Centre
de Formation (2003-2007)
David GUION Entraîneur-adjoint chargé de la video (2007-10 novembre 2008) |
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Né
le 30 septembre 1967 au Mans
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A
36 ans lorsqu'il arrive à l'ASSE, cet originaire du Mans n'a pas perdu de temps en route. Avec une
carrière de footballeur professionnel bien remplie et déjà une bonne
expérience de formateur, David Guion peut se targuer d'avoir une vision
aiguisée de ces deux métiers. Ses premiers pas dans le football professionnel, David Guion les a faits du côté du stade Grimonprez-Jooris de Lille sous la houlette de Georges Heylens. Après quatre saisons de bons et loyaux services dans son club formateur, il rejoint le SCO d'Angers d'Hervé Gauthier, puis le Sedan et Mulhouse de Christian Sarramagna, puis le Red Star avant de fermer la boucle à Istres. |
Istres Avec le DEF, le BE2 et le certificat de formateur en poche, il fait ses premières armes de formateur en 2000. Responsable de la formation à Istres, il est également l'entraîneur de la réserve professionnelle (CFA) puis des 18 ans qu'il fait accéder au niveau national. ASSE Il arrive à l'ASSE pour la saison 2003-2004 et, en plus de la Direction du Centre de formation, il prendra en charge l'équipe des moins de 14 ans. En 2004-2005, il prendra en charge l'équipe des 16 ans nationaux et abandonnera la Direction du CDF, remplacé par Luc Bruder à l'intersaison 2005. En juin 2007, Laurent Roussey, nouvellement nommé entraîneur de l'ASSE, l'appellera à ses côtés comme adjoint chargé plus spécifiquement du secteur défensif. En 2008, suite à l'arrivée de Luc Sonor, il sera chargé de l'analyse video avant et après les matches. Il restera très peu de temps dans ce rôle puisqu'il quittera l'ASSE, évincé avec Laurent Roussey le 10 novembre 2008. Son avis sur la formation : "D'un point de vue technico-tactique, nous devons apporter aux jeunes le plus de bagages possibles afin qu'ils puissent, un jour, intégrer, l'effectif professionnel. Nous devons les mettre dans les meilleures conditions. Nous formons sportivement des joueurs mais notre mission est également de les éduquer à travers toutes les règles prioritaires de la vie : le respect, la scolarité… " SO Chambéry Suite à son éviction, il passera le DEPF et s'engagera avec le SO Chambéry (CFA2) le 20 juin 2010. Avec le club savoyard, il fera une remarquable carrière en Coupe de France, éliminant 3 clubs de L1 (Monaco, Brest, Sochaux). AS Cannes A l'intersaison 2011, il prendra en mains l'AS Cannes, rétrogradée de National en CFA. Mais, en décembre 2011, après un vrai-faux départ au Red Star, il sera remercié et remplacé par Jean Marc Pilorget à la tête de l'équipe azuréenne. US Boulogne Il s'engage aussitôt avec le club de Boulogne (L2) comme entraîneur adjoint de Pascal Plancque. Le club est relégué en National à l'issue de cette saison 2011-2012. Stade de Reims Le 23 juillet 2012, il est nommé Directeur du Centre de Formation et entraîneur de l'équipe réserve du Stade de Reims. Le 23 avril 2016, David Guion est nommé entraîneur de l'équipe première du club champenois. Deux ans plus tard, en mai 2018, il ramène le Stade de reims en L1. |
David Guion pense déjà au chaudron (mai 2018)
Ayant occupé diverses missions à l'ASSE de 2003 à 2008 (directeur du centre de formation, superviseur des adversaires de l'équipe première pour Frédéric Antonetti, entraîneur des U14 fédéraux et des U17 nationaux, entraîneur-adjoint de Laurent Roussey), l'entraîneur du promu champenois David Guion pense déjà à son retour à Geoffroy-Guichard dans la dernière édition de L'Union de Reims avant de redouter le très probable départ de deux joueurs dont le nom a été évoqué du côté de Sainté.
"Le fossé entre la L1 et la L2 existe bien, même si la qualité athlétique peut s’équilibrer. La plus grande différence réside dans l’environnement des matches et de la pression qu’il impose. Jouer à Saint-Étienne, à Marseille ou à Nantes, c’est une ambiance grandiose qu’il faudra savoir gérer. L’accession en Ligue 1 a relevé le niveau d’exigence. La finalité, c’est d’avoir une équipe qualitativement plus forte que sa devancière ? Je préfère avoir moins de joueurs – un groupe d’une vingtaine d’éléments – auquel on ajoutera des jeunes de la Pro 2.
Sur certains postes, disons stratégiques (défense centrale, milieu de terrain), il faudra des joueurs expérimentés. S’ils pouvaient avoir connu la Ligue 1, ce serait un atout supplémentaire. Le poste le plus difficile à remplacer ne serait-il pas celui de Diego Rigonato qui a fait du côté gauche le point fort de l’équipe ? Peu d’équipes disposent d’un tel joueur de débordement, de percussion, d’accélération. En général, occupent ce poste des joueurs de pied qui entre souvent dans l’axe pour combiner.
J’ai dit à Jordi Siebatcheu [ndp2 : avant-centre de 22 ans, ce joli bébé d'1m90 et 84kg a claqué 17 pions et délivré 7 passes décisives cette saison de L2] que j’aurais aimé que notre histoire commune, avec nos trois montées, se poursuive en Ligue 1. Il est sollicité et on verra bien de quoi l’avenir sera fait pour lui."
David Guion revient sur ses vertes années ( 10 novembre 2018)
L'Union de Reims revient aujourd'hui sur les vertes années de l'entraîneur rémois David Guion. Extraits.
Ainsi va la vie, l’histoire s’amuse de clins d’œil malicieux. L’espièglerie du hasard n’a pas échappé à David Guion, de retour samedi à Saint-Étienne, à la tête du Stade de Reims, dix ans jour pour jour après avoir été évincé du club forézien. "La coïncidence est folle, reconnaît le technicien champenois. Je ne suis plus jamais retourné à Geoffroy-Guichard depuis le 10 novembre 2008. Je vais retrouver le Chaudron avec plaisir, même si ce sera très spécial."
À l’époque, le Manceau occupe depuis
dix-sept mois un rôle d’adjoint de Laurent Roussey, plus spécifiquement en
charge de l’étude des adversaires et du suivi des jeunes joueurs de
l’effectif. La saison précédente a été couronnée de succès. Après une
victoire éclatante face à Monaco (4-0), les Verts achèvent le championnat à
une 5e place synonyme de qualification pour la Coupe de l’UEFA pour la première
fois depuis 26 ans. "C’était l’apothéose de résultats
magnifiques avec un jeu flamboyant, raconte Guion. Dans la soirée, une grande fête
avait été organisée avec les supporters à l’Hôtel de Ville."
Six mois plus tard, au lendemain d’une défaite
face à Rennes (0-3), la cinquième consécutive en Ligue 1, qui plonge
l’équipe forézienne en position de relégable, Laurent Roussey est démis de
ses fonctions, remplacé par Alain Perrin. "Le staff ayant été destitué,
j’ai préféré quitter le club plutôt que d’accepter le poste de recruteur
qui m’a été proposé, explique l’intéressé. Au chômage, je suis retourné
à la fac pour préparer un diplôme en coaching et préparation mentale à l’Université
de Dijon."
La fin d’un bail commencé six ans et demi plus tôt après avoir débuté une carrière d’entraîneur avec l’équipe réserve d’Istres, là où s’est terminée sa carrière de joueur professionnel en 2001. "On m’a sollicité pour devenir directeur du centre de formation. J’avoue avoir été un peu surpris par la proposition, mais un club aussi populaire que Saint-Étienne ne se refuse pas, confie-t-il. À l’époque, il végétait en Ligue 2. On m’a demandé de structurer la préformation, tout en manageant les 14 ans fédéraux et en supervisant des matches pour collaborer avec Frédéric Antonetti, l’entraîneur principal."
Au fil du temps, l’emploi de David Guion évolue. Remplacé en 2005 par Luc Bruder à la tête de la pépinière des Verts, où il a notamment accompagné l’éclosion de Joshua Guilavogui, Emmanuel Rivière ou Faouzi Ghoulam, il est appelé par Laurent Roussey au moment où il prépare le Brevet d’entraîneur professionnel de football (BEPF). "À partir de là, j’ai compris beaucoup de choses, avance le Sarthois. Car au-delà de l’aspect purement sportif, diriger un groupe pro exige une approche humaine déterminante. Dans un vestiaire où les personnalités sont aussi fortes que Janot, Feindouno, Perrin, Ilan, Landrin, Payet, Matuidi ou Gomis, l’entraîneur ne peut pas tout gérer seul. Il a besoin de très bien s’entourer afin de déléguer certaines prérogatives à son staff."
David Guion diplômé en préparation mentale ( 10 février 2019)
Auteur d'une très bonne saison à la tête du promu rémois (8e avant son match à Toulouse de cet après-midi), David Guion s'est confié à la Pravda. Extraits.
"J'ai obtenu un diplôme en préparation mentale à l'université de Dijon, pour des raisons professionnelles et personnelles. Dans le vestiaire de Saint-Étienne, avec une équipe composée de très bons joueurs et remplie d'ego, je me suis vite aperçu que la dimension mentale était indispensable à la performance, autant que la dimension tactique et athlétique. Je suis donc allé chercher quelques billes pour me nourrir, être en capacité d'apporter quelque chose à des joueurs de très haut niveau, fantastiques, comme Payet, Matuidi, Feindouno, mais qui avaient besoin d'affection. Un joueur est un cas unique avec lequel il faut entrer en communication tout en lui faisant comprendre qu'il fait partie d'un projet collectif.
La connaissance du vestiaire est déterminante. Le passé de joueur peut aider mais il faut aussi se cultiver et vraiment se connaître. Cela permet d'être tranquille quand on s'adresse à un groupe. Un entraîneur sait évaluer les pieds mais il faut apprendre à s'adresser au coeur du joueur. Car on ne les trompe pas. Le foot, c'est de l'orfèvrerie. La vraie valeur ajoutée du coach, c'est comment il va sublimer son équipe, lui apporter de la confiance, être en capacité de lui donner de la détermination. La différence se fait à ce niveau. J'ai connu des coaches qui utilisaient des joueurs, tenaient des discours différents devant ou derrière le joueur. Alors on perd un joueur, deux, puis le groupe. Dans ces cas-là, les joueurs ont une capacité à vite vous décortiquer, ce sont des "animaux", avec une intelligence instinctive.
Je suis très vigilant à tous les messages à mettre en place, au langage corporel. Les joueurs doivent sentir quand on va les rassurer, les sublimer, les sortir de leur routine. Nos postures sont déterminantes. Quand j'avais fait mon stage d'observation de DEPF à l'AS Rome, Claudio Ranieri m'avait donné un seul conseil : "Être soi-même." Ce qui implique d'afficher ses faiblesses. Les joueurs sentent quand j'ai des moments plus difficiles. La pratique du yoga m'aide dans ces moments-là. Je le fais dans l'idée de me connaître, d'être face à moi-même, voir mes faiblesses, mes forces, jusqu'où on peut aller, si c'est le bon moment... J'en avais déjà fait à Saint-Étienne, on avait des cours avec les joueurs mais, depuis cinq ans, je pratique régulièrement avec un professeur car je ne suis pas encore en autonomie."
La méthode de David Guion (21 avril 2019)
Comme il l'avait fait il y a deux mois et demi dans l'Equipe, l'entraîneur rémois David Guion évoque ses méthodes de management dans la dernière édition du Parisien.
"Je me suis plongé dans "Les Quatre Accords toltèques", le livre du Mexicain Don Miguel Ruiz qui donne un code de conduite visant à transformer notre vie en une expérience de liberté, de vrai bonheur… Il faut avoir un esprit d’ouverture, toujours l’envie de s’instruire, s’enrichir. J'ai été guidé par cette démarche après mon expérience stéphanoise. Chez les Verts, de 2003 à 2008, j'ai occupé le poste de directeur du centre de formation, d’entraîneur chez les jeunes et de coach adjoint de Laurent Roussey. Voir le vestiaire évoluer de l’intérieur a été très enrichissant. C’est à partir de là que j’ai commencé à me poser des questions sur l’accompagnement du joueur, sur la dynamique et la cohésion d’équipe. En 2010, pour chercher quelques billes dans ce domaine, j'ai poussé les portes de l’université de Dijon et obtenu un diplôme en préparation mentale et de coaching.
Depuis cinq ans, je participe à deux séances de yoga par semaine avec un professeur. La connaissance de soi est déterminante, j’ai déjà fait des tests de personnalité. Le yoga me redonne de l’énergie. J’ai aussi gagné en sérénité. On dit même que j’apaise les gens autour de moi. On perdait 2-0 à la mi-temps contre Angers, les joueurs pensaient peut-être que j’allais leur rentrer dedans, mais j’ai senti qu’ils avaient besoin d’être rassurés. Je leur ai expliqué comment on allait gagner 2-0 la deuxième période, sans crier. C'est ce qui s'est passé. Il m’est déjà arrivé de monter dans les tours, mais un gars qui hurle tout le temps ne se fait pas entendre. Je crois beaucoup au savoir être et je favorise l’échange avec mes sept leaders, relais nommés en début de saison mais aussi avec trois entretiens individuels par semaine pour optimiser la performance. Avec beaucoup d’encouragements. Je suis dans l’idée de responsabiliser les gens."
Dans le même quotidien francilien, Bafé Gomis apprécie l'approche de son ancien entraîneur stéphanois.
"Je me retrouvais très souvent à ses côtés lors de footings, j’ai beaucoup appris à travers nos discussions, je me suis servi de ces conseils durant toute ma carrière, confie-t-il. Il m’a toujours dit de ne pas se prendre pour un autre dans les bons moments, et à l’inverse, relativiser, travailler dans les périodes compliquées. C’est un précurseur dans la façon de gérer le joueur, son stress… Je ne serais pas surpris qu’il soit sollicité en fin de saison."
Les confidences de David Guion (27 mai 2019)
Entraîneur du promu rémois qui a achevé la saison à une belle 8e place, David Guion aura pris 4 points contre les vilains, 3 contre le QSG, 2 contre Lille mais 0 contre son ancien club stéphanois. Dans un entretien accordé à France Bleu, l'ex-adjoint de Laurent Roussey évoque la victoire de l'ASSE du 21 avril dernier à Auguste Delaune.
"On m’avait dit qu'entraîner en L1, c’était très difficile, que c’était lourd émotionnellement, psychologiquement. Je suis content que les vacances arrivent parce que l’on est énormément sollicité. On est toujours sur le qui-vive et sous pression à longueur d’année. Donc, c’est vrai que ce sont dix mois intensifs. On est dans la machine à laver, et puis ça tourne, ça tourne… J’ai essayé, et je pense que j’y suis assez bien parvenu, à aussi me ménager des petites plages pour penser à moi, me ressourcer et retrouver de l’énergie. Donc on va dire que dans l’ensemble, j’ai vécu intensément ces dix mois. Je finis fatigué, mais je suis assez content d’avoir passé ces 10 mois sans trop de coup de moins bien, ou de gros coup de pompe.
Il n’y a pas de regrets. On a "surperformé" et sincèrement, si au début de la saison on m’avait dit que l’on ferait la moitié de la saison dans le Top 10, que l’on allait finir dans le Top 10, que fin janvier on serait quasiment maintenu, cela aurait été difficile à croire. Et le fait aussi de voir l’équipe progresser semaine après semaine. Non, franchement, il n’y a aucun regret à avoir (...) Le regret que j’ai sur cette deuxième partie de saison, c’est le match face à Saint-Etienne à domicile où on ne s’est pas lâché. Peut-être que les joueurs se sont mis trop de pression, avec un environnement qui parlait beaucoup d’ambitions européennes, et je trouve que ce match, on ne l’a pas joué. Quitte à le perdre, j’aurais préféré le perdre en le jouant.
Lorsque nous sommes à la trêve internationale fin mars, on fait le point avec les joueurs, et on est tout à fait d’accord sur la situation, où on veut aller, ce qu’il faut améliorer. On est en phase. En revanche, quelques joueurs partis en sélection sont revenus très fatigués. J’ai peut-être mal évalué cet impact-là. Que ce soit Arber Zeneli, Alaixys Romao, Yunis Abdelhamid, ils sont revenus très fatigués de leur séjour international. Donc je n’ai pas de regret parce que les garçons savaient où on voulait aller, mais j’y reviens, c’est ce match de Saint-Etienne qui m’a interpellé.
On a vu tout le travail qu’il nous restait à faire quand on a joué Saint-Etienne ou Lille, des équipes qui ont énormément de maturité et d’expérience. Et chez nous, à part Alaixys Romao et Marvin Martin qui avaient un gros vécu, les autres découvraient pour beaucoup. Après je suis intimement convaincu que ces matches-là vous nous faire grandir et vont nous aider pour la saison prochaine."