un groupe professionnel. Ressentez-vous une pression particulière?
Ce n’est pas dans mon tempérament de refuser mais je n’ai pas accepté la proposition par opportunisme. J’ai toujours eu en moi la vocation d’entraîner. Quand on m’a demandé de prendre les rênes de l’équipe, je n’ai pas hésité parce que c’est une demande qui sortait des tripes (sic) et qui venait d’une personne et d’un club que j’aime.

Quels ont été les premiers mots que vous avez adressés au vestiaire?
J’ai abordé la situation actuelle, le départ d’Oscar et mon arrivée en toute transparence. Pour moi, il n’y a pas de crise de résultats. Il y a eu des événements, il faut en parler ouvertement et ensuite il faut travailler. Pour ma part, j’ai hâte d’être demain. C’est ma première expérience! Je suis content et enthousiaste mais j’irai à Lille avec beaucoup d’humilité. 


Comment le groupe a-t-il accueilli votre nomination?
Malgré toute l’animation médiatique autour du départ d’Oscar, je ne les ai pas trouvés déstabilisés. Je les ai sentis réceptifs et surtout je sens qu’ils ont envie de se reconcentrer sur le football. Certains joueurs comme Romain Hamouma ont été très affectés par tout le battage médiatique qui a été fait autour d’eux et de leur relation avec Oscar Garcia. Ils en ont été les plus embêtés par cette situation parce que je peux vous dire qu’il n’y a que des bons mecs dans le vestiaire. S’ils ont été recrutés, c’est avant tout parce qu’ils ont des valeurs en plus de leurs qualités.

Quelle identitié de jeu souhaitez-vous donner à votre équipe ?
On ne va rien révolutionner. Il faut se mettre à la place des joueurs, ils ne pensent qu’au jeu et, il y a 15 jours, ils ont, comme nous tous, vécu une grande désillusion avec le derby alors il va falloir laver les têtes. Ce qui est important c’est l’état d’esprit, l’attitude qu’on affichera à Lille. Il faut revenir à la simplicité et jouer en faisant don de soi alors je vais faire un groupe avec des mecs qui vont aller au combat (sic). Nos joueurs ont de la qualité, s’ils respectent le plan qu’on mettra en place et s’ils donnent tout, je suis persuadé qu’on sortira la tête haute du terrain et qu’on ne sera pas loin de la victoire.

Quels objectifs vous êtes-vous fixé ?
Je regarde mes pieds et pas le sommet de la montagne ! C’est le match de Lille qui m’importe le plus. Je ne me projette pas plus loin parce que le football est un monde où seuls les résultats comptent. J’aurais beau vouloir m’inscrire sur la durée, je sais que le plus important c’est le score de demain.

Roland Romeyer : "Julien Sablé est un enfant du club"   La video

Le Président de l'AS Saint-Etienne a expliqué pourquoi l'ancien capitaine des Verts avait le bon profil pour succéder à Oscar Garcia.

La nomination de Julien Sablé

Le départ d’Oscar n’était pas programmé, alors il a fallu agir dans l’urgence. Dès qu’Oscar a évoqué l’idée d’un départ j’ai anticipé. Je suis allé voir Julien et je lui ai demandé si je pouvais compter sur lui. Julien a beaucoup de qualités: c’est un enfant du club, il en connaît l’histoire, les valeurs et l’environnement. Depuis que je lui ai confié la responsabilité du centre de formation, j'ai constaté que c’était un gros travailleur avec du charisme. Aujourd’hui, il est l’entraîneur de l’AS Saint-Etienne, il ne s’agit pas d’un intérim. C’est une décision qui a été mûrement réfléchie en interne. L’objectif que nous avons donné à Julien est le même que celui que nous avions fixé Oscar Garcia: produire un jeu attrayant et faire jouer les jeunes. Il n’y a pas de pression particulière ou d’objectif précis en termes de classement car nous sommes au départ d’un nouveau cycle. Oscar a oeuvré dans ce sens et aujourd’hui nous sommes 6e avec 18 points. Il faut continuer de faire le maximum en jouant du mieux possible et en donnant la meilleure image du club possible.

Le départ d'Oscar Garcia

Lorsque nous avons rencontré Oscar Garcia avant, nous lui avions présenté notre projet avec les moyens qui étaient les nôtres et lui nous a fait part de son projet de jeu. Nous étions tout à fait d'accord sur les conditions de notre collaboration. Malheureusement, le mariage n’a duré que cinq mois. Oscar n’a peut-être pas senti l’importance de l’ASSE à Saint-Etienne qui est une ville de football avec des supporters et une pression. Il a eu du mal à relever la tête après notre défaite dans le derby et c’est pour cette raison qu’il a demandé à partir. J’ai été très surpris quand Oscar Garcia m’a informé de son choix. C’est rare de voir des entraîneurs qui demandent à quitter leur club. Mais nous avons accepté sa décision et trouvé un accord. Lui et ses adjoints ont quitté le club sans toucher d'indemnités.

L'organisation de l’ASSE

Le mode de gouvernance de l’ASSE est on ne peut plus clair et il est d’ailleurs très répandu en Ligue 1. Il y a un conseil de surveillance dont Bernard Caïazzo est le président, et il y a un Directoire dont je suis le président. Bernard est mon associé et nous prenons les décisions ensemble.  Une fois qu’une orientation est prise, nous sommes solidaires et nous soutenons la décision. C'est fin 2009, alors que le club avait touché le fond sportivement et financièrement, que nous avons mis en place cette organisation. Grâce à cette organisation, nous avons redressé la situation et nous nous sommes développés. Le club a remporté un trophée et disputé quatre fois de suite la Coupe d'Europe. Nous avons créé le Musée des Verts, nous sommes devenus propriétaires de notre centre d'entraînement, de la Boutique des Verts et du Chaudron Vert. Nous sommes également devenus un club respecté par la DNCG. Je ne vois pourquoi le départ d'Oscar Garcia remettrait en cause cette organisation.

Jérémie Janot soutient Julien Sablé

Sans surprise, Jérémie Janot valide sur son compter twitter la nouvelle promotion de son ancien capitaine Julien Sablé. "Compétent. Enfant du club. Homme de valeurs. Le choix de Julien Sablé entraîneur est le meilleur possible. Tout le peuple vert sera derrière lui."

 Bernard Lions a assuré cet après-midi sur la chaîne de l'Equipe que Julien Sablé n'est pas qu'un intérimaire aux yeux de Roland Romeyer. Le président du directoire de l'ASSE compte sur lui pour être un nouveau Christophe Galtier...

D'autres soutiens pour Julien Sablé

Alors que sa nomination au poste d'entraîneur de l'ASSE rend sceptique bon nombre de supporters et d'observateurs vu son inexpérience, Julien Sablé bénéficie dans l'Equipe du soutien de deux ex-entraîneurs stéphanois et d'un ancien coéquipier qui l'avait pris sous son aile après le décès de sa mère, victime d'un accident de la route en quittant Geoffroy-Guichard en novembre 1998.

 Robert Nouzaret : "Il a l’habit pour, confirme Robert Nouzaret, son entraîneur de 1998 à 2000. Jeune, c’était déjà quelqu’un sur qui on pouvait compter. Il a toutes les qualités pour devenir un bon entraîneur. C’était un homme de devoir, un bosseur et il est passé par la case éducateur."

 Elie Baup : "C’était inscrit en lui. C’est un passionné qui a toujours été dans cette dimension de l’équipe, de l’observation du jeu, du travail et de ses partenaires, de la réflexion sur le comportement de l’équipe. Il avait un côté fédérateur, rassembleur."

 Patrick Guillou : "On était au bord de descendre de L 2 en National, le club pouvait disparaître, et à dix sept ans, le gamin était lancé dans le grand bain. C’est un super mec, un type entier, une belle âme. Il a marqué l’histoire du club en étant performant, il en a porté le brassard avec fierté, il a transpiré, vécu les galères, les moments forts…"

David Hellebuyck : "Julien, c’est le joueur avec lequel j’ai passé le plus de temps dans ma carrière. Il me faisait vibrer à chaque fois qu’il prenait la parole. Moi, j’étais un soldat, j’étais derrière lui.  Il me fait penser à des personnes comme Deschamps, c’est un peu le même style de personnage, il est capable de transcender ses coéquipiers. Je suis sûr qu’il sera capable d’en faire autant avec ses joueurs. C’est un super meneur. S’il a des gars qui le suivent, ça peut aller très haut. Qui mieux que lui peut être à cette place ? Personne."

Fousseni Diawara : "Julien incarne parfaitement les valeurs de ce club. C’est peut-être venu un peu vite mais je ne m’inquiète pas pour son âge. Il va amener de la fraîcheur comme un jeune joueur peut le faire à ses débuts en pros. Il a le profil idéal et il a donné la moitié de sa vie à l’ASSE. Je le compare à Didier Deschamps, Claude Puel ou Antonio Conte car c’est un leader naturel. Joueur, il ne lâchait rien et il avait toujours le bon discours. C’était quasiment un second coach à l’époque au vu de sa capacité à fédérer. Les pros ont besoin de retrouver ses valeurs de don de soi. "

 Hérita Ilunga : "Ça me réjouit de voir mon ancien capitaine à la tête de cette équipe. Pour moi, c’est une évidence de le retrouver là. Il a toujours eu une facilité de transmettre déconcertante. Tous ceux qui l’ont côtoyé savaient qu’il serait un jour entraîneur des pros à Saint-Etienne. C'est bien plus qu’un choix en intérim. Il est la personne qui peut rassembler tout l’environnement du club, notamment pour faire en sorte que les supporters soient un peu plus patients. Ce n’est pas quelqu’un qui roule des mécaniques. Il est très pragmatique et en tant que capitaine, il avait l’habitude de nous relever après les nombreux derbies qu’on a perdus à l’époque."

Bafé Gomis affiche à son tour son soutien à son ancien capitaine Juju en ponctuant son message d'un cœur vert : "Tous mes encouragements à Julien Sablé pour sa première en tant que coach de l'ASSE. Je te souhaite le meilleur à toi et ton équipe."

Dans le Progrès du 22 novembre, Fousseni Diawara va de nouveau afficher son soutien à Julien Sablé. Extraits : "On savait qu’il avait le profil idéal, les caractéristiques pour être un potentiel n°1. C’est arrivé plus tôt et plus vite que prévu. Pour nous, qui avons été ses coéquipiers, c’est génial de le voir arriver à la tête de l’ASSE. Julien a une très bonne connaissance de la Ligue 1 et du club, surtout. Dans cette situation d’urgence, cela ne me surprend pas tant que ça que les dirigeants aient pensé à lui. Joueur, il avait déjà une bonne culture tactique. À chaque fois qu’il parlait, c’était un relais pour le coach. Il était légitime dans tout ce qu’il disait. 
Julien ne lâche rien, c’est un gros travailleur. Quand il fait quelque chose, il le fait à fond. Avec passion. c’est à lui de se créer sa propre personnalité, de trouver aussi un vrai style à cette équipe. Un style qui lui ressemble. La mission s’annonce difficile. il récupère une équipe qui doute en ce moment. Il va donc falloir avant toute chose qu’il redonne confiance aux joueurs. Et ça, il sait le faire. S’il y arrive, il pourra tirer le maximum d’eux. Julien a peu de temps. Il doit apprendre très vite. Connaissant la passion qui l’anime, il va mettre toute son énergie."

Bernard David : "Pour moi, c’est l’homme idéal. Il a tout ce qu’il faut. C’est un passionné, compétent, il a le sang vert. Il aurait pu commencer plus tard, mais il faut saisir les opportunités.  C’est un exemple. Il est emblématique aux yeux des jeunes, il sait faire passer les messages, il a les valeurs de ce club populaire. C’est l’homme de la situation."

 Elie Baup :  "On avait toujours des échanges dans la composition d’équipe. Il était curieux, il s’intéressait à tout, aux entraînements. Il était toujours en quête de réponse. Formateur, je savais qu’il le serait."

Dans le quotidien sportif, Julien Sablé bénéficie également de la confiance du coach messin Frédéric Hantz, son ancien entraîneur bastiais.

 "Julien était un joueur constamment dans l’analyse de sa performance, de celle des autres, du jeu, et qui observait l’adversaire. Il était déjà entraîneur. C’est une vocation pour lui. Il est fait pour ça parce qu’il a la qualité première : l’altruisme et la volonté d’aider, de faire progresser les autres. C’est un homme très généreux, très posé et très engagé en même temps, et je souhaite à l’AS Saint-Étienne, parce qu’il a ce club dans son cœur, que cette situation provisoire devienne définitive."

Au Canal Football Club, Frédéric Antonetti a lui aussi apporté son soutien à son ancien capitaine Julien Sablé : "Il a le profil d'un bon entraîneur. J'ai une affection particulière pour Julien. Je pense qu'il a toutes les qualités. D'abord c'est un passionné, il a cette première qualité. C'est un travailleur. Il a beaucoup d'énergie, beaucoup d'enthousiasme. Avec toutes ces qualités là, je pense qu'il peut faire un bon entraîneur. Il va lui manquer l'expérience, il faut qu'il compense, il faut qu'il se fasse conseiller. Mais je pense qu'il a vraiment le profil."

Les éloges d'Elie Baup

Sur le site de France Football, Elie Baup ne tarit pas d'éloges sur Julien Sablé.

 "Il n'avait pas peur d'exprimer ce qu'il ressentait, c'était vachement intéressant. Il n'y avait pas de calcul chez lui, parce que j'ai connu des capitaines qui voulaient un peu infléchir par rapport à leurs propres intérêts... Lui pas du tout. Il ne faisait pas de différences d'investissement ou de dialogue : que ce soit un titulaire, un remplaçant, un jeune, un vieux... Plus j'étais en contact avec lui, plus je voyais bien qu'il prenait à bras le corps des situations individuelles du vestiaire. Quand il y avait un de ses copains qui était dans l'excès d'euphorie ou inversement dans des moments difficiles, il avait cette faculté à aller vers les autres. Il avait ça en lui, cette dimension altruiste. C'est un joueur qui a toujours perçu le football comme un jeu d'équipe et un travail d'équipe. Il n'y avait pas d'interrogations par rapport au fait qu'il porte le brassard. C'était Julien, et il faisait l'unanimité. Il me fait toujours penser à un autre joueur que j'ai eu avec un caractère aussi fort : Michel Pavon. Comme lui, je savais que Julien deviendrait entraîneur. J'en aurais mis ma main à couper. Il cherchait des explications, toujours en quête de savoir pourquoi on faisait certaines choses, pourquoi pas d'autres. C'était quelqu'un qui était vraiment concerné par le travail et la vie du groupe, il allait au-delà de son rôle."

Robert Nouzaret valide Julien Sablé

Sur le site de France Football, Robert Nouzaret a validé hier la nomination de Julien Sablé au poste d'entraîneur de l'ASSE.

 "Quand j'entraînais les Verts, il a connu l'épreuve du décès de sa mère. C'était très difficile pour lui, mais il m'a dit qu'il voulait continuer à jouer. La plupart des joueurs m'auraient dit : "Je ne veux pas jouer, laissez-moi me reposer". Son seul souci c'était d'être sur le terrain pour aider l'équipe. Il en avait envie pour passer à autre chose le plus rapidement possible. Très rapidement je me suis aperçu qu'il était dans le style des bons joueurs de club, c'était un soldat, avec une bonne mentalité. Il avait à peu près le même profil que moi quand j'étais joueur, je me reconnaissais en lui. C'était difficile de lui trouver un défaut sur et en dehors du terrain. Avec moi il s'est imposé doucement et sûrement dans le vestiaire. Il s'investissait beaucoup tout en restant à sa place parce que c'était un jeune. Il avait la sagesse d'écouter et de ne pas péter plus haut que son cul. Pour moi c'était un joueur modèle : le joueur que tout entraîneur souhaite avoir. Comme quand il était joueur, on ne l'a pas mis en place par rapport à ce qu'il a fait avec les jeunes, mais pour sa mentalité, sa qualité d'homme volontaire, qui ne calcule pas sa présence, un mec qui est voué au club et qui l'adore. Il n'y a pas une autre personne à l'heure actuelle qui incarne mieux que lui l'AS Saint-Etienne. Un joueur formé là-bas, qui a joué là-bas, qui a permis la remontée en première division, qui a participé à beaucoup plus de choses positives que négatives et qui revient dans son club pour s'occuper des jeunes et on lui donne la responsabilité des pros."