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La prolongation de Jonathan BAMBA toujours en question
Source :  Site Poteaux Carrés

Mercredi 18 octobre 2017        

L'Equipe du jour revient sur le cas Bamba, écarté pour ne pas avoir prolongé son contrat aux conditions souhaitées par l'ASSE. Extraits.

 "Si le clan Bamba refuse de parler du volet financier et que le joueur ne sait même pas combien il gagne aujourd'hui (18 000 € brut mensuels avec les primes), c'est sur ce point que les négociations coincent. Après une première offre à 35 000 €, l'ASSE serait prête à monter à 55 000 € brut mensuels. La Bamba Family campe sur ses positions : un contrat progressif sur trois ans (130 000 € la première année, 140 000 € la seconde et 150 000 € pour finir), plus 650 000 € de prime fixe annuelle et d'autres primes de classement (de 135 000 à 300 000 €).

 "On a vécu six mois exceptionnels avec lui" déclare Olivier Pickeu, directeur sportif du SCO. "Comme tout garçon possédant du talent et qui se retrouve sollicité, il ne va pas accepter n'importe quoi, même de son club formateur". Alors recruteur de l'ASSE en Ile-de-France, Ludovic Paradinas a déniché le joueur à l'Union de la Jeunesse Arménienne d'Alfortville. "Il possédait un profil de vitesse et de percussion. De plus, c'est une crème, un garçon sérieux et à l'écoute." Abdel Bouhazama : "Jo marche à l'affect, il adore le football et ne pense qu'à ça. Dans la plus pure tradition africaine, il veut réussir pour aider sa famille et se montre très respectueux de ses grands frères."

 Troisième d'une famille d'origine ivoirienne de quatre garçons, il a ainsi confié la gestion de sa carrière à son frère aîné, Aboubacar Traoré dit Bouba, épaulé par Michaël N'Cho, un cousin de la famille, et Samir Khiat, un agent calé sur le juridique. Ce trio, associé dans la société IBS Agency basée à Alfortville, se révèle très solidaire et désormais implanté dans le milieu. Il gère les intérêts de Nicolas Pépé (Lille), Jonathan Kodjia (Aston Villa), Jimmy Cabot (Lorient) ou encore Saïf-Eddine Khaoui (Troyes) et s'occupe également d'autres pousses stéphanoises (Nadé, Karamoko).

 L'impasse actuelle prend sa source à l'été 2016, quand l'ASSE a prêté Jonathan Bamba une deuxième fois à Saint-Trond, en Belgique, après une pige de six mois au Paris FC (L2), en janvier 2016. "Ce n'était pas un prêt d'un "j'en veux plus" mais dans l'intérêt du joueur et du club" assure Galtier. Mais le club a commis l'erreur de ne pas le prolonger à deux ans de la fin de son contrat. Ni de le reprendre cet hiver, préférant gaspiller un million d'euros pour l'énigmatique Jorginho (prêté cette saison à Chaves au Portugal)."

Suite à cet article paru dans l'Equipe, les agents de Jonathan Bamba ont jugé bon de réagir jeudi 19 octobre sur le site de France Football. Extraits.

 "L'hiver dernier, de retour de prêt de Saint-Trond, Jonathan Bamba était dans l'expectative. Il attendait d'en savoir plus sur son avenir. Nous avons eu un rendez-vous avec les dirigeants stéphanois. Et on nous a dit clairement que Christophe Galtier ne comptait pas sur lui. On a rappelé qu'en fin de saison, il ne lui resterait plus qu'un an de contrat. Un dirigeant nous a rétorqué que si le joueur explosait, le club en assumerait les conséquences. Ce même dirigeant a ajouté que Bamba n'avait pas le niveau de l'équipe une, et qu'il pourrait tout juste jouer en CFA2. On a écouté et accepté les choix du club, on s'est concentré sur l'avenir sportif du joueur en s'activant pour lui trouver un prêt où il allait avoir du temps de jeu et pouvoir s'épanoui.

 C'est simple, malgré des belles apparitions lors de la saison 2015/2016, on ne lui a jamais fait confiance. On s'est démené pour lui trouver des prêts. On a fait le choix du Paris FC pour la simple et unique raison qu'il aurait du temps de jeu. Puis il a participé au Tournoi de Toulon. Il finit dans l'équipe type de la compétition, et contribue à la qualification des Bleuets en finale. Il revient à Saint-Étienne. Et là, on l'envoie de nouveau en réserve. Quinze jours avant la fin du mercato, les dirigeants sont revenus vers nous pour nous demander de lui trouver un prêt, sinon il ferait la saison en réserve car le coach ne compte pas sur lui.

 On trouve une issue à Saint-Trond. Les Belges voulaient mettre une option d'achat. A la base, Saint-Étienne était d'accord sur le principe de fixer un prix en cours de saison. Jonathan a été bon. En novembre, Saint-Trond appelle Saint-Étienne pour fixer le prix. Mais les dirigeants stéphanois mettent leur veto. Du coup, des dirigeants belges nous appellent pour nous informer qu'aucun accord ne serait trouvé avec l'ASSE et que du coup le joueur ne jouerait plus pour Saint-Trond. Nous sommes dans l'obligation d'attendre le 1er janvier pour le sortir de cette impasse.

 Contrairement à ce qui se raconte, il y a eu une seule proposition pour Jonathan Bamba. Elle est effectivement très loin de la valeur du joueur sur le marché. On a fait une contre-proposition. En toute transparence, ce n'est pas une question d'argent. Tous les montants indiqués dans la presse sont totalement faux, et très loin de la réalité. Il y a beaucoup de fantasmes qui circulent. Si cela était une histoire d'argent, nous avions des offres importantes financièrement cet été, mais nous avons fait le choix de rester à Saint-Étienne pour la simple raison que le coach croit en "Jo" et qu'il souhaitait en faire un élément important de son effectif.

 On nous explique que c'est un joueur offensif très important, un titulaire indiscutable et que le coach a foi en lui, et en même temps, on lui propose 25 000 euros brut par mois. Nous sommes désolés, mais il y a une incohérence entre les dires et les actes. L'autre élément important à nos yeux, qui explique en grande partie la rupture des discussions, c'est le manque de respect des dirigeants. On a été très étonnés par le ton employé par l'un des dirigeants, pour ne pas dire plus. Tout cela parce qu'on n'était pas d'accord sur les conditions salariales. On est prêt à tout entendre, mais à un moment donné... Evidemment, nous sommes les représentants du joueur, nous sommes toujours d'accord pour s'asseoir autour d'une table mais avec un minimum de respect, parce que c'est l'intérêt de Jonathan qui prime.

 Jonathan reçoit des messages quotidiens de ses coéquipiers, de joueurs de l'équipe de France Espoir, ainsi que de ses anciens dirigeants et coéquipiers dans les clubs où il a été prêté. Beaucoup de supporters lui témoignent de l'affection. C'est un garçon qui a une bonne réputation, il a été toujours été apprécié. Sa mise à l'écart n'est pas un problème de comportement, loin de là. Il est costaud, fort mentalement. C'est un moyen de pression de leur part et un message négatif envoyé. Ce n'est pas avec ce genre de tours de force qu'on nous fera céder, que les choses soient bien claires. C'est un salarié du club, il honorera ses convocations en équipe réserve si c'est la volonté de l'AS Saint Etienne."