Un ancien entraîneur (11 novembre 2008-15 décembre 2009)            Alain PERRIN

Il est né le 7 octobre 1956 à Luré (Haute-Saône). 
Joueur 
Sa carrière de joueur fut modeste.

1966-1970 : SR Haguenau
1970-1971 : Tomblaine
1971-1975 : Nancy !AS Nancy-Lorraine
1976-1981 : Varangéville
1983-1987 : Nancy !AS Nancy-Lorraine (entraîneur-joueur DH);

Très tôt, il s'est intéressé au métier d'entraîneur.
Pour en savoir plus
Portrait d'Alain PERRIN        Prolongation de son contrat       Son éviction
Entraîneur
1983-1987 Entraîneur-joueur à l'AS Nancy-Lorraine
1993-1994 Troyes (CFA)
1994-1995 Troyes (National)
1995-1996 Troyes (National)
1996-1997 Troyes (D2)
1997-1998 Troyes (D2)
1998-1999 Troyes (D2)
1999-2000 Troyes (D1)
2000-2001 Troyes (D1)
2001-2002 Troyes (L1)
2002-2003 Marseille (L1)
2003-janvier 2004 Marseille (L1)
2003-janvier 2004 Marseille (L1)
2004-octobre 2004 Al Ayn Club (EAU)
avril 2005-2005 Portsmouth (L1 anglaise)
2005-décembre 2005 Portsmouth (L1 anglaise)
2006-2007 Sochaux (L1)
2007-2008 Lyon (L1)
novembre2008-décembre 2009 ASSE (L1)
juin 2010 - décembre 2012 Al-Khor (Qatar) et sélection olympique
décembre 2012 - février 2013 Al Gharafa (Qatar)
 février 2013 - février 2014 Umm Salal (Qatar)
 février 2014 - janvier 2016 sélectionneur national Chine


1983-1993 : Nancy : Alors qu'il n'a que 27 ans, il prend en charge l'entraînement des équipes de jeunes de l'AS Nancy Lorraine, tout en jouant avec l'équipe de DH. 
1993-2002Troyes : C'est l'ES Troyes AC qui lui propose son premier challenge comme entraîneur. Recruté en 1993, alors que le club évoluait encore dans l'ancienne National 2, il réussit à ramener l'ESTAC au niveau professionnel en à peine trois saisons : 1996 (accession Ligue 2), 1999 (accession Ligue 1). Après une première saison de Deuxième Division difficile (1996-1997), le club aubois n'y sauve sa place que grâce à deux dépôts de bilans en fin de saison. Les quatre années qui suivirent furent un vrai conte de fée, durant lesquelles il alla jusqu'à bousculer la hiérarchie de la Première Division, signant quelques succès retentissants en Europe et en Coupe de France, révélant des joueurs de qualité tels que Jérôme Rothen ou Mamadou Niang. Son style fait de 4-2-1-2-1 et de 5-2-3 constitue sa marque de fabrique, la discipline et la générosité dans l'effort, ses principes. Il pouvait en outre compter sur la confiance aveugle du président Vacelet et gérait une fonction de manager, et non de simple entraîneur. Il quitte le club en 2002, afin de relever un challenge plus ambitieux.
2002- janvier 2004 : Marseille : En 2002, il rejoint l'Olympique de Marseille où il se distinguera par une 3e place en championnat dès sa première saison. En 2004, après l'élimination dès la phases de poule de la Coupe d'Europe et une série de défaite en championnat, il est limogé en janvier 2004.
janvier 2004-décembre 2005 : EAU, Portsmouth :
Il décide de s'exiler au Émirats arabes unis puis en Angleterre, à Portsmouth, où il ne reste que quelques mois.
2006-2007 : Sochaux : En 2006, le FC Sochaux lui tend les bras : il signe, recrute des joueurs de talent et ramène la Coupe de France de football 2006-2007 en Franche-Comté.
2007-2008 : Lyon :
Le 30 mai 2007, il prend la succession de Gérard Houllier au poste d'entraîneur de l'Olympique lyonnais. Il remporte son premier trophée avec l'Olympique lyonnais lors de la Peace Cup en juillet 2007 en Corée du Sud. Le 28 juillet 2007, il remporte son deuxième trophée avec l'Olympique lyonnais, le Trophée des Champions, face à son ancien club, le FC Sochaux (2-1). Le 17 mai 2008, il remporte le Championnat de France de L1. Le 24 mai 2008, il remporte à nouveau la Coupe de France, cette fois-ci avec Lyon, en battant le Paris SG en finale (1-0 après prolongation). Il réalise le premier doublé Coupe de France-Championnat du club. 
Malgré ce doublé Coupe-Championnat historique pour le club, Alain Perrin est licencié le 17 juin 2008 de l'Olympique lyonnais à cause de divergences de points du vue avec Bernard Lacombe, Robert Duverne et les Brésiliens de Lyon.
Mais des difficultés apparaissent pour licencier Alain Perrin de Lyon et l'affaire dure. Une fois la démission entérinée, Alain Perrin se confie dans l'Équipe sur son passage Lyonnais. Entre temps il est remplacé à la tête de l'effectif lyonnais par Claude Puel.
2008-2009 : ASSE : Lors du mois d'août 2008, Perrin refuse une offre du FC Nantes. Il devient par la suite, avec son adjoint, consultant Canal plus. Le 11 novembre 2008, il s'engage avec l'ASSE, en remplacement de Laurent Roussey, qui vient d'être licencié. Il remplit la mission qui lui était demandée : maintenir l'ASSE en L1. Le 8 juin 2009, son contrat (ainsi que celui de son staff) est prolongé jusqu'en 2011.
Le 15 décembre 2009 : après un mauvais début de saison et deux lourdes défaites à Lille (4-0) et Paris (3-0), Alain Perrin est remplacé par son adjoint Christophe Galtier.
Juin 2010 : Après avoir refusé une offre du WAC Casablanca, il s'engage pour 2 ans avec le club qatari d'Al-Khor où il remplace Bertrand Marchand, devenu entraîneur de la Tunisie.

Palmarès

  • Troyes !ES Troyes AC
  • Vainqueur de la Coupe Intertoto 2001
  • Sochaux !FC Sochaux
    • Vainqueur de la Coupe de France 2007
  • Lyon !Olympique lyonnais
    • Champion de France de L1 en 2008
    • Vainqueur de la Coupe de France 2008
    • Vainqueur de la Peace Cup 2007
    • Vainqueur du Trophée des Champions 2007

 

Mai 2016 : Alain Perrin évoque son avenir

Viré de Chine en début d'année, l'ancien entraîneur stéphanois Alain Perrin évoque son avenir dans un entretien paru sur le site officiel de l'ESTAC.

 "Je vais avoir 60 ans en octobre. Légalement, me concernant, je pourrai faire valoir mes droits à la retraite à 62 ans. C’est mon objectif. Mais dans le football, on n’est jamais vraiment maître de sa carrière. Je pourrais donc arrêter avant, ou après si on me propose un challenge intéressant. Revenir en France ? A priori, je cherche plutôt à prendre une sélection étrangère. Il ne faut jamais dire jamais, mais je regarde prioritairement à l’étranger. J’ai pourtant vécu de belles aventures en France après mon départ de Troyes : la Coupe de France avec Sochaux, l’expérience marseillaise et la Champions’League, le doublé avec Lyon. Des matches extraordinaires.

 J’ai côtoyé les plus grands joueurs. Depuis Lyon, je n’ai plus les mêmes sensations. Je ne cours pas après la gloire et n’ai jamais été carriériste. Mon challenge m’entraîne plutôt vers l’étranger, pour la vie, ma curiosité et mon désir d’aventure. Aujourd’hui, les Etats-Unis m’intéressent, de même que l’Afrique. Pourquoi pas une sélection, même si c’est toujours un peu compliqué, tellement d’évènements pouvant se produire et interférer. Je reçois des propositions, directement puisque je n’ai plus d’agent depuis mon départ de France. Personne ne fait du lobbying pour moi."

Octobre 2018 : Alain Perrin redevient Nancéen

Selon L'Est Républicain, Alain Perrin (62 ans) a été nommé hier conseiller du président de l'ASNL, où évoluent actuellement Didier Tholot, Jérémy Clément et Loris Néry. Sans emploi depuis son départ forcé de la Chine en janvier 2016, l'ancien entraîneur des Verts aura pour mission d'auditer l'ensemble des secteurs sportifs de l'actuelle lanterne rouge de L2. Pour rappel, l'ex-mentor de Galette connaît bien Nancy pour y avoir  débuté sa carrière de coach. Entraîneur-joueur de l’équipe de Division d’Honneur de 1983 à 1987, le natif de Lure (comme Romain Hamouma) avait ensuite pris la direction du centre de formation et de l’équipe réserve de l'ASNL jusqu’en 1993.

27 Octobre 2018 : Alain Perrin redevient l'entraîneur de Nancy

"Le métier d’entraîneur, c’est terminé. J’ai pris ma retraite le 7 octobre, quand j’ai eu 62 ans. J’arrête. Vous ne me reverrez plus sur un banc. Didier Tholot n’a rien à craindre de moi" déclarait Alain Perrin il y a 11 jours dans France Football. L'ex-coach des Verts vient pourtant d'être officiellement nommé nouvel entraîneur de la lanterne rouge nancéienne, l'ancien attaquant stéphanois ayant été démis de ses fonctions suite au match nul concédé hier soir à Valenciennes par l'ASNL de Jérémy Clément (titulaire) et Loris Néry (remplaçant).

Nouvel entraîneur de Nancy, Alain Perrin tente de justifier sa prise de fonction dans la Pravda du jour malgré ses déclarations parues le 16 octobre dernier dans France Football : "Ce que j'ai dit, c'est que j'arrêtais ma carrière d'entraîneur, que je n'avais plus vocation à le devenir. Ce n'était pas un projet de devenir coach de Nancy, et ça ne l'est toujours pas parce que je suis intérimaire. J'ai longtemps résisté. J'ai défendu la cause de Didier Tholot. Le groupe était derrière lui. Mais ça reste mon club, et il fallait trouver un entraîneur. J'étais partant pour une position d'adjoint, éventuellement, derrière un jeune entraîneur (Benoît Pedretti, qui reste adjoint). Puis on s'est rendu compte que ç'aurait pu être ambigu. J'étais pris dans un engrenage : si j'étais prêt à être adjoint, prêt à m'impliquer avec les joueurs, pourquoi ne pas être numéro 1 ? C'est peut-être plus clair comme ça. Je suis au service du club de façon temporaire, pour cette mission, je laisserai la place dès que les dirigeants auront trouvé un entraîneur. Il n'est pas prévu que je finisse la saison, en tout cas. Ce n'est pas le projet. Mais on ne sait pas comment les choses vont se dérouler. Si on arrive à redresser la barre, est-ce que les dirigeants vont me demander de rester plus longtemps ?"

1er mai 2019 : Alain Perrin, entraîneur de Nancy, avant son match à Troyes

Dans la dernière édition de L'Est Eclair, l'ancien entraîneur stéphanois Alain Perrin commente son imminent retour au Stade de l'Aube, évoque les Verts, fait allusion à Vagner avant d'aborder brièvement son avenir. Extraits.

"Je pense que les supporters troyens sont contents de me revoir, j’ai laissé un bon souvenir à Troyes… Je suis conscient de la trace que j'ai laissée là-bas. Les gens parlent encore des matches contre Leeds, Newcastle… On est dans l’histoire du club. C’était un exploit d’arriver là. Regardez la difficulté, ne serait-ce pour se maintenir en Ligue 1. Il y a des grosses cylindrées devenues intouchables. Même les bons clubs traditionnels comme Saint-Étienne et Rennes ont du mal à toujours être en haut. Derrière, beaucoup d’équipes sont proches les unes des autres et veulent déjà assurer le maintien. En plus, on voit bien la difficulté, pour des clubs historiques comme Nancy, Sochaux, Lens, Auxerre, de sortir de Ligue 2 !

Quand on essaye de jouer, on prend des risques. Et si on manque de qualité de technique ou de concentration, on s’expose. Mais c’est aussi ce qui nous a permis de remonter car je pense toujours que les résultats de Nancy passent par le jeu. Au mercato, on est allé chercher des joueurs qui étaient meilleurs que ceux qu’on avait chez nous, c’était le critère de base. Furlan a dit que l'ASNL jouerait la montée la saison prochaine ? C’est le projet du club. Avec sa structure globale, Nancy est un club de L1. On veut refaire une équipe compétitive pour la saison prochaine.Moi, je suis concentré sur l’objectif maintien. S’il est acquis, je verrai avec les dirigeants quel est le projet car le club est susceptible d’être vendu. Il y a encore quelques incertitudes sur l’avenir du club, donc on verra comment on les lève."

L'avis de Christophe le Grix sur Alain Perrin (4 mai 2019)

Sur le site Foot d'avant, Christophe Le Grix, ex-joueur de Caen, Troyes, Saint-Brieux, Lorient, Metz, Dives sur Mer, Istres, reconverti aujourd'hui dans la vente de fruits et légumes à Biarritz, évoque Alain Perrin qui a été son coach à Troyes de 1994 à 1996 : "Je garde de très bons souvenirs de mes années à Troyes. Il y avait un super groupe. Sur le plan tactique, Alain Perrin était déjà très, très fort. Humainement c’était plus compliqué car il est très impulsif et caractériel. Après, il s’entendait bien avec moi. Je sortais souvent après les matchs. Un jour, je suis parti à une quinzaine de kilomètres de Troyes. Une fois arrivé dans la discothèque, j’ai vu Alain Perrin. Le coéquipier qui était avec moi m’a dit : « Christophe, on s’en va ». « S’il est là, j’ai aussi le droit de venir », lui ai-je répondu. Finalement, j’ai discuté et vidé la bouteille de whisky avec Alain Perrin (rires). Il avait une belle vision du jeu. Il voulait qu’il y ait des décalages en partant de derrière. Il avait un temps d’avance sur les entraîneurs de l’époque. Avec lui, je me suis éclaté sur le terrain. Il était intransigeant mais juste. J’ai beaucoup aimé sa façon de fonctionner. Il m’a vraiment fait progresser."

Alain Perrin revient sur sa carrière (11 février 2020)

Dans la dernière édition du Parisien, Alain Perrin revient sur sa carrière. Extraits.

"L'adrénaline du terrain ne me manque pas. Je m'en tiens à un choix fait voici déjà deux ans. J'avais juste accepté, la saison passée, d'y déroger pour aider Nancy à se maintenir en Ligue 2. J'ai travaillé énormément. Presque même plus que d'habitude, je suis un peu un fou là-dessus, il n'était pas question pour moi d'échouer. À une époque pas si lointaine, j'aurais pu être sensible à des challenges sur de courtes périodes, à des dépannages voire à une opération commando à l'étranger pour un tournoi comme CAN ou l'Asian Cup par exemple. J'ai même fait l'objet de sollicitations récentes au Qatar ou aux Émirats, mais maintenant c'est bel et bien terminé.

Je sais d'où je viens. Je n'ai pas été pro. J'ai construit, pierre après pierre, ma carrière pour remporter des trophées et toucher au très haut niveau avec notamment la Ligue des champions. Plus généralement, je n'avais pas choisi ce métier pour la gloire, le pouvoir ou l'argent. J'étais plutôt guidé par la passion, la transmission ou la problématique du jeu. J'avais ressenti très tôt dans ma pratique du sport des bienfaits en termes d'épanouissement personnel et de rencontres. Je voulais les partager. De formateur, à mes débuts, à sélectionneur en Chine, j'ai exploré toutes les facettes de cette profession passionnante.

À Lyon, j'ai réussi le doublé en 2008 et l'aventure s'est pourtant achevée. On ne m'a pas laissé le temps. J'ai payé cash des rivalités internes au sein du staff avec les historiques. Au regard des bons résultats obtenus, les choses auraient pu, j'en demeure persuadé, se normaliser. Chacun, à sa place, avait fait le boulot. J'ai essayé, en vain, de convaincre Jean-Michel Aulas. Il avait peur de reconduire l'expérience une seconde saison. Il en reste une certaine frustration mais pas de regret. La fin d'une expérience donne naissance à une nouvelle. Pour moi, ça a alors été Saint-Etienne quelques mois plus tard à peine. J'étais un peu le coach à la mode dans la seconde partie des années 2000.

Je suis admiratif du boulot de Christophe Galtier. Au début, il a eu du mal à franchir le cap. Il est demeuré longtemps numéro 2 avec Gérard Gili ou avec moi. À Sochaux, on avait eu une discussion à ce sujet. Je l'avais alors incité, à court ou moyen terme, à voler de ses propres ailes. Lui il aimait le terrain, le contact avec les joueurs. Il était moins fan des rapports avec les agents ou les dirigeants… La maturité venant, il a eu l'opportunité d'assurer un intérim à Saint-Etienne après mon éviction en décembre 2009. Ça a bien marché et à partir de là, il a su apprivoiser ces contraintes et tracer un brillant chemin."