UN ANCIEN ENTRAÎNEUR (2006-2007) Ivan HASEK |
|
![]() |
Il
est né le 6 septembre 1963 à Mestec Kralové (Rep tchèque). Joueur: 1970- 1977 : ZOM Nymburk ; 1977-1990 : Sparta Prague 1990-1994 : Strasbourg 1994-1995 : Hiroshima (Japon) 1995 - 1996 : Ichihahu (Japon) 1996-1998 : Sparta Prague 1998-1999 : Cernolice (Rep tchèque Palmarès : Champion de Rep tchèque : 1984, 1985, 1987, 1988, 1989 Coupe Rep tchèque : 1984, 1988, 1989 Quart de finaliste de la Coupe du Monde 1990 56 sélections en Équipe de République tchèque Entraîneur 1999-2001 : Sparta Prague 2001-2003 : Strasbourg 2003-09/2004 : Vissel Kobé (Japon) 2006 : Al Wasl Dubaï 2006-2007 : ASSE décembre 2007- juin 2009 : Al Ahly (Dubaï) juin 2009- octobre 2009 : sélectionneur Equipe de République tchèque juin 2011 - novembre 2011 : Al Ahly (EAU) janvier 2012 - mai 2012 : Al Hilal Ryad (Arabie saoudite) déc 2014 - mars 2016 : Al Fujairah (EAU) |
C'est
sur les terrains vagues de Mestec Kralové, petite bourgade de moins de
3000 habitants, qu'Ivan Hasek a appris à taper dans la boule de cuir.
Avec un nom comme celui-là, parfait homonyme du célèbre
écrivain-journaliste tchèque du début du 20ème siècle, Jaroslav
Hasek, le petit Ivan semblait déjà prédestiné à marquer l'histoire
de son pays. Le football sera son domaine de prédilection. Il y gravira
tous les échelons jusqu'à marcher sur les traces de ses idoles, Joseph
Masopust et surtout Antonin Panenka, auteur du fameux pénalty en
"feuille morte" qui porte aujourd'hui son nom. Ivan Hasek a 18
ans en 1981 lorsqu'il entame sa carrière de joueur professionnel au
Sparta Prague. En neuf saisons passées sur la pelouse du Toyota Arena
(221 matches, 58 buts)), le jeune homme remporte quatre titres de
champion, trois coupes nationales, et est élu meilleur joueur de
République tchèque en 1987 et 1988. Promu international puis capitaine
de la sélection, il devient une figure nationale. En 1989, il se range
aux côtés des grands notables du pays en faveur de la Révolution de
velours lors de la chute du communisme en Tchécoslovaquie. Un an plus
tard, le célèbre numéro 14 de l'équipe de Tchécoslovaquie échoue
aux portes des demi-finales du Mondial 1990 après avoir été battu 1-0
par l'Allemegne. Grâce à ce joli parcours, trois joueurs de la
sélection rejoignent l'Europe de l'Ouest dont un certain Lubomir
Moravcik à Saint-Etienne, et Ivan Hasek à Strasbourg. Les Alsaciens,
alors pensionnaires de D2, signent là un joli coup sur le marché des
transferts. Car, à 27 ans, le petit milieu offensif tchèque d'1m71 est
en pleine possession de ses moyens. D'ailleurs, il inscrit 10 buts au
cours de sa première saison dans l'hexagone. Malheureusement, le Racing
échoue dans les barrages d'accession. La deuxième saison sera la
bonne, avec un Ivan Hasek auteur une nouvelle fois de 10 buts, en 18
matches. Le 25 septembre 1992, il fait son baptême du feu en D1 sur la
pelouse des Girondins de Bordeaux (1-1) et de leur nouvelle recrue
Zinedine Zidane. Quelques jours plus tard, Hasek découvre Geoffroy
Guichard et s'y impose 2-1 avec Strasbourg (en quatre matches disputés
face aux Verts avec le Racing, deux comme joueur et deux comme
entraîneur, il affiche un bilan de deux victoires et deux nuls).
Malgré un parcours en Alsace gâché en partie par une pubalgie, Ivan
Hasek y aura disputé tout de même, entre 1990 et 1994, 79 matches (27
buts) dont 27 matches (7 buts) en D1. Ses coéquipiers d'alors
s'appellent Leboeuf, Cobos, Dacourt, Djetou, Keller, Garde ou encore
Ismaël et son entraîneur Gilbert Gress. Après un passage au Japon ((Hiroshima puis Ichihahu), il stoppe sa carrière à l'âge de 36 ans et au terme de deux saisons au Sparta Prague, le club de ses débuts, avec un statut de joueur-entraîneur adjoint. Nous sommes en 1999 et l'homme aux 56 sélections décide alors de passer définitivement de l'autre côté de la barrière. Il devient l'entraîneur principal du Sparta et seconde parallèlement le sélectionneur national. Avec lui, le Sparta remporte d'emblée deux sacres consécutifs en 2000 et 2001. Mais l'étranger l'attire. La France en particulier. Et lorsque son ancien coéquipier Marc Keller, devenu directeur sportif du RC Strasbourg, le contacte pour prendre en main l'équipe première en remplacement d'Yvon Pouliquen, Ivan Hasek n'hésite pas une seconde. Dès la première saison, il fait remonter le club parmi l'élite, avec, au passage, un match nul dans le chaudron (1-1) après une égalisation de Patrice Carteron à la 76ème minute. La saison suivante, en 2002-2003, le promu strasbourgeois termine à une honorable treizième place en L1. Certains joueurs comme Ljuboja, Ehret ou Bassila passent un cap sous les ordres d'Ivan Hasek. D'autres sont lancés dans le grand bain comme Guillaume Lacour. Sur le départ en juin 2003, celui qui sera par deux fois candidat malheureux à la présidence de la Fédération tchèque de football retourne au Japon pour y entraîner Vissel Kobe, avant de faire un crochet de six mois à Dubaï à la tête de la formation d'Al Wasl. Là-bas, il arrive au chevet d'une équipe lanterne rouge de son championnat, mais parvient finalement à accrocher le maintien. La suite, c'est un coup de fil de la direction de l'ASSE. A bientôt 43 ans, Ivan Hasek retrouve une nouvelle fois le championnat de France, avec un objectif : ramener l'Europe à Saint-Etienne. L'ASSE effectuera sous la houlette d'Ivan Hasek un parcours des plus irréguliers : une excellente première partie jusqu'à la fin des matches aller et des matches retour catastrophiques. Le départ de Frédéric Piquionne pour Monaco à l'occasion du mercato est sûrement l'une des raisons de cette difficile fin de saison, mais on peut penser que des problèmes internes ainsi qu'une ambiance détériorée au sein du vestiaire stéphanois n'y sont pas étrangers. Toujours est-il qu'Ivan Hasek fera les frais de ces résultats en deçà des objectifs et il quittera l'ASSE à la fin de cette saison 2006-2007, remplacé par son adjoint Laurent Roussey, dont la rumeur dit qu'il aurait contribué à savonner la planche. Yvan Hasek va rester 6 mois sans club avant de s'engager le 22 décembre 2007 avec Al Ahly, club basé à Dubaï, un poste pour lequel il était en concurrence avec l'ex-sélectionneur de l'équipe de France Jacques Santini. «Je prends immédiatement mes fonctions, car Al Ahly dispute le 28 décembre un important match de coupe», a indiqué Ivan Hasek. Ce départ est aussi un retour aux sources : l'ancien joueur de Strasbourg avait déjà entraîné un club émirati, Al Wasl, avant de partir pour Saint-Etienne. Le 24 mai 2009, son club remporte le championnat émirati. Cette victoire donne au club une place pour la Coupe du monde de football des clubs 2010, organisée en décembre 2010 aux Emirats Arabes Unis, en tant que club représentant le pays hôte. Le 27 juin 2009, Ivan Hasek est élu président
de la Fédération de République tchèque de football et déclare :
« Je veux rendre à notre football la position qu'il mérite,
celle de la vitrine du sport tchèque. Je ne suis pas partisan des
intrigues de coulisses. Nous avons beaucoup de travail devant nous. » En juin 2011, il quitte la Présidence de la Fédération tchèque après avoir achevé sa mission (assainir la Fédération suite à plusieurs scandales de corruption) et retourne à Al Ahly. Mais, en novembre 2011, après la finale perdu de la Coupe des clubs champions du Golfe 2011 face à Al-Shabab (3-2; 0-2), il est démis de ses fonctions et remplacé par Quique Sanchez Flores. De janvier à mai 2012, il devient l'entraîneur d'Al Hilal Ryad, club d'Arabie Saoudite. Ensuite, après une période sans club, il s'engage en décembre 2014 avec Al Fujairah où il restera jusqu'en mars 2016. |
Ivan Hasek, parle de ses projets après son éviction d'Al Fujairah en mars 2016
Viré du club emirati Al Fujairah en mars dernier, l'ancien entraîneur des Verts Ivan Hasek (52 ans) a parlé de ses projets hier sur Radio Prague avant de glisser les noms de quelques jeunes joueurs tchèques prometteurs. De quoi donner quelques idées pour ce mercato estival ?
"La France et le Japon sont des pays qui possèdent quelques-unes des meilleures cuisines au monde. C’est pour cette raison que j’ai décidé d’ouvrir un restaurant japonais dans le centre-ville de Prague. J’ai des amis japonais qui peuvent nous aider et surtout toute ma famille qui adore le sushi et le sashimi. Je dirais même que c’est d’abord pour nous-mêmes que nous l’avons ouvert.
J’habite à Dubaï et c’est une région que j’aime bien. J’aime le football arabe et les Arabes adorent le football. Certes, c’est différent de ce que l’on connaît en Europe, mais travailler là-bas est un plaisir pour moi. En même temps, je n’entraînerai pas toute ma vie non plus là-bas. Je voudrais retourner en Europe. Ce ne sera probablement pas encore la saison prochaine, mais plutôt dans deux ans.
Ce qui me manque le plus, c’est l’ambiance et la pression qu’il y a autour des matchs. Jouer la Ligue des champions en Europe et entraîner une équipe aux Emirats, ce n’est pas tout à fait la même chose, même si quelques matchs sont aussi très chauds là-bas avec de l’adrénaline. Le professionnalisme des clubs européens me manque aussi. C’est pourquoi j’envisage de revenir.
La France m’intéresse bien entendu beaucoup. Travailler avec les joueurs français n’est pas toujours évident, mais je connais bien leur mentalité. Aujourd’hui, je n’ai aucune idée du club que je pourrais entraîner. Bien sûr, je suis attentivement les résultats de Strasbourg, qui monte de National en Ligue 2. Je rêve de jouer les premiers rôles dans le football français avec le Racing, mais c’est encore loin. Pour l’instant, je ne sais pas du tout où je serai dans deux ans.
Je ne sais pas encore si j'irai à l'Euro. Je crois vraiment qu’il est possible de faire un parallèle avec l’équipe de 1996. A l’époque, les joueurs n’étaient pas très connus non plus, mais ils sont tous partis dans des grands clubs européens après le championnat d’Europe. Je pense que nous avons quelques jeunes joueurs dans le groupe actuel pas très connus mais qui ont du potentiel eux aussi. Il y a le milieu défensif Pavel Pavelka, l’attaquant Tomas Necid, qui a marqué pas mal de buts avec son club en Turquie cette saison, ou Pavel Kaderabek qui, selon moi, est un des meilleurs jeunes latéraux droits en Europe."