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Les confidences d'Hervé REVELLI
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Mardi 21 novembre 2017 |
Hervé Revelli s'est confié à La Nouvelle République à l'occasion de son récent passage à la section des associés supporters de Blois. Extraits.
"L’équipe traverse une mauvaise passe. Il faut vite
retomber sur nos pattes et à Saint-Étienne, ça passe par ce qui fait notre
marque de fabrique depuis toujours : le travail ! Ça va être
compliqué car lors des prochaines journées on jouera contre Bordeaux,
Nantes, Marseille et Monaco. Et avant, contre Strasbourg, ce ne sera pas de la
tarte. Quand on a recruté Oscar Garcia, tout le monde a trouvé
l’idée géniale. Et puis, les résultats ont été moins bons, il a été
critiqué et s’est vite retrouvé esseulé. La nomination de Julien Sablé
pour lui succéder s’est faite d’un coup ! Juju, tout le monde le
connaît ici, c’est un enfant de la maison et il n’aura pas besoin d’un
temps d’adaptation. Pour combien de temps est-il en poste ? Ce sont les
résultats qui décideront. Bon, c’est clair que le calendrier à venir ne
va pas l’aider…
A notre époque, il y avait 60.000 spectateurs,
pas 40.000… Et ils nous poussaient quand on approchait des buts adverses.
Aujourd’hui, les mentalités ont changé : ils chantent du début à la
fin, et il arrive même que toute la tribune derrière les buts tourne le dos
au terrain ! Je ne vois pas l’intérêt ! En règle générale, il
y a beaucoup trop de débordements. Le club a peur de prendre de lourdes
sanctions. Je trouve ça ridicule de retirer son maillot. Fékir l’a fait
pour se foutre de notre gueule… L’arbitre lui a mis un avertissement,
c’est normal. Maintenant, ça ne justifiait pas l’envahissement du
terrain.
Dans les couloirs du centre d’entraînement, à l’Etrat, il y a une photo de tous les joueurs qui ont participé à la finale de la coupe d’Europe 1976 contre le Bayern Münich. Pour eux, c’est dur, ça leur fiche une sacrée pression. C’est un maillot très dur à porter, mais je pense quand même qu’ils font tout pour le mouiller. Mais différemment de nous. Notre président de l’époque était catégorique avec nous : vous signez à Saint-Étienne et vous habitez à Saint-Étienne ! On était quatre ou cinq à loger juste en face du stade. On se sentait vraiment stéphanois.
Les supporters se plaignent que les
joueurs actuels sont souvent blessés. C’est exagéré, mais c’est vrai
qu’il y a quarante ans, rien ne nous arrêtait. Je me souviens avoir joué
contre Lyon dix jours après m’être fracturé le bras. Pendant une semaine,
je n’avais mangé que du poisson et du lait et on m’avait déplâtré la
veille. On avait gagné 1-0, j’avais marqué sur une tête plongeante !
Herbin avait sauté de joie ; c’est la seule fois où je l’ai vu
faire ça !
Je le croise toutes les semaines en faisant nos courses. Il fait une chronique
régulière dans Le Progrès et c’est toujours positif. C’est un homme très
intelligent."