UN ANCIEN ENTRAÎNEUR (1994-février 1996 et 2004-2006)      Elie BAUP 
Il est né le 17 mars 1955 à Saint-Gaudens (Hte-Garonne). 
Joueur: amateur sélectionné en équipe de France universitaire, a joué à Larroque (1966-1970), l'US Toulouse (1970-1974), Mazamet (1974-1978), Agen (juil 1978-déc 1978), Muret (déc 1978-1981), Buzzichelli Toulouse (1981-1982).
Entraîneur: a débuté à Castelnaudary (1982-1984)
Toulouse FC (1984-1991): responsable du centre de formation (il aura Fabien Barthez sous ses ordres), puis entraîneur adjoint jusqu'en 1991.
ASSE:  de 1991 à 1994 : s'occupe de la formation
              de 1994 à février 1996 : entraîneur de l'équipe fanion.

Bordeaux (jan 1997-oct 2003): Arrivé en 1997 comme adjoint de Guy Stephan, il lui succède en janvier 1998. Il sera limogé en octobre 2003, remplacé par Michel Pavon
Retour à l'ASSE : saisons 2004-2005 et 2005-2006
Toulouse FC : 2006-2008
FC Nantes : 2008-2009
Consultant sur Canal + de 2009 à juillet 2012
O Marseille : juillet 2012 - 
Palmarès : Champion de France 1999, Finaliste Coupe de la Ligue 1998, Vainqueur de la Coupe de la Ligue 2002
Formateur avant tout
Elie Baup a commencé dans le football au poste de gardien de but, malheureusement un accident de la circulation l'a empêché de vivre pleinement une carrière professionnelle. Après quelques expériences dont une comme entraîneur à Castelnaudary, il rejoint l'école de football du Toulouse Football Club. En charge du Centre de formation, il verra passer Fabien Barthez, Laurent Batlles et Teddy Richert avant d'émigrer à Saint-Étienne. Après avoir travaillé à la formation, Elie Baup devient l'entraîneur de l'équipe première (sous la présidence de Michel Vernassa), succédant à Jacques Santini en juin 1994. Malheureusement, cette première expérience dans l'élite ne sera pas une réussite. Malgré une solide équipe sur le papier (Laurent Blanc, Wolfharth, Swierczewski, Passi, ....),  les Verts déçoivent, doivent se séparer de certains gros salaires. L'année 95-96 est catastrophique: Baup ne la terminera pas. Il sera limogé en février 1996, après une défaite à Gueugnon, et sera remplacé par Dominique Bathenay, un ancien Vert, qui ne fera pas mieux que lui.
Le coach des Marine et Blancs

Elie Baup arrive aux Girondins dans les valises de Guy Stéphan, à la fin du mois de juin 1997. Nommé entraîneur adjoint, il ne reste pas longtemps dans l'ombre de l'ancien entraîneur de l'Olympique Lyonnais. En effet, dans le courant du mois de janvier 1998, les dirigeants bordelais demandent à Elie Baup de reprendre en main l'équipe première en proie à une grave crise de confiance.
La réflexion tactique

L'électrochoc, souvent espéré et rarement réalisé, se produit. Les Girondins remontent la pente grâce à une nouvelle organisation tactique longuement réfléchie par le nouvel homme fort des Marine et Blancs. Elie Baup est un adepte du 4-2-2 avec deux milieux créateurs désaxés et deux attaquants complémentaires qui ont pour noms Laslandes et Wiltord. Une mesure symbolique qui illustre parfaitement ses croyances profondes est la mise en retrait de Papin.
Champion des entraîneurs

La réussite de l'homme à la casquette est fulgurante, les Girondins achèvent la saison avec une très belle 4ème place et une finale de la Coupe de la Ligue face au Paris SG dans le tout nouveau Stade de France. Sur la lancée de la saison 1997-98, les Girondins débutent en fanfare l'édition 1998-99 du championnat de France. Alors que ses joueurs sont engagés dans un mano à mano avec l'Olympique de Marseille, il affronte Rolland Courbis dans une guerre des nerfs, de l'info et de l'intox.
" Plaisir " un maître mot

Elie Baup est un tout jeune entraîneur de D1 lorsqu'il remporte son premier titre de Champion de France en 1999. Il ne compte en effet qu'une petite centaine de matches parmi l'élite. Le Pyrénéen a mené son équipe d'une main de maître avec Michel Pavon comme relais indispensable sur le terrain. L'entraîneur bordelais a su gérer son groupe de 25 hommes avec complicité et confiance. Son message est simple : " Faites-vous plaisir ". Des joueurs heureux d'évoluer ensemble sont des joueurs qui forment une équipe formidable.
Solidarité

La saison 1999-00 est celle de la remise en question et de la découverte de la Champions League. Une année d'apprentissage du très haut niveau européen et un championnat de France extrêmement difficile ont forgé un peu plus l'expérience d'Elie Baup. La réussite de l'homme est celle d'une équipe soudée autour de lui, celle du travail, de l'amour du beau jeu et de la solidarité.
La régularité selon Baup

Depuis son arrivée aux Girondins de Bordeaux, Elie Baup a toujours qualifié son équipe pour l'UEFA au minimum avec un extra avec la Champions League. Soit six saisons et six qualifications de rang pour une équipe bordelaise de plus en plus européenne. La dernière, c'est pour la  saison 2001-2002 qui voit les Girondins vaincre aisément en finale de la Coupe de la Ligue face à Lorient (3-0), s'offrant du même coup une place en Coupe de l'UEFA pour la saison 2002-2003.
Le retour à l'ASSE
Il sera limogé des Girondins de Bordeaux en octobre 2003 (remplacé par Michel Pavon). Il prendra une sorte d'année sabbatique, voyageant, observant dans des clubs étrangers, commentant pour France-Télévisions. Il sera appelé à succéder à Frédéric Antonetti à la tête de l'ASSE, de retour en L1, en juin 2004. Une lourde mais exaltante tâche l'attend.  
Le départ de l'ASSE
La première saison, celle du retour en L1 sera excellente : les Verts termineront 6 èmes, seront qualifiés pour la Coupe Intertoto, et échoueront en demi-finale de la Coupe de la Ligue. La saison suivante (2005-2006) sera décevante : après un bon début, les Verts s'écrouleront après la trêve. Le jeu de l'ASSE deviendra peu à peu insipide : les Verts termineront à la 13 ème place. Des dissensions apparaîtront entre Elie Baup et le Président Caiazzo. Baup quittera donc de lui-même le bateau stéphanois, essayant de faire porter la responsabilité de ce départ au Président, alors qu'il avait donné sa parole au Président du Toulouse FC depuis plusieurs semaines pour un retour au bercail ! 
2006-2008 : Baup entraîne donc le TFC qu'il mène au tour préliminaire de la Ligue des Champions en 2007, et qu'il mène aux portes de la relégation en 2008. Il est licencié et, en septembre 2008, s'engage avec le FC Nantes qui vient de se séparer de son coach Michel Der Zakarian au bout de 4 journées de championnat.
Septembre 2008-2009     : Elie Baup entraîne le FC Nantes dont il ne peut empêcher la relégation.
2009-juillet 2012 : Il set consultant sur Canal +
Juillet
2012 - 7 décembre 2013 : Il succède à Didier Deschamps comme entraîneur de l'Olympique de Marseille. Il est limogé la saison suivante, le 7 décembre 2013.

 

Elie a toujours envie (février 2019)

Sans banc depuis qu'il a été viré de l'OM en décembre 2013, Elie Baup (63 ans) évoque les figures vertes qui l'ont inspiré avant d'évoquer sa situation actuelle. Extraits.

"Je suis d’une génération qui a été très marquée par les Verts de Saint-Étienne et l’entraîneur qu’était Robert Herbin. Un modèle de management humain et de préparation d’équipe. Plus que dans la dimension tactique, c’est dans sa capacité à gérer les hommes, les pousser dans leurs retranchements, les faire progresser, les faire travailler, que je me suis inspiré de lui à mes débuts… avec les jeunes de l’AS Saint-Étienne, à la formation. Par la suite, et dans le même registre, c’est un autre ancien de Saint-Étienne qui a été important pour beaucoup d’entraîneurs français, Aimé Jacquet. Il représentait ces valeurs stéphanoises que j’ai ensuite essayé de transmettre, à Sainté ou ailleurs. Depuis, j’ai évidemment eu d’autres influences mais eux furent mes premiers référents.

Même si cela fait quatre ans que j’ai n’ai plus été sur un banc, même si je suis plus sur la fin qu’au début de ma carrière, je ne peux pas me dire que je n’entraînerai plus jamais. L’envie est toujours là. J’ai eu beaucoup de propositions pendant ces quatre années, à étudier les contextes, médias et supporters, l’aspect psychologique, les pièges à éviter, les réflexions à avoir par rapport à un effectif, à des objectifs etc… Au final, je pense qu’on réfléchit trop. Lorsque l’on débute, on se lance avec moins de freins. Aujourd’hui, je m’en mets trop. Je ne suis pas bon dans cette période parce que je veux trop maîtriser les éléments, anticiper les problèmes éventuels, je suis trop dans la réflexion, pas assez dans l’action, la prise de risque. On a toujours tendance à chercher la proposition idéale. Or, elle ne vient jamais car elle n’existe pas. Il faut se lancer."