Qui est Christian Villanova ?
A 52 ans, le responsable du recrutement
Christian Villanova est devenu l'un des rouages essentiels de l'ASSE. Un
personnage discret mais efficace....
Une longue expérience dans le football :
D'abord, Christian Villanova, né à Reims le 7 novembre 1951, est un vrai
connaisseur du football. Il baigne depuis de nombreuses années dans le monde du
ballon rond, a occupé différents postes plus ou moins éloignés du terrain, a
fréquenté de nombreux clubs et son curriculum vitae est pour le moins fourni.
Villanova a joué successivement à Aix-en-Provence, Biver Sport, Rouen,
Ajaccio, Saint-Pol-de-Léon, Dijon, Meaux et de nouveau Ajaccio. Il a donc posé
son sac de sportif aux six coins de l'hexagone. Son parcours dans le football
est également riche de deux expériences en tant qu'entraîneur puisqu'il a
occupé ce poste à l'Olympique d'Ajaccio ainsi que comme responsable de l'équipe
réserve de Bastia.
Il s'est ensuite essayé avec un certain brio à des postes un peu plus éloignés
des terrains ou des bancs de touche : manager général à Bastia et à Gamba
Osaka au Japon (les deux fois associé à un entraîneur nommé Frédéric
Antonetti), et enfin responsable du recrutement à Saint-Etienne, là encore en
binôme avec Antonetti.
Un spécialiste du recrutement dans le football moderne :
De sa connaissance approfondie du milieu footbalistique, Christian Villanova a
retiré des convictions fortes, un savoir-faire, une méthode de travail et un
carnet d'adresses constitué au gré de ses expériences.
Autant d'atouts qu'il met bien évidemment à la disposition des clubs pour
lesquels il travaille. Dans le football moderne, lorsque l'on ne dispose pas
d'un carnet de chèques conséquent, la question du recrutement exige une
certaine ingéniosité et oblige à tenter des "coups" sur le marché
des transferts. Christian Villanova s'est au fil des années forgé une réputation
de spécialiste de ce type de situation.
En effet, tant à Bastia qui ne roule pas sur l'or qu'à Saint-Etienne dont la
trésorerie sonne creux depuis quelques années, Villanova a été habitué à
travailler avec une marge de manoeuvre restreinte. Il a alors su se tourner vers
des joueurs offrant le meilleur rapport qualité-prix possible, n'hésitant pas
à piocher dans le vivier des joueurs libres ou à avoir un oeil sur des
championnats étrangers de seconde zone recelant quelques perles. A Bastia,
Villanova avait ainsi réalisé quelques jolies opérations en attirant en Corse
les buteurs venus d'ex-Yougoslavie Anto Drobnjak et Ermin Siljak ou en
embauchant un jeune Africain alors inconnu en la personne de Mickaël Essien.
Devenu entraîneur de l'AS Saint-Etienne, Frédéric Antonetti a très vite
souhaité avoir à ses côtés celui qui avait partagé avec lui son escapade
japonaise à Osaka durant deux saisons. Villanova n'a donc pas tardé à poser
ses valises dans le Forez, se mettant immédiatement au travail. Les Verts n'ont
pas tardé à recueillir les fruits de la collaboration étroite des deux
hommes, puisque des éléments expérimentés tels que Garcia, Hognon, Jau,
Morestin, Compan ont débarqué dans la Loire ( le premier est reparti), ainsi
que des renforts plus jeunes mais plutôt intéressants comme Citony, Ilunga,
Quaye ou Razak (ce dernier également reparti). Tous ces joueurs pour quasiment
zéro euro de transfert !
Le recrutement dans le football actuel, pour des clubs dont les finances sont
peu reluisantes, ne laisse pas de place à l'improvisation et oblige à limiter
au maximum le risque d'erreur. Villanova s'est constitué des réseaux et suit
une ligne de conduite qui lui permettent d'oeuvrer en ce sens. Bien entendu, la
réussite n'est pas toujours totale (à l'exemple de Razak qui n'aura été
performant grosso modo qu'une demi-saison), mais on cerne mieux le personnage et
la marge de sécurité qu'il se laisse lorsque l'on sait qu'avant d'obtenir le
prêt de l'Auxerrois Marin, Villanova suivait ses performances depuis plus de 18
mois....
Un travail de longue haleine où il faut s'armer de patience et faire preuve de
sérieux et de rigueur, parfois de malice. Un travail de l'ombre assurément,
mais un travail essentiel....
Septembre 2003