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Razik NEDDER, un vrai Vert Source : Site Poteaux Carrés |
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Mercredi 1er mai 2019 |
Entraîneur des U19 sacrés samedi dernier en Gambardella, Razik Nedder s'est confié hier sur le plateau de TL7.
"Je suis un enfant de la Rivière,
c'est l'endroit où j'ai grandi, l'endroit où j'ai commencé le foot, au
stade Champagne, à côté de chez moi. J'ai entraîné ma première équipe là-bas,
à l'A.S. Rivière, avec la famille Madoui qui m'a permis de mettre le pied à
l'étrier en tant que bénévole à l'âge de 16 ans et je n'ai jamais lâché.
Je suis arrivé à l'ASSE en ayant en charge les U12, c'était cette génération
2000. Après j'ai suivi aussi les 2001 pendant deux saisons. Je les ai retrouvés
en U16 deux ans plus tard. C'est une coïncidence, ce n'était pas une volonté
du club que je suive cette génération. Les opportunités ont fait que j'ai
gravi les échelons petit à petit et que je me suis retrouvé avec cette génération.
Bien connaître ces garçons depuis de nombreuses années, ça aide un
entraîneur. L'aspect humain et l'aspect mental sont très importants dans la
gestion d'un groupe. C'est ce qui fait que tu vas au bout dans une belle
aventure comme la Gambardella. La force de groupe, c'est que c'est une bande
de copains.
De mon côté, comme je les connais bien, je peux actionner plusieurs
leviers. Certains ont besoin de beaucoup d'amour, certains ont besoin que je
les secoue un peu plus par moment. Cela fait partie de la gestion d'un groupe.
Mon parcours dans les clubs amateurs m'a beaucoup apporté. Là-bas, t'as intérêt
à produire des séances de qualité et attractives pour que les joueurs adhèrent.
Avec mon adjoint Kévin de Jésus, on a développé ça, cette capacité à
s'aimer et à travailler ensemble avec les joueurs.
Un de nos atouts, c'est qu'on croit fort en nous. Ce n'est pas de
l'arrogance, on fait preuve de beaucoup d'humilité et de travail. Néanmoins
dans le football d'aujourd'hui, je pense qu'il faut avoir une certaine
confiance en soi. C'est ce que je souhaite que mes joueurs aient au quotidien.
C'est important d'avoir ce matelas d'estime de soi qui te permet d'avancer. A
Auxerre, on était mené 3-1 à 10 contre 11 à quelques minutes de la fin
mais j'étais persuadé du banc touche qu'on allait revenir et qu'on allait le
faire.
Par rapport à nos adversaires, on a eu la chance d'avoir un parcours très
difficile en Gambardella, qui a commencé par un match assez chaud sur le
terrain du FC Lyon. On a joué contre des équipes qui n'étaient pas de notre
poule, des équipes de grands centres de formation comme Sochaux, Auxerre,
Nantes, Lille, Bordeaux. A chaque fois il fallait sortir un gros match pour
passer. Les Lillois nous ont dit qu'ils n'étaient pas prêts de jouer un
match de ce niveau-là car c'était la première fois qu'ils avaient un gros
tirage.
La communion avec le public de Geoffroy-Guichard dimanche dernier, c'était
un moment fort, inoubliable pour les garçons. Ils méritaient ça. Ma
causerie tournait autour de ça, on s'était donné rendez-vous dans le
Chaudron, c'était vraiment notre objectif. Le Stade de France, on était
content d'y aller, c'est un stade prestigieux, mais nous notre réel objectif
était de ramener ce trophée-là à Geoffroy-Guichard, devant nos kops. On
s'est régalé. Personnellement je suis un enfant de Sainté, j'ai grandi ici,
je n'ai jamais quitté ma ville. J'ai connu toutes les tribunes dans ce stade.
Etre-là c'était un vrai régal et une fierté.
Dans les liens qu'on peut avoir avec le staff pro, beaucoup de choses ont
changé. Jean-Louis Gasset, Ghislain Printant et Julien Sablé sont trois
coachs qui ont connu la formation, ça change beaucoup de choses. Aujourd'hui
on a un effectif professionnel réduit qui laisse de la place aux jeunes. J'ai
six joueurs qui s'entraînent tout le temps avec les pros et d'autres qui y
vont de temps en temps. Dans la politique du club, on laisse de la place aux
jeunes, et Roland Romeyer a fait beaucoup de bien dans ce sens-là. Il nous a
toujours défendus même à l'époque on nous tapait dessus. Ce n'était pas légitime,
pas justifié.
On n'est pas devenu un bon centre de formation samedi dernier. On
travaille bien, on a d'autres joueurs qui jouent aujourd'hui en Ligue 1.
Certains ne sont peut-être plus chez nous mais on pourrait avoir aujourd'hui
une attaque avec Allan Saint-Maximin, Jonathan Bamba et Arnaud Nordin. On
n'est pas devenu bon juste la semaine dernière. Ce n'est pas Nedder Razik, ce
n'est pas la génération des 2000 et des 2001. C'est un collectif, la
politique d'un club tout entier. C'est un staff au centre de formation qui
travaille dur.
On construit des compétiteurs, la gagne est un facteur important, ça
s'apprend, ça s'inculque. On a la chance de jouer quelque chose en
championnat. Il reste trois journées, on est à trois points du leader
montpelliérain. On y croit encore, on ne va rien lâcher. On ne se privera
pas d'aller plus loin et de poursuivre l'aventure ensemble si c'est possible.
L'objectif c'est de gagner nos trois matches pour ne rien regretter en cas de
faux pas de Montpellier. Si on peut se qualifier pour les play-offs et les
gagner pour aller en Youth League, ce serait un rêve.
Ma formation suit son cours, je prends beaucoup de plaisir. J'ai la chance
de vivre de ma passion dans mon club de coeur. A l'ASSE, je côtoie de grands
entraîneurs qui me permettent d'avancer au quotidien. J'étais l'adjoint
d'Abdel Bouhazama et de Jean-Philippe Primard que je salue aujourd'hui car ils
m'ont appris énormément de choses. Julien Sablé, avec qui j'échange
beaucoup aussi. Je n'ai pas connu le haut niveau car je suis issu du monde
amateur. Mais en échangeant avec eux, j'essaie d'être une éponge et
d'absorber tout ce que je peux."