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Claude Puel fier de son travail à Leicester
Source :  Site Poteaux Carrés

Dimanche 8 décembre 2019         

Viré de Leicester le 24 février dernier, Claude Puel se réjouit dans le Daily Mail de l'excellente première partie de saison de son ancienne équipe, deuxième de Premier League après avoir remporté 11 matches sur 15 (dont les 7 derniers).

"Avec le recul, est-ce que je changerais quelque chose des 16 mois que j'ai passés à Leicester ? Non, je ne changerais rien. Mon seul regret, c'est de ne pas avoir eu plus de vocabulaire, plus de phrases pour partager mes sentiments avec certains de mes joueurs. C'est difficile de le faire quand tu ne maîtrises pas tous les mots d'une langue.

Après mon départ, Jamie Vardy a dit que je les préparais à un marathon à l'entraînement puis à courir un 100 mètres le jour du match ? Je n'ai pas eu de problème avec lui. C'est un bon gars, mais parfois il est comme un enfant : il a besoin de soutien, d'attention. N'étant pas anglais, c'était difficile de faire passer tous mes messages avec lui.

Ce n'est pas une surprise de voir Leicester à cette deuxième place de Premier League cette année. C'est la même équipe que celle que j'ai entraînée, à l'exception d'Ayoze Perez. C'est la même stratégie, ça fait plaisir de voir ça. Quand on regarde cette équipe et qu'on se souvient de celle qui a remporté le titre, tout le style de jeu a changé. C'était mon travail au début de mettre en place une équipe ayant la capacité de progresser.

Quand j'ai eu ma première rencontre avec le directoire de Leicester, j'ai dit d'emblée que ce club avait remporté le titre grâce à un style de jeu direct qu'il fallait changer car les saisons suivantes, les adversaires auraient mis en place un bloc profond et solide sans espace derrière. J'ai dit aux dirigeants que seulement cinq joueurs avaient les qualités pour le style de jeu que je voulais, basé sur la maîtrise et la capacité à faire des attaques placées.

J'ai dit aux dirigeants : "Je viens ici pour changer le style de jeu. Si ça ne vous convient pas, je ne viens pas". Quand j'ai quitté la salle de réunion, j'ai pensé qu'ils ne me nommeraient pas car j'avais dit que seulement cinq joueurs étaient assez bons pour le projet que j'avais en tête. Mais une heure plus tard on m'a appelé pour me demander de prendre l'équipe.

Si j'avais voulu venir à Leicester pour être populaire, je ne serais pas venu. Quand on a eu des mauvais résultats, je n'ai pas eu tout le soutien nécessaire. J'ai toujours été en tête des paris sur le premier entraîneur à se faire virer. Parfois, après une défaite, on lisait le même papier dans trois quotidiens pour dire qu'il y avait une mauvaise ambiance dans le vestiaire. Il y avait toujours une mauvaise ambiance autour de moi. Parfois ça venait d'agents mécontents que des joueurs n'aient pas signé un nouveau contrat.

C'est dommage de ne pas avoir été davantage soutenu quand on a eu des périodes difficiles mais je ne peux pas changer ça. Mon travail, c'était de préparer l'équipe pour l'avenir. Lorsque vous lancez de jeunes joueurs, vous perdez des points mais vous devez leur donner du temps de jeu. Si j'avais voulu travailler pour sauver mon poste, j'aurais juste mis d'autres joueurs plus aguerris pour sécuriser ma place. Mais pour moi c'était la bonne stratégie d'accepter de perdre quelques points pour que ces jeunes joueurs puissent progresser.

J'ai été limogé après une défaite contre Crystal Palace. Juste avant, on avait perdu 3-1 contre Tottenham mais on avait proposé un contenu très intéressant, prometteur. Après la rencontre, le directeur sportif des Spurs m'avait dit que nous avions une très bonne équipe pour l'avenir. Sa déclaration m'avait fait plaisir car j'étais convaincu de la qualité de mon équipe. J'ai eu ce sentiment deux fois dans ma carrière. La première, c'était avec Monaco, au début de ma carrière d'entraîneur. On avait remporté le championnat de France avec l'équipe la plus jeune de l'histoire.

J'ai eu le même sentiment après Tottenham. J'étais fier de notre travail. Ce fut une petite déception de ne pas avoir eu la chance de poursuivre mon travail à la tête de cette équipe de Leicester mais c'était mon projet au début et il n'était pas possible de performer à ce niveau à mon arrivée. Après mes passage à Lille, Lyon, Nice et Leicester, tous les managers qui m'ont succédé ne peuvent pas regretter les choses que j'ai mises en place."

Après Claude Puel himself, c'est au tour de son adjoint Jacky Bonnevay de mettre aujourd'hui en avant dans 20 Minutes le bilan de l'actuel entraîneur des Verts à Leicester, solide deuxième de Premier League.

"Les joueurs étaient marqués par cette aventure ponctuée d'un titre de champion d'Angleterre en 2016, la ville en ébullition totale pendant des semaines. Quand on arrive après ça, qu’est ce qu’on peut faire de mieux ? C’est tout sauf confortable pour le staff qui prend le relais, on se fait tout sauf des amis. L’instigateur de ce qui se passe actuellement à Leicester, c’est Claude Puel. Il est arrivé pour faire le travail ingrat. Régénérer un effectif qui avait réussi un tel exploit puis changer le style de jeu même s’il reste parfois des transitions, c’était un rôle difficile.

Claude a poussé dehors Christian Fuchs pour faire progresser Chilwell. Il s’est attiré les foudres de tout le monde, mais aujourd’hui le petit, il est international. Ricardo Pereira, qui a été élu joueur de l’année par les fans, c’est lui qui le fait venir. Soyunçu, qui est considéré comme un des très grands espoirs du championnat en défense, il va le chercher en Allemagne et lui dit " Travaille, l’an prochain tu joueras ". Maddison, il va le chercher pour rien à Norwich. Choudhury, il le fait monter de l’académie. Sur le onze qui joue tout le temps cette saison, il y en a sept qui sont made in Puel !

On fait un bon début de saison, et pourtant Claude est toujours en tête de liste de la sack race, le classement des parieurs sur le premier entraîneur à être viré. Dès qu’on perdait deux matchs ça repartait, on parlait de Henry, tout ça n’était pas très juste. On a beaucoup exagéré les relations entre le staff et Vardy. Ce sont des bons gars faciles à entraîner. Je n’ai jamais vu de clash. Là-bas, la discipline et la motivation viennent toutes seules. En un an, je n’ai jamais vu personne arriver en retard à l’entraînement. Je continue à les regarder avec bienveillance et je les vois finir dans les quatre premiers sans problème."