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Championnat (journée 8)
Troyes - ASSE : 2-1
Une mauvaise opération pour les Verts
Source :  Site Poteaux Carrés

Dimanche 1er octobre 2017                  

Fiche du match     Résumé video    Le film du match 

Les réactions :     Rémy Cabella       Vincent Pajot         Dijon-ASSE inside

Face à une équipe réduite à dix mais incroyablement réaliste et motivée, l’ASSE a dominé, s’est créé des occasions mais n’a trouvé l'ouverture qu'une seule fois Titulaire pour la première fois, Hernani a marqué son premier but en Vert.

Ce dimanche après-midi, l’AS Saint-Etienne a laissé passer l’occasion de reprendre la 3e place du championnat. Face à l’ESTAC, dont le réalisme s’est révélé à dix contre onze, les Verts ont même subi leur deuxième défaite de la saison (2-1). Au lieu d’assommer les Troyens, l’expulsion d’Azamoum dès la 34e minute les a en effet transcendés. Déjà handicapé par un carton rouge le week-dernier à Metz, où elle s’était imposée dans le temps additionnel, l’ESTAC a donc remporté sa deuxième victoire consécutive - la première à domicile - en infériorité numérique. Hernani a bien inscrit son premier but en Vert mais cette performance n’a pas suffi à l’ASSE, surprise par un coup-franc de Khaoui.
 
C’est au moment où les Stéphanois semblaient avoir pris le contrôle du jeu que l’arbitre, Nicolas Rainville, a redistribué les cartes en sortant le premier carton rouge du match. Un carton rouge largement justifié pour Azamoum qui a marché sur la cheville droite de Rémy Cabella, très remuant en première période.

Le numéro 10 de l’ASSE s’est montré extrêmement disponible entre les lignes et les occasions se sont alors enchaînées. A la 22e minute, Samassa a détourné du bout des gants un tir de Vincent Pajot. Puis, une minute plus tard, une tête de Kévin Monnet-Paquet, sur un corner de Hernani, est passée au-dessus. Un excellent pressing d’Assane Diousse et Rémy Cabella a également permis à Jonathan Bamba de se retrouver en position de frappe face à Samassa. Hélas, l’attaquant des Verts a tiré au-dessus. Enfin, un coup-franc remarquablement bien tiré par Hernani a frôlé le poteau droit de Samassa.
 
L’expulsion d’Azamoum a totalement libéré les Troyens. Juste avant la pause, un raid de Gransire côté droit s’est terminé par une reprise de Pelé sous la barre de Stéphane Ruffier, le gardien aux 1000 arrêts en Ligue 1 (Troyes 1-0 ASSE, 40e) .
 
Oscar Garcia a musclé son attaque en faisant entrer Alexander Söderlund dès le début de la seconde mi-temps, puis en remplaçant Assane Diousse par Romain Hamouma. Dominatrice, l’ASSE a égalisé grâce à Hernani qui a profité d’un remarquable et d’un centre de Rémy Cabella pour redonner espoir à son équipe (Troyes 1-1 ASSE, 53e). Mais il était dit que l’ESTAC transformerait en but chacune de ses occasions. Khaoui, chargé de tirer un coup-franc face au but après une main de Vincent Pajot, a parfaitement enroulé sa frappe pour tromper Stéphane Ruffier. Le ballon est passé au-dessus du mur (Troyes 2-1 ASSE, 57e). 

Les Stéphanois sont tombés sur un gariden, Samassa, en état de grâce. il a notamment détourné un tête d' Alexander Söderlund bien ajustée.

Soutenue par des supporters qui n'ont jamais cessé de chanter, l'ASSE a poussé en fin de match mais perdu Hernani, expulsé à son tour. La sanction, sévère, a anéanti les derniers espoirs stéphanois.

Oscar Garcia : "Un problème d'efficacité"

A l'issue de la défaite enregistrée par son équipe face à Troyes (2-1), ce dimanche, l'entraîneur stéphanois a regretté le manque de détermination de ses hommes devant le but adverse.

Êtes-vous déçu par la défaite (2-1) concédée cet après-midi par vos joueurs ?
Il est normal que nous soyons déçus car nous avons travaillé certains aspects à l’entraînement tout au long de la semaine, comme les centres. Nous avions dit qu’il ne fallait pas faire de faute mais nous en commettons plusieurs au retour des vestiaires et Troyes marque son deuxième but sur un coup de pied arrêté…

Qu’est-ce qui a fait la différence dans ce match ?
Nous avons un problème d’efficacité et un manque d’agressivité devant le but. Nous avons pourtant mis tous nos joueurs à vocation offensive mais au final nous avons perdu. Nous avons eu quatre occasions nettes mais nous en avons concrétisé qu'une seule. C’est un problème que nous avons depuis le début de saison. A l’inverse, Troyes a obtenu deux occasions et les a concrétisées. Voilà la différence…

Considérez-vous que votre équipe a péché dans l’approche de cette rencontre?
Je ne pense pas car, à onze contre onze, nous avons eu le contrôle du match. Nous n’avons pas pris cette équipe de haut car nous n’avons pas la possibilité nous reposer sur nos qualités. Celles-ci ne sont pas suffisantes pour gagner des matches de Ligue 1 sans agressivité ni détermination. C’est un match que nous devrons bien analyser pour en tirer les conclusions.

Malgré cette défaite, votre début de saison reste encourageant…
Il s’agit effectivement de notre deuxième défaite. Si, en début de saison, on m’avait dit que nous remporterions quatre rencontres sur huit, j’aurais été content. Mais en tenant compte du déroulement du match, il est plus difficile d’être satisfait. Je suis aussi désolé pour nos supporters qui étaient présents aujourd’hui et auxquels nous aurions aimé offrir une victoire.

Réactions

Vincent Pajot : "Ce qui est frustrant, c’est de se prendre un contre, surtout à l’extérieur, sur une situation anodine. Ce premier but change complètement le cours du match. Après on a buté sur une équipe très solide défensivement, avec un bloc très bas et qui joue en contre."

 Rémy Cabella : "C’est une défaite qui fait très très mal. On n’avait pas le droit de perdre. C’est comme une faute professionnelle. On se devait de gagner, surtout à 11 contre 10 et après être revenu au score. Je sors de ce match très frustré, c'est inadmissible de perdre."

Ronaël Pierre-Gabriel revient dans Le Progrès du jour sur la piteuse défaite d'hier après-midi : "On a fait un très mauvais match sur tous les plans. Notre première mi-temps a été très mauvaise. On a été puni. Je pense qu’on aurait même mérité de prendre plus de buts. Ce fut un peu mieux en seconde période. Mais après notre égalisation, on s’est relâché. C’est un très mauvais résultat, une grosse déception. Je savais que Troyes était une bonne équipe qui défend bien, qu’elle allait nous attendre avec un bon bloc et nous prendre sur les contres. Je n’ai donc pas été surpris. Maintenant, il y a dix jours de trêve. On va reprendre le travail. Le coach va régler ça."

Robert Herbin n'a pas du tout apprécié le match des Verts à Troyes, comme il l'explique dans la dernière édition du Progrès. : "Les Verts ont été balayés. Leur manque de dynamisme a été épouvantable. J'ai vu une formation amorphe qui a ronronné. C’était vraiment mollasson. C’était d’un très faible niveau. J'ai trouvé les Verts timorés, tous ou presque. Rémy Cabella a joué à son niveau mais il était très seul. J’aurais aimé qu’il stimule davantage ses coéquipiers. Je me pose une question au sujet de Loïc Perrin. Avait-il récupéré de sa blessure ? Je ne l’ai pas senti capable de tenir sa place. Il me semble qu’il a joué blessé. Pourtant, c’est un joueur qui se connaît bien. On ne perçoit pas de progression dans cette équipe. On a l’impression que les joueurs sont isolés les uns des autres. Cela peut être inquiétant pour la suite. Je ne sais pas ce qu’il se passe dans le club avec le nouvel entraîneur. Mais, en tout cas, je n’arrive pas à sentir quelque chose d’ambitieux, de positif et de dynamique."

Loïc Perrin revient sur la défaite des Verts au stade de l'Aube dans Le Progrès du jour : "On s’est souvent trompé dans le dernier centre, la dernière passe. On n’a pas assez mis le ballon dans la surface. Avec Loïs et Alexander, il fallait insister là-dessus. Cette défaite est un coup d’arrêt mais, bon, cela peut aussi nous faire du bien. On savait de toute façon que l’on n’était pas forcément supérieur aux autres équipes. Cela va nous permettre de nous remettre en question. Il n’y a pas d’inquiétude à avoir mais il faut qu’on continue à travailler. On sait que c’est dur de gagner les matchs et cela vaut contre n’importe qui. Chaque équipe est performante et dure à jouer. Dimanche, on n’a pas été au niveau et il y a eu une sanction."

Ancien gardien de Cannes et de Nantes, l'entraîneur angevin Jean-Louis Garcia ne tarit pas d'éloges sur Stéphane Ruffier dans la dernière édition du Progrès :  "Il est très impressionnant, je pense que c’est l’un des tout meilleurs gardiens en Europe. J’aime beaucoup ce qu’il dégage, son charisme. Je me souviens d'un match de CFA en 2004, j'entraînais Toulon et on recevait la réserve de Monaco. On jouait la montée et on était à la lutte avec Bayonne, sa ville et son club formateur. On sentait qu’il avait à cœur de faire un grand match, pour Monaco mais aussi pour Bayonne. On avait fait 0-0 et il avait été énorme. Au-delà de ses qualités individuelles, il avait été capable de fédérer toute cette jeune équipe autour de lui. Il sortait déjà de l’ordinaire. J’avais été très impressionné."

Vincent Pajot fait le bilan

Vincent Pajot profite de la trêve internationale pour faire le bilan du début de saison de l'ASSE dans Le Progrès du jour : "On a 14 points, c’est bien mais cela aurait pu être mieux. Si on avait pu repartir de Troyes avec un résultat, cela aurait été vraiment très bien. On effectue quand même plus de pressing que la saison dernière, on met plus d’agressivité quand on essaie de récupérer le ballon. En L1, il est toujours difficile de produire du jeu. À part, bien entendu, si on est des joueurs hors-norme. Il faut être conscient qu’on est à Saint-Étienne. On doit garder nos valeurs avant tout, veiller à ne pas les perdre. Dimanche on a manqué d'agressivité. Depuis le début de saison, on avait eu beaucoup de réussite. Mais à un moment donné, ça ne suffit plus. A Troyes, on a eu beaucoup de centres. Malheureusement, on a manqué de lucidité, de créativité et d’agressivité dans les vingt derniers mètres. Il y a eu beaucoup de déchets et dans ces conditions, forcément, ça devient compliqué de marquer des buts… Il est facile de ressortir le ballon, surtout contre des équipes qui jouent très bas. Mais ce sont les vingt derniers mètres qui sont les plus importants."

Saidy Janko, le roi du centre

Comme l'a relevé le site Du Stade aux Stats, Saidy Janko est le joueur de L1 qui a délivré le plus de centres dans le jeu lors de la 8e journée. Le hic est que le numéro 15 des Verts n'en a réussi que 3 sur 11 au stade de l'Aube. Depuis le début de saison, seuls 11,5 % des centres du latéral droit stéphanois ont trouvé preneur. Ce manque de précision et de concentration n'est pas propre à l'ancien joueur du Celtic. Présentant le très médiocre ratio de 14,7 %, l'ASSE est en effet antépénultième au classement des centres réussis dans le jeu depuis le début de saison. Les pires équipes dans ce domaine sont le LOSC de Kévin Malcuit (14,5%) et le SC Amiens de Mathieu Bodmer (10,9%).