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Coupe
Gambardella 2019 : Les Verts battent Toulouse en finale ! |
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Décembre 2018 - Avril 2019 |
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64èmes de
finale : Dimanche 16 décembre 2018 Video
intégrale du match Video
des buts
FC Lyon - ASSE : 0-1 (0-0)
But : Petit (72ème)
La composition de l'ASSE : Bajic - Urie, Halaimia, Leleux, Durivaux
- Petit, Gabard (Messili, 46'), Rocha - Benkhedim (Gago, 90'), Sidibé, Tormin
Les Verts ont battu dans la douleur le FC Lyon en 64e de finale de Coupe
Gambardella.Dominateurs, laborieux et imprécis face à des locaux bien
regroupés derrière, les Stéphanois ont eu beaucoup de mal à mettre en
danger un Léo Chapotot carré jusqu'à la 72e minute. Sur un tir lointain du
gauche décoché par Victor Petit, le gardien banlieusard
s'est en effet troué pour le plus grand bonheur des Verts.
C'est bien connu, les Lyonnais ne savent pas perdre : ils ont déclenché dix
minutes plus tard une bagarre générale, ponctuée d'une expulsion du 5 local
et de l'ailier stéphanois Abdoulaye Sidibe. Les visiteurs
ont raté une énorme occasion d'égaliser dans les dernières secondes du
temps additionnel en tirant au-dessus de la barre transversale de Stefan
Bajic.
La réaction de Razik Nedder : "On a été pas mal dans la maîtrise collective mais on a manqué de justesse technique dans le déséquilibre pour être un peu plus dangereux et se procurer davantage d'occasions. Le FC Lyon jouait à cinq derrière, cette équipe était bien en place, solidaire, agressive dans le bon sens du terme. Ce n'était pas évident, d'autant plus que nos joueurs offensifs, nos joueurs "plus", n'ont pas fait un gros match dans le déséquilibre. Les dernières passes n'étaient pas bonnes, on a mal négocié les un contre un. Je trouve que notre deuxième mi-temps a été meilleure, on a réussi à se créer plus d'occasions. Mais il y a eu beaucoup de fautes. Dès qu'on arrivait à déclencher, à prendre un peu de vitesse, il y avait faute. La solution pouvait venir soit d'une frappe lointaine, soit d'un coup de pied arrêté. C'est ce qui s'est passé, Victor nous a libérés. On est satisfait de la qualification mais je suis furieux qu'Abdoulaye Sidibe ait pris un carton rouge injustifié. On pénalise un garçon dans sa progression. Personne ne sait pourquoi il a pris un rouge. Cest très frustrant et dur à avaler, sans parler du fait qu'il y a toujours des abrutis qui profitent du football pour venir se défouler. Quand on voit des adultes sauter la barrière pour taper des gamins... On a pris des coups, c'est inadmissible, inacceptable ! Je n'incrimine pas le FC Lyon, qui a fait le maximum pour essayer de contenir les débordements. Quand beaucoup d'imbéciles agissent en même temps, c'est compliqué à gérer. Pour en revenir au sportif, on est content que l'aventure se poursuive. La Gambardella permet de jouer des matches à pression, c'est un vrai support, un vrai outil pour la formation des garçons."
Le compte-rendu du site officiel de l'ASSE
Ce dimanche à Lyon, les U19 de l’ASSE se sont qualifiés pour les 32es de finale de la Coupe Gambardella mais le match a été interrompu par un envahissement du terrain. Des joueurs ont été agressés et le groupe a dû quitter le stade sous escorte policière !
De graves incidents ont émaillé l'entrée en lice des U19 en Coupe Gambardella ce dimanche à Lyon où des supporters locaux ont jeté des projectiles sur le terrain avant de l'envahir pour frapper des joueurs, obligeant l'arbitre à interrompre le match. L'AS Saint-Etienne déplore le contexte dans lequel s'est terminé la rencontre. Son bus a même dû quitter le stade sous escorte policière. Ces incidents ont gâché le plaisir d'une victoire acquise dans les vingt dernières minutes.
Dans une première période équilibrée mais pauvre en occasions, les
Verts s’en sont remis aux coups de pied arrêtés pour être dangereux.
Stefan Bajic a su rester vigilant sur sa ligne de but, faisant face aux rares
incursions lyonnaises.
En seconde période, les offensives stéphanoises ont été plus tranchantes.
Dangereux dans la surface, les Verts ont ouvert le score grâce à une belle
frappe de Victor Petit, trompant le portier local (Lyon 0-1 ASSE, 71e).
Le jeu a d’abord été interrompu quelques instants pour des jets de
projectiles. Poussant pour égaliser, les Lyonnais sont allés au contact,
parfois de manière illicite. Une ultime provocation lyonnaise a fait dégénérer
la rencontre. Des supporters lyonnais ont agressé des joueurs de l’ASSE. Le
défenseur lyonnais à l'origine des incidents a été exclu par l’arbitre
mais Abdoulaye Sidibé a également écopé d'un carton rouge totalement
injustifié.
Le score acquis après l’heure de jeu a donc permis à l’ASSE de se
qualifier pour le prochain tour, les 32es de finale. Le bus stéphanois a
quitté le stade sous escorte policière.
Pour Razik Nedder, l'entraîneur stéphanois, la satisfaction de la
qualification n'efface rien : "En première période, nous avons eu
trop de déchet technique pour faire la différence. Face à une défense
agressive dans le bon sens du terme, c’était compliqué de trouver des
solutions. C’est frustrant parce que c’est un mal inhabituel. Les coups de
pied arrêtés et les frappes de loin nous ont permis de trouver la faille, même
si nous avons été meilleurs en seconde période. Cette compétition est intéressante
et formatrice pour les jeunes car il y a plus de pression qu'en championnat."
32èmes de
finale : Dimanche 13 janvier 2019 Video
des buts
ASSE - FC Sochaux : 3-1 (1-0)
But : Petit (55ème), Abi 2 (42ème et 85ème)
La composition de l'ASSE : Bajic - Durivaux, Leleux, Tshibuabua,
Halaïmia - Petit, Rocha, Mersel (Sidibé, 46e) - Benkhedim (Moueffek, 65e),
Tormin, Abi.
Pour le compte des 32ème de finale de la Coupe Gambardella, l'équipe de Razik
Nedder a battu les Lionceaux de Pierre-Alain Frau
sur le score de 3 à 1. Charles Abi marquait
à la 42ème minute et permettait à son équipe de rentrer au vestiaire avec
l'avantage (1-0). En deuxième mi-temps, Victor Petit
aggravait le score sur coup franc à la 55ème minute (2-0).
Les Sochaliens réduisaient l'écart grâce à un pénalty accordé à la 65ème
minute (2-1). A la 85ème minute, Charles Abi
signait un doublé (3-1). Les Verts sont qualifiés pour les
16ème de finale qui auront lieu le dimanche 3 février (le tirage sera
effectué le jeudi 17 janvier).
La réaction de Razik Nedder : "Il y avait une belle formation en face, c'était une opposition intéressante. Dans cette rencontre on aurait dû se mettre plus tôt à l'abri, on aurait mérité un plus large avantage à la pause. Toute la partie nous avons été partagés entre jouer les coups offensifs à fond et garder une sécurité en particulier au niveau des latéraux. On a également eu du mal à utiliser la petite profondeur car ce n'est pas notre jeu habituel. Il aurait fallu mieux le faire compte tenu du fait que les appels de Tormin et Abi les mettaient en difficulté. A la fin de la rencontre il y avait de la satisfaction mais sans euphorie car on a été loin d'être parfait dans le contenu. Cela reste une prestation très honorable néanmoins."
Le compte-rendu
du site officiel de l'ASSE
Aller le plus loin possible dans cette compétition très formatrice. Tel est
l’objectif affiché pour les U19 de l’ASSE, qui disputaient ce dimanche
leur 2e tour en Coupe Gambardella. Sous les yeux du staff et de plusieurs
joueurs du groupe pro, ils ont passé l'obstacle d'un centre de formation, en
l'occurrence celui du FC Sochaux-Montbéliard.
Les Verts ont débuté le match du bon pied, se créant une première très
grosse situation par Charles Abi après la demi-heure de jeu. L’attaquant stéphanois
a vu sa tentative repoussée par le montant. Ce n’était que partie remise,
puisqu’il a ensuite ouvert le score de près juste avant la pause (ASSE 1-0
Sochaux, 43e).
Après la mi-temps, un changement de dispositif tactique a donné un second
souffle aux Stéphanois. Victor Petit, spécialiste de l’exercice, a inscrit
un superbe coup-franc pour le but du break (ASSE 2-0 Sochaux, 55e). Pas à
l’abri d’un retour des Visiteurs, les Verts ont encaissé un pénalty qui
aurait pu rendre folle la fin de cette rencontre (ASSE 2-1 Sochaux, 65e).
Charles Abi, auteur d’un doublé, a calmé les ardeurs sochaliennes par un
but plein de sang froid dans la surface (ASSE 3-1 Sochaux, 85e), et a donné
la qualification à son équipe.
"Ç'a été tout sauf un match facile, reconnaissait Razik
Nedder à l’issue de la rencontre. Nous avons été partagés entre le
fait de faire le jeu et d’aller au bout de nos actions. La force de contre
de l’adversaire nous a fait peur. Pour faire mal à l’adversaire, il
fallait utiliser la profondeur, sans abuser de longs temps de possession. Ce
n’est pas notre jeu habituel mais il a fallu s’adapter à l’adversaire.
Je trouve que les garçons ont encore du mal à être pragmatiques quand il y
en a besoin. Encore une fois, cette compétition est très formatrice et
c’est bien que l’aventure se poursuive."
Analyse : l'ancrage local et la jeunesse
Hier, les U19 de Razik Nedder n'ont pas seulement bousculé
Sochaux en 32ème
de la Coupe Gambardella. Ils ont également bousculé les....nombreuses idées
reçues que l'on trouve ici et là sur les forums de discussion autour de la
formation à l'ASSE, à savoir la trop belle part qui est faite aux joueurs
venant de l'extérieur. L'analyse du onze aligné hier permet de battre en brèche
cette idée.
Le onze de départ était le suivant : Bajic - Durivaux, Leleux, Tshibuabua,
Halaïmia - Petit, Rocha, Mersel - Benkhedim, Tormin, Abi.
Parmi ces joueurs, Bajic, Durivaux, Leleux, Halaimia, Petit, Mersel étaient déjà
à l'ASSE en U15, sont issus du vivier local et sont passés par l'école de
foot.
Tshibuabua vient du FC Lyon et Abi de Clermont Foot, soit de la région Rhône-Alpes
Auvergne.
Trois joueurs seulement viennent d'une autre ligue ou de l'étranger : Tormin,
Benkhedim et Rocha Santos.
Les deux joueurs entrants confirment cette proportion puisque Sidibé vient
d'une autre ligue et Moueffek de l'école de foot de l'ASSE.
Tout ceci confirme donc le fort ancrage local de cette équipe.
Autre élément intéressant à observer : la jeunesse des
joueurs présents hier. La Coupe Gambardella est particulièrement dédiée
aux U19, nés en 2000. Sur les 13 joueurs utilisés hier, il y avait seulement
4 nés en 2000 (Halaimia, Mersel, Rocha Santos et Abi), 7 nés en 2001 (Bajic,
Durivaux, Leleux, Petit, Benkhedim, Tormin, Moueffek) et même deux 2002 (Sidibé
et Tshibuabua).
16èmes : les Verts iront en Bourgogne
Les U19 de Razik Nedder, après des victoires sur le FC
Lyon (1-0) en 64èmes, sur le FC
Sochaux (3-1) en 32èmes, se déplaceront en Bourgogne, le 3 février
prochain, afin de rencontrer l'AJ Auxerre pour le compte des 16èmes de finale
de la Coupe Gambardella dont le tirage a été effectué par l'ancien vilain
Sydney Govou.
Nos voisins d'Andrézieux recevront Toulouse et notre club partenaire,
Montfermeil FC se déplacera à Aulnay ou à Torcy (réserves émises lors de
ce match).
L'AJ Auxerre occupe, en championnat, la troisième place du groupe B derrière
les vilains et Dijon. Elle compte 24 points (6 victoires, 6 nuls, 2 défaites,
18 buts marqués, 7 encaissés).
Les Verts, quant à eux, sont à la deuxième place du groupe D, derrière
Montpellier, avec 29 points (8 victoires, 5 nuls, 1 défaite, 27 buts marqués,
12 encaissés).
Le centre de formation auxerrois est dirigé depuis 2017 par Bernard
David qui avait auparavant dirigé celui de l'ASSE de 2012 à 2017.
L'AJA est le club ayant remporté le plus de fois la Coupe Gambardella, 7 fois
(1982, 1985, 1986, 1993, 1999, 2000, 2014). L'ASSE l'a, quant à elle remporté
3 fois (1963, 1970, 1998). Toutes deux ont disputé 9 finales.
16èmes de
finale : Dimanche 3 février 2019 Video
des buts
AJ Auxerre - ASSE : 3-3 (2-1) 3-4 aux tab
Buts : Abi (5ème), Bengueddoudj (87ème), Kenny Rocha Santos sp
(90ème+3)
tab réussis : Abi, Benkhedim, Rocha Santos, Tormin manqué
par : Bengueddoudj
La composition de l'ASSE : Bajic - Halaimia (Urie, 90'), Tshibuabua,
Fofana, Mezaber (Leleux, 71') - Moueffek (Bengueddoudj, 68'), Kenny, Benkhedim
- Sidibe, Abi, Tormin.
L'avant match
Les U19 de l’ASSE retrouvent la compétition reine des
centres de formations. En Coupe Gambardella, le parcours des Verts est
remarquable cette année, alors que le tirage au sort n’a pas toujours été
clément. Début janvier, ils sont allés s’imposer sur le synthétique du
FC Lyon (0-1), avant de battre les U19 nationaux du FC Sochaux-Montbéliard
pour le compte des 32e de finale (3-1). “Nous avons su nous sortir de
situations peu évidentes, confie Razik Nedder, l'entraîneur stéphanois.
Les résultats ont montré beaucoup de surprises cette saison. Si on passe
ce nouveau tour, on pourra dire que notre parcours commence à être vraiment
intéressant.”
Les U19 de l’AJ Auxerre évoluent dans la même poule que le FC
Sochaux-Montbéliard. Les Bourguignons sont classés en cinquième position de
ce groupe B. Le rythme de la compétition manquera peut-être aux Auxerrois,
dont les deux matches de championnat programmés en ce début d’année 2019
ont été reportés. Pour atteindre ce niveau de la compétition, l’AJA a
d’abord fait chuter Avoine (0-11) puis Bobigny (0-2). “C’est une équipe
qui réalise un bon championnat, avec un projet de jeu intéressant et dont le
centre de formation produit des joueurs de qualité, explique Razik
Nedder Une élimination serait un échec car nous formons un groupe
ambitieux et nous voulons jouer chaque match à fond.”
Entraîneur des U19 d'Auxerre, Jérémy Spender évoque dans L'Yonne
Républicaine le choc des 16es de finale de Coupe Gambardella qui
opposera ses protégés à ceux de Razik Nedder ce dimanche
à 14h30 à L'Abbé Deschamps : "Les Verts n’ont perdu qu’un
match lors de la 2e journée. Depuis, ils sont sur 16 matches sans défaite.
Ils marquent beaucoup de buts, n’en prennent pas trop, c’est une équipe
complète et en pleine forme. C’est vraiment une grosse équipe avec
beaucoup d’individualités qui ont côtoyé le groupe pro et qui sont en équipe
de France. On aura besoin d’être à 200 % pour au moins déjà
rivaliser."
S'il redoute les Verts, l'entraîneur des U19 auxerrois Jérémy Spender rappelle dans L'Yonne Républicaine qu'il pourra compter sur trois joueurs pros pour défier la bande à Razik Nedder dès 14h30 en Gambardella : "Les Verts ont plus d’individualités, de talent que nous. Mais avec Sonny Laiton, Harisson Marcelin et Yanis Begraoui, je pourrai compter sur trois joueurs du groupe professionnel de Pablo Correa. Ça représente un match important dans leur formation. Ils ont déjà leur contrat pro, ils sont au-dessus, donc quand ils redescendent, ils doivent montrer l’exemple en envie, motivation et rigueur. Par le passé, il y a des garçons qui sont redescendus, mais peut-être pas avec le même état d’esprit et la même mentalité. Là, on parle de jeunes pros qui côtoient encore leurs potes de génération. Sonny envoie un message avant chacun de nos matches de championnat. Harisson vient voir chaque match à domicile. Je veux qu’ils soient à 200 % de leurs qualités. S’ils sont au-dessus, c’est qu’au niveau du club, tous les éducateurs et formateurs estiment qu’ils ont plus de qualités que les autres. Quand ils descendent en U19, le message est donc de juste de leur dire qu’ils se doivent d’être à 100 %. Ils ne peuvent pas prendre la place à quelqu’un d’autre sans être motivé."
Le match
L'ASSE a éliminé l'AJA cet après-midi à L'Abbé Deschamps en 16e de finale
de Coupe Gambardella.
Les Verts ont ouvert le score dès la 6e minute grâce à un centre délivré
côté droit par Jordan Halaimia pour la tête imaparable de Charles
Abi. Mais les Icaunais ont égalisé sur corner à la 25e minute
avant de prendre logiquement l'avantage un quart d'heure plus tard sur un pénalty
consécutif à une faute de Wesley Fofana. Rarement inquiétés
par des Stéphanois bien muselés, les Auxerrois ont fait le break à la 67e
sur un nouveau péno concédé par Marvin Tshibuabua, expulsé
sur cette action. Malgré leur infériorité numérique, les Verts ont réduit
le score par Zakaria BVengueddoudj à la 87e suite à un coup
franc de Bilal Benkhedim relâché avant d'arracher l'égalisation
à la 93e grâce à un penalty obtenu par Tyrone Tormin (bien
lancé par Alan Urie) et transformé par Kenny Rocha
Santos. Ayant arrêté le deuxième tir auxerrois, Stefan
Bajic a été décisif lors d'une séance de tirs au but marquée par
les réussites de Charles Abi, Bilal Benkhedim,
Kenny Rocha Santos, le raté de Zakaria Bengueddoudj
puis la délivrance finale par Tyrone Tormin.
La réaction de Razik Nedder : "C'était
un match où tous les éléments étaient réunis pour qu'on soit en difficulté.
Il nous ont fait changer de terrain. Le premier était impratiquable, le deuxième
était un peu mieux mais c'était compliqué de jouer, ça favorisait l'équipe
la plus puissante et la plus athlétique. Dans ce domaine-là, on avait pas
mal de kilos en moins que nos adversaires. Il y a eu des moments dans le match
où j'avais l'impression de jouer avec une équipe de jeunes contre des
adultes. Athlétiquement, c'était vraiment impressionnant en face. Mais on a
su jouer avec nos armes.
On a ouvert le score assez tôt, on fait vingt bonnes premières minutes. Sur
l'égalisation on n'a pas grand chose à se reprocher, le mec met une tête
parfaite sur un coup de pied arrêté très bien tiré. Après, les faits de
jeu et les coups du sort se sont un peu enchaînés. Sur leur deuxième but,
on essaye à trois reprises de dégager le ballon, la dernière fois le ballon
finit dans la course de leur meilleur attaquant. On avait bien repris la deuxième
mi-temps, et sur un contre on prend un rouge, un peno et sur la même action
on perd Aymen Moueffek, touché à la cuisse alors qu'il faisait un match énorme
dans l'entrejeu.
On a essayé de rester positif du banc de touche, on a encouragé les garçons.
On y a toujours cru malgré notre infériorité numérique. On espérait réduire
le score vers la 85e avant d'arracher l'égalisation dans le temps
additionnel. C'est ce qui s'est passé. On a fait preuve de beaucoup de
caractère, il en fallait pour rétablir une situation mal embarquée comme
celle-là. Dans le jeu pur, dans le technico-tactique, c'était un match intéressant
mais ce n'était pas du grand football. mais ça fait aussi partie de la
formation. J'ai vu une vraie équipe. Des titulaires aux remplaçants, tout le
groupe m'a régalé aujourd'hui.
Les garçons ont fait un match d'hommes. Dans les duels on n'a jamais reculé
malgré la différence athlétique. On a gagné pas mal de ballons au milieu
de terrain. Kenny et Aymen ont été monstrueux aujourd'hui dans l'entrejeu.
Les remplaçants ont été décisifs, que ce soit Zak qui réduit le score où
Alan qui est à l'origine de l'action sur le penalty égalisateur de Kenny. Il
fallait le mettre d'ailleurs dans ce contexte, à la 93e, à l'extérieur.
Kenny l'a transformé avec autorité, il a eu le cran de faire le boulot.
Ensuite la séance de tirs au but nous a souri. Quand on la perd, on dit que
c'est la loterie. Quand on la gagne, on dit qu'on a eu le mental de le faire.
Chacun choisit son scénario. On attend maintenant le tirage au sort des 8es
de finales qui aura lieu jeudi. Jusque-là, on n'a pas été trop gâtés. On
préférerait jouer à la maison, peu importe l'adversaire."
La réaction de Jérémy Spender, le coach auxerrois : Jérémy Spender, l'entaîneur des U19 de l'AJ Auxerre, était amer, hier après la défaite des Icaunais en 16ème de finale de la Coupe Gambardella contre les U19 de l'ASSE. Il s'exprime sur le site officiel de l'AJA : "Ça fait partie de l’apprentissage. Mais quand ça vous tombe dessus, ça fait mal. Sainté nous a fait mal pendant 20 minutes, ils ont eu la domination du jeu. Sur une spirale positive on arrive à prendre l’avantage. Le mot d’ordre était de s’appuyer sur les vingt dernières. On a réussi à les contrer et marquer à nouveau. Ils ont été au bord de la rupture avec 3-4 occasions de se mettre à l’abris. Puis on a vécu un cauchemar sur les dernières minutes : un but dans un angle improbable, un rouge et un pénalty sur une perte de balle. On avait pour objectif de ne pas avoir de regrets et de bien représenter le club. Sur cette deuxième partie, je pense que l’on a bien fait. Par contre on ne peut qu’être frustré sur le scénario. Il faut qu’ils prennent de la maturité et que ce match leur serve pour plus tard."
Le compte-rendu
du site officiel de l'ASSE
Quel renversement de situation ! Menés 3-1 à moins de 30 minutes de la fin
du match et réduyit à dix, les U19 de Eazik Nedder ont trouvé les
ressources pour revenir à la hauteur des Auxerrois et gagner leur place en 8e
de finale de la Coupe Gambardella , ce dimanche en Bourgogne.
Tout avait parfaitement commencé pour l’ASSE dans ce 16e de finale. Charles
Abi, d’une tête à bout portant dans la surface de réparation, avait
ouvert le score dans les premières minutes de jeu (Auxerre 0-1 ASSE,
6e). Mais les Verts ont craqué vingt minutes plus tard, face à la
puissance athlétique auxerroise sur corner (Auxerre 1-1 ASSE, 25e).
Avant la pause, un pénalty a donné l’avantage à l’AJA (Auxerre
2-1 ASSE, 41e).
En seconde période, les Stéphanois ont pris un petit coup sur la tête quand
Marvin Tshibuabua, auteur d’une main dans la surface, a été exclu. Le
penalty consécutif à cette faute a donné un avantage plus conséquent aux
locaux (Auxerre 3-1 ASSE, 66e). Si les Bourguigons ont cru à
la qualification, les Verts ont fait preuve d'un remarquable état d'esprit
pour réduire la marque grâce à Zakaria Bengueddoudj (Auxerre 3-2
ASSE, 87e), ils ont donné un caractère fou à cette fin de match
avant d’égaliser par Kenny Rocha sur penalty (Auxerre 3-3 ASSE,
90e+2). Cette égalisation a permis à l'ASSE d'arracher la séance
de tirs au but, dominée entièrement par les Verts qui se sont imposés 4-3
et qui atteignent donc les 8es de finale.
Razik Nedder, l’entraîneur stéphanois, a apprécié les qualités
mentales qui ont animé ses joueurs : “Aujourd’hui, il y a un
moment où on s’est dit que tout était contre nous. Il a fallu énormément
de courage, d’envie et de générosité pour aller chercher cette
qualification. Nous avons fait face à un adversaire de très grande qualité
athlétique, très difficile à bouger. Je suis content pour tous les garçons
qui, ce sont leurs mots, ont fait ‘un match d’hommes’.”
Le tirage des 8èmes
L'ASSE est le seul club rescapé ligérien de la Coupe Gambardella, les pitchounes s'étant logiquement imposés sur le terrain d'Andrézieux cet après-midi en match en retard des 16es de finale. Après avoir éliminé le FC Lyon en banlieue, le FC Sochaux-Montbéliard à L'Etrat et l'AJA à L'Abbé Deschamps, les protégés de Razik Nedder risquent encore de tomber sur du lourd ce jeudi à la mi-journée lors du tirage au sort des huitièmes de finale qui se joueront le dimanche 24 février. Les adversaires potentiels des Verts : Lille, Lyon, Strasbourg, Montpellier, Bordeaux, Nantes, Toulouse, Lens, Le Havre, Béziers, Tours, Châteauroux, Saint-Priest, Fleury, Torcy.
Le tirage au sort a livré son verdict pour
les huitièmes de finale de la Coupe Gambardella. Les petits Verts de Razik
Nedder accueilleront le FC Nantes le dimanche 24 février.
Pour en arriver à ce stade de la compétition, les jeunes Canaris ont été
crescendo, sortant tout d'abord Rennes après les tirs au but (0-0, 9 t.a.b 8)
puis en s'imposant 2-0 à Laval avant d'éliminer Nancy sur un score net et
sans bavure, 3-0.
Les Canaris occupent en championnat la quatrième place du groupe C. Le FC
Nantes compte 29 points (9 victoires, 2 nuls, 5 défaites, 41 buts marqués,
30 buts encaissés).
Les Verts, quant à eux, sont à la deuxième place du groupe D, derrière
Montpellier, avec 35 points (10 victoires, 5 nuls, 1 défaite, 37 buts marqués,
14 buts encaissés).
Les Nantais ont remporté la Coupe Gambardella à 3 reprises (1974, 1975,
2002).
8èmes de
finale : Dimanche 24 février 2019 Résumé
video La
joie de la qualification
ASSE - FC Nantes : 2-0 (1-0)
Buts : Tormin 2 (8ème et 56ème)
La composition de l'ASSE : Bajic - Halaimia Saliba, Fofana, Mezaber
(Leleux, 71') - Petit, Kenny, Benkhedim - Sidibé (Gabard, 60'), Tormin (Bengueddoudj,
77'), Abi.
L'avant-match : un Piquionne à Nantes
Non, non, l'esclave n'est pas de retour, mais
un autre Piquionne, en l'occurence Loïck, le neveu de l'ancien Vert devrait
fouler la pelouse de l'Etrat le 24 février prochain, à l'occasion du 8ème
de finale de la coupe Gambardella qui va opposer le FC Nantes à l'ASSE.
Attaquant, comme son tonton Frédéric, il a inscrit, depuis septembre 2017,
43 buts en 39 matches. Déjà très performant l'an dernier en U17 National
avec 30 buts en 23 rencontres, il continue sur sa lancée à l'échelon supérieur
des U19. A noter qu'il a été international U16 à deux reprises et qu'avant
d'arriver au FC Nantes, il jouait à Vitré le futur adversaire des Canaris en
Coupe de France.
Ouest France nous le décrit ainsi : Arrivé au FC Nantes à 15 ans, à la
sortie du Pôle Espoirs de Ploufragan, il participe à la très belle saison
2017-2018 des U17 Nations. Deuxième meilleure attaque tous groupes confondus
avec 100 buts (en 26 matches), ils échouent pourtant à se qualifier pour les
playoffs en terminant derrière Angers dans le
groupe E. "C'était une déception, reconnaît
Loïck Piquionne. On avait le groupe pour y aller.
On n'a pas su être bon quand il le fallait."
Neveu de Frédéric Piquionne, il profite des conseils de l'ancien
international français (une sélection) pour améliorer son jeu. "Il
me dit d'être plus méchant, il m'aide sur les appels que je dois
faire."
Sur le site officiel du FC Nantes, Stéphane Ziani, son coach en U19, ne
tarit pas d'éloges : "Loïck est un athlète. On a juste à le
regarder et on a compris. C'est un joueur qui est très intelligent dans ses déplacements,
très généreux. Il a marqué beaucoup de buts la saison passée. On attend
de lui qu'il confirme à un niveau supérieur cette année. Il devra être
encore un peu plus à l'écoute de ses partenaires et être plus régulier. Et
bien sûr, il faut qu'il maintienne ce qu'il fait bien et surtout son état
d'esprit !
En un mot, il faut qu'il soit plus tueur. Il enclenche bien ses actions et se
déplace vraiment très bien. Aujourd'hui, c'est son ratio buts / occasions
qu'il doit améliorer. C'est son axe de progression."
L'avant match : l'envie de Stéphane Ziani
Sur le site officiel du FC Nantes, Stéphane Ziani, le coach des U19 qui affronteront les Verts ce dimanche en 8èmes de finale de la Coupe Gambardella (Stade Aimé Jacquet, 14h30) dit son envie de faire un bon match. Extraits.
"Après Rennes, Laval et Nancy, on tire encore un "gros". C'est notre destin, tant mieux. On va l'aborder avec beaucoup de joie et l'envie de faire encore un bon match. Encore une fois, j'ai la sensation de me répéter, ils ont vraiment une belle génération. Ce sera l'occasion de confronter deux belles écoles de football."
"Ils (Les Verts) font quasiment un sans-faute. Ils talonnent Montpellier qui a aussi une belle équipe, qui avait déjà été champion de France la saison passée. C'est un challenge compliqué, mais tant mieux ! On aime aussi relever des défis qui en valent la peine, c'est-à-dire s'attaquer à une montagne."
"Ca se jouera sur des détails, comme souvent. Comment va-t-on gérer ce long déplacement ? Comment gèrerons-nous l'émotion autour de ce match ? C'est là que j'espère que le groupe exprimera pleinement son potentiel. Le résultat sera ce qu'il sera ! Mais j'espère que nous n'aurons pas de regrets à la fin du match et qu'on aura donné une très belle image de la formation nantaise."
"Et on remercie le club qui met tout en oeuvre pour nous faciliter la tâche. On part deux jours avant le match, un peu en mode professionnel. On profite un peu de cette campagne de Gambardella pour se projeter un peu et acquérir les bons réflexes. C'est aussi l'occasion de vivre ensemble vingt-quatre heures sur vingt-quatre sur un petit séjour, avec à la clé un beau match à jouer."
Avant d'affronter les Verts en Gambardella demain après-midi à L'Etrat, l'entraîneur des U19 nantais Stéphane Ziani a accordé une longue et intéressante interview à Ouest-France. Extraits.
"Il y avait auparavant une culture club chez les jeunes, c'était une évidence. Il y avait une identité forte dans tous les clubs : Auxerre, le FC Nantes, Saint-Étienne, Bordeaux. Aujourd’hui, à part Lyon… On retrouve l’amour du maillot chez les jeunes Nantais, comme Imran Louza, ceux qui sont passés par l’école de foot, souvent… Je rêve d’un club où lorsque quelqu’un arrive, il se dise, là, c’est Nantes. J’y crois.
Au club, on a demandé à nos gamins : quel est votre rêve ? Les Nantais nous ont répondu : jouer à la Beaujoire, d’autres se voyaient déjà dans un grand club… Quand on est champions en 2001, il existait une ossature de joueurs qui avaient une histoire avec le club, puis des joueurs à grosse valeur ajoutée qui ont bonifié l’ensemble. C’est plus compliqué aujourd'hui. Tu as l’impatience des jeunes, des effectifs pléthoriques dans les clubs pros...
J’avais les U19 en 2010 avec la génération Jordan Veretout. La nouvelle génération est complètement différente, dans la façon de parler, de se tenir, d’être respectueux. Les gens sont pressés alors, qu’à l’époque, on avait du temps. La problématique de la formation se trouve là : faire comprendre au joueur et à son entourage que ça demande du temps. Ils veulent brûler les étapes. Ils se lancent dans un sprint alors que c’est un marathon. Ça fait des dégâts.
Une génération part, une autre arrive et le propre de l’entraîneur, c’est de s’adapter aux joueurs. L’année dernière, il y avait beaucoup de caractère et il fallait canaliser les joueurs. Là, il faut stimuler un peu plus les personnalités. Il y en a certains que j’ai pour la deuxième année et avec lesquels je peux aller plus loin. Les jeunes t’amènent aussi à une remise en questions.
En début de saison, on avait beaucoup de défenseurs axiaux, on a joué alors à trois derrière. La saison dernière, il y avait plus de vitesse et de puissance et on allait chasser un peu plus. Là, on est plus dans une position d’attente. On essaie de récupérer le ballon en bloc médian alors qu’on allait très haut l’année dernière. L’idée, c’est aussi qu’ils puissent répondre, demain, à toutes les organisations.
Sans puissance ni vitesse, tu as du mal à exister dans le football d’aujourd’hui. Ça ne veut pas dire que c’est lié à la taille. Mathis Thévenin, notre capitaine, on penserait qu’il fait un stage de 3e. Pour autant, c’est un athlète, capable de répéter les courses à très haute intensité. Sur certains postes, si tu n’as pas cette vitesse ou cette capacité à répéter les sprints, tu n’existeras pas au haut niveau. L’évolution du foot va plus vers la puissance, mais ça ne veut pas dire que les joueurs ont les pieds carrés.
Abdoulaye Dabo a débuté sa saison titulaire chez les pros avant de revenir avec les U 19. Il sait que tout est allé très vite pour lui. Il est très jeune. On a tendance à l’oublier, mais c’est un U18. Je lui fais comprendre qu’il a vécu quelque chose d’exceptionnel et qu’il faut digérer. C’est un gamin très intelligent, ambitieux. Il s’entraîne avec la N2, il est toujours international. Notre rôle, c’est de l’accompagner."
Razik Nedder : "Il faut aller au charbon"
Après s’être déplacés deux fois dans la compétition, les U19 de l’ASSE accueillent Nantes, ce dimanche, en 8e de finale de la Coupe Gambardella.
C’est un tour de coupe où il ne reste que les meilleurs. Quinze des 16
équipes en lice pour les 8es de finale de la Coupe Gambardella évoluent en
U19 National. Après avoir vaincu le FC Lyon (R1, 0-1), le FC Sochaux-Montbéliard
(U19N, 3-1) puis l’AJ Auxerre (U19N, 3-3, 3-4 tab), l’ASSE se frotte FC
Nantes ce dimanche sur le stade Aimé-Jacquet.
En championnat, les U19 du FC Nantes ont comme adversaires les centres de
formation de Rennes, Bordeaux, Châteauroux ou encore Tours. Classés 4e avec
33 points, les Canaris ont inscrit 47 buts en 18 journées. Avant cette
rencontre au sommet, Razik Nedder s’est confié sur le parcours des Verts en
Coupe Gambardella.
Quel est votre statut, à l’aube de ces 8e de finale ?
Il n’y a pas vraiment de statut. On a une bonne équipe, on en est
conscient mais les adversaires le savent aussi. Face à Nantes, aucune des
deux équipes n’aura le statut de favoris.
Quel est votre regard sur le parcours du FC Nantes ?
Les U19 Nantais n’ont pas eu un parcours facile, mais nous non plus. Ils
ont d’abord éliminé le Rennes (U19N) dans un derby, puis Laval (U19N) et
enfin Nancy (U19N). C’est une équipe de qualité.
Recevoir sera un atout ?
Oui, déjà parce que les voyages ne sont jamais faciles à gérer
physiquement pour les jeunes. Ce dimanche, on joue à la maison. On a nos repères,
on va jouer dans des conditions quasi-idéales. Les supporters sont aussi une
force du club. Même dans les matches de jeunes, leur présence est
importante.
La folle rencontre face à Auxerre peut-elle être le tournant de la
compétition pour l’ASSE ?
Je dirais plutôt que ça renforce un groupe déjà très solidaire.
C’est bien d’avoir cette performance en tête parce qu’on sait de quoi
on est capable, on connait notre force de caractère. Mais ça ne signifie en
rien qu’on va passer les prochains tours. C’est tout sauf un totem
d’immunité. Il faut aller au charbon.
Quels sont les solutions pour élever encore votre niveau de jeu ?
L’efficacité offensive est importante. Maintenant, du fait du niveau et
de la pression des matches précédents, on est vraiment rentrés dans le vif
du sujet dès le premier tour. Cela fait trois matches qu’on est réellement
mobilisés, dans des contextes particuliers.
Qu’apporte cette compétition au groupe, coach et staff compris ?
La Coupe Gambardella, surtout à Saint-Étienne, est devenue un peu
institutionnelle. Tout le monde en parle, tout le monde se l’approprie. Nous
qui la jouons, on se doit de gérer correctement cette pression. Mais il ne
faut pas oublier l’objectif qui reste la formation des jeunes pour le plus
haut niveau.
Les Verts au complet
Selon Le Progrès, Razik Nedder comptera sur William Saliba, Kenny Rocha Santos et Charles Abi pour voler dans les plumes des Canaris ce dimanche des 14h30 en 8e de finale de Coupe Gambardella (match à suivre en direct sur la chaîne youtube de la FFF).Si son équipe n'a pas encaissé le moindre pion depuis le début de la compétition, Stéphane Ziani a conscience qu'elle risque de craquer tout à l'heure. "Les Verts ont une génération exceptionnelle, avec une animation offensive de qualité" déclare l'entraîneur nantais dans la dernière édition du quotidien Ouest-France.
Le match
Les Verts ont battu les Canaris 2-0 cet après-midi en huitième de finale de Coupe Gambardella sous le soleil de l'Etrat dans un stade Aimé-Jacquet plein comme un oeuf.Compte-rendu du site officiel
Dominateurs, les Stéphanois ont logiquement dominé le FC Nantes sur le score de 2-0. Sans jamais se relâcher, ils ont rendu une copie pleine de maitrise. Les voilà dans le grand huit !
Sous un soleil radieux, 1000 personnes s’étaient donnés rendez-vous à
L’Étrat ce dimanche après-midi. Ils ont pu profiter d’un beau spectacle
avec, en guise de cerise sur le gâteau, une qualification des Verts pour les
quarts de finale de la Coupe Gambardella ! Leur précédente participation à
ce tour de coupe remonte à la saison 2011-2012 qui les a d'ailleurs vus
atteindre la finale jouée au Stade de France.
Supérieurs techniquement, plus rôdés que les Nantais, les Stéphanois
n’ont pas laissé beaucoup d’espoirs à leur adversaire. Dès l’entame,
ils ont exercé un pressing constant dans la moitié de terrain des Canaris.
Avec, à la clé, une ouverture du score sur le premier mouvement collectif :
lancé dans l’espace, Sidibé trouvait le poteau mais Tormin, qui avait bien
suivi, concluait l’action dans un second temps (ASSE 1-0 FC Nantes,
8e). Plat du pied, efficacité. Les Verts prenaient la tête.
Nantes ratait le but de l’égalisation à quelques minutes de la pause et,
sans le savoir, laissait passer sa chance. Dès le retour des vestiaires, les
Verts frappaient à nouveau. Bien aidé par le travail d’Abi puis la remise
de Benkhedim, Tormin s’offrait un doublé en concluant de près du pied
droit (ASSE 2-0 FC Nantes, 58e). L’ensemble du groupe
venait célébrer ce but, conscient de son importance. Il permettait aux
hommes de Razik Nedder de gérer tranquillement une qualification méritée.
À dix minutes du terme, Stefan Bajic, bien placé sur un contre nantais,
sortait l’arrêt du match et empêchait les Nantais d’y croire encore. Au
final, à l’image de son gardien, l’ASSE pouvait fêter dignement une
qualification maîtrisée.
"C’était un match particulier face à un adversaire très athlétique,
analysait Razik Nedder après la rencontre. Nantes a défendu en défense
individuelle en nous prenant au marquage. On a su tenir le ballon, profiter
des espaces. L’inquiétude était de se faire contrer mais l’équipe a été
cohérente dans son projet de jeu. Les garçons sont restés concentrés.
Malgré la pression, ils ont été relâchés. Ils ont prouvé que cette compétition
leur tenait à cœur."
La réaction de Razik Nedder : "On a joué un match face à un adversaire très athlétique qui a pratiqué un marquage individuel. Il y a donc eu beaucoup de duels et nos joueurs de passes ont eu du mal à trouver de l'air pour sortir les ballons. Cette organisation nous a surpris et on a eu des difficultés à trouver des solutions. On aurait pu faire mieux techniquement mais si on tient compte du contexte, de la pression, je pense qu'on a fait une prestation solide, avec de la maîtrise que ce soit dans le match ou dans les émotions. Mais nous sommes capables de faire mieux dans les sorties de balle et dans l'utilisation du ballon. Je crois qu'on enchaîne un vingtième match sans défaite, c'est une série qui veut dire quelque chose. Pour la suite il n'y a plus de petits en lice. Tours peut sembler être le plus petit club mais ce n'est pas la plus petite équipe, je pense même que c'est une équipe à éviter. Dans tous les cas le souhait est avant tout de recevoir. Et quel que soit l'adversaire, on donnera le maximum."
Stéphane Ziani reconnaît la supériorité des Verts
Dans la dernière édition de Presse-Océan, l'entraîneur des U19 nantais Stéphane Ziani reconnaît la suprématie stéphanoise hier en huitième de finale de Coupe Gambardella : "Les Verts sont forts, ils ont une très belle génération. Leur victoire n'est pas illogique, ils n'ont pas tremblé. Si seulement on était revenu à 1-1 juste avant la mi-temps sur l'occasion d'Abdoulaye Dabo..."
Le tirage au sort des quarts de finale aura lieu le mercredi 27 février à midi, les rencontres se dérouleront le dimanche 17 mars 2019.
Les huit équipes qualifiées :
Lens (3e de la poule A, 36 points)
Lille (5e de la poule A, 32 points)
Vilains (1er de la poule B, 38 points)
Bordeaux (3e de la poule C, 33 points)
Tours (5e de la poule C, 31 points)
Montpellier (1er de la poule D, 43 points)
ASSE (2e de la poule D, 39 points)
Toulouse (4e de la poule D, 33 points)
Le tirage des quarts
L'ASSE (2e de la poule D, 39 points) recevra le LOSC (5e de la poule A, 32 points) en quart de finale de Coupe Gambardella le dimanche 17 mars.
S'ils éliminent les Dogues, les protégés de Razik Nedder recevront le dimanche 7 avril en demi-finale le vainqueur du match Bordeaux-Lens.
Les deux autres quarts de finale opposeront Montpellier aux vilains et Toulouse à Tours.
Pour rappel, la finale aura lieu samedi 27 avril au Stade de France
Quarts
de
finale : Dimanche 17 mars 2019 Résumé
video
ASSE - LilleOSC : 3-2 (2-0)
Buts : Benkhedim 2 (22ème et 39ème), Abi (73ème)
La composition de l'ASSE : Bajic - Durivaux (Roubat, 88'),
Tshibuabua, Halaïmia, Mezaber - Petit, Kenny, Benkhedim - Tormin, Sidibé (Gabard,
53'), Abi.
L'avant-match
Sur le site officiel des Dogues, l'entraîneur des U19 lillois Mickaël Delestrez évoque le quart de finale de Coupe Gambardella que ses protégés joueront cet après-midi à L'Etrat contre les protégés de Razik Nedder : "On va jouer une très bonne équipe de Saint-Etienne dans un climat particulier, avec du monde et beaucoup de ferveur. Emotionnellement, ça va générer du stress, de la motivation et de l’excitation. Pour moi, cette équipe est dans le top 3 des formations encore en lice dans cette coupe Gambardella. C’est très solide, compact, avec des joueurs évoluant souvent en National 2 et pour certains en Ligue 1. On alignera notre meilleure équipe possible. Sur ce week-end-là de compétition, la priorité est donnée à l’équipe de Gambardella, ce qui avait déjà été le cas lors du tour précédent contre Béziers. Il y a une attente particulière de notre part, celle d’aller en finale et de gagner le 27 avril. On se souvient seulement du vainqueur, pas du reste. Pour ça, il faudra qu’on soit très bon, mais tous les clubs restants ont la même ambition que moi."
Le
match
Les Verts ont battu les Dogues 3-2 en quart de finale de
Coupe Gambardella cet après-midi à L'Etrat sous les yeux de Frédéric
Paquet, Dominique Rocheteau et Yann M'Vila.
Dominateurs grâce à leur pressing haut, les Stéphanois ont logiquement
ouvert le score à la 22e minute sur un centre d'Abdoulaye Sidibe
repris par Bilal Benkhedim. Ce dernier a réalisé le doublé
à la 39e sur un coup franc excentré au premier poteau.
Dès le retour des vestiaires, les Lillois ont réduit le score sur un pénalty concédé par Stefan Bajic. Sur un ballon relâché par ce dernier, Alexis Flips a réussi le doublé à l'heure de jeu. Mais c'est un autre international U19 qui a inscrit le but victorieux à la 73e : sur un centre de Tyrone Tormin, Charles Abi a réalisé un magnifique enchaînement contrôle de la poitrine - reprise de volée en pivot.
Ce dernier n'a pas réussi à convertir ses trois balles de break (aux 74e, 77e et 86e minutes), Bilal Benkhedim a raté de peu le triplé à la 90e mais qu'importe ! Les protégés de Razik Nedder sont qualifiés pour les demi-finales. Ils recevront les Girondins de Bordeaux le dimanche 7 avril tandis que Toulouse défiera Montpellier, tombeur des vilains.
La réaction de Razik Nedder
"On est bien sûr content d'être qualifié mais mon point de vue sur le match est mitigé. On fait une très grosse première mi-temps, une des meilleures depuis notre début de saison, notamment dans cette compétition. On a voulu les chercher haut, récupérer les ballons haut, tenir les ballons. On avait un projet de jeu ambitieux sur ce match-là, comme on le fait habituellement. Je pense qu'on était dans le vrai, ça nous permet de mener 2-0 à la pause. Je considère même que l'on aurait pu rentrer au vestiaire avec un score plus sévère.
Ce qui fait la beauté des matches de jeunes, c'est que ça peut très vite tourner, encore plus qu'avec les adultes. D'entrée de deuxième mi-temps, il y a un fait de jeu, ils marquent sur penalty. On a un flottement de quinze à vingt minutes où on doute beaucoup, on ne tient plus les ballons et défensivement surtout on en récupère peu. Cela devient plus compliqué, on concède l'égalisation.
Derrière, j'ai trouvé qu'on s'est remis à jouer au foot dos au mur. On s'est remis à gagner les duels, on s'est remis à tenir un peu plus les ballons. On marque le but victorieux sur une action de grande classe. Le ballon que donne Tyrone est millimétré et derrière Charles réussit un enchaînement de haut niveau. En reprenant l'avantage, ça a donné un coup de massue à cette équipe lilloise, qui s'est vraiment mise à bégayer son football.
On a eu plusieurs occasions de tuer le match, on n'y est pas parvenu, mais on a tenu jusqu'à la fin du match. Je suis satisfait de cette victoire, de notre grosse première mi-temps. Maintenant, je suis exigeant et gourmand avec cette équipe. J'aurais aimé qu'ont ait plus de maîtrise sur la première moitié de la deuxième mi-temps notamment. C'est de la gourmandise mais je peux être gourmand avec cette équipe vu son grand potentiel.
On a un groupe de qualité. L'entrée de Baptiste Gabard nous a énormément soulagés. Je suis satisfait de ce que l'on a fait collectivement aujourd'hui. On est performant. La ligne de quatre derrière a beaucoup changé. Dylan Durivaux, qui sur certains matches n'était même pas dans le groupe, était aujourd'hui titulaire. Il y a parfois des garçons qui n'ont pas l'occasion d'être dans le groupe, de se montrer. Ce n'est pas un problème de qualité, c'est que j'ai des problèmes de riche cette saison. J'ai beaucoup de joueurs très performants aux mêmes postes. Par moment, les choix sont difficiles mais ce qui est sûr, c'est qu'il y a de la qualité dans notre effectif.
On est content d'être dans le dernier carré mais bien sûr on ne veut pas s'arrêter là. On prend vraiment match par match. On ne connaît pas du tout nos prochains adversaires girondins mais on va bien prendre le temps de découvrir cette équipe par vidéo comme on l'a fait lors des tours précédents. On va analyser leur jeu, mettre en place un projet de jeu face à ça. A ce stade-là de la compétition, il n'y a pas de bon adversaire, il ne reste que du lourd.
On est très content de joueur encore ce match à la maison. Il n'y aura pas de voyage. Quand on sait les difficultés logistiques que l'on peut rencontrer, notamment avec les retombées de joueurs, ce n'est pas négligeable de pouvoir recevoir. Quand on voit l'ambiance qu'il y a eu aujourd'hui à L'Etrat, on est vraiment très heureux de vivre un dimanche de plus tous ensemble chez nous. L'autre demi-finale deux équipes de notre groupe en championnat. Cela ne nous surprend pas, cette poule est réputée pour être la plus difficile. Avec Montpellier et Toulouse, on se tire la bourre depuis la première journée."
Compte-rendu du site officiel
Ce dimanche à L’Étrat, les U19 de l’ASSE
avaient un rendez-vous capital pour la suite de leur aventure en Coupe
Gambardella. Jusque-là, ils avaient passé les tours sans encombre, face au
FC Lyon (0-1), puis Sochaux (3-1), avant d’éliminer Auxerre (3-3, 3-4 tab)
et Nantes (2-0). Un parcours qui les amenait donc en quart de finale de la
compétition, et une rencontre face à Lille.
Les Verts ont parfaitement maîtrisé leur début de match, trouvant la faille
rapidement par Bilal Benkhedim servi par Abdoulaye Sidibé (ASSE 1-0
Lille, 22e). Pressant haut leur adversaire, ils ont poussé pour
aller chercher le but du break, inscrit par Bilal Benkhedim pour un doublé,
trouvant un angle improbable sur coup-franc direct (ASSE 2-0 Lille,
39e).
En début de seconde période, les Verts ont été secoués, concédant dans
les premiers instants un penalty généreusement accordé aux Lillois (ASSE
2-1 Lille, 46e). Après avoir touché le poteau, les visiteurs ont même
égalisé à l’heure de jeu (ASSE 2-2 Lille, 61e). Sortis
du doute à vingt minutes du terme, les Stéphanois sont allés chercher une
qualification méritée, grâce à Charles Abi, d’une reprise imparable sur
un bonbon de Tyrone Tormin (ASSE 3-2 Lille, 73e). Le passeur
aurait d’ailleurs pu donner un avantage plus large à son équipe dans les
ultimes instants de la partie.
L’entraîneur Razik Nedder avait le sourire, à l’issue
de la rencontre : “On a fait un très gros match, avec de l’émotion
une nouvelle fois. D'entrée de jeu, on est allés chercher notre adversaire
très haut, en récupérant de bons ballons qu’on a ensuite utilisés très
proprement. Je pense que c’est notre meilleure période depuis le début de
la compétition. Malgré ce score de 2-0, on n’était pas à l’abri. Le
penalty nous fait douter et galvanise les Lillois : ça nous a mis dans le
doute. Les joueurs cadres ont répondu présent, ont tenu l’équipe et
ensuite, la différence est venue du talent individuel. C’est le genre de
match qui te fait grandir, parce que la pression n’est pas facile à gérer.
Ce groupe vit bien, et c’est aussi ce qui fait notre force.”
Une nouvelle fois, les Verts recevront leur adversaire au prochain tour. Les
Girondins de Bordeaux, vainqueurs de Lens (1-0), viendront à L’Étrat, le
dimanche 7 avril prochain, disputer une place pour la finale de la compétition.
Bordeaux en demi-finale
Après avoir éliminé les Dogues, les U19 stéphanois
accueilleront les Girondins de Jean-Luc Dogon le dimanche 7 avril. L'ancien défenseur
bordelais peut se targuer de coacher la seule équipe à ne pas avoir encaissé
de pions depuis le début de la compétition (2-0 contre Cholet, 3-0 contre
Orléans, 3-0 contre Pau, 2-0 contre Torcy, 1-0 contre Lens). En attendant
d'affronter l'invincible armada de Razik Nedder, l'ancien coéquipier
lavallois de Philippe Guillemet s'est confié à Formation
Girondins.
"Je pense que notre victoire contre Lens est assez logique, même si ce
n'était pas un grand match. C'était compliqué avec le vent. Le but rapide a
aidé, il vaut mieux mener rapidement que d'être mené. Mais on a reculé en
fin de première mi-temps, on a eu des périodes difficiles en deuxième
aussi. Il y avait moyen de faire autre chose, notamment dans le jeu. Mais les
garçons se sont battus tout le match, ils n'ont rien lâché, ça montre un
état d'esprit intéressant. Désormais, on ira à Saint-Etienne. On continue
l'aventure, c'est du bonus. On espère aller jusqu'au bout, mais pour
l'instant on savoure."
Buteur contre les Sang et Or, l'international U17 Amadou Traoré évoque
également sur le même site cette demi-finale de Coupe Gambardella : "Le
but nous a tout de suite mis dedans. Je suis très content d'avoir marqué,
c'est toujours plaisant. On est restés solidaires après, on s'est parlés, défensivement
on était solides. On a reculé, mais on restés concentrés jusqu'à la
mi-temps. Et même si Lens a poussé, on n'a pas eu peur. On connaît nos
qualités, on a un bon potentiel offensif et derrière, on était renforcés.
Place à Saint-Etienne maintenant, un solide adversaire encore. Il faudra
rester concentrés, on connaît leurs qualités, on sait de quoi ils sont
capables."
Demi-finale : Dimanche
7 avril 2019 Résumé
video
ASSE - Bordeaux : 1-0 (0-0)
But : Rocha sp (85ème)
La composition de l'ASSE : Bajic - Halaimia, Saliba, Fofana, Roubat
- Petit, Kenny, Benkhedim - Sidibé (Gabard, 57'), Abi, Tormin (Rivera, 75').
Le
match (Poteaux Carrés)
Les Verts se sont logiquement qualifiés pour la finale de la Coupe
Gambardella en battant dans la douleur une solide mais peu entreprenante
girondine.
Âpre, disputée mais pauvre en occasions franches malgré des tentatives de Tyrone
Tormin, Charles Abi et Maxence Rivera,
la rencontre a basculé à la 85e minute sur un penalty obtenu par Bilal
Benkhedim (main girondine) et transformé par son capitaine Kenny
Rocha Santos.
Au Stade de France, en lever de rideau de la finale de Coupe de France qui
opposera le QSG au Stade Rennais, les Verts affronteront le samedi 27 avril le
vainqueur du match qui opposera ce dimanche à 18h00 au Stadium le TFC au MHSC,
deux équipes évoluant dans la même poule que les Verts en championnat U19.
Le match (Site officiel) Résumé video Le cri de la victoire
Grâce à leur succès face aux Girondins de Bordeaux (1-0), les U19 de l’ASSE ont validé leur qualification en finale de la Coupe Gambardella. Ils affronteront le Toulouse FC, le 27 avril prochain.
C’est fait ! Razik Nedder et le groupe U19 de l’ASSE seront au Stade de France, le 27 avril prochain, pour la finale de la Coupe Gambardella ! Le succès acquis ce dimanche face aux Girondins de Bordeaux, grâce à un penalty transformé par Kenny Rocha en toute fin de rencontre, est synonyme d’une dixième finale de Coupe Gambardella pour l’ASSE. Face à Touluuse, tombeur de Bordeaux, les Verts tenteront de remporter pour la quatrième fois de l’histoire du club la plus prestigieuse des compétitions de jeunes.
Les Stéphanois, guidés par Laurent Batlles sur le banc de touche suite à la suspension de Razik Nedder, ont dû montrer beaucoup d’abnégation pour venir à bout de Bordelais tout aussi déterminés qu’eux. Si la première période était équilibrée, les Girondins étaient proches de refroidir le stade Aimé Jacquet juste avant la pause sur un contre rapide, bien annihilé par un Stefan Bajic vigilant (44e). Les deux équipes se sont rendues coup pour coup après le repos. Tout ce beau monde se dirigeait vers les tirs au but quand une main adverse fut sanctionnée par un penalty par l’arbitre. Kenny Rocha, le capitaine, en profitait pour inscrire le seul but du match. Les quelques 2000 supporters présents ce dimanche après-midi pouvaient exulter ! Leurs protégés validaient leur qualification.
Vingt-et-un ans après la dernière victoire de l’ASSE en Coupe Gambardella, la génération Julien Sablé, qui avait alors dominé le PSG (1-1, 5 t.a.b à 3), attend d’avoir ses successeurs. Malheureux en 2011 et en 2012, les Verts rêvent de conquérir enfin Saint-Denis !
À l'issue de la rencontre, l'entraîneur stéphanois Razik Nedder portait un oeil reconnaissant sur le travail de son groupe : "C’était un match très fermé, dans lequel on ne pouvait pas s’en sortir sans être excellent techniquement. On a eu un peu de mal dans la circulation de balle, à mettre de la vitesse pour déséquilibrer l’adversaire. Le penalty récompense une deuxième période où on était plus dans ce que l’on sait faire. Les entrants ont fait du bien, c’est aussi un point positif. On a un groupe de qualité. C’était une semaine un peu particulière, mais aujourd’hui, cette victoire récompense la qualité du travail du centre de formation de l’ASSE. Je tiens à souligner le super travail de Kévin De Jesus, mon adjoint, mais aussi Laurent Batlles, qui s’est rendu disponible malgré son match d’hier soir avec la réserve. Le Stade de France ? Avant de jouer dans ce stade prestigieux, on va jouer une finale, c’est surtout ça qui nous intéresse."
Le capitaine et buteur Kenny Rocha évoquait lui la belle
génération de U19, qui s'est fixé la Coupe Gambardella comme objectif :
"On a affronté une très belle équipe de Bordeaux. On a tout fait
pour obtenir cette qualification mais ç’a été très compliqué. On a eu
du mal à développer notre jeu en première période, certainement à cause
de la pression. Après la pause, on s’est relâché pour se créer plus
d’occasions. Pour frapper ce penalty et offrir la qualification à l’équipe,
il fallait être absolument déterminé à marquer. C’est une grande fierté
d’aller jouer cette rencontre au Stade de France avec cette génération très
talentueuse. Mais les bons souvenirs ne resteront que si la victoire finale
est au bout."
Le 27 avril prochain, au Stade de France, les Verts affronteront le Toulouse
Football Club, qui a battu le Montpellier HSC au tirs aux but (0-0, 5 t.a.b à
4).
Présentation par Philippe Guillemet (ASSE) et Jean-Luc Dogon (Bordeaux) Lire la video
L'avis de Jean-Luc Dogon (Bordeaux)
Après avoir éliminé les Dogues en quart, les protégés de Razik Nedder recevront les U19 girondins en demi-finale de Coupe Gambardella ce dimanche à 15h00. Entraîneur des U19 bordelais, Jean-Luc Dogon évoque cette rencontre dans la dernière édition du quotidien Sud-Ouest.
"Bien sûr, j’aurais préféré jouer à domicile. Nous risquons en plus de rencontrer une équipe qui va faire redescendre des jeunes pros pour forcer la décision, une formation assez physique et solide, sans faille dans toutes ses lignes. Mais on peut se dire aussi qu’ils auront une pression supplémentaire sur les épaules pour ne pas se louper à la maison. Et puis, nous pouvons nous appuyer sur quelques arguments. Mon groupe se montre défensivement très solide. Depuis le début de notre parcours en Gambardella, nous n’avons d’ailleurs encaissé qu’un but. De toute façon, notre force c’est le collectif. Ça cogite peut-être un peu mais je n’ai pas trouvé mon collectif perturbé. Ce week-end, j’ai fait tourner pour économiser quelques joueurs et ne prendre aucun risque. Je sens mes garçons déterminés, ils attendent ce match à Saint-Étienne. Une finale au Stade de France, ce n’est quand même pas rien. Pour le formateur que je suis, j’estime en plus que nous gagnons du temps sur l’apprentissage d’un joueur. Ce n’est que du positif."
L'avis de Marly Rampont (Bordeaux)
Le vilain défenseur central girondin Marly
Rampont s'est confié à Actufoot
avant de défier l'ASSE cet après-midi à L'Etrat en demi-finale de Coupe
Gambardella. Extraits.
"C’est un match un peu particulier pour moi en sachant que j’ai joué
deux ans à Lyon. J’ai connu les derbys assez relevés en l’OL et
Saint-Etienne avec la rivalité qu’on connait. Pour mon premier tour de
Gambardella l’année dernière, ils nous avaient éliminés. Donc j’ai un
peu une revanche à prendre sachant ça. Puis quand tu viens de Lyon, il y a
toujours cette envie de gagner dans un derby. C’était obligatoire l’année
dernière, la victoire et c’est tout ! On va jouer une demi-finale, il y a
un gros enjeu, et on sait que la finale va se disputer au Stade de France. Il
ne faudra pas que l’enjeu prenne pas sur le jeu. Je pense que cela va être
une belle opposition entre deux belles équipes.
Avec certains joueurs de l’équipe, on a regardé leur quart de finale
contre Lille pour voir comment ils jouent. On n’était pas tous ensemble. Le
coach va aussi nous amener ses observations. En tant que défenseur, c’est
important d’observer si l’attaquant va plus sur son pied droit que son
pied gauche par exemple. Le Stade de France, on en parle, ça nous donne envie
mais c’est entre nos mains si on veut prétendre pouvoir y aller. En tout
cas, on est contents, parce que contre Saint-Etienne, ça va être un gros
match et on va pouvoir montrer ce qu’on sait faire. Depuis le début,
certains disent qu’on est tombés que contre des petits clubs pour arriver
en demi-finale. Ça va être un bon moment pour prouver le contraire."
L'avis de Till Cissokho (Bordeaux)
Prénommé Till par son espiègle mère berlinoise, le maousse Cissokho pourrait faire ses débus en pro dimanche prochain dans le Chaudron compte tenu des suspensions de Pablo et Jocanovic. Mesurant deux mètres, le défenseur central des Girondins s'est confié à Sud-Ouest avant de défier les Verts cet après-midi en demi-finale de Coupe Gambardella.
"Yannick Stopyra m'a repéré alors que j'étais pensionnaire de l’INF Clairefontaine et que je portais les couleurs de Montrouge. Quand je suis arrivé aux Girondins à 15 ans, je mesurais déjà 1,90 m. Depuis l’arrivée de Paulo Sousa, je m’entraîne avec les pros. Je participe à toutes les séances, c’est une bonne expérience. Le travail est plus dur, mais j’essaie de transposer en match tout ce que j’apprends avec les pros. Cela me permet de progresser plus vite. Je n’ai pas encore marqué cette saison, alors que j’avais réussi cinq buts la saison dernière. C’est un problème de timing, je pense, car les centres sont plutôt bons. Je travaille pour cela, pour être plus efficace. J’espère que cela va venir, pourquoi pas dès dimanche contre Saint-Etienne ?
On n'a pas encaissé de but cette saison en Gambardella. C’est toute l’équipe qui est investie dans la défense. C’est notre base, d’abord bien défendre, pour pouvoir bien attaquer. Les milieux de terrain fournissent beaucoup d’efforts, les attaquants se replacent très vite. Si l’un d’entre nous ne consent pas les efforts, cela entraîne un déséquilibre. Et puis, avec Corentin Michel, nous avons un bon gardien. Les Stéphanois ont de nombreux atouts offensifs comme Abdoulaye Sidibé, Charles Abi ou Tyrone Tormin. Mais nous sommes venus gagner 4-1 à Saint-Etienne en National 2. Évidemment, ce sera différent car ce ne sont pas tout à fait les mêmes équipes qui s’affronteront. Il n’est pas question pour nous de nourrir un quelconque excès de confiance. On compte sur la vitesse de nos attaquants et leur efficacité en contre pour tenter de s’imposer. Pour l’image des jeunes Girondins, ce serait bien de gagner cette Gambardella."
La réaction d'après match de Jean-Luc Dogon (Bordeaux)
Entraîneur des U19 bordelais, Jean-Luc Dogon a commenté sur France Bleu Gironde la défaite concédée sur le fil par son équipe à L'Etrat en demi-finale de Coupe Gambardella : "C'est un peu rageant parce que c'était un match assez fermé, ça méritait d'aller aux tirs au but. Là, ça se joue sur une main un peu généreuse, on va dire... Mais bon, c'est fait, on ne va pas revenir en arrière, c'est pour ça que c'est un peu rageant. Je suis content pour les joueurs, ils se sont bien battus, cela reste quand même un beau parcours. Ils ont bien travaillé, on n'a pas pris du tout de but, et on aura pris un penalty juste quand il ne fallait pas. Je suis fier de mes joueurs, ils ont montré une belle image. C'est bien pour le club. J'aurais aimé qu'ils aillent en finale, qu'ils voient le Stade de France, ils sont très déçus. Mais c'est aussi ça le football, ils sont là pour apprendre, et ça passe par des moments comme ça."
Sur la radio bordelaise Gold FM, l'entraîneur des U19 girondins Jean-Luc Dogon est revenu hier sur la défaite de son équipe en demi-finale de Coupe Gambardella : "C'est une déception. Perdre sur un fait de jeu comme ça... C'est limite, on n'arrive même pas à voir sur les images s'il y a main. L'arbitre a mis beaucoup de temps à siffler. C'était du côté de leurs supporters... ça laisse un petit goût bizarre ! Ce n'était pas mérité sur l'ensemble du match, on avait bien défendu. On était bien compact. On a fait un joli match défensivement, on a manqué un peu de fraîcheur offensive mais on a eu des contres intéressants. Eux n'avaient pas eu d'occasion avant. La plus grosse était pour nous, ça aurait été logique qu'on aille au moins aux tirs au but. On a encaissé ce but un peu limite, c'est le seul qu'on a pris en Gambardella. Mes joueurs sont tombés sur une belle équipe de Saint-Etienne, ils ont des joueurs très intéressants, trois ou quatre étaient déjà la veille avec le groupe pro à Amiens. Ils ont des joueurs qui sont déjà confirmés. Nous on n'en avait pas et pourtant on a été à mon goût meilleurs qu'eux ! On ne méritait pas de perdre. Je constate que sur ces demi-finales, les deux équipes qui jouaient à domicile ont gagné. Ils ont changé la formule, auparavant c'était sur terrain neutre. Je pense que ça a joué un petit peu aussi sur cette décision..."
La réaction d'après match de Razik Nedder (coach de l'ASSE)
Razik Nedder nous a confié ses impressions après la qualification des Verts en finale de la coupe Gambardella : "Ce fut un match plutôt fermé dans lequel on a eu du mal à se créer des situations franches. Bordeaux était solide et bien en place. Et puis, même si on a essayé de ne pas en tenir compte, il y avait un peu la crainte de prendre une flèche en contre car devant ça allait très vite. Il a fallu un pénalty pour débloquer le match. Mais on l'a obtenu à un moment où on a su leur mettre la pression avec des frappes de Bilal et Maxence entre autres. Après Kenny a montré qu'il savait prendre ses responsabilités. Toulouse est dans notre groupe en championnat mais on sait que les équipes sont parfois très différentes en Gambardella. C'est une très très belle équipe, avec peu de carences. Je ne suis pas surpris que ça se soit joué à pas grand-chose contre Montpellier et ce sera probablement pareil en finale. Il va falloir faire un très grand match. En attendant on va se concentrer sur le championnat car je suis sûr qu'on peut le faire aussi."
Finale : ce sera contre Toulouse, vainqueur de Montpellier aux tab
Sur le site de 20
Minutes, l'entraîneur et le capitaine des U19 toulousains évoquent
la finale de Coupe Gambardella qui les opposera aux Verts le samedi 27 avril
au Stade de France.
Jean-Christophe Debu : "La formation travaille très, très
bien. Cette qualification, c’est énorme pour les petits, c’est mérité.
Je suis fier d’eux. En finale, on va jouer Saint-Etienne, deuxième de
notre groupe en championnat. Ils
nous ont battus 4-1 là-bas après le
nul 1-1 chez nous. Mais on n’avait pas la même équipe. On n’a rien
à leur envier !"
Moussa Diarra : "On ne s’attendait pas à ce qu’il y ait
autant de monde en demi-finale. Tout Toulouse était derrière nous ! C’était
un rêve de jouer au Stadium, mais ce n’est pas un aboutissement. C’était
notre petite finale, maintenant, on a les yeux rivés sur la grande.
Maintenant, on a une mission. On doit battre Saint-Etienne !"
Le site
Les Violets rappelle le parcours des Pitchouns :
1er tour : Vendée Fontenay Foot 1-3 TFC (doublé de Taoui,
but de Rapnouil)
32ème de finale : Concarneau 1-7 TFC (doublés de Taoui et
Rapnouil, but de Ngoumou, Adli, Koné)
16ème de finale : Andrézieux 1-3 TFC (buts de Bangré,
Ngoumou, Rapnouil)
8ème de finale : TFC 6-0 Le Havre (triplé de Taoui, buts de
Corredor, Koné, Adli)
Quart de finale : TFC 2-0 Tours (buts d'Adli et Ngoumou)
Demi-finale : TFC 0-0 (5 tab à 4) Montpellier
L'avis de Mickaël Pontal, vainqueur en 1998
Ancien défenseur central et ex-coach des U17 régionaux des Verts, Mickaël Pontal fait partie de la dernière équipe stéphanoise à avoir remporté la Coupe Gambardella (en 1998). Dans la dernière édition du Progrès, l'actuel entraîneur de Feurs espère que William Saliba et Wesley Fofana vont lui succéder au palmarès de la plus prestigieuse compétition des jeunes footballeurs français. Extraits.
"Il devait y avoir 50 000 personnes au Stade de France à la fin de notre finale contre le PSG. On avait tiré du côté des supporters lensois qui nous avaient un peu aidés. Je frappe le dernier tir au but. J’étais dans ma bulle. Il fallait être à la fois concentré et relâché. Notre esprit compétiteur avait fait la différence. Nous avions une génération dorée. Il y avait du talent partout. Mais il n’y a pas de vérité. Le joueur qui a fait la plus belle carrière, c’est Sylvain Armand et il n’était pas titulaire à l’époque. En finale, il était entré à la 87e minute. Dès qu’on pénètre dans le monde professionnel, c’est un autre monde. Les seuls qui ont eu une longue carrière au très haut niveau sont Sylvain Armand et Julien Sablé. Si les Verts sont au complet, je les vois bien gagner le 27 avril.
Avoir Saliba qui, aujourd’hui, est pratiquement titulaire indiscutable en L1, c’est un apport indéniable. Sa présence rassure tout le monde. Vu ce qu’il dégage quand il joue en pro, j’ai rarement vu ça à son âge. C’est plus fort, par exemple, que Mexès. William me fait penser un peu à Zoumana Camara qui était en avance sur son âge. Je pense que le club va pouvoir bénéficier de ses services encore un an ou deux. Après s’il n’a pas de pépins physiques et qu’il est bien conseillé, bien entouré, il pourrait avoir un avenir dans un très grand club. C'est quelqu’un qui a la tête sur les épaules. Wesley a le potentiel pour faire une belle carrière. C’était déjà à l’époque un garçon qui avait un gros potentiel athlétique. Il jouait un peu plus en sentinelle devant la défense. Aujourd’hui, il évolue en défense centrale."
L'avis de Razik Nedder, après la défaite contre Monaco en championnat, une semaine avant la finale
Razik Nedder revient pour Poteaux Carrés sur la défaite de son équipe à Monaco avant de se projeter sur la finale de Gambardella programmée samedi prohain à 17h15 contre Toulouse.
"C'était un bon match de jeunes cet
après-midi. On peut et on doit marquer en première mi-temps. A dix contre
onze, ça a été un peu plus dur. Tant qu'on a eu de la force et de l'énergie,
ça allait. Mais plus le match avançait, plus ça devenait compliqué. Autant
contre Marseille et contre Toulon on doit être meilleur et gagner les
matches, autant je ne suis pas énervé ou agacé par notre prestation
d'aujourd'hui. Bien sûr je suis déçu du résultat mais les garçons ont
fait de manière générale un match intéressant face à une équipe qui est
pour moi celle de la poule qui a le plus de qualités individuelles. On aurait
aimé avoir encore quelque chose à jouer lors des trois derniers matches mais
en ayant perdu aujourd'hui... Montpellier a également perdu aujourd'hui, on a
encore quatre points de retard alors qu'il ne reste plus que trois journées.
Il faudrait que Montpellier fasse deux autres faux pas, ça me paraît très
hypothétique. C'était très probablement notre dernier joker, on l'a usé.
Cela n'enlève rien à la très belle saison qu'on fait. Je suis fier de ce
que les garçons ont fait aujourd'hui : ils ont essayé de jouer, ils n'ont
rien lâché alors qu'ils ont joué plus d'une heure à dix contre une très
belle équipe. On a l''impression que c'est une exception de perdre deux ou
trois matches en U19 nationaux mais l'exception c'est l'inverse. On a fait une
série exceptionnelle de 25 matches. On vient de concéder deux défaites mais
ce n'est pas comme si on passait complètement à côté de nos matches et
qu'on ne mettait plus un pied devant l'autre. On n'est pas du tout dans cette
situation, avant le carton rouge de Bryan on fait vraiment un bon match.
Ces deux derniers résultats en championnat ne m'inquiètent pas avant la
finale de la Coupe de Gambardella qu'on jouera dans une semaine contre
Toulouse. On est dans de bonnes dispositions, tout le monde est focus sur ce
match, tout le monde est dans de bonnes conditions. On espère juste qu'on
aura tout le monde en forme d'ici samedi prochain. Il n'y a pas de calcul à
faire, pas d'habitudes à changer avant cette finale. On met en oeuvre une méthodologie
de travail depuis un bon moment maintenant. On pense qu'elle fonctionne et
qu'on est dans le vrai donc on ne va rien changer par rapport à ce qu'on fait
habituellement. On ne partira pas plus tôt en déplacement, on partira la
veille, comme d'habitude. Il n'y a rien qui va changer par rapport à nos
habitudes. La seule chose, c'est qu'on sera la veille de match très tôt tsur
Paris car le protocole nous y oblige. Si j'avais pu faire la veille de match
chez moi et prendre la route après, ça aurait été très bien. On a bien sûr
commencé à étudier Toulouse. C'est un adversaire qui comme nous ne joue pas
du tout avec la même équipe en Gambardella qu'en championnat des U19
nationaux, où ils font partie de notre poule depuis pas mal d'années.
On va bien sûr aligner l'équipe la plus compétitive possible pour cette
finale. Le cas William Saliba ? La situation est très claire. Il faut bien
remettre les choses dans leur contexte. On a un coach des pros qui est
exceptionnel en termes de formation, qui nous apporte énormément, qui a plus
que joué le jeu depuis le début de la compétition sur la Gambardella. C'est
tout à l'honneur de Jean-Louis Gasset. Si on en est là aujourd'hui, c'est
aussi parce que le coach nous a aidés à préparer les garçons. Il n'y a pas
que ce facteur-là mais c'est un des facteurs déterminants. Le cas William
Saliba, on ne sait pas encore comment ça va se passer, on va voir. Ce qui est
sûr, c'est que si William peut être titulaire en Ligue 1, on sera très
heureux de le voir jouer en Ligue 1. S'il peut y en avoir un autre titulaire
en Ligue 1 et qu'il ne joue pas la Gambardella, je signe tout de suite car le
fond de notre travail c'est celui-là et il ne faut pas l'oublier. Bien sûr
on va tout faire pour gagner ce titre, bien sûr qu'on va s'efforcer de mettre
l'équipe la plus à-même de soulever la Coupe. Néanmoins, la finalité,
c'est que nos jeunes du centre de formation soient titulaires chez nous en
Ligue 1. Si c'est le cas de William et que ça lui fait louper la finale, tant
mieux pour lui, tant mieux pour nous ! Et s'il y en un autre qui peut être
titulaire ce jour là, on sera le plus heureux car c'est pour ça qu'on bosse
fort !"
L'avis de Yann M'Vila
Dans la dernière édition du Progrès, le numéro 6 des Verts commente la victoire d'hier à Reims avant d'évoquer la finale de la Coupe Gambardella, compétition qu'il avait gagnée avec Rennes en 2008 aux côtés de Kévin-Théophile-Catherine et Vincent Pajot.
"On a fait l’une de nos meilleures premières mi-temps de la saison à l’extérieur. Il va falloir s’appuyer là-dessus jusqu’à la fin de saison et pourquoi pas de se lancer un petit challenge de rester invaincu. On a eu un petit peu de chance mais il faut la provoquer. Il y a eu un très bon pressing de nos attaquants et on a été récompensés. On n’a pas d’objectif précis mais si on peut gratter quelque chose, on ne va pas se gêner. On a aussi des ambitions mais on n’a pas de pression particulière. J’ai été très satisfait de la construction de notre jeu. Il y a eu la manière, on a respecté les consignes du coach.
La Gambardella, c’est vraiment une compétition énorme pour les jeunes. Pour nous, avant c’était un peu notre Ligue des champions même si maintenant, il y a la Youth League. J’ai eu la chance de la jouer et de la gagner. Savoir qu’on a un très bon groupe de jeunes à l’ASSE, c’est très bien pour le futur. C’est une finale, il leur faudra faire abstraction du Stade de France, des émotions surtout et ne penser qu’au match en se disant qu’on n’a pas le droit à l’erreur. Je parle avec eux. Ça va être compliqué mais si je peux dire quelques mots positifs à ceux qui vont jouer, ce sera avec plaisir."
L'avis de Julien Sablé (lundi 22 avril)
Sur France Bleu, Julien Sablé a longuement évoqué la Gambardella ce soir avant la finale qui opposera les Verts aux Violets samedi à 17h15 (match à suivre en direct sur France 4 et Eurosport 2).
"Dimanche avec
les pros on reçoit le TFC dont le président délégué est Jef Soucasse.
J'ai joué mon premier match en pro avec lui une semaine après avoir remporté
la Coupe Gambardella. On a perdu à Lille 2-0 mais c'était une victoire car
on a failli descendre en National à cette époque. Jef a été un des
premiers joueurs que j'ai rencontrés. Je le regardais avec des grands yeux
car je venais le voir tous les week-ends jouer à Geoffroy. C'est une belle
personne mais il est parti l'année d'après. Il a été responsable du centre
de formation du TFC mais depuis quelques années il occupe plutôt des
fonctions administratives. Mais lui comme moi avions envie d'attaquer notre
reconversion avec les jeunes. Une après-carrière, c'est anxiogène. Moi je
savais ce que je voulais faire, j'ai la chance de le faire dans mon club
formateur, mon club de coeur. Les jeunes c'est particulier, c'est un vrai
talent.
Ce qui me reste de la Gambardella remportée en 1998, ce sont les émotions de
la fin mais aussi celles d'avant car c'est un énorme stress pour un jeune
joueur. C'est peut-être le plus gros stress qu'ils vont vivre avant leur
carrière professionnelle pour ceux qui réussiront. C'était la première
finale au Stade de France donc on a marqué l'histoire avec notre génération.
C'était aussi une motivation pour nous. Je retiens la fin, j'ai eu la chance
de soulever le trophée comme capitaine. Je me souviens de la communion avec
le public qui était lensois ce soir-là. C'est une expérience très
particulière car le Stade de France est vide au départ du match, il se
remplit au fur et à mesure. On jouait contre le PSG et ensuite la finale de
Coupe de France était Lens-PSG. Ça a fini aux tirs au but.
Jouer dans un stade de 80 000 personnes, pour nous c'était magique. On l'a découvert
juste avant le match donc ça avait rajouté un peu de stress. Il n'y avait
pas les téléphones portables à l'époque pour faire des selfies et tout ça.
On n'a pas perdu d'énergie pour ça. Essayer de faire abstraction du contexte
pour mieux se concentrer sur le match, c'est le conseil que je donne à Razik,
avec qui j'ai une forte relation. Comme j'étais son directeur il n'y a pas si
longtemps, on en parle beaucoup. Il y a l'expérience de Jean-Louis aussi.
Bien sûr, on en a parlé ce matin. A la fois il faut faire abstraction de ça
et il faut vivre l'expérience à fond. Que ce soit Toulouse ou nous, on a
tous envie de gagner cette finale. il faut se concentrer sur ce que l'on a à
faire.
La fédération a mis un protocole en place pour que les joueurs voient le
stade la veille donc il y aura moins cet effet de surprise. Le conseil, c'est
qu'ils prennent des photos avant et qu'après il se concentrent sur le jeu
parce que de toute façon les émotions et le stress seront là. On ne peut
pas l'enlever. Se concentrer sur sa tache, c'est certainement la chose la plus
difficile tout au long de la semaine. A nous, et surtout au staff et à Razik
d'être le plus confiants possible et de se concentrer sur le plan de jeu. Il
sera essentiel pour les deux équipes, il faudra ramener les joueurs à ça
chaque fois qu'on va se disperser. Mais c'est aussi une découverte pour le
coach, pour le staff. On en parle beaucoup, j'ai énormément confiance en
Razik. L'intermède qu'il a connu chez les professionnels lui sert beaucoup
aujourd'hui pour gérer ses émotions.
J'ai dirigé le centre de formation, ces jeunes je les ai tous connus. C'est
une génération qui a été construite bien sûr par tout un club mais par
Razik, qui les a depuis les U12. C'est une génération complète qui est montée
au fur et à mesure avec lui. Il faut lui tirer un grand coup de chapeau. Il
faut aussi féliciter le travail de Gérard Fernandez, par rapport à la
qualité du recrutement, et puis le projet qu'on a pu mettre ensemble depuis
quelques années maintenant. Les joueurs sont conditionnés au quotidien pour
progresser. Déjà, ce sont des bons hommes. Dans le recrutement, c'est
essentiel pour nous. La qualité humaine de ce groupe-là fait que ce sont de
bons garçons. Ils ont progressé d'année en année. Il y a du caractère, ce
n'est pas tous les jours faciles car la scolarité est aussi essentielle mais
ils ont le mental de champion. Ils ont eu l'année dernière la déception de
ne pas aller en phase finale des U17. Mais ils sont en finale de la
Gambardella et je suis persuadé qu'ils l'emporteront samedi.
A l'instant présent, je ne peux pas dire si William Saliba sera au Stade de
France ou dans le Chaudron ce week-end. Je veux quand même saluer Jean-Louis
Gasset. Il y a très peu d'entraîneurs qui ont joué le jeu comme il a joué
le jeu dans le projet. Je l'ai vu à certains matches se tourner vers moi et
me dire "aujourd'hui les petits ils restent sur le banc et demain ils
joueront en Galbardella." Il a une pression énorme, il atteint des
objectifs uniques aujourd'hui. Je ne peux pas dire où William sera, seul
Jean-Louis le sait, avec toutes le contraintes et les objectifs qu'on a. Mais
d'autres prendront la relève si William est avec nous à Geoffroy. On est là
pour former des joueurs, on n'est pas là pour gagner la Gambardella. Ça met
un coup de projecteur mais la vie continuera quel que soit le résultat de
samedi. On croit beaucoup en cette génération quel que soit le résultat de
la finale. Il y en a beaucoup qui réussiront, qui ont déjà signé leur
premier contrat. La Gambardella n'est pas une finalité, par contre rentrer en
pro et jouer comme le fait William actuellement, c'est la priorité de notre
club.
Gagner la Gambardella, ça vous change la vie. Aujourd'hui on a un lien à
jamais. Les 98, quand on a gagné, on peut se revoir n'importe où... Quand on
est allé jouer à Nantes, j'ai revu Baptiste Lafleuriel, qui n'a pas fait de
carrière professionnelle. On est lié à jamais par ce titre parce que ce
sont des émotions tellement fortes. C'est un coup de projecteur, c''est le
Graal de votre formation. Ça valide le projet, la compétence de nos éducateurs,
de nos U7 jusqu'à notre National 2. Je tiens à saluer tout le travail réalisé
par tous, ce n'est pas que le travail de Razik et de son staff. C'est le
travail de Laurent Batlles qui a fait des concessions aussi, du directeur. On
a mis un projet en place, on va continuer à bosser et à le faire
progresser."
Directeur du centre de formation du SCO d'Angers et ancien entraîneur des U19 stéphanois, Abdel Bouhazama s'est confié avant la finale de Coupe Gambardella qui opposera les Verts de son ancien adjoint Razik Nedder au TFC samedi après-midi au stade de France (match à suivre à 17h15 sur France 4 et Eurosport 2).
L'avis d'Abdel Bouhazamma (lundi 22 avril)
Abdel, ça te fait
quoi de voir les Verts retourner au Stade de France pour la finale de la
Gambardella ?
Ça fait plaisir, bien sûr, d'autant plus qu'il y a Razik ! Je suis content
que Saint-Etienne retourne au Stade de France. Cela montre la qualité de la
formation stéphanoise. J'ai vu que l'entraîneur des pros avait félicité le
centre de formation et Razik. Pour la demi-finale contre Bordeaux notamment
Jean-Louis Gasset avait mis à disposition de la Gambardella William Saliba,
c'est tout à son honneur. C'est bien que les Verts soient en finale pour le
club, pour les éducateurs du centre de formation. Bien sûr Razik est un
grand artisan de la qualification et de ce joli parcours, mais il faut
associer les autres éducateurs, Laurent Batlles notamment car les meilleurs
U19 qui jouent habituellement en N2 descendent en Gambard'. Il faut également
souligner la qualité du travail de la cellule de recrutement dirigée par Gérard
Fernandez. C'est grâce à elle que le club a pu recruter de très bons
joueurs, comme William Saliba.
Tu as collaboré étroitement avec Razik Nedder
pendant deux ans. Quels souvenirs gardes-tu de lui et comment juges-tu son évolution
?
On a travaillé deux ans ensemble avec les U19. A l'époque où il m'a
rejoint, je crois qu'il travaillait avec les U13. Avec son emploi du temps et
son activité principale qui était en dehors du foot, il avait un peu de
temps de libre qu'il mettait à profit pour voir les séances d'entraînement.
On avait sympathisé et je lui avais proposé de venir m'épauler. Avec
l'autorisation du club ça nous a été accordé. Il était souvent avec moi
sur les séances. On discutait, on échangeait. Je lui avais donné quelques séances
à faire car c'est le meilleur des apprentissages. Quand tu mets les mains
dans le cambouis, c'est le meilleur moyen de tester ta pédagogie et ta
psychopédagogie. Je me souviens que Razik me posait beaucoup de questions. Il
était toujours en questionnement, me demandait en permanence le pourquoi du
comment. Il montrait de la curiosité, de l'intérêt. Tactiquement, il voyait
que je faisais parfois l'inverse de ce qu'on a tendance à faire. Quand on mène
au score, on a tendance à vouloir faire sortir un attaquant pour faire
rentrer un défenseur mais moi j'étais plus sur l'inverse.
Razik a un projet basé sur le jeu et la
possession.
Ce qui m'avait intéressé, c'était de voir son équipe jouer. Déjà en U13,
Razik avait cette volonté de faire jouer ses équipes. Ça m'avait marqué.
J'ai vu sur la chaîne de la FFF le match contre Lille à L'Etrat, ça m'a
plu. On sent que son équipe est ambitieuse et a du caractère. Elle est à
son image. Je pense aussi que le fait d'avoir été adjoint de Julien Sablé
chez les pros lui a permis de toucher du doigt les exigences du très haut
niveau. Je pense que le discours de Razik passe bien, il met beaucoup de
rigueur et d'exigence. On sent que son groupe vit bien. Je crois qu'il met de
la musique dans le vestiaire pendant les matches de championnat et de
Gambardella. Razik est un garçon intelligent qui a su évoluer. Il ne fait
pas du copier-coller. Comme je lui disais souvent, nous les entraîneurs on
est tous des voleurs d'idées mais il faut toujours garder sa personnalité.
Il faut avoir des convictions. Pas des certitudes car c'est dangereux. Parfois
la limite est mince entre convictions et certitudes. Le but c'est de toujours
essayer de se remettre en questions. Avec Razik on est resté en contacts, on
discute.
Toi aussi tu es membre des Razik fans !
Je suis vraiment ravi que Razik amène les Verts au Stade de France. Je garde
d'excellents souvenirs de notre binôme. Il faisait un peu office d'adjoint
avec moi, depuis le banc il voyait des choses, c'était intéressant. C'est
toujours fructueux d'être dans l'échange et dans la concertation. Je
trouvais qu'il avait des bonnes idées, des bonnes analyses des situations. Je
suis fier pour lui, c'est un garçon travailleur et méritant qui a
l'opportunité de marquer l'histoire des Verts. Ce n'est pas donné à tout le
monde, beaucoup d'entraîneurs aimeraient être à sa place. Depuis l'époque
où on a travaillé ensemble, Razik a grandi, il a gagné en expérience et en
maturité. Je lis régulièrement ses réactions sur Poteaux Carrés, je
trouve qu'il a un bon discours, une bonne approche. Il s'exprime bien, il sait
ce qu'il veut. Je sais aussi comment il peut être dans le vestiaire avec ses
jeunes. Je sais qu'il va leur donner du plaisir. Cette aventure en Gambardella,
c'est bien pour lui, c'est hyper enrichissant. Parfois on est fait pour les
jeunes, et parfois on est fait pour les pros. Ce sont deux métiers totalement
différents pour moi. A l'instant où on se parle, je pense que Razik est
vraiment fait pour les jeunes. Il a un vrai profil de formateur, sans tomber
dans la "championite" même si la compétition est un apprentissage
de la formation. Il a des convictions dans le jeu, dans la façon dont ses
joueurs évoluent. Quand on voit son équipe jouer, on voit sa marque de
fabrique. C'est bien.
Avec le recul, qu'est-ce qui prédomine : la fierté
d'avoir emmené deux années de suite les Verts au Stade de France ou la déception
d'avoir perdu ces deux finales ?
Une finale, ça se gagne. C'est l'expérience qui parle, on ne retient que les
vainqueurs. Le temps a fait que ça s'est cicatrisé. Quand t'en perds une à
la loterie des tirs au but avec en face une très belle génération monégasque
- il y avait Kurzawa, Eysseric, Ferreira Carrasco, Appiah - il y avait quand même
un sentiment de fierté. La seconde finale, contre Nice, je pense qu'on avait
moins de qualités individuelles mais un meilleur collectif. J'ai davantage éprouvé
un sentiment de culpabilité, je me suis dit que c'est peut-être moi qui
avais raté quelque chose. On est fier quand on arrive en finale, on a
l'impression que c'est un aboutissement. Mais non, l'aboutissement, c'est de
gagner ! Avec le temps, la frustration des premières années qui ont suivi
s'est estompée, je garde les bons souvenirs. Mais j'ai toujours ce sentiment
d'insatisfaction, d'avoir manqué quelque chose. Est-ce qu'il y a quelque
chose que je n'ai pas bien fait, que j'ai négligé ? Est-ce que je n'ai pas
trop insisté sur des choses trop banales ? Bien sûr, à titre personnel et
avec beaucoup d'humilité, avoir emmené deux fois de suite les Verts en
finale, ça donne un sentiment d'honneur et de fierté. Mais on est des compétiteurs,
on apprend à nos gamins à aimer gagner. Si on n'a pas gagné, c'est que
quelque part je n'ai pas bien fait les choses. Je me rends compte quand même
que l'ASSE s'apprête à jouer sa troisième finale de Gambardella en huit
ans. Je crois que c'est le seul club dans ce cas. Mais on ne retient que le
vainqueur. Quand je regarde le palmarès de la Fédé, il n'y a que le
vainqueur qui est noté. Et la dernière fois que le club a gagné la
Gambardella, c'était en 1998 avec Gérard Fernandez. Tant que t'as pas vécu
la Gambardella, tu ne peux pas te rendre compte de ce que c'est quelque part.
Il faut s'imaginer : le Stade de France, c'est le panthéon du football. Les
finales des Coupes Nationales des pros se jouent là-bas, il y a du monde en
seconde mi-temps. On représente le club. Gagner là-bas ça aurait été
mieux. Mais il reste malgré tout de bons souvenirs. J'ai eu l'occasion
recroiser en Ligue 1 certains de mes anciens joueurs : Ismaël Diomandé,
Idriss Saadi, Pierre-Yves Polomat. Il reste plein de bons souvenirs de notre
parcours.
As-tu trouvé des éléments de réponses aux
questions que tu posais sur ta part de responsabilité dans ces finales
perdues ? Regrettes-tu des points précis dans la préparation et la gestion
de ces matches ?
Quand tu fais des choses à l'instant T, tu penses bien faire. Puisque ça a
marché les matches d'avant, tu penses pouvoir poursuivre sur ta lancée. Je
me souviens qu'on avait terminé meilleure attaque de la Gambard', on avait
tapé l'OM à Marseille 5-2. On avait éliminé 4-1 en demi-finale à Mérignac
une très belle équipe troyenne où il y avait un certain Djibril Sidibé
aujourd'hui champion du monde. Sur l'instant, je faisais les choses car j'étais
convaincu que c'était comme ça qu'il fallait les faire. Après, avec le
recul, l'âge et l'expérience, il y a peut-être des choses que je considérerais
différemment aujourd'hui, c'est la gestion des émotions. Que ce soit les
miennes, celles de l'environnement et surtout celles des joueurs. Cette
gestion des émotions est la plus dure à maîtriser car elle n'est pas
quantifiable. Comment les garçons vont appréhender l'évènement ? En quart
ou en demi-finale, tu joues pour gagner. Mais je retiens qu'en finale tu joues
pour ne pas perdre. Ce match-là est particulier, peut-être que dans ma
causerie, quand j'ai dit que ce dernier match était le plus important, j'ai
donné une autre dimension. C'est la vérité mais peut-être que dans ma
communication j'aurais dû dire que c'était un match comme les autres pour
essayer, sinon d'enlever la pression parce qu'elle existe, en tout cas de dédramatiser
l'évènement. A un moment c'est de se dire "si on gagne, tant mieux, si
on perd ce n'est pas grave on a fait du bon boulot." C'est peut-être là-dessus,
sur les termes que j'ai utilisés, "on représente le club", que
j'ai donné une pression supplémentaire à mes joueurs qui n'en avaient peut-être
pas besoin.
Razik
nous a dit qu'il ne souhaitait rien changer dans ses habitudes pour préparer
ce match. Juju
a ajouté qu'il fallait faire abstraction du contexte et se focaliser sur le
plan du jeu. Pas évident pour des garçons de 17 ou 18 ans impatients de
découvrir le Stade de France...
Je rejoins à 200% ce que dit Razik, Julien a complètement raison, mais l'évènement
reste solennel. Quand des gamins pour la première fois de leur vie rentrent
dans ce stade, c'est impressionnant ! Il y a 80 000 places, ce n'est pas tous
les jours que tu évolues dans une enceinte pareille. Tu peux essayer de dédramatiser
l'évènement mais tu ne peux pas complètement faire abstraction de
l'environnement. Tu ne sais pas comment les gamins perçoivent tout ça.
Chaque gamin est différent. Il y en a qui ont beaucoup de détachement, il y
en a qui veulent endosser le costume du sauveur, du leader. Les gamins, tu ne
peux pas leur expliquer que c'est pareil. Tu as beau les prévenir, tu as beau
leur expliquer les choses, tu as beau faire des photos la veille au stade et
avoir plein d'images dans la tête... Moi j'ai vu des visages autour de moi
qui avaient changé. Au moment où on est arrivé au stade, quand on est
descendu du bus et qu'on est allé aux vestiaires, c'est l'évènement qui t'écrase,
qui est pesant. C'est la première fois qu'ils vont jouer au Stade de France.
Je félicite les gamins du parcours qu'ils ont fait et si j'ai quelque chose
à leur dire, c'est qu'ils en profitent au max. J'entendais les gamins dire
"on ne va pas perdre aujourd'hui." A un moment donné, il faut se
dire "on va jouer pour la gagner, peu importe la manière." Mais il
ne faut pas que l'enjeu tue le jeu.
Idriss Saadi nous a confié récemment que son équipe
avait été impressionnée à l'époque par le Stade de France. Il
conseille aux Verts de jouer samedi comme s'ils étaient à Aimé Jacquet.
Pas évident...
Facile à dire. Le Stade de France, c'est le panthéon du football, c'est
extraordinaire. Quand tu démarres la compétition, rien qu'avec les U19
nationaux, il y a déjà 56 équipes au démarrage. Quand tu te qualifies pour
la finale, t'arrives dans un stade où il y a une histoire. Le stade où se
jouent les finales de Coupe de France et de Coupe de la Ligue. Le stade où la
France a été sacrée championne du monde en 1998. Bien sûr les gamins qui
joueront n'étaient pas nés à l'époque, les plus vieux comme Kenny ou
Charles Abi sont des 2000. Mais tous les U19 savent que ce stade a une
histoire. Comme dit Idriss, il faut essayer de jouer comme si tu jouais dans
tes repères habituels. Sauf que tu ne peux pas. Je comprends ce qu'il veut
dire mais ce n'est pas possible. Tu cherches ta famille au deuxième ou au
troisième niveau, t'as l'impression qu'elle est loin. Il faut peut-être
essayer de faire abstraction de tout ça mais il n'y a pas de recette magique
! La deuxième finale, derrière l'OL jouait contre Quevilly. Les supporters
lyonnais nous ont hués, ce n'était pas prévu !
Un peu quand même, non ? Je crois qu'ils ne nous
aiment pas et on le leur rend bien.
(Rires) Oui mais ce que je veux dire c'est que t'as déjà un adversaire sur
le terrain, et un autre dans les tribunes. Heureusement le public de Quevilly
avait pris parti pour nous mais c'est quand même très particulier en termes
d'ambiance une finale de Coupe Gambardella. Mais c'est une expérience super
enrichissante. Une finale de Gambardella, ça remplace une ou deux années de
championnat U19 juste sur un match en termes de pression et d'impact mental. Même
moi je l'ai ressenti comme ça. Émotionnellement, il ne faut pas subir l'évènement.
D'une certaine façon t'es obligé de le subir mais il faut résister à tout
ça. Quand tu commences le match, le stade est vide. Et petit à petit ça se
remplit, ça se met à gronder, ça applaudit. Le fait que les supporters de
Paris ou de Rennes prennent parti pour une équipe, ça peut un peu changer la
donne. Quand la tribune derrière les buts est à moitié remplie, ce n'est
pas la même chose que quand elle est vide.
On peut pas essayer de faire fi de cet
environnement ?
Avec le recul que j'ai de ces deux finales, c'est tout cet environnement que
tu ne peux pas maîtriser. Tu peux essayer de canaliser certaines choses mais
il y a un environnement qui te dépasse. Le tout est d'appréhender les choses
de la meilleure des manières. C'est peut-être pour ça qu'il ne faut pas
trop insister sur certaines choses. Faut-il dire aux gamins "attention,
peut-être qu'en deuxième mi-temps il va y voir du monde" ? Non, peut-être
qu'il ne faut pas aborder ces sujets-là. J'ai aussi conseillé à Razik de
bien anticiper la problématique de la billetterie. La première finale
surtout, les gamins pensaient plus même à l'échauffement de s'assurer que
leur famille était bien dans les gradins. A un moment on rentre dans les
vestiaires et je vois les gamins en train de textoter. Je me suis un peu fâché.
Ils étaient inquiets de savoir si leurs proches avaient bien récupéré les
places. Ce sont des petits détails mais l'idéal est de faire en sorte que
les garçons soient dans une bulle, hermétiques, et qu'ils se concentrent sur
un objectif commun, où tout le monde doit converger : gagner. Même le
discours des dirigeants et de l'entraîneur des pros va être important. Je me
souviens que Roland Romeyer était venu dans le bus, il avait dit des mots et
je trouvais sur le moment que c'était bien. Mais avec le recul je me dis que
les gamins sont partis en se disant : "on est les porte-drapeau du club,
tout le monde attend qu'on gagne." Alors c'est sûr que c'est valorisant,
tout le monde parle de nous, le président vient, c'est solennel comme
mouvement. Mais les garçons sont partis avec le sac à dos rempli. Peut-être
que la veille du match il ne faut pas faire d'entraînement trop long, aller
au ciné, faire quelque chose qui sort de l'ordinaire. Mais si j'avais fait ça
et qu'on avait perdu, je le serais dit "j'aurais dû faire comme j'ai
l'habitude de faire."
Ces deux finales ne se sont pas joué à grand
chose...
Les finales se jouent très souvent sur des petits détails. La seconde me
laisse un peu plus d'amertume car je ne sais pas si sur le ballon est renté
ou pas sur l'ouverture du score niçoise. Autant contre Monaco on a fait ce
qu'il fallait, il y a un penalty qui aurait pu être sifflé à la fin, un
tirage de maillot sur Bilel Aouacheria mais on est tombé sur une belle équipe,
à la fin on a perdu à la loterie des tirs au but. La deuxième finale, j'ai
plus de mal à l'encaisser. Si on avait perdu 3-0 ou 4-0, je me serais dit
"aucun regret, on a perdu contre plus fort que nous." Mais avait
battu Nice en championnat deux fois, on les avait toujours dominés. Peut-être
qu'on s'est dit qu'on allait jouer de la même manière alors que Nice s'est
dit "on n'a rien à perdre." On a fait une très belle deuxième
mi-temps mais le mal était fait, c'est dommage.
Ces deux générations de finalistes ne sont-elles
pas globalement décevantes ? Le seul titulaire indiscutable cette saison en
L1, c'est Ruben Aguilar, auquel l'ASSE n'avait même pas proposé de contrat
pro...
C'est vrai mais Ismaël Diomandé a quand même été titularisé une
quinzaine de fois en L1 cette saison à Caen, Pierre-Yves Polomat a gratté du
temps de jeu à Sainté. Il y a aussi des garçons dont la progression a été
entravée par des blessures. Je pense bien sûr à Idriss Saadi, qui s'est
blessé sérieusement à Strasbourg, mais aussi à Kévin Mayi, qui joue à
Brest, un club bien parti pour monter en L1. Bilel Aouacheria, qui comme Kévin
et Polo a joué les deux finales de Gambardella, compte une trentaine de
titularisations depuis qu'il a rejoint Moreirense, l'actuel cinquième du
championnat portugais. Et bien évidemment Kurt Zouma a beaucoup de temps de
jeu et fait une belle saison avec Everton, il a d'ailleurs été rappelé
dernièrement en équipe de France.
D'autres joueurs ont eu du temps de jeu en Ligue 2
ou des "petits" championnats étrangers.
Oui, je pense à Jérémy Vachoux, qui a beaucoup joué la saison passée à
Lens, ou encore à Ben Kamaroko, qui joue en D1 norvégienne. David Douline a
joué à Clermont la saison passée et vient de faire une belle saison à
Rodez, promu en L2. Pierrick Cros a joué deux saisons en L2 au Red Star.
Kamel Chergui a joué un petit peu en L2 avec Châteauroux. Florian Milla a
joué en L1 tchèque. En fait on se rend compte chaque année en Gambardella
que parmi les finalistes t'as que quelques joueurs qui arrivent à vraiment
s'imposer chez les pros. Pour s'imposer dans un club comme Sainté, qui joue
le top 5 voire le podium en L1, il faut faut vraiment être costaud et avoir
un sacré niveau ! Il n'y a que le petit Saliba pour l'instant en L1 alors que
les Verts vivent une belle épopée en Gambardella. J'ai vu que l'ASSE a fait
signer pro énormément de jeunes, mais c'est plus pour protéger des jeunes
talents en devenir que parce qu'ils le méritent. A une époque on faisait
signer en pro des stagiaires qui avaient déjà fait des bancs et des entrées
en jeu en pro, des talents à la Kurt Zouma ou à la Allan Saint-Maximin.
Tu n'es pas un peu déçu de voir que des garçons
comme Maxence Chapuis, Pierrick Cros, Kamel Chergui, Florian Milla et Jessim
Mahaya jouent "seulement" en National 2 vu le potentiel qu'ils
avaient laissé entrevoir en U19 ?
Le football amateur, le "football d'en bas" et il n'y a rien de péjoratif
quand je dis ça, s'est amélioré. Ce n'est pas parce que tu ne signes pas
pro dans ton club formateur ou seulement un contrat d'un an non renouvelé que
t'es un mauvais joueur. Pour moi, faire quatre ou cinq ans dans un centre de
formation c'est déjà un gage de réussite. Cela prouve que le recrutement a
été bon, que la continuité du travail a été faite. La durée montre que
le joueur avait de la qualité. Mais ensuite il y a l'exigence du haut voire
du très haut niveau. Quand je vois jouer Saint-Etienne avec les Rémy Cabella,
Wahbi Khazri, Yann M'Vila, Romain Hamouma, Youssef Aït Bennasser, Timothée
Kolodziejczak.. Faut s'accrocher pour les déloger et prendre leur place !
Faut y aller quand même, y'a du lourd ! Pour en revenir à la Gambard, il ne
faut pas oublier que ce ne sont que des ados, quelques uns s'imposeront chez
les pros, certains feront des parcours très honorables au niveau amateur.
Qu'ils gagnent où ils perdent la finale samedi, ils garderont de bons
souvenirs de leur parcours. Bien sûr ils seront meilleurs s'ils soulèvent la
Coupe. Pour les nombreux 2001 de l'équipe de Razik, soit ils la gagnent, soit
c'est fini car la saison prochaine seuls les U19 première année auront le
doit de disputer cette compétition.
En quoi la Gambardella est-elle une compétition
à part chez les jeunes ? Comment expliques-tu qu'elle soit plus valorisée
qu'un titre de champion de France U17 ou U19 par exemple ?
Je pars du principe que, quelle que soit la compétition, il faut gagner. Il
ne faut pas minimiser les titres de champion de France chez les jeunes, l'ASSE
avait d’ailleurs réussi à en décocher un il y a six ans avec les U17
nationaux entraînés par Gilles Rodriguez et Lionel Vaillant. Ce qui est intéressant
sur les championnats, c'est que c'est sur du moyen terme - long terme. Mais
dans les championnats, tu ne mets pas tes meilleurs joueurs. Les meilleurs U19
ne jouent pas en championnat des U19 nationaux mais en réserve. Les meilleurs
éléments du centre de formation s'entraînent avec les pros, font des bancs
en Ligue 1. Aujourd'hui les championnats ne sont pas très révélateurs de la
santé d'un centre de formation, en tout cas de la qualité des joueurs qui
sont en centre de formation. La Gambardella par contre, c'est là où tu mets
tous tes meilleurs éléments, tes meilleurs joueurs. C'est la compétition
dans toute sa splendeur. Tu gagnes ou tu perds, tu passes ou t'es éliminé.
Plus tu avances dans la compétition, plus ça devient intéressant et plus tu
te rends compte de la dimension qu'elle est en train de prendre. Tu te dis :
"on n'est plus qu'à trois matches du Stade de France", "on
n'est plus qu'à deux matches", "on n'est plus qu'à un match".
Et quand t'y es, le plus gros des matches c'est celui-là ! Parfois le match,
tu ne te le fais pas contre l'adversaire, tu le fais contre toi-même. Comment
tu vas faire pour ne pas changer ta façon de jouer, sans pression. Tu joues
des matches couperets alors qu'un championnat, tu perds, tu peux te rattraper.
La Gambardella, c'est la compétition des clubs, c'est la vitrine. Si tu
gagnes la Gambardella, on dit que t'as un super centre de formation. Il ne
faut pas dénigrer le championnat U19 mais tu ne mets pas tes meilleurs éléments
dans ce championnat.
La Gambardella permet aussi de se frotter à des
équipes qu'on n'affronte pas habituellement.
Tout à fait, c'est hyper intéressant de se jauger avec des équipes de
divers horizons. A cet égard la finale fera office d'exception car Sainté et
Toulouse sont depuis pas mal d'années dans le même groupe en championnat.
Mais les tours précédents, les Verts ont affronté d'autres bons clubs
formateurs comme Sochaux, Auxerre, Nantes, Lille, Bordeaux. La Gambardella,
c'est aussi la petite sœur de la Coupe de France. Les premiers tours, les
clubs amateurs y participent. Et quand tu tombes sur eux, tu joues chez eux.
Tu joues parfois sur des terrains pas évidents, il y a parfois des
traquenards. Comme la Coupe de France, la Gambardella réserve son lot de
surprises. Les Verts ont évité qu'il y en ait une dès son entrée en lice,
elle a dû batailler pour l'emporter sur le terrain du FC Lyon, un bon club régional
qui leur a donné du fil à retordre. Et comme en Coupe de France, il y a de
belles histoires, des retournements de situation. A Auxerre la situation était
bien mal embarquée, les Verts jouaient à dix et ils étaient menés 3-1 à
quelques minutes de la fin. Ce jour-là les garçons de Razik Nedder ont fait
un exploit. Je crois que c'était un match charnière. Cette équipe, qui a du
potentiel, a aussi montré ce jour-là de la solidarité et de la cohésion.
Ce que je retrouve regrettable, quand tu as utilisé 20 ou 22 joueurs sur
toute la compétition, c'est que tu sois obligé de n'en prendre que 16 pour
la finale. T'es obligé de trancher, et c'est difficile de le faire car tu
sais que tu vas faire plusieurs malheureux. Je trouve que la Fédé devrait
autoriser un plus grand nombre de remplaçants.
William Saliba jouera très certainement contre
Toulouse ce week-end. En finale de Gambardella le samedi ou en L1 le dimanche
?
Je sais que Saint-Etienne a une priorité, la course à l'Europe donc le
championnat. Je ne serais pas surpris que les Verts jouent à guichets fermés
dimanche après-midi car ils ne sont pas très loin de la troisième place
qualificative pour le tour préliminaire de Ligue des Champions. Après, je ne
suis pas à la place de Jean-Louis Gasset. C'est une décision du club, qui
doit venir de l'entraîneur des pros. Si Timothée Kolodziejczak n'était pas
suspendu, il aurait pu jouer avec Loïc dans l'axe avec Polo latéral gauche.
Parfois on peut essayer de jouer sur deux tableaux, mais il peut arriver alors
qu'on perde sur les deux. Si Saliba ne joue pas en Gambardella, Razik trouvera
une solution. Il met à juste titre en avant la notion de groupe et dispose
d'autres joueurs qui ont démontré leurs qualités à ce poste lors des tours
précédents. Contre Lille, il a fait jouer Tshibuabua et Halaimia, contre
Bordeaux il y avait Fofana à côté de Saliba. Je suis convaincu que l'ASSE
saura prendre la meilleure décision. Moi à l'époque j'aurais aimé avoir
Kurt Zouma et Allan Saint-Maximin contre Nice. Peut-être qu'on aurait gagné...
mais peut-être qu'on aurait perdu quand même ! Christophe Galtier avait
besoin de ces deux joueurs, il est venu me voir, ça s'est passé en toute
tranquillité, dans la sérénité. C'est l'entraîneur des pros qui décide,
c'est normal. La priorité des priorité, c'est les pros ! Que Saliba soit là
ou pas samedi, la finale ne se résume pas à lui, ce sera la victoire d'un
groupe.
La finale de Gambardella sera l'occasion pour les
médias de mettre un coup de projecteur sur la formation de l'ASSE. Elle vaut
bien mieux que la 20e place du dernier classement des centres, non ?
Oui. Le classement des centres, il faut en avoir deux lectures. Si on n'a
qu'une première lecture brutale, terre à terre, tu te dis que la 20e place
est significative. Oui et non en fait. Il y a des critères d'efficacité,
avec dedans les sélections en jeunes, les participations aux matches pros des
jeunes, le nombre de contrats pros signés, plus la scolarité et le niveau de
diplôme des éducateurs. Le PSG aujourd'hui, pour moi c'est le plus grand
club formateur d'Europe. Le nombre de joueurs parisiens qu'on peut retrouver
en L1 ou dans le top 5 européen, c'est énorme ! Mais est-ce que le PSG a
gagné la Gambardella ces dernières années ? Est-ce qu'ils vont toujours
loin ? Non. Monaco l'a gagné avec Mbappé car ils avaient le joueur
"plus", mais ils ne vont pas toujours très loin.
Les vilains non plus...
Lyon est aussi l'un des meilleurs clubs formateurs, ça fait longtemps qu'ils
n'ont pas fait une finale. La Gambardella peut montrer une qualité de ta
formation mais elle ne dit pas tout de ta formation. Quel est le projet club,
est-ce que les meilleurs joueurs montent en réserve et en pro et quelque par
la Gambard passe au second plan... il y a plusieurs façons de voir les
choses. Pour les supporters, c'est bien car ça va donner du grain à moudre.
Moi je me souviens qu'à l'époque des supporters m’interpelaient en me
disant : "Vous allez en finale mais il n'y pas de jeunes qui jouent en
pro !" Mais il a l'époque ce n'était pas évident de rentrer dans l'équipe
de Christophe Galtier qui se bagarrait pour décrocher une place en Coupe
d'Europe. A Angers on a beaucoup de 2000 et de 2001 qui s'entraînent avec les
pros, on s'est fait éliminer au premier tour de la Gambard'. Est-ce à dire
qu'on est un mauvais centre de formation ? Je ne pense pas. Mais la finale de
Gambardella va donner un coup de projecteur sur les Verts, je trouve ça bien
car il faut saluer le travail qui est fait à l'ASSE, pas que cette année
mais aussi des années précédentes. Il y a un travail de fond qui est
entrepris à Sainté, un projet de formation, un projet club.
En tant que directeur de centre de formation du
SCO, partages-tu la vision des responsables de la formation stéphanoise ?
Il y a bien sûr des dénominateurs communs. Comme vous l'a rappelé récemment
Razik, un centre de formation travaille au service des pros. Moi aussi, c'est
ce qui m'importe ; aujourd'hui, on doit alimenter les pros avec des jeunes
joueurs de talent. Ensuite, on connaît tous la statistique : il n'y a que 2%
des joueurs formés qui deviennent pros. Cela montre la difficulté, on est
dans un système très élitiste. C'est aussi pour ça que l'on forme des
hommes, pas que des joueurs. Mais le centre que je dirige est beaucoup plus
jeune que celui de l'ASSE. Nous à Angers, on a que six ans d'ancienneté. A
Sainté, ça se compte en décennies. Le temps est incompressible, le temps
d'avance qu'à Saint-Etienne, je ne pourrai jamais le rattraper. Ensuite
chaque centre a ses spécificités, ses modes de fonctionnement en fonction
des ressources dont il dispose. Il nous arrive d'échanger entre directeurs de
centre, c'est toujours intéressant.
Tu le fais notamment avec ton homologue stéphanois
Philippe Guillemet je présume !
Bien sûr, j'échange avec Philippe, qui s'occupait des U15 et de la préformation
à l'époque où j'étais à l'ASSE. Moi je suis encore entraîneur, je
m'occupe de la réserve en plus du centre car j'aime le terrain. Philippe a
une autre position, il est "au-dessus de la mêlée." Quand je
discute avec lui, je me rends compte qu'on a des problématiques communes :
les comportements des jeunes, des ados, sont les mêmes qu'ils soient à Sainté
ou à Angers. L'environnement familial, les agents et pseudo-agents, c'est
pareil. Les agressions des pays européens, nos petits voisins espagnols,
anglais, allemands, italiens qui veulent piquer nos jeunes, on a tous ces mêmes
problématiques, sauf qu'elles se resituent dans l'environnement propre du
club. Saint-Etienne doit composer avec la rivalité du voisin lyonnais. Dans
ma région, nos rivaux sont Nantes, Rennes, Lorient. A mon sens le fond des
problématiques est le même, les formes divergent. Saint-Etienne par exemple
a tendance à faire signer énormément de jeunes pros, même ceux qui n'ont
pas encore goûté aux pros. On a été récemment en séminaire en Allemagne,
ce qui se fait là-bas est intéressant. Mais franchement, ce que l'on fait
chez nous, c'est quand même pas trop mal. Pourquoi les grands championnats
viennent prendre nos meilleurs jeunes ? Parce qu'il y a un savoir-faire français.
Il faut être fier de ça ! Il faut le revendiquer. Les clubs se donnent les
moyens de bien travailler la formation sur les plans structurels et humains.
D'un club à autre, les dimensions sont différentes. L'ASSE n'est pas le SCO,
le SCO n'est pas l'OL. Les profils de joueurs que l'on peut recruter les uns
et les autres sont complètement différents. Moi je suis plus sur la proximité
et la régionalisation, alors qu'aujourd'hui Saint-Etienne est plus sur du
national et de l'international. A Angers on est un tout petit centre de
formation et notre budget est en corrélation avec celui de l'équipe première.
On a le 19e budget de Ligue 1, mais au SCO la formation a toute sa place en
tout cas dans le projet du club. L'ASSE aujourd'hui se donne plus les moyens
d'enrôler des joueurs plus expérimentés ayant une certaine valeur sur le
marché pour essayer d'accrocher le top 4. Comme l'exigence du club monte, il
faut que l'exigence des jeunes qui arrivent en-dessous soit optimale, qu'ils
aient un gros talent.
Qui était Emmanuel Gambardella ?
Tout le monde du football connaît la coupe Gambardella. Les Verts vont participer samedi contre Toulouse à leur 10ème finale. Mais qui connaît Emmanuel Gambardella, celui qui a donné son nom à cette coupe ?
Le Midi Libre, dans son édition d'aujourd'hui, nous présente ce Sétois, né d'un père italien et d'une mère sétoise, qui a fait des études de droit avant ses premiers pas dans le football et le journalisme. Une ascension qui le poussera jusqu’à la présidence de la Fédération française de football. Pour un premier mandat en 1949 puis un deuxième, débuté le 29 juillet 1953 quelques jours seulement avant sa mort, à 65 ans, des suites d'une intervention chirurgicale. Il donnera, dès 1955, son nom à cette coupe si enviée des jeunes.
"Né à Sète, Emmanuel Gambardella est un touche-à-tout de génie. Journaliste, il fut l’un des fondateurs de Midi Libre, écrivain, notamment pour des opérettes, homme de radio, il est aussi très impliqué dans le milieu du football. En 1929, il est nommé au sein d’une commission pour étudier le statut du joueur rétribué par la fédération.
En d’autres mots, le passage au professionnalisme. "Il voyait des joueurs de foot de l’époque qui finissaient sans retraite comme tenanciers de bar, au mieux, mais souvent très mal. Mon oncle ne le supportait pas, dit sa nièce, Mireille Leroux-Dupeyron. Il a dit : Il faut qu’ils aient une retraite pour leurs vieux jours et finir leur vie de façon décente. Il pensait simplement à sauvegarder les joueurs, leurs familles. C’est ce qui le préoccupait.
Une contribution décisive puisqu’en 1932 le professionnalisme sera adopté en France. Pas sûr toutefois qu’Emmanuel Gambardella aurait vraiment apprécié la façon dont le professionnalisme a évolué depuis. "Je crois que ce trop d’argent ne l’aurait pas enchanté du tout. Mais il aurait fait comme tout le monde. C’est pour ça que la coupe Gambardella est vraiment bien nommée, ce sont des jeunes qui arrivent là plein d’espoirs et d’ambitions… Après c’est de la folie."
Emmanuel Gambardella est un un homme qui aura laissé une trace indélébile dans le football français. Encore honorée chaque année par tous ces gamins qui rêvent de la coupe… Gambardella.
Julien Sablé juge la génération 2019
Dans la dernière édition du Progrès, Julien Sablé estime que la génération actuelle des U19 est meilleure que celle qui avait remporté avec lui la dernière Coupe Gambardella en 1998.
"Mentalement et athlétiquement, on était redoutable. On défendait tous comme des chiens. On avait une équipe de guerriers, avec aussi du talent, des principes de jeu qu’on répétait depuis trois ans avec notre entraîneur, Gérard Fernandez. On pratiquait un football pragmatique qui reposait sur des individualités très fortes et du jeu de transition avec deux flèches sur les côtés (Mendy et Lafleuriel) et un finisseur qui s’appelait Pape Thiaw. Au milieu, avec N’Dour, Tagherset et moi, on faisait partie des meilleurs de notre génération. Et derrière, on avait des battants : Pontal, Meslien, Mauro, Grondin qui est ensuite parti à Arsenal.
Je trouve que la génération actuelle est plus talentueuse que la nôtre dans la qualité et la variété de jeu. Là, on a une équipe capable d’avoir des temps de possession, avec de la technicité, de la maîtrise, des attaques placées. Dans ce groupe, il n’y a pas de faiblesse. Le moins bon des joueurs est un très bon joueur. L’équipe change sans s’affaiblir. C’est une génération homogène. Il n’y a pas de hasard, c’est un projet qui a été construit. La Gambardella met en lumière le travail de tout un club sur plusieurs années, avec un recrutement de qualité fait par Gérard Fernandez et ses équipes et un entraîneur, Razik Nedder qui a bâti cette génération depuis les U12."
Julien Sablé : "Une aventure qui vous lie à jamais"
Avant la finale de la Coupe Gambardella (ce samedi à 17h15), l'entraîneur adjoint du groupe pro revient sur la symbolique de ce trophée et l’enjeu qu’il représente pour un centre de formation, lui qui a gagné le trophée avec l’ASSE en 1998.
Quels souvenirs gardez-vous de votre
finale de Coupe Gambardella remportée avec l’ASSE en 1998 ?
Ce sont des souvenirs qui émergent quand je regarde le parcours de nos jeunes
cette année. C’est d’abord beaucoup d’émotions. Tu gardes des souvenir
de jeunesse, d’insouciance et de naïveté, et, enfin, d’apothéose quand
on brandit le trophée. C’est un magnifique souvenir de ma formation. Je
vois encore certains de mes coéquipiers de cette aventure : elle vous lie à
jamais.
Vous aviez été sacrés Champions de France U17 l’année précédente.
Que représentait la Coupe Gambardella lorsque vous vous êtes lancés dans
cette aventure ?
À l’époque, les catégories d’âge étaient vraiment respectées et on
savait tous qu’on aurait notre chance uniquement sur deux années. On ne
voulait pas rater une édition. Quand tu arrives au centre en étant petit, tu
vois les plus grands jouer cette compétition. Tu entends tout le monde en
parler, des joueurs aux éducateurs. Ça te fait rêver. J’ai eu la chance
de jouer deux fois la Coupe Gambardella. La seconde fois, on est allés au
bout.
La victoire de votre génération résonnait comme un espoir pour
le club, en difficulté en Division 2 à ce moment-là…
C’est exactement ça. Nous étions quelques joueurs à prétendre
jouer au haut niveau, mais on n’imaginait pas que cela pourrait arriver si
vite. La finale s’est jouée le samedi et, le vendredi suivant, je disputais
mon premier match en pro en tant que titulaire. Malgré cet élan
d’enthousiasme qu’avait donné au club la victoire en Coupe Gambardella,
j’étais allé au match de manière innocente. Je ne savais pas que
j’allais jouer dans un match décisif pour le maintien du club en Division
2. Mais cette compétition avait donné, à coup sûr, un coup de projecteur
sur les jeunes. Cela signifiait “Regardez, le centre de formation de l’ASSE
travaille bien“.
Aujourd’hui, votre regard sur la compétition a-t-il changé ?
Aujourd’hui, on est plus dans la formation du joueur et cette compétition
n’est pas un objectif majeur en début de saison. Elle le devient au fil des
tours. Ces dernières années, on a vu des équipes surprises faire de beaux
parcours, parfois même jusqu’à la victoire finale, parce qu’elles
jouaient “à l’âge“ comme on dit. Chez nous, à l’ASSE, les meilleurs
potentiels sont surclassés pour jouer avec l’équipe réserve.
Lors de la réception de Bordeaux à Geoffroy-Guichard, les supporters
ont déployé une banderole en l’honneur du groupe Gambardella. Comment la
compétition peut-elle servir aux jeunes ?
Elle représente, en l’espace de quelques matches, une superbe préparation
pour leur avenir professionnel. Les émotions, la pression, l’intensité…
tout est condensé dans ces matches-là. C’est encore plus fort que ce
qu’on peut retrouver lors des derbies de jeunes. Ce sont les premières
grosses émotions. Cette année, lors de la demi-finale face à Bordeaux, je
n’avais encore jamais vu autant d’attente et de pression sur le Stade Aimé
Jacquet de L’Étrat. C’est un contexte qui se rapproche du monde
professionnel et c’est en ça que la Coupe Gambardella est une très bonne
préparation.
Comment évaluez-vous la progression de la génération U19 actuelle ?
C’est une génération qui travaille ensemble depuis la catégorie U12. Cela
correspond aux débuts d’une personne très importante pour eux, leur entraîneur
Razik Nedder. Il a réussi à les façonner, à les faire progresser et les a
bien formés. C’est aussi le fruit du travail de la cellule de recrutement,
qui a su faire venir des joueurs permettant à tout le groupe de se tirer vers
le haut.
Beaucoup de jeunes s’entraînent régulièrement avec le groupe
pro. Quel est précisément votre rôle auprès d’eux?
Au-delà de mon rôle de responsable de la post-formation, j’ai un lien
psychologique fort avec eux. Je les ai vus grandir pour la plupart. Mais je
suis là pour leur rappeler que le travail est très loin d’être fini. Je
suis leur repère, je guide les premiers pas dans le vestiaire pro de ceux qui
ont la chance de l’intégrer. Je suis aussi là pour les épauler à
l’entraînement, parce que l’exigence extrême que nous avons à l’ASSE
n’est pas évidente à gérer pour un jeune. C’est énormément de travail
individuel et cela va au-delà du cadre sportif. Un joueur professionnel de l'ASSE
doit s'approprier certaines valeurs dans lesquelles se reconnaissent tous les
Stéphanois.
Quelle est la principale force de cette génération ?
Certainement la détermination. On pourrait croire à un surplus de confiance,
mais ils sont en réalité persuadés qu’ils sont capables d'accomplir de
grandes choses. Cette saison, certains d'entre eux ont eu la chance de s'entraîner
très régulièrement avec le groupe pro. Jean-Louis Gasset a pris soin d'eux.
Ils ont acquis de l'expérience. J'ai également en tête notre match à Caen
auquel plusieurs jeunes avaient été conviés. Ils ont fait le déplacement
avec nous, Jean-Louis ne les a pas fait jouer pour les préserver mais ils
sont revenus avec la banane. Et le lendemain ils se sont brillamment qualifiés
pour les demi-finales aux dépens de Lille. Cette saison, les jeunes font
totalement partie du projet sportif porté par le coach. Le groupe U19 a gagné
en maturité et met des actes sur sa motivation. Et c’est tout ce qu’on
aime à Saint-Étienne.
Gérard Fernandez évoque la Coupe Gambardella 1998
Responsable du recrutement au centre de formation de l'ASSE et entraîneur de la dernière équipe stéphanoise à avoir remporté la Gambardella (en 1998), Gérard Fernandez revient sur cette finale remportée aux dépens du PSG dans la dernière édition du Progrès. Extraits.
"Je me souviens de notre premier match à Sorbiers où nous gagnons 10-0. Nous avions dû disputer neuf matchs avant la finale en marquant plus de cinquante buts. J’avais une équipe qui, pour la moitié, avait été championne de France U17 l’année d’avant. Les joueurs avaient déjà connu une finale contre l’OL, qui est un vrai événement, mais, malgré tout, se retrouver dans le stade de France, avec autant de spectateurs, c’était assez extraordinaire.
La séance de tirs au but, je l’avais préparée, je savais qu’il y avait cette éventualité, en mettant dans un coin de ma tête les garçons les plus froids. Ce n’est plus une question de technique mais d’émotivité. Le but, dans la préparation, était de dédramatiser la chose pour leur enlever la pression. Les joueurs y pensent tous les jours et ça ne sert à rien de le leur rappeler. Ça s’est avéré encore payant puisque tout le monde a marqué.
Nous avons eu deux générations de suite très fortes, avec le mental de haut niveau. Si nous prenons des Julien Sablé, Fred Mendy ou encore David Grondin qui est parti à Arsenal, ce sont des mecs qui avaient ça. En tant que coach, cela laisse des souvenirs sur le plan humain avec les joueurs qui marquent à vie. Disputer une finale de Gambardella est un bon test pour le mental des joueurs car, dans ces moments-là, on s’aperçoit que certains ont les jambes coupées par l’enjeu, et c’est aussi révélateur pour la suite."
Thomas Himeur, le gardien toulousain évoque la finale
Ayant arrêté un péno en quart contre Tours et deux tirs au but en demi contre Montpellier, le gardien U19 toulousain Thomas Himeur évoque la finale de Coupe Gambardella dans la dernière édition de La Dépêche du Midi.
"C'est un rêve de jouer un match au Stade de France, encore plus quand c'est une finale de coupe. Je pense que je réaliserai seulement le jour de la finale, quand on y sera. C'est un stade mythique… Là où joue l'équipe de France, où elle a gagné la finale de la Coupe du monde 98. Il y a eu tellement de grands matchs là-bas… On entend parler de la finale remportée par le TFC en 2005, parce que c'est le plus grand exploit du centre de formation. Gagner 6-2 contre l'OL de la génération Benzema, Ben Arfa, c'est quand même quelque chose. En plus de ça on a un préparateur qui y était déjà, Stéphane Lasbatx. Donc forcément il y a des comparaisons, mais ce sera un match différent. C'est à nous d'écrire notre propre histoire.
La Gambardella, ce n'est pas une finalité. L'objectif, pour tout le monde, c'est de finir pro. La Gambardella est très importante, c'est notre petit plaisir de groupe, et faire un bon parcours, ça aide. Mais ça ne conditionne en rien notre futur. On sait que Saint-Etienne est une très bonne équipe, avec des joueurs de qualité, dont certains ont joué en pros. Mais on ne change pas notre façon de travailler, ça a marché jusqu'à présent. Jouer au foot, les deux équipes savent le faire. Ce qui fera la différence, c'est l'aspect mental."
Razik Nedder se confie avant la finale
Razik Nedder s'est confié au Progrès avant de défier le TFC en finale de Coupe Gambardella aujourd'hui à 17h15 (match à suivre en direct sur France 4 et Eurosport 2). Extraits.
"Je sens les garçons concernés. On n’est pas un staff qui a l’habitude d’avoir la pression. On est plutôt des mecs cool, qui ont tendance à ne pas trop se prendre au sérieux. C’est ce qui fait notre force depuis le début de cette aventure. On est rigoureux dans notre travail au quotidien, dans la préparation des matches, mais dans la vie de tous les jours, on est plutôt cool.
Toulouse est une belle équipe, très complète et mature, avec beaucoup de qualités techniques. Elle joue avec beaucoup de joueurs nés en 2000. On a des qualités aussi. Il faudra faire un grand match pour remporter ce titre. Il faut qu’on garde notre football et qu’on ait la volonté d’avoir le ballon, de le récupérer le plus rapidement possible. C’est ce qui a fait notre force. On a la chance de n'avoir joué que des grands centres de formation tout au long de notre parcours. On va continuer à faire ce qu’on sait faire de mieux.
Pas mal de jeunes sont apparus cette saison avec les pros. Bien sûr qu’en s’entraînant avec eux, on a vu des garçons grandir. Sans parler de William qui peut être considéré comme une exception, que ce soit Bilal, Kenny, Charles ou d’autres, on se rend compte qu’ils grandissent plus vite. William ne jouera pas la finale mais notre projet, c’est quelque chose de collectif. En plus, on a la chance d’être fourni au poste de défenseur central : Wesley Fofana et Marvin Tshibuabua seront des grands joueurs.
On veut rester focus sur le match. Moins on va parler de ce qu'il y a autour, moins ils vont y penser. On survole le sujet. Ils rêvent tous de jouer à Geoffroy-Guichard devant 40 000 personnes qui font beaucoup de bruit, il n'y a rien de mieux pour se former que cette finale. Les joueurs savent qu’on joue pour un club. Ils ont vu la foule se déplacer lors des tours précédents. On est conscient que l’AS Saint-Etienne veut des titres, à tous les niveaux. On a l’occasion de leur en offrir un. On est tous des enfants verts. On a à cœur de remporter le titre pour le club. Ramener cette Coupe Gambardella à 32 ans, chez moi, dans ma ville, mon club, ça serait un régal."
Razik Nedder donne les clés de la finale
L’entraîneur stéphanois des U19 dévoile les contours de la finale de la Coupe Gambardella que ses protégés disputent ce samedi (17h15) face au TFC.
Un parcours constructif
"On a vécu beaucoup de choses ensemble. Le match le plus fou,
c’est sans doute à Auxerre. Même à dix, même menés au score avant le
temps additionnel, je suis resté persuadé qu’on allait passer. Pourquoi ?
Parce que je crois fort en mes joueurs, en mes hommes. Certains matches ne
s’expliquent pas. Je suis un passionné, qui vit les matches intensément.
Et je garde toujours en tête que la clé, c’est le groupe. Avec les
joueurs, j’insiste beaucoup sur l’humain. On est ensemble depuis plusieurs
saisons, on se connait bien et on fonctionne toujours de la même manière. On
a joué de bons adversaires, de bonnes équipes. Mais, on a eu à chaque fois
le petit truc en plus pour passer."
Un contexte particulier
"Le Stade de France est un lieu particulier, certes, mais il sera
presque vide. Voilà pourquoi on a essayé de dédramatiser l’évènement.
Ce qui change, en tant qu’entraîneur, c’est les dimensions du terrain.
Celui du Stade de France est immense, de la même taille que le Camp Nou de
Barcelone, donc ça modifie forcément notre mise en place en comparaison
d’un match disputé sur le terrain Aimé Jacquet. Au-delà des considérations
techniques, nous allons vivre quelque chose de grand. Le club n’a pas gagné
la Gambardella depuis plus de vingt ans et les joueurs sont déterminés à
rentrer dans la prestigieuse histoire de l’ASSE. C’est pour ça qu’ils
veulent faire ce métier."
Jean-Christophe Debu se confie avant la finale
Dans Le Progrès, l'entraîneur des U19 toulousains Jean-Christophe Debu évoque la finale de Coupe Gambardella que ses Pitchouns joueront cet après-midi contre les Verts.
"Depuis quatre saisons, on rencontre les Verts et c’est toujours compliqué. Faire un résultat contre l’ASSE reste une référence par rapport à la valeur du centre de formation, du travail effectué et des joueurs qui composent l’équipe. Ce sera un match différent car il y a un enjeu important. Mais on s’en sert dans le programme de formation : les joueurs ont besoin de s’évaluer sur ce genre de gros match.
Les deux équipes auront pratiquement la même moyenne d’âge. Le rapport de force se fera sur la gestion émotionnelle, l’aspect mental et athlétique. Les saisons sont longues et les épreuves du Bac approchent pour certains. Psychologiquement, c’est une période délicate. Razik Nedder, je l’ai découvert cette année. Quand on a affronté l’ASSE en championnat, j’ai vu une organisation tactique respectée et une vraie discipline."
L'entraîneur des U19 toulousains Jean-Christophe Debu s'est confié à La Dépêche du Midi à quelques heures de la finale de la Coupe Gambardella.
"Après le pic émotionnel engendré par la qualification, et une baisse d'intensité mentale et athlétique, logique, cette semaine a de nouveau été dynamique. Il n'y a pas de blessés ni de suspendus. Les garçons sont concentrés, ont pu bénéficier de la cryothérapie jeudi après qu'on a déjeuné tous ensemble. Les dirigeants sont montés avec nous et le président assistera au match. Dans le regard des joueurs, on voit beaucoup de choses. Il faut ensuite les toucher. Ma causerie laissera une part à l'instinct du moment. Ainsi qu'à la formation d'en-face.
La qualité de jeu existe, c'est indéniable. On ne peut pas avoir les résultats de ces dernières années sans bien jouer – je rappelle que les 17 ans viennent de disputer trois fois les phases finales, les 19 ans de terminer deux fois troisièmes. En demi-finale il y a un mois, ils m'ont surpris. Ils ont été inhibés cinq minutes puis c'était parti ! Ils ont développé notre jeu, allant de l'avant. Le public du Stade de France ? Mon équipe a tellement d'automatismes qu'elle saura quoi faire. Il s'en dégage une force mentale peu commune."
Le match, dont le coup d'envoi sera donné à 17h15, sera commenté sur France 4 par l'entraîneur des U19 nîmois Toifilou Maoulida, battu à deux reprises par la bande à Razik Nedder cette saison en championnat.
Les confidences des deux directeurs du centre de formation de l'ASSE et du TFC
La FFF a recueilli les propos des directeurs de centre de formation du TFC et de l'ASSE avant la finale de Coupe Gambardella programmée ce samedi à 17h15. Extraits.
Denis Zanko : "La formation fait partie intégrante de l’ADN du TFC depuis toujours. La Coupe Gambardella, par son rayonnement et son exposition médiatique, permet de mettre en lumière le travail de l’ombre effectué depuis de nombreuses années. C’est une juste récompense pour cette génération, pour nous les formateurs, ainsi que pour tous ceux qui m’ont précédé. C’est une joie immense de retourner au Stade de France. Je ne suis au club que depuis 2017, et pourtant je sais tout de la finale remportée en 2005, tout le monde en parle encore du 6-2 contre l'OL. Cela marque les esprits, les supporters savent ce que ce titre représente : quand une génération va loin dans la compétition, on a la quasi-certitude de voir certains poursuivre en professionnels. C’est un petit clin d’œil de retrouver Philippe Guillemet en face. Nous nous sommes connus très jeunes joueurs à Laval, avant de retravailler ensemble à Valence. Pour ce match, on sera dans la même tribune à regarder les jeunes pousses de nos clubs."
Philippe Guillemet : "La formation a toujours été prépondérante à l’ASSE. Dans ses plus belles années, une grande partie de l’effectif était formée au club (Dominique Rocheteau, Jean-Michel Larqué, etc.). Cette saison, Jean-Louis Gasset a souhaité faire de la place pour les jeunes du centre, en match ou aux entraînements, et cela profite à tout le monde. L'ASSE va jouer sa dixième finale de Gambardella, c’est une grande satisfaction, c’est une coupe magnifique. Même si l’objectif principal reste de former de futurs pros pour l’équipe première, notre parcours nous rend fiers. Et j’ai la chance de retrouver un ami de longue date en face ! C’est anecdotique, mais c’est un plaisir pour nous. Nos joueurs sont issus de trois générations différentes. Une grande partie est issue de la préformation ou est originaire de la région. En moyenne, cela fait six ans qu’ils évoluent sous nos couleurs, ils se connaissent et s’apprécient. Cette finale récompense ce formidable esprit qui les anime ainsi que le travail de longue haleine réalisé au fil du temps."
Revue d'effectif
Malgré l'absence de William Saliba, l'ASSE alignera cinq joueurs professionnels cet après-midi au Stade de France (Stefan Bajic, Wesley Fofana, Kenny Rocha Santos, Bilal Benkhedim, Charles Abi) en attendant les très probables signatures de Marvin Tshibuabua, Abdoulaye Sidibé et Tyrone Tormin.
De son côté, le TFC compte déjà huit U19 passés pros : les défenseurs Bafodé Diakité (2000), Moussa Diarra (2000), Mathieu Goncalves (2001), les milieux de terrain Amine Adli (2000), Nathan N'Goumou (2000), Manu Koné (2000) et les attaquants Adil Taoui (2001), Stéphane Zobo (2000).
Trois ce ces Pitchouns sont mis à l'honneur dans l'Equipe du jour.
Adil Taoui, l'artiste
Depuis son étincelant tournoi du Val-de-Marne avec l'équipe de France des moins de 16 ans en octobre 2016 - dont il a élu meilleur joueur -, son statut a changé. Adil Taoui est devenu un « prospect » très regardé sur la scène européenne. Son ascension a été ralentie en 2017 par une rupture des ligaments croisés du genou. Le Limougeaud a réussi son come-back. Ce milieu offensif, dribbleur, rapide, véloce, a participé activement, avec 7 buts et 5 passes décisives, au parcours du TFC en Gambardella. Son triplé face au Havre en huitièmes de finale (6-0), ponctué d'une réalisation splendide - dribble derrière la jambe d'appui, frappe lucarne - a marqué les esprits. Arrivé du TFC en 2017, Taoui a signé pro - trois ans - dès juin 2018, devenant le plus jeune Toulousain à parapher ce type de bail. Il intégrera la rotation de l'équipe professionnelle à court terme.
Amine Adli, le clairvoyant
Le prototype du beau joueur. Après deux ans au pôle de Castelmaurou, Amine Adli , originaire de Béziers, s'est engagé à Toulouse en 2015. Depuis, ce meneur de jeu gaucher, capable de jouer en numéro 8, étire sa progression au TFC. Ce qui marque avec lui, c'est cette clairvoyance, cette capacité à faire les bons choix dans le dernier geste. Efficace dans le un contre un, Adli, doté d'une première touche intéressante, est surtout très à l'aise dans le jeu combiné. En dépit d'un physique encore un peu léger - 1,78 m, 64 kg -, il est amené à intégrer rapidement la rotation de l'équipe première en L 1. Il a signé pro trois ans en novembre.
Manu Koné, le distributeur
Originaire de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) - et passé par le Paris FC et l'ACBB, ce milieu très à l'aise techniquement s'est révélé pleinement cette saison. En club, où il est devenu un cadre essentiel du groupe de Jean-Christophe Debu, et en équipe de France des moins de 18 ans qu'il a intégrée et plus quittée depuis l'automne. Très à l'aise dans le jeu sous pression et performant dans les orientations de jeu, Koné peut occuper tous les postes du milieu. Il a signé en décembre un contrat jusqu'en 2021 avec le TFC. À terme, il sera le successeur au milieu d'Ibrahim Sangaré en équipe première.
L'avis de Bafodé Diakité
Apparu à huit reprises cette saison en L1, le défenseur central toulousain Bafodé Diakité s'est confié au site Goal avant de défier Sainté cet après-midi en finale de Coupe Gambardella. Extraits.
"On ne peut pas dire qu'il y a un favori. On prend ce match comme une revanche de la finale U17 perdue la saison dernière contre Rennes. Les joueurs qui étaient présents en finale l'année dernière ne peuvent qu'espérer être dans un meilleur état d'esprit encore. On ne peut pas perdre deux finales d'affilée. Je ne dis pas que c'est impossible, mais on ne peut pas se le permettre.
On veut gagner, c'est tout, et pour ça on veut garder ce qu'il y a eu de bon sur la finale de l'an passé tout en faisant ce qu'il faut pour espérer faire mieux cette fois-ci. il faudra mieux rentrer dans le match. On avait encaissé un but dès la troisième minute qui nous a empêché de prendre confiance. Si on aborde le match de la bonne manière, on pourra se lâcher un peu plus au fil de la rencontre en espérant marquer ce but si important."
Finale : Samedi
27 avril 2019 Résumé
video Remise
du trophée Razik
Nedder Les
buts vus de la pelouse Bilal
Benkhedim
ASSE - Toulouse : 2-0 (0-0)
Buts : Benkhedim (48ème), Abi (87ème)
La composition de l'ASSE : Bajic - Halaimia, Tshibuabua, Fofana,
Mezaber - Petit, Kenny, Benkhedim - Sidibé (Gabard, 55') Abi (Bengueddoudj,
91'), Tormin (Roubat, 75').
Le
match (Poteaux Carrés)
21 ans après leur dernier sacre dans cette compétition, les Verts ont
remporté la finale de Coupe Gambardella aux dépens de Toulouse (2-0).
Timides en début de match, les Verts ont manqué d'adresse dans la dernier
geste lors d'une première période équilibrée marquée par l'excellente
prestation de Wesley Fofana. Alors que Victor Petit
(9e), Kenny Rocha Santos (22e) et Charles Abi
(42e) n'ont pas réussi à cadrer, Bilal Benkhedim (32e et
36e) a tiré deux fois sur le gardien. Mais c'est le TFC qui s'est créé la
plus grosse occase juste avant la pause : suite à une perte de balle de Kenny
Rocha Santos, Stefan Bajic a dû sortir le grand jeu
pour stopper en deux temps un tir d'Adil Taoui.
Bilal Benkhedim a ouvert le score d'une mine du droit dans la lucarne
moins de trois minutes après le retour des vestiaires sur une passe de Tyrone
Tormin, qui s'est procuré deux balles de break aux 57e et 61e
minutes. Dans la foulée, Mathis Mezaber a lui aussi eu une
balle de 2-0 mais le portier toulousain a sorti une parade décisive. Les
Violets ont vu rouge à la 67e, Charles Abi ayant été
retenu alors qu'il filait au but. Très actif sur le front de l'attaque, ce
dernier a tué le match à la 87e.
La compo ; Bajic - Halaimia, Tshibuabua, Fofana, Mezaber - Petit, Kenny, Benkhedim - Sidibé (Gabard, 55') Abi (Bengueddoudj, 91'), Tormin (Roubat, 75').
Les protégés de Razik Nedder auront droit à un joli tour d'honneur demain après-midi à Geoffroy-Guichard
Le match (Site officiel) Résumé video Le cri de la victoire Le résumé d'Eurosport Le résumé de France4 Les coulisses de la finale
Le trophée présenté aux Stéphanois 1ère télé pour Razik Nedder Le chaudron fête les vainqueurs Dans le vestiaire des pros
Les Stéphanois ont remporté la quatrième Coupe Gambardella de l’histoire du club en dominant le TFC au Stade de France (2-0). Vingt et un ans après, la plus prestigieuse des compétitions revient à Saint-Étienne !
Vendredi après-midi, à Drancy, pour le dernier entraînement avant le match, Razik Nedder a longuement parlé à Bilal Benkhedim devant l’ensemble du groupe. "Les joueurs techniques doivent être les leaders demain" (samedi), a-t-il demandé à son numéro 10. Le message a été reçu et bien reçu ce samedi au stade de France. La frappe du jeune Avignonnais, splendide, soudaine et surtout gagnante, a placé les Stéphanois sur le chemin de la victoire. Charles Abi a conforté ce succès, celui d’un groupe, d’une génération, d’un club. C'est la récompense d’un travail de longue haleine. Déjà lauréate en 1963, 1970 et 1998, l'AS Saint-Étienne a décroché la quatrième Coupe Gambardella de son histoire.
Les Toulousains ont mieux démarré la rencontre, s’offrant deux
opportunités par l’intermédiaire d’Adli (3e, 6e). Les Verts avaient répliqué
un peu plus tôt par un coup-franc de Victor Petit trop enlevé pour inquiéter
le gardien adverse (5e). Mais, les Stéphanois se montraient rapidement
incisifs grâce à Tyrone Tormin, dont la demi-volée était sortie du pied
par Himeur, trente secondes après une tête d’un défenseur toulousain frôlant
le cadre suite à un centre de Mathis Mezaber (12e). Un bon sauvetage
sauvetage de Wesley Fofana (19e), un arrêt plein d’autorité de Stefan
Bajic devant N’Goumou (21e), puis un autre face à Corredor (25e)
permettaient aux Verts de rester dans le match. Si la tentative de Keny Rocha
fuyait le cadre (24e), celle de Bilal Benkhedim était cadrée mais terminait
dans les bras du portier toulousain (35e).
Quelques secondes après le repos, Bilal Benkhedim débloquait la situation
d’un boulet de canon en pleine lucarne (46e). Après un décalage de Tyrone
Tormin, la frappe du numéro 10, en plein déluge, déclenchait la foudre (TFC
0-1 ASSE, 47e). Le passeur s’essayait aussi de loin, cette fois
sans réussite (61e). Les Toulousains poussaient, laissaient des espaces, et
se mettaient à la faute. Celle de N’Goumou sur Charles Abi, en position de
dernier défenseur, était définitive : le TFC terminait la rencontre à dix
(68e).
Dès lors, sérieux et appliqués, les Verts ne lâchaient pas leur avantage
et l'amplifiaent grâce à Charles Abi, qui enfonçait la défense toulousaine
cinq minutes avant la fin du temps réglementaire (TFC 0-2 ASSE, 85e).
Sans souffrir, ils terminaient la rencontre comme ils ont entamé leur
parcours, il y a huit mois, face au FC Lyon. Avec bonheur et allégresse !
Coupe Gambardella : Finale : Au Stade de France de Saint-Denis
TFC 0-2 ASSE
Mi-temps : 0-0
Buts : Benkhedim (47e), Abi (85e) pour l’ASSE.
Expulsion : N’Goumou (68e) pour le TFC.
TFC : Himeur – Cazenave (puis Rapnouil, 70e), Diarra (c),
Rouault, Diakité – Tounkara, Taoui, Koné – Corredor (puis Zobo, 69e),
Adli, N’Goumou. Entraîneur : Jean-Christophe Debu.
ASSE : Bajic – Mezaber, Tchibuabua, Fofana, Halaïmia –
Petit, Rocha (c), Bnekhedim – Tormin (puis Roubat, 75e), Abi, Sidibé (puis
Gabard, 55e). Entraîneur : Razik Nedder.
La réaction de Jean-Christophe Debu
Abattu par nos deux buts, Jean-Chritophe Debu commente la défaite de ses Pitchouns en finale de Coupe Gambardella sur France Bleu Haute-Garonne : "Nous avons eu plusieurs temps forts dans le premier acte, avec des périodes où nous parvenions à très bien poser le jeu. Le but au retour des vestiaires arrive trop vite à mon goût. Lorsqu'ils sont en tête, on sait que les Stéphanois sont très difficiles à bouger. Évidemment, après l'expulsion de Nathan, les choses se sont encore plus compliquées. Je pense que sur l'ensemble du match, ils méritent de l'emporter. On leur a rendu la tâche plus simple avec ce but rapide et le carton rouge. C'est le regret du soir."
Stefan Bajic, Charles Abi et Bilal Benkhedim savourent
Auteur d'un arrêt décisif juste avant la pause hier au Stade de France alors que le score était encore nul et vierge, Stefan Bajic savoure la victoire en Gambardella dans la dernière édition du Progrès. Extraits : "Il y a beaucoup de joie, de soulagement. On a été un peu sous pression en début de match. On n’a pas su développer notre jeu. Il y avait un peu de panique, de stress. On s’est lâché au fur et à mesure du match. Le club nous a mis dans les meilleures conditions. On savait qu’on avait une génération talentueuse. Cela ne suffit pas, on a travaillé. La victoire est méritée. Aujourd’hui, je pense à ma famille, aux coaches qui m’ont formé. J’avais discuté avec le coach Sablé, il m’a dit qu’il ne voulait plus être le dernier à l’avoir gagné. On va voir nos supporters demain dans le Chaudron. Cela va être un bon moment."
Auteur du second but victorieux des Verts hier en finale de Coupe Gambardella, l'avant-centre Charles Abi savoure dans Le Progrès du jour : "Pour l’instant, je suis sur un petit nuage. On ne réalise pas trop. On profite du moment. Je suis très content d’avoir gagné, c’est une récompense pour toute l’équipe. C’est mon plus beau souvenir dans le football. Je ne suis pas Stéphanois à la base mais je représente les valeurs du club. Je suis très heureux. J’ai eu des occasions en première et seconde mi-temps. Je suis content de ne pas être rentré dans la frustration et d’avoir fini par marquer à la fin. À la pause, le coach a su trouver les mots pour nous rebooster. Il nous a dit qu’il fallait faire beaucoup mieux, qu’on était en train de gâcher notre beau parcours. On a su se remettre dedans après le repos."
Auteur du premier but de la finale victorieuse des Verts hier en Gambardella, Bilal Benkhedim s'est brièvement confié au Progrès à l'issue de la rencontre : "On avait visité le Stade de France vendredi. J’avais les yeux qui brillaient mais ce samedi je n’ai pensé qu’au match et à la victoire. Je savais que le stade était grand, qu’il fallait profiter des espaces mais aussi ne pas s’épuiser parce qu’on n’aurait pas toujours le ballon. Une lucarne au Stade de France, c’est pas mal. Je ne me suis pas posé de questions, j’ai pris le ballon comme il venait et ça a fait filoche. Ce but a libéré l’équipe car la rencontre était serrée."
La réaction de Bafodé Diakité
Le défenseur central des Pitchouns Bafodé Diakité a livré sa réaction dépitée au Progrès après la victoire des Verts en Coupe Gambardella. : "On ne pouvait pas faire pire. On a manqué de réalisme. On a essayé, essayé, et en voyant que ça ne rentrait pas, ça nous a cassés, et on a perdu nos moyens. On a fait une bonne première période et prendre ce but dès l’entame de la deuxième période nous a mis un gros coup. Tout est devenu plus compliqué. Ce carton rouge nous met tous dans le doute : on essayait déjà de se remettre dedans après le but, on voyait que c’était compliqué, et le rouge a fini de nous abattre."
Les félicitations de Brandao et Guilavogui
Gagner une finale au Stade de France, il connaît ! Sur son compte twitter, Brandao n'a pas manqué de saluer le triomphe des petits Verts en Gambardella, six ans après son but victorieux dans la même enceinte dionysienne. "Félicitations aux U19 pour cette formidable victoire. Bravo au coach Razik et à son staff !". Son ancien coéquipier Josuha Guilavogui s'est félicité sur le même réseau social. "Félicitations à l'ASSE, la relève est assurée. Bravo à la future génération des Verts !"
Les commentaires de Razik Nedder
Conscient de disposer d'une génération exceptionnelle et de travailler dans le plus beau club du monde, Razik Nedder a commenté sur France Bleu Saint-Etienne Loire le triomphe de ses U19 en Gambardella.
"On est fier de ce qu'on a fait, de ce qu'on a réussi. Ce n'est pas un exploit mais c'est une très belle performance. Un exploit c'est si un petit poucet arrive au bout. Nous on n'est pas un petit poucet, on est un grand centre de formation, on est un grand club qui travaille bien depuis de nombreuses années. On est dans un club qui mérite des titres à tous les niveaux notamment au centre de formation. C'est pour ça que je ne veux pas parler d'exploit. Ce n'est pas une norme, on ne gagnera pas chaque année cette Gambardella, néanmoins on peut postuler à la gagner plus souvent ou en tout cas faire un beau parcours. On a la chance d'avoir un président qui nous a toujours soutenus, même dans des années un peu moins vertes pour nous que cette année. Il a toujours été derrière nous, derrière les hommes en place aujourd'hui. Il y a de belles générations aussi qui arrivent derrière, je suis confiant.
Je me considère comme un grand frère pour les joueurs, je suis encore jeune. J'essaye d'avoir un discours adapté à eux. La force du groupe ? Ce sont des joueurs locaux de qualité qui amènent l'âme du Stéphanois dans ce groupe, et ça c'est important. Je pense à Stefan Bajic, Baptiste Gabard, Kelian Mersel. Des joueurs qui sont nés ici, qui ont grandi ici, qui sont là depuis l'école de foot, j'en profite pour saluer le travail de Patrick Liogier. C'est aussi un recrutement de qualité sur cette génération. Les équipes de Gérard Fernandez font un boulot exceptionnel. Les autres clubs ont beaucoup plus de moyens que nous dans le recrutement de jeunes mais nos recruteurs ont eu force de convaincre les joueurs de nous rejoindre. C'est ça la force du groupe, c'est un groupe complet. C'est une bande de potes aussi. Des garçons confiants, sûrs d'eux, qui ont envie d'avancer ensemble et qui sont déterminés."
Présentation de la Coupe à la Mairie
Initialement prévu sur le parvis de l'Hôtel de Ville, l'équipe des U19 a finalement présenté la Coupe Gambardella dans la salle Aristide Briand devant 400 Stéphanois venus pour l'occasion. Accompagnés des joueurs de l'équipe professionnelle, de Frédéric Paquet, de Laurent Batlles et de Jean-Philippe Primard, les jeunes Verts ont reçu les félicitations de Gaël Perdriau (Maire de Saint-Etienne) et de Roland Romeyer qui s'est exprimé sur le site officiel du club : "Cette équipe n’est pas née cette année, la victoire que nous fêtons aujourd’hui est le fruit d’un important travail. Merci aux joueurs, à Razik Nedder ainsi qu’à son staff, d’avoir brillamment remporté cette Coupe Gambardella. Merci à Philippe Guillemet et à tous les éducateurs du centre de formation pour lleur engagement quotidien. Merci à Jean-Louis Gasset, à son staff et à tout le groupe professionnel d’avoir aidé nos jeunes à progresser tout au long de cette saison. La formation fait partie de l'ADN du club. Le soutien des Stéphanois a été déterminant dans ce succès. La ville et l’ASSE doivent continuer à travailler main dans main."
Deux vainqueurs de la Coupe Gambardella se sont brièvement confiés au Progrès en marge de cette cérémonie.
Razik Nedder : "C’est une manière de conclure. Tout le monde n’était pas là ce week-end, ça nous permet de voir un peu plus de monde, notamment certaines personnes issues du milieu associatif. C’est une belle génération. Je suis persuadé qu’une très grande majorité de ces joueurs-là vivront du football."
Charles Abi : "On est sur un petit nuage depuis cette victoire, on n’est pas encore descendus. Ça nous fait très plaisir de pouvoir célébrer avec le public."
L'avis de Victor Petit
Vainqueur de la Coupe Gamberdalla, le milieu de terrain des U19 stéphanois Victor Petit s'est confié le 5 mai dernier au Dauphiné Libéré. Extraits.
"J'ai signé ma première licence au FC Nivolet à l’âge de 7 ans. J'ai joué de nombreuses saisons avec mes potes. Au coup de sifflet final, alors que nous venions de remporter la finale de la Coupe Gambardella, j’ai aussitôt pensé à eux. À Paul ou Théo. L'AS Saint-Étienne m’a repéré quand j'évoluais au SO Chambéry. J'avais également été approché par Lyon, le PSG et l'Évian-Thonon-Gaillard. Mais je n’ai pas hésité. J’ai donné ma préférence à Sainté. À l’instinct. Je dois avouer que je ne me suis pas trompé. Je ne regrette pas mon choix !
Je récupère pas mal de ballons. Par ailleurs, je ne suis pas maladroit sur les coups de pied arrêtés. En finale de Gambard', je pensais être plus stressé. Or, je n’ai pas eu peur de me livrer. Cette victoire, quelle émotion ! Et cette communion avec le public de Geoffroy, le lendemain. Les supporters nous ont dit leur fierté. J’avais des frissons. Et j’ai pu partager ces moments rares avec mes parents et ma sœur. Je devrais prochainement parapher mon premier contrat pro de trois ans avec l’ASSE. C’est en bonne voie. Le travail paie. Ce serait un bel aboutissement."