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Le musée des Verts high tech
Source :  Site Poteaux Carrés

Jeudi 14 septembre 2017                  

Longtemps considérés comme des mouroirs d’objets précieux ou insolites, les musées du sport se réinventent en impliquant les visiteurs dans leur découverte, grâce à la médiation technologique. *

Ils ne nous ont pas souri le 12 mai 1976 mais les poteaux carrés de Glasgow sont comparés à La Joconde par le site Sonovision, qui met aujourd'hui à l'honneur la technologie du musée des Verts.

 "Au musée des Verts de Saint-Etienne, qui a ouvert ses portes en décembre 2013 dans l’enceinte du stade Geoffroy-Guichard, l’audiovisuel tient une bonne place, sous forme d’écrans et d’autres visuels fournis par Audio Soft, également en charge du hardware (Openscop pour le software) des bornes interactives et des jeux.

 La scénographie en a été confiée à l’agence Les Charrons (Pierre-Yves Guillot, Charlotte Soubeyrand). « Nous avons imaginé un système de cartels interactifs (dalles tactiles réparties dans les sept espaces d’exposition), avec plusieurs niveaux d’information, pour ne pas avoir un livre sur les murs ; ce qui, avec près d’un siècle d’histoire à égrener, aurait été insupportable », souligne le premier.

 Un diaporama de 4,60 m x 0,70 m, d’une résolution de 3 840 x 2 160 pixels, se déployant sur quatre écrans Led Samsung sans bord et montrant un nuage composé des portraits dynamiques des joueurs, dirigeants, entraîneurs d’hier et d’aujourd’hui, accueille le visiteur.

 À l’autre bout du musée, ce dernier accède à un espace où il n’a d’yeux que pour elle : la Mercedes d’Ivan Curkovic. Grâce à un morphing, la vidéo épouse les dimensions du pare-brise où sont rejouées en boucle une interview d’époque de « Curko », la descente des Champs-Élysées…

 Le musée a même sa « Joconde » : les fameux poteaux carrés d’Hampden Park (Glasgow), théâtre de la finale contre le Bayern de Munich en 1976. Fixés au mur, ceux-ci encadrent une scénographie sur l’épopée européenne des Verts, composée de différents objets liés à celle-ci et d’une projection en boucle (14 minutes) sur panneau mobile. L’installation met à contribution quatre vidéoprojecteurs et un logiciel Vioso Anyblend permettant de recréer une seule et même image sans distinction des différentes sources vidéo.

 Au terme du parcours, un spectacle en relief raconte l’évolution du stade Geoffroy-Guichard à travers des maquettes visibles sans lunettes, grâce à un moniteur auto-stéréoscopique Alioscopy de 42 pouces.

 Sur les dix-sept vidéoprojecteurs du musée (dont douze Casio XJST155), cinq Vivitek D791ST ont été choisis pour leur très courte focale afin que, dans le cas d’une interaction, le bras du visiteur n’occulte pas le cône de vision. La partie tactile, elle, est assurée par des dalles à technologie capacitive, « moins sensibles que les résistives aux rayures et déchirements, et dont la perception du toucher est comparable à celle d’un iPhone ou d’un iPad », vante Marc Billois, gérant d’Audio Soft.

 Enfin, le musée utilise des lecteurs HD statiques BrightSign pour les vidéos et des ordinateurs Raspberry pour les cartels interactifs dont la gestion est centralisée. Toutefois, « les appareils sont indépendants et, en cas de panne du serveur, chacun joue ce qu’il a en stock », signale Pierre-Yves Guillot.

 Compte tenu de sa densité (500 m2 seulement sont ouverts au public), le musée des Verts a banni, sauf exceptions, le son libre et opté pour un audioguidage automatique et transparent pour le public.

 Trente-quatre boucles magnétiques, fournies par l’allemand Soundgarden et intégrées dans le sol ou dans le mobilier, couvrent des zones bien définies. Ainsi, si le visiteur, muni de l’un des 200 audioguides bilingues (français et anglais) disponibles à l’entrée (plus des colliers à induction pour les malentendants), se trouve dans la zone de l’écran 1, il aura le son de l’écran 1. S’il se retourne et s’approche de l’écran 2, il aura celui de l’écran 2. Et il en sera de même s’il prend une projection en cours, avec une synchronisation parfaite entre l’image et le son. « Chaque boucle est connectée au media-player ou à l’ordinateur et émet en même temps que la vidéo son timecode », éclaire Pierre-Yves Guillot."