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Championnat (15ème
journée) |
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Mardi 28 novembre 2017 |
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Les réactions : Loïc Perrin Jonathan Bamba |
Largement battus par les Girondins, les Verts n’ont pu renouer avec la victoire, qui les fuit désormais depuis six matches en Ligue 1 Conforama. En ouvrant le score dès la 5e minute, les Bordelais ont trop rapidement éteint les espoirs stéphanois.
Quand rien ne va... Ce mardi soir, l'ASSE a subi une nouvelle défaite en
enregsitrant un forfait juste avant le match et en encaissant un but dès la
5e minute de jeu. En plus de Gabriel Silva, Olé Selnaes, Romain Hamouma
et Rémy Cabella, tous blessés, Julien Sablé a finalement dû se passer de Kévin
Monnet-Paquet, malade et forfait de dernière minute. Comme si cela ne
suffisait pas, les Verts ont vu Mendy ouvrir le score d'entrée de jeu d'une
puissante frappe de balle. Pour l'entraîneur stéphanois, son schéma de jeu «a
volé en éclats» avant d'avoir pu faire ses preuves. Afin de protéger
sa défense, particulièrement sollicitée lors de ses dernières sorties, il
avait pourtant innové avec une défense à cinq dont Saïdy Janko et
Bryan Dabo animaient les côtés.
Malgré une bonne entame, passée dans le camp adverse, les Verts craquaient
deux fois lors de la première demi-heure. Mendy devançait Florentin Pogba
puis mystifiait Stéphane Ruffier d’une demi-volée puissante (7e)
avant que Malcom ne trompe le portier stéphanois d'une frappe flottante décochée
des 25 mètres (31e). Sur leurs deux premières frappes cadrées de
la partie, les Girondins se montraient sans pitié. Les Verts voyaient leur
plus grosse occasion échouer sur le poteau de Costil, lequel semblait battu
face au coup-franc de Hernani (9e).
Comme un deuxième regret, un lob subtil de Loïs Diony heurtait la barre du portier bordelais, surpris par la tentative astucieuse de l’attaquant stéphanois (52e). Le portier bordelais, auteur de deux parades de très belle facture sur des frappes lointaines de Jonathan Bamba (68e) et Saidy Janko (71e), était même suppléé par Sabaly lorsqu’il était battu, comme sur cette tête au premier poteau d’Alexander Söderlund (70e), entré en cours de jeu. Ce bon moment pour les Verts ne pouvait réduire un écart que Mendy, d’une tête piquée devant Loïc Perrin, avait étiré juste avant l’heure de jeu (57e). L’attaquant bordelais frôlait le triplé quelques minutes plus tard sur une erreur d’Assane Diousse, finalement sans conséquence directe. La conséquence globale, elle, était plus importante. Les Stéphanois étaient battus à la régulière. lls ont maintenant cinq jours pour préparer la réception du FC Nantes (dimanche, 15h). Un seul mot d'ordre pour Julien Sablé: rester unis !
La réaction de Julien Sablé : "Trouver les solutions ensemble"
Premier peiné par la défaite concédée face à Bordeaux ce soir, Julien Sablé veut rassembler ses joueurs autour du travail pour trouver les solutions qui permettront aux Verts de se libérer.
Comment analysez-vous le résultat du
soir?
Défensivement, nous sommes dans une période délicate, alors nous avons
voulu mettre un plan de jeu pour la rendre plus solide mais au bout de
quatre minutes de jeu, on perd un duel dans l’axe. A partir de là, mettre
davantage de joueurs en défense ne nous aurait pas plus aidé. Les deux équipes
étaient dans une période délicate et nous avons eu beaucoup d’éléments
contraires. Nous avons eu le forfait de Kevin Monnet-Paquet à la dernière
minute mais je ne cherche pas d’excuses. Il faut assumer, être plus costaud
et nous réfugier dans le travail.
Comment agir sur la situation?
Il faut faire profil bas et ne pas accepter le mauvais sort. Il faut se dire
les choses, communiquer, et travailler plus dur. Les joueurs sont réceptifs
à ce que je leur demande, il faut coordonner nos efforts. Nous sommes touchés
mais pas coulés. Nous sommes tous des compétiteurs, nous ne pouvons pas
accepter pas cette défaite. Je déteste perdre de cette façon et je n’aime
pas voir mon club dans cette situation ni mes joueurs souffrir comme ça. Je
ne peux pas leur reprocher leur investissement. Le plus important maintenant,
c’est de ne pas s’éparpiller, de rester unis et soudés. C’est le
propre de notre club, c’est aussi ma mentalité. C’est ensemble que nous
trouverons les solutions.
Réactions
En conférence de presse, Julien
Sablé a commenté la large défaite de son équipe ce soir à Bordeaux
: "Au bout de 4 minutes, le plan de jeu que l'on avait mis en
place a volé en éclat. On est dans une période de grande fragilité, on était
les deux équipes dans cette situation-là. Il nous a manqué beaucoup de
choses, c'est à la fois de la frustration, de la colère et on sait que dans
ces situations-là, il faut rester unis, ne pas s'éparpiller, c'est ce que
j'attends des joueurs. On va trouver des solutions, on a un match très
important contre Nantes.
Je suis un compétiteur, j'ai la haine de la défaite, je n'aime pas voir mon
club dans cet état-là. Mentalement on est dans la difficulté, les éléments
tournent en notre défaveur. Je déteste perdre et de cette manière encore
plus. Pour le vestiaire, c'est la même chose pour une grande partie des
joueurs. C'est mental, il faudra être costauds contre Nantes, ne pas se
voiler la face, récupérer, rester unis, solidaires et se réfugier dans le
travail."
Sur SFR Sport1, Jean-Michel Larqué a tiré hier la sonnette d'alarme avant de glisser un tacle à Florentin Pogba : "Je trouve étrange la précipitation avec laquelle Julien Sablé a été intronisé numéro un jusqu’à peut-être la fin de la saison. Je pense qu’il y a des moments où il faut savoir se poser, où il faut savoir réfléchir. Il y a ce problème de diplôme. L’arrivée de Jean-Louis Gasset a aussi causé quelques dommages de colatéraux avec le départ de Ravera. Je trouve que l’attelage n’est pas forcément bien ficelé. Il m’étonnerait fort que ça fonctionne. Aujourd’hui je dis « attention, il y a danger ! » Le club et l’équipe sont en danger. Les choses vont très vite. Il y a quelques semaines, les Verts étaient troisièmes. Mais attention, les Verts peuvent se retrouver rapidement très proches de la zone rouge. Il y a des équipes qui travaillent bien. Il ne m’étonnerait pas que l’ASSE soit vite confronté à un problème de classement. Je suis surpris par les problèmes en défense. Quand je vois qu’on a le match en main contre Strasbourg, et que Florentin Pogba, sur un corner, ne s’intéresse pas au ballon. Mais il ne s’intéresse jamais au ballon ! Il s’intéresse à prendre le bras de son adversaire, à le faire tournoyer. C’est incroyable qu’un joueur professionnel puisse se comporter de cette façon. A l’image du reste de l’équipe, la défense est très inquiétante."
Comme on pouvait s'y attendre, Robert
Herbin tacle les Verts aujourd'hui dans Le
Progrès suite à leur nouvelle déroute d'avant-hier soir. Extraits.
"Les Verts étaient complètement paumés sur le terrain et ce premier
but qui est arrivé rapidement leur a mis un coup sur la tête. Je ne
comprends pas comment fonctionne le club, l’équipe. Que font les
responsables ? Quelle est la mentalité au sein du club ? Sablé est
arrivé puis on a fait venir un autre entraîneur dans la foulée. Mais qui
commande en vérité ? Sablé n’a aucune expérience comme entraîneur
à ce niveau, comment peut-il faire autorité ? Il n’y a pas de cohésion,
pas d’unité au sein de son groupe. C’est un aveu troublant.
Les joueurs ne s’investissent pas pour améliorer la situation. Ruffier, ça
devrait être le patron, comme Curkovic l’était à une époque. Il
transcendait les gars, les bougeait, se montrait exigeant avec chacun
d’entre eux. Je me rends compte que Loïc n’est pas en super forme non
plus. Il semble un peu dépassé. Il subit la situation, s’économise. Les
autres sont des seconds rôles, des joueurs de seconde zone. Ce ne sont pas
des génies, plutôt des rentre-dedans. Mais au moins pourraient-ils faire
preuve d’un peu d’orgueil, s’ils en ont."
Loïc
Perrin revient sur l'inquiétante défaite des Verts à Bordeaux dans Le
Progrès du jour. Extraits : "C’est mal parti d’entrée.
On s’était dit avant le match qu’il fallait prendre moins de buts parce
que c’était notre problème lors des dernières rencontres. On en prend
encore trois. Il va vite falloir régler ça. On perd je ne sais pas combien
de duels sur le premier but. Il faut en prendre conscience pour faire mieux
que cela. Quand on perd les duels, on perd les matches.
On ne peut pas se contenter de notre prestation. Il y a danger. Ça glisse, ça
glisse. Il y a un autre match qui arrive rapidement. Il va falloir faire
preuve de caractère car on est sur une très mauvaise pente. Ce n’est pas
un manque de combativité ou d’envie mais on joue à l’envers. Je ne pense
pas que ce soit de la mauvaise volonté mais on ne joue pas ensemble. On a du
mal."
C'était la 1ère pour Vagner Gonçalves
Hier, face aux Girondins de Bordeaux, Vagner Dias Gonçalves a disputé le premier match professionnel de sa carrière en Ligue 1.
Convoqué pour la première fois dans le groupe
professionnel, la semaine passée face à Strasbourg, Vagner Dias Gonçalves
a fait sa première apparition sur une pelouse de Ligue 1 hier soir.
Le Cap Verdien, issu de l’effectif réserve dirigé par Laurent Battles
(N3), est entré à la 70ème minute de jeu pour remplacer Loïs Diony. Malgré
deux percées pleines d’envie, la détermination de l’ancien joueur de Gil
Vicente n’a pas suffit à renverser le cours du match face à des Girondins
pleins de réussite.
Kevin Monnet-Paquet forfait au dernier moment
Selon la dernière édition du Progrès, c'est parce qu'il était malade que Kévin Monnet-Paquet a dû déclarer forfait au dernier moment pour le match à Bordeaux. Reste à savoir si le numéro 22 des Verts jouera ce dimanche contre les Canaris son 300e match de L1.
Les critiques de Patrick Revelli
Dans un article à paraître demain dans l'Equipe, Patrick Revelli déplore que l'ASSE enchaîne les flops au poste d'avant-centre depuis plusieurs saisons.
"Ces derniers temps, on joue aux poupées russes avec les attaquants. On les emboîte les uns après les autres, rarement tous les deux ensemble, sans ligne conductrice au niveau de la politique de recrutement à ce poste pourtant clé. Pas la peine de recruter un nouveau numéro 9 cet hiver. L'avant-centre, ils l'ont. C'est Hamouma. C'est lui, la solution, si on veut marquer des buts. Quand il n'est pas blessé... Les Verts restent orphelins de Brandao, pourtant plus pivot et capable de faire jouer les autres que véritable buteur."
Le quotidien sportif rappelle que l'attaquant brésilien est l'avant-centre qui présente le meilleur ratio de but par match des avant-centres stéphanois depuis 2012 (toutes compétitions confondues) :
1. Brandao (0,34)
2. Erding (0,32)
3. Beric (0,31)
4. Van Wolfswinkel (0,22)
5. Roux (0,21)
6. Söderlund (0,13)
7. Diony (0)
Philippe Hinschberger compare les Verts aux Grenats
Dans la dernière édition du quotidien Luxemburger Wort, l'ancien entraîneur messin Philippe Hinschberger compare les Verts aux Grenats.
"Mardi dernier j'ai regardé le match Bordeaux-Saint-Etienne. Les Stéphanois forment une équipe moyenne sans Hamouma et Cabella, ce qui a été la même chose pour nous sans Diabaté et Sarr. En 22 mois de présence ici, je vais vous faire l’inventaire des attaquants qui nous ont rejoints: Bekamenga, Erding, Diabaté, Roux et Rivière. Leur point commun ? Ils étaient tous "à la relance" quand ils sont arrivés au FC Metz. C’est une réalité économique à laquelle le club ne peut échapper pour le moment. La saison dernière, je ne suis pas certain que le maintien aurait pu prendre forme si Diabaté n’était pas venu en renfort."