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Araujo ILAN parle du recrutement
Source :  Site Poteaux Carrés

Jeudi 5 octobre 2017        

Répondant notamment aux questions du co-administrateur de Poteaux Carrés Virgo, qui représente chaque semaine le site dans la nouvelle formule de l'émission "Club ASSE", Ilan a expliqué quelles sont ses missions au sein de la cellule de recrutement de l'ASSE avant-hier soir sur TL7. Extraits.

 "J’ai fait des petits tours au Brésil pour essayer de développer une filière qu’on avait oublié un petit peu à l’ASSE. On surveille aussi pas mal de joueurs en France. Ça fait quelques déplacements dans la saison, c’est quelque chose d’intéressant. Je peux rendre au club une partie des choses qu’il m’a donné. On essaye de développer la surveillance de joueurs jeunes au Brésil, en Amérique Latine. On fait un complément ici en France car on arrive à les voir plus facilement et aussi, parce que c’est plus facile de transférer quelqu’un qui est ici à cause de l’adaptation. Là-bas on ne peut pas faire venir quelqu’un qui a moins de 18 ans, sinon il faut amener la famille, c’est plus compliqué. Mais aujourd’hui, si on n’arrive pas à former beaucoup de très bons joueurs et investir beaucoup, qu’est-ce qu’on doit faire ? On doit aller les chercher, on doit aller les trouver avant les autres. C’est vraiment la ligne qu’il faut suivre.

 Gabriel Silva, je l’avais regardé quand j’étais au Brésil. Il était déjà à l’Udinese donc c’était plus facile. On a passé un peu de vidéo. On a dit : « ce joueur il est comme ça, il est libre. » On essaye de décortiquer le joueur au niveau prix et au niveau de la qualité déjà, au départ, pour voir s’il est accessible pour nous. Après on se concerte à quatre ou cinq personnes pour voir si on le fait ou pas. J’essaye de donner tous les éléments que j’ai mais ce n’est pas ma fonction de négocier. C’est plus David Wantier qui a cette faculté née de négociation. Nous sommes trois ou quatre à surveiller le joueur, à le visionner. Aujourd’hui nous avons une ligne, l’entraîneur nous donne aussi a peu près ce qu’il veut mais on ne peut pas faire tout ce qu’il veut. Il faut tenir compte du budget, du nombre de joueurs, du nombre de joueurs prêtés, du nombre de joueurs qui n’ont pas le passeport. Apartir de ce qu’il veut, on essaye, on fait quelques propositions. Là, lui il choisit et nous nous choisssons ensemble.

 Si on ne connait pas la zone d’un joueur, s’il est par exemple en Colombie ou au Paraguay, on va le regarder dans une compétition. S’il nous saute aux yeux et que l’âge nous correspond ainsi que le prix, là on va se déplacer. Il nous faut un peu plus de convictions avant de se déplacer et de faire un peu plus de 3000 km en avion. Même ici en France, on voit quelques joueurs. Parfois on va voir ce joueur-là et on va se retrouver avec un joueur adverse qui est bon. On change complètement de cap. C’est vraiment aléatoire. Mais on a des joueurs qui sont un peu plus ciblés.

 On a envie de retrouver des pépites comme Alex et Aloisio. Le problème c’est qu’aujourd’hui les pépites sont très, très chères ! Il y a énormément de gens qui prospectent au Brésil. C’est un jardin où tout le monde vient cueillir ses fruits, ça devient cher. D’où l’intérêt de voir ces joueurs avant les autres. Mais c’est compliqué, ce n’est pas aussi simple. En France, c’est pareil, un joueur de 18 ou 19 ans qui a joué 5 ou 6 matches passe vite de 500 000 euros à 2 ou 3 M€.

 Pour essayer d’attirer les joueurs, on met avant les valeurs du club, la ferveur du public. Tout ce qui entoure le club est très bien. Saint-Etienne, ça reste quand même une très belle histoire. C’est un club très structuré qui n’a pas de souci, pas de problème financier ou autre. On sait que les joueurs peuvent venir ici. Le club est aussi une vitrine pour eux. Ils peuvent être bons et y rester, ils peuvent être bons et être vendus aussi. C’est l’intérêt des deux. Si demain on fait venir un joueur pour pas cher et qu’on arrive à le vendre, la cellule de recrutement va tourner toute seule. C’est l’un des objectifs du club. On n’a pas besoin d’investir beaucoup, on a déjà un peu d’apport amené l’année dernière."