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Les confidences de Philippe GUILLEMET, Directeur du Centre de Formation Source : Site Poteaux Carrés |
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Mardi 12 mars 2019 |
Directeur du centre de formation de l'ASSE, Philippe Guillemet s'est confié hier soir sur France Bleu Saint-Etienne Loire.
"C'est une fierté
d'être en quart de finale de Coupe Gambardella. On a eu un parcours difficile
: on a joué le premier match au FC Lyon, après à Auxerre, où on est revenu
au score à dix avant de l'emporter aux tirs au but. Après on a battu encore
une belle équipe, Sochaux. Et dernièrement, le FC Nantes, qui est un grand
club de France. On est très content d'avoir pu passer tous ces tours. C'est
tout le temps difficile. Parfois la Gambardella se construit avec des détails.
On allait perdre à Auxerre et en cinq minutes on a renversé, c'est quelque
chose de très fondateur. La Gambardella est une compétition à part, c'est
la Coupe de France des plus jeunes qui finit aussi au Stade de France. C'est
vraiment un moment exceptionnel. Parfois les U19 sont répartis sur plusieurs
équipes, c'est le cas chez nous cette année : il y en qui jouent en U19,
d'autres en National 2, William Saliba joue avec les pros alors qu'il n'a pas
encore 18 ans. Le Stade de France, c'est un rêve mais on n'est qu'en quart de
finale, chaque chose en son temps. Les huit équipes encore en lice ont pour
ambition d'aller au Stade de France. Il reste de belles équipes mais bien sûr
on est engagé pour aller au bout. On a bien commencé à observer le LOSC,
qui est un grand club formateur. C'est une équipe qu'on ne joue jamais en
championnat bien sûr on est à l'opposé. La Gambardella permet de jouer de
telles équipes, c'est vraiment très formateur. On joue pour gagner, on aura
l'avantage de jouer à domicile contre Lille mais les matches sont durs, on
l'a vu contre Nantes et contre Sochaux.
Plusieurs facteurs expliquent qu'on ait une équipe qui performe comme ça. La
base, c'est une bonne école de foot, une bonne pré-formation, une bonne
formation, un bon recrutement et des structures pour accueillir les jeunes
joueurs. C'est une promotion où on compte des 2002 car je rappelle qu'il y a
des U17 qui jouent comme Marvin Tshibuabua, Abdoulaye Sidibé, Maxence Rivera.
Après, c'est la génération des 2001 comme William Saliba, Tyrone Tormin.
C'est la majorité avec les 2000 comme Charles Abi et Kenny Rocha. Sur le
match contre Nantes, il y avait dix joueurs issus de la région Auvergne Rhône-Alpes
dont six de la Loire. Il y avait deux jeunes joueurs de la Méditerranée,
trois de Paris et un jeune Capverdien. C'est une équipe qui correspond à ce
que l'on veut faire, cela donne de la place à tout le monde. L'entraînement
au fil des ans, c'est important. Il y a une programmation précise, un projet
sur les dernières années initié par Julien Sablé, "la mine
verte", qui porte aussi ses fruits. Il y a aussi le recrutement, dès les
plus petits. Stefan Bajic a commencé en U7 par exemple. Il y a le recrutement
de l'école de football, le recrutement intermédiaire en pré-formation, et
le recrutement pour le centre de formation de ceux qui arrivent à 16 ans des
régions, parfois des Pôles Espoirs. C'est ce qui a fait la réussite
actuelle de cette promotion.
Le but c'est d'amener des garçons jusqu'à l'équipe professionnelle. La
marche est haute à l'ASSE puisque depuis plusieurs saisons le club est dans
le top 5. C'est plus dur de s'imposer dans un Top 5 que des dans clubs de L1
plus bas ou de deuxième division. Forcément, c'est difficile de sortir des
joueurs. Plusieurs joueurs de la Gambardella sont déjà professionnels. On
fait tout pour les améliorer au quotidien à travers les différents groupes
d'entraînement. Il faut aussi des bons coachs pour réussir. C'est la base
aussi de la formation, il faut avoir des programmes précis avec des entraîneurs
de grande qualité. C'est ce qu'on a à l'ASSE. Razik Nedder a beaucoup de
qualités. La première c'est qu'il est Stéphanois. Razik, je le connais
bien, j'étais déjà à l'ASSE quand il est arrivé. Il a commencé avec les
U12, il était à mi-temps. Après il est passé à temps plein. Il avait les
U13. Doucement il a eu les U16, puis les U17 et maintenant les U19. Il connait
bien la maison verte, il y avait joué quand il était plus jeune. Il a eu
aussi une expérience dans des clubs amateurs. C'est important car ça vous
montre que lorsqu'on a la chance de rentrer à l'ASSE, il faut la saisir.
C'est ce qu'il a fait. Il a même été en binôme avec des entraîneurs du
dessus, avec Abdel Bouhazama et Jean-Philippe Primard, en plus de son activité
d'entraîneur des U13. Razik a beaucoup travaillé pour arriver là où il
est. Actuellement il passe le BEFF, c'est le diplôme le plus haut à la
formation.
Toute la formation est au service de l'équipe pro. Quand l'entraîneur des
pros a besoin de joueurs, c'est normal qu'ils montent, ça se produit régulièrement
chez nous, que ce soit pour les entraînements ou pour les matches. Ce n'est
pas un problème, des U19 fournissent l'équipe de National 2, les U17
fournissent les U19. C'est tous les jours comme ça. Cela fonctionne bien car
les entraîneurs sont pour la promotion de leurs joueurs, il n'y a aucun souci
à l'ASSE. C'est important d'avoir des joueurs de clubs issus de la région ou
de la Loire. Notre école de foot s'est développée aussi en ce sens-là.
Depuis pas très longtemps, on a une personne qui est salariée à temps
plein, Patrick Liogier. La préformation s'est développée au fil des ans.
Depuis une décennie, il y a beaucoup de choses qui ont été faites. C'est la
montée naturelle vers le professionnalisme pour certians jeunes Ligériens et
après de la région Auvergne Rhône-Alpes. Après, on a aussi besoin de
joueurs extérieurs à notre Ligue. On travaille avec deux grosses Ligues :
Provence-Alpes-Côté d'Azur et région parisienne. Ce sont des Ligues pas très
loin de saint-Etienne qui permettent à d'autres jeunes de venir renforcer nos
équipes."
Huit jours après s'être confié à France Bleu Saint-Etienne Loire, le directeur du centre de formation de l'ASSE Philippe Guillemet a remis ça avec Le Progrès. Extraits.
"On cherche un jeu plus vertical et pas trop périphérique et latéral. On y veille, on a des exercices pour. On fait en sorte que le joueur qui joue dans le cœur du jeu ne soit pas sans cesse en train de décrocher et refuse le jeu sous pression. Parce qu’au haut niveau, il y a des petits espaces. La formation du joueur doit aussi passer par une adaptabilité aux systèmes de jeu.
On a trois recruteurs sur Paris, deux sur la Ligue PACA et deux en région Auvergne Rhône-Alpes avec un responsable, Gérard Fernandez, qui coordonne tous les recruteurs. On a aussi 32 clubs partenaires. Ils peuvent nous signaler un joueur et on fait aussi des détections. On essaye de les faire venir le plus tard possible, à partir des U16. On a un engagement officiel avec eux avant ça, et ils ont le temps de mûrir dans leur club ou dans un pôle espoirs.
La plus belle réussite pour un centre de formation, c'est de former des pros. On sait qu’on a des joueurs à potentiel. Il y a des 2000 et 2001 qui ont déjà signé professionnel, on croit en eux. On aura certainement d'autres signatures d'ici la fin de saison, comme tous les ans. L’an dernier beaucoup ont signé en anticipé, ce sera peut-être encore le cas. On a d’autres bons joueurs, on est bien représentés sur les sélections nationales."
Pour rappel, plusieurs joueurs pas encore professionnels ont été appelés en équipe de France cette saison : Tyrone Tormin (U18), Abdoulaye Sidibé et Marvin Tshibuabua (U17), Yanis Lhery (U16).