L'ÉQUIPE CFA2 DE L'ASSE
(les joueurs nés en
95 ou 96 peuvent jouer en moins de 19 ans)
Saison 2013-2014
Voir les résultats Coach : Thierry Oleksiak | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Poste | Nom et Prénom | Né le | Lieu de naissance |
Taille/ |
Au club depuis |
Club précédent |
|
Gardien | VACHOUX Jérémy | 07/07/1994 | Thonon | 2007 | Croix de Savoie | ||
Défenseur latéral | POLOMAT Pierre Yves * | 27/12/1993 | Fort de France | 2010 | O Marseille | ||
Défenseur central | CHAPUIS Maxence | 09/05/1994 | Saint-Etienne | 2003 | Equipes de jeunes ASSE | ||
Défenseur | THALAMY Florian | 12/03/1994 | Pierre Bénite | 2009 | Oullins CASCOL (PE Dijon) | ||
Défenseur | NICAISE Corentin | 09/03/1994 | Bourgoin | 2011 | Grenoble | ||
Défenseur | NYEMECK Jerrold | 07/05/1994 | St Martin d'Hères | 2007 | Oullins CASCOL | ||
Défenseur | KAYACI Selim | 20/03/1995 | Firminy | 2006 | OC Ondaine | ||
pro | Milieu | DIOMANDE Ismaël | 28/08/1992 | Abidjan | 2010 | Paris FC | |
Milieu | AOUACHERIA Bilel | 02/04/1994 | Saint-Etienne | 2003 | Equipes de jeunes ASSE | ||
Milieu | BIRKELUND Eirik | 13/01/1994 | Bergen (Norvège) | 01/2013 | Brann (Norvège) | ||
Milieu | MILLA-MAKONGO Florian | 14/02/1994 | St Priest en Jarez | 2008 | Aurec | ||
Milieu def/relayeur | MADIANGA Karl | 30/01/1994 | Le Mans | oct 2013 | Le Mans FC | ||
Attaquant | BOJANG Ebrima | 02/03/1992 | Banjul (Gambie) | 2010 | Yeggo | ||
Attaquant | SPANO Romain | 31/10/1994 | Aubagne | 2011 | Grenoble |
* Pierre-Yves Polomat sera prêté à la Berrichonne de Châteauroux le 31 janvier 2014.
Ne sont pas
conservés en fin de saison 2013-2014
Selim Kayaci : quitte
l'ASSE et s'engage avec Karabukspor en janvier 2014
Eirik Birkelund : fait un essai avec le Viking FC Stavanger (Norvège) en
mai 2014 mais retourne à son club d'origine Brann Bergen (Norvège)
Bilel Aouacheria : fait un essai à Guingamp en mai 2014 puis signe un
contrat professionnel avec le Sporting Club de Covilha (Segunda Liga = L2
portugaise)
Jérémy Vachoux : fait un essai à Niort en mai 2014, puis à Grenoble
en juillet 2014. Il s'engage finalement avec Lens (promu en L1) en octobre 2014.
Florian Thalamy : Contrat professionnel au Mlada Boleslav (L1 tchèque)
Corentin Nicaise : s'engage avec Bourgoin Jallieu (CFA2)
Floran Milla : Contrat professionnel au Mlada Boleslav (L1 tchèque)
Romain Spano : Contrat professionnel reconductible 3 ans en cas de bons
résultats avec le RC Lens
Passent
professionnels :
Maxence Chapuis, Jerrold Nyemeck, tous deux nés en 1994
Nathan Dekoké, Jonathan Bamba, tous deux nés en 1996
Sylvain 92 du Site Poteaux Carrés, le spécialiste des jeunes , nous présente l'équipe CFA2 de la saison 2013-2014
Gardiens
:
On assistera sans doute à une rotation entre Baptiste
Valette (92) gardien n°3 chez les pros et Jérémy
Vachoux (94), en dernière année de contrat stagiaire. Espérons que ce
dernier voir Axel Kacou (95) auront
suffisamment de temps de jeu pour prendre de l’expérience en vue d’un futur
contrat professionnel ?
Latéraux :
Les droitiers Sélim Kayaci(95), latéral
capable de répéter les efforts à forte intensité, engagé et dans le duel, Jerrold
Nyemeck (94), puissant, difficile à passer, et le gaucher Nathan
Dekoké (96, international U18 France) facile techniquement, défend
debout, devra progresser dans l’impact physique en CFA2,
se partageront les deux postes.
Ces trois garçons peuvent évoluer à droite et à gauche.
Dans le courant de la saison, Jean-Baptiste
Massimi (95) qui présente un profil proche de Sélim Kayaci pourrait évoluer
sur le côté droite de la réserve également.
Le milieu offensif gauche Bilel Aouachéria (94)
a également occupé ce poste de latéral lors du dernier match de préparation.
Peut-être aussi le retour de Jonathan Bamba (96
) latéral droit…
Défenseurs centraux
:
La concurrence sera forte sur les deux postes de centraux où Ben
Kantie Karamoko (95) , défenseur très athlétique qui a beaucoup
progressé dans la gestion du match (sérénité) Corentin
Nicaise (94), défensif polyvalent, costaud au duel, et Florian
Thalamy (94), à la maitrise technique un peu supérieur mais inférieur
au duel, se disputeront deux places si l’on considère que Maxence Chapuis
(94) sera aligné en milieu récupérateur, poste occupé durant la préparation
avec le groupe professionnel. A noter que Corentin Nicaise était blessé depuis
octobre 2012.
Dans un premier temps en U19 pour moi, Clément
Durieu (95) , solide et difficile à surprendre et Joris
Mendy (97, international U17 France) , défenseur très complet, très
fort dans l’impact, l’engagement physique, entreront sans doute dans la
rotation. Joris sera peut-être replacé en latéral droit vu son déficit de
taille pour l’instant.
Le talentueux Nathan Dekoké (96) peut
aussi évoluer dans l’axe.
Milieux défensifs :
Le repositionnement de Maxence Chapuis (94),
doté d’une bonne lecture/vision du jeu, d’une première relance vers
l’avant très intéressante et fort dans le duel, redistribue les cartes. A ce
poste, on retrouvera également Quentin Vandamme
(95) qui passe les paliers saison après saison avec de la maturité, des
qualités de couverture.
Corentin Nicaise (94) capable d’évoluer
à ce poste et Guillaume Dauphin (96), récupérateur
qui couvre beaucoup de terrains, pourraient compléter la rotation si besoin.
Milieux relayeurs :
Eirik Birkelund (94), Florian Mila (94) et
Arsène Elogo (95) seront en concurrence
en CFA2. Eirik
devra passer les paliers pour décrocher un éventuel contrat professionnel après
6 mois d’adaptation. Relayeur capable de jouer des 2 pieds, il manque encore
de vitesse d’exécution et d’impact sur le jeu (volume). Florian,
à l’aise balle au pied, endurant doit lui être moins brouillon, plus
structuré en CFA2. Arsène,
milieu athlétique, vif, puissant et agressif dans le bon sens du terme a un
potentiel intéressant et lui aussi devra gagner en maturité, jouer plus
simple.
Sur le poste le plus offensif d’un trio au milieu, on retrouvera Alexandre
Assaf (96) , un 10/8 passeur avec le sens du dribble, une très bonne patte
gauche, capable aussi de marquer mais également
Dylan Saint Louis (95), un droitier dribbleur et percutant et je l’espère
Jonathan Bamba (96), droitier vif,
percutant, avec du volume, très structuré et juste dans son jeu (vraiment
complet pour son âge) qui va gagner encore en puissance.
NB 1 : Pour moi,
c’est le meilleur poste de Jo et à mon avis, l’an prochain, il sera avec
les pros…
Ailiers/attaquants
de soutien :
Les 2 postes seront partagés entre les droitiers Jonathan
Bamba (96), Dylan Saint Louis (95) et Romain Spano (94), attaquant assez
complet pouvant évoluer sur tout le front de l’attaque, athlétique, remuant
et efficace dans la zone de vérité, voir Kevin
Lebon (95 , aujourd’hui plus milieu offensif qu’attaquant (à son
arrivée), percutant lorsqu’il est bien intégré dans un collectif avec des
qualités de vitesse et de buteur qui doit gagner en puissance et dans
l’engagement.
Et les gauchers Allan Saint Maximin (97,
international U17 France), ambidextre joueur très explosif doté d’un
sens du dribble et d’une capacité à éliminer hors du commun, très fort
face au but aussi et polyvalent qui alternera avec les pros à mon avis
(ambidextre), Bilel Aouachéria (94)
gaucher exclusif vif pour son gabarit, dribbleur qui a eu du mal à progresser
les deux saisons dernières notamment dans l’efficacité, la structuration de
son jeu, peu décisif.
Le milieu offensif Hassim Traoré (95)
viendra peut-être compléter cet effectif sur le premier semestre 2014
(arrivée de l’IFFA Bobo Dioulasso en décembre 2013).
Avants-centres :
L’attaque de l’ASSE sera formé par l’avant-centre de rupture Adrien
Valente (95) buteur très adroit, difficile à marquer avec des gestes de
classe, le polyvalent Romain Spano (94)
et peut-être les professionnels Danijel Aleksic
(91) et Kevin Mayi (93), jugés
trop justes au-dessus.
A cette présentation il faut ajouter les 2 jeunes arrivés
du Mans FC, en octobre 2013, suite à la liquidation judiciaire de ce club :
Karl Madianga et (peut-être)Tidjani Amadou Moutari Kalala.
Karl Madianga (milieu défensif/relayeur,
né le 30/01/94, ex-international U17 (Euro, CDM) et U18). Titulaire en CFA l'an
dernier au Mans. Quelques bancs de L2 dans une équipe très faible aussi. Un
profil de joueur comparable à Ismaël Diomandé dans le jeu et athlétiquement.
Tidjani Amadou Moutari Kalala (milieu
offensif/attaquant né le 19/01/1994) arrivé du Niger où il jouait au FC Arlit
Akokana (5 sélections A) au Mans en janvier 2012 à ses 18 ans. 1,70m, 69 kgs
selon sa fiche sur l'Equipe. Il a été gravement blessé en janvier 2012 à
l'occasion de la CAN.
PS : En fait Tidjani Amadou Moutari Kalala ne signera pas à l'ASSE. Par contre Hassim Traoré intègrera bien les rangs de l'ASSE à compter de janvier 2014.
Le parcours de Jérémy Vachoux (2 janvier 2018)
Gardien titulaire au RC Lens, Jérémy Vachoux évoque sur le site officiel des Sang et Or ses vertes années. Le finaliste de la Coupe Gambardella 2012 en profite pour rendre hommage à ses parents, à son bienfaiteur Abdou et à sa copine Clara (fille de Jean-Guy Wallemme). Extraits.
"A 12 ans, alors que je jouais encore à Allinges (Haute-Savoie), j'ai été repéré lors d’un tournoi par Sochaux, Lyon et Saint-Etienne. Après plusieurs essais dans ces trois clubs, j'ai finalement rejoint les Verts. Depuis tout petit je voulais intégrer un centre de formation et faire du football mon métier ! Ça n’a pas été compliqué pour moi au début. Je ne me posais pas trop de questions. Je me disais que si d’autres avaient réussi, je le pouvais aussi. J’avais 13 ans, je vivais mon truc à fond. Quelques années plus tard, je me suis rendu compte que laisser partir comme ça son enfant avait dû être un crève-cœur pour mes parents. A cette époque, le club les obligeait à venir me chercher tous les week-ends. Six heures de route en tout... Ils travaillaient tous les deux et ce n’était pas évident de suivre ce rythme. Ils ont dû se serrer la ceinture pour moi. Ils m’ont protégé, ils ne me l’ont jamais dit.. Ils viennent souvent aux matchs à Bollaert et se déplacent partout.
Je suis resté sept ans au centre de
formation de l'ASSE. Pendant tout ce temps où je me perfectionnais au poste de
gardien, je n’ai pas abandonné les études. Je ne savais pas si j’allais
devenir footballeur professionnel. Et même… une carrière peut s’arrêter
du jour au lendemain ! Je voulais avoir un bagage solide au cas où.
J’avais aussi envie de casser ce cliché du footballeur qui n’est pas très
intelligent… Même si c’était compliqué, car je ratais beaucoup de cours
à cause des obligations liées au foot, je n’ai jamais lâché et j'ai obtenu
mon bac scientifique. J’ai ensuite fait un an de STAPS. J’ai redoublé ma
première année que j’ai validée l’année suivante. Je me suis entraîné
pendant un an et demi avec l’équipe première de l’ASSE, mais le club a préféré
ne pas me faire signer pro. Je me suis retrouvé trois mois au chômage et
j’ai fait un ou deux essais non concluants.
Abdou Diaf m’a contacté sur Facebook après m’avoir vu joué à 17 ans lors
d’un match de Coupe Gambardella. J'ai découvert qu'il tenait un centre de
formation pour gardiens dans le Sud de la France. Quand j’étais à
Saint-Etienne, il m’a offerts des gants à plusieurs reprises. C’était
vraiment quelqu’un de généreux ! Je le voyais un peu comme un père
spirituel. Quand je lui ai dit que je n’avais plus de club après mon passage
à Saint-Etienne, Abdou m’appelait tous les jours. Mon agent de l’époque ne
s’occupait pas du tout de moi. J’ai pu compter sur Abdou. Il a contacté de
nombreuses personnes dont Jean-Pierre Lauricella, déjà à l’époque entraîneur
des gardiens à Lens, qu’il connaissait bien ! C’est vraiment grâce à
Abdou tout ce qui m’arrive ! Malheureusement, il est décédé.
Quand je joue, je pense souvent à lui. Il a toujours cru en moi, même quand je
manquais de confiance, que j’étais au chômage, que je n’avais plus de
club, que je n’avais plus trop de solutions…
Clara partage ma vie depuis deux ans et demi. On s’est rencontré en boîte de nuit alors que l’on fêtait le maintien avec la CFA. Animatrice en parfumerie, elle est un soutien important pour moi que ce soit au stade où elle est stressée dès qu’il y a un ballon dans la surface lensoise ou dans la vie de tous les jours. Ce qui est bien, c’est qu’elle respecte mon rythme de footballeur. Par exemple, elle ne me dérange pas quand je dois faire la sieste après le déjeuner. Elle est toujours là pour moi dans les bons moments comme dans les moins bons. Je ne la remercierai jamais assez d'être présente au quotidien à mes côtés !"
Jérémie Janot parle de Jérémy Vachoux (25 mars 2018)
Dans un entretien paru le 25 mars 2018 sur MadeInLens, Jérémie Janot parle notamment de Jérémy Vachoux, qui s'impose chez les Sang et Or après avoir été prié de quitter l'ASSE. Extraits.
"Je n’avais pas été gardé au centre de formation de Valenciennes, mais je pense que ça a été un mal pour un bien. J’ai vécu une histoire extraordinaire avec l’ASSE et, actuellement, j’en vis une nouvelle avec l’AJA, après avoir arrêté ma carrière et passé les diplômes, toujours avec cette envie de transmettre. J’ai adoré ma carrière de joueur mais je prends plus de plaisir à enseigner, transmettre, m’interroger sur le poste de gardien et ses évolutions. Je trouve que je prends plus de plaisir à être un éducateur que j’en prenais quand j’étais joueur. Pourquoi avoir quitté Sainté pour Auxerre ? J’étais entraîneur des gardiens du centre de formation et j’avais une offre pour être chez les pros. Vu que Fabrice Grange faisait du bon travail avec l’AS Saint-Etienne et qu’il était encore sous contrat, je me suis dit qu’une opportunité chez les pros, à l’AJA, et validée par Guy Roux, ce n’était que du bonheur : j’ai foncé et je n’ai pas hésité.
Jérémy Vachoux fait une très belle saison ! C’est un gardien qui est dans la morphologie-type : il est tonique, explosif. Il fait partie des gardiens qui jouent sans filet, qui prennent des risques : ce sont souvent des coups gagnants. Ce n’est pas un jeu risqué mais plutôt un jeu audacieux. Comme il a du gaz et de la personnalité, il fait de très bonnes choses et j’en suis content. C’est un très gros bosseur, et il a une histoire un peu inverse à la mienne : il n’a pas été gardé à Saint-Etienne parce que c’était bouché devant lui. Mais je me disais qu’il pouvait réussir ailleurs. Son formateur me parlait beaucoup de lui comme étant un gardien de talent et prometteur. Il n’a pas éclos à Saint-Etienne mais à Lens, un autre club mythique. Jérémy a su faire son trou parce qu’il a du talent, de la personnalité et de la persévérance. Je dis souvent que le football rend ce qu’on lui donne : Jérémy n’a rien lâché et, aujourd’hui, il a la récompense.
Chaque saison au haut niveau, les compteurs sont remis à zéro, le football est amnésique : il oublie ce que vous avez fait les semaines ou les mois précédents. Mais Jérémy a les qualités pour confirmer. Avec la frustration qu’il a de ne pas avoir été gardé à Saint-Etienne, je pense qu’il en a fait une force. S’il garde cet état d’esprit, et j’en suis persuadé, il va lui arriver plein de bonnes choses par la suite. A âge égal, il est en avance sur moi. Je suis content, je le voyais quand j’étais à Saint-Etienne et qu’il était gamin : je sentais qu’il avait un peu d’affection pour moi, ce sont des choses qu’on ressent et ça me faisait plaisir qu’un petit gardien du centre de formation s’identifie à moi. Quand, aujourd’hui, dans plusieurs interviews, il dit que quelque part je l’ai inspiré, ça fait plaisir. Je n’ai jamais cherché à être connu mais plutôt à être reconnu. Être reconnu par un garçon comme Jérémy, ça me touche beaucoup."
Des nouvelles de Jérémy Vachoux (mai 2018)
Faisant partie des très rares satisfactions lensoises de la saison, Jérémy Vachoux n'a pas encore reçu de proposition de prolongation de son contrat qui court actuellement jusqu'en 2019. Mais l'ancien gardien stéphanois espère s'inscrire dans la durée avec les Sang et Or, comme il l'a expliqué aujourd'hui dans La Voix du Nord. Extraits.
"Lundi dernier, à la 93e minute du match contre le Paris FC, j'ai réalisé la parade la plus importante de ma saison car elle est décisive et nous assure le maintien. Lors du dernier mercato estival, j'avais failli être prêté à Bourg-Péronnas avant qu'Alain Casanova ne me désigne gardien numéro un. Quand il a été remplacé, j'ai perdu ma place. Je l’ai très mal vécu car commençant la saison, je voulais jouer tous les matchs. Ça a été dur mais j’ai eu la lucidité de me réfugier dans le travail et d’attendre que mon heure se représente. Elle s'est représentée et j'en ai profité.
Je n'ai commis qu'une boulette, face à Orléanns. J’en ai mal dormi car c’était un tournant de la saison. Je comprends les supporters, qui espèrent autre chose. Ça fait partie du métier. Mais voir ses potes être lynchés de la sorte, ça a parfois été difficile. Mes relations avec Nicolas Douchez sont très bonnes. Il m’arrive de débriefer mes matchs avec lui. On essaie de savoir comment j’aurais pu éviter de prendre tel ou tel but. Il a de l’expérience. Il me donne des conseils.
Je sais que mon gabarit atypique fait parfois débat. En Angleterre, c’est vrai, ils ont du mal à prendre des gardiens de moins d’1m90. Mais Gilbert Ceccarelli, mon ami et entraîneur à Saint-Etienne, qui mesure 1m83 comme moi, m’a toujours dit que ce n’était pas un problème. J’aimerais continuer ici. Jouer à Bollaert, c’est magique. J’adore cette région, ses habitants sont tellement chaleureux. e serais déçu de ne pas être confirmé numéro un. Pour être performant, un gardien a besoin que les choses soient claires. La hiérarchie doit être précise. Et je postule pour être titulaire la saison prochaine."
Le parcours de Bilel Aouacheria (16 mai 2018)
Ayant contribué au maintien de Moreirense dans l'élite portugaise grâce à ses 5 pions claqués en 26 matches en Liga Sagres, l'ancien milieu offensif stéphanois Bilel Aouacheria (24 ans) fait encore montre d'une excellente mentalité dans une interview publiée aujourd'hui sur le site Actufoot. Extraits.
"C'est à l’Amicale Laïque du Soleil, un club de quartier de Saint-Étienne, que l’ASSE m’a repéré à l'âge de sept ans. Quand je suis arrivé, je me rappelle qu’il y avait énormément de bons joueurs. C’est un centre de formation bien réputé en France. Il pourrait être encore mieux car des joueurs passent entre les mailles du filet… Mais en tout cas, les générations qui y sont passés étaient vraiment magnifiques. Grâce à ce club, j’ai parcouru toute la France. On faisait des tournois à Marseille, Monaco, Lyon et c’est très formateur pour un jeune. Ce qui m'a le plus marqué, ce sont nos deux finales en Gambardella, en 2011 face à l’AS Monaco et en 2012 face à l’OGC Nice. On les a perdues mais on a joué au Stade de France et ça, c’était magnifique… Je suis un jeune de Saint-Étienne et j’aimais vraiment le maillot, ça avait du sens pour moi. Toute ma famille est de Saint-Étienne et on a toujours supporté les Verts. C’était une grande fierté pour moi de pouvoir les représenter…
Parfois, je parlais avec Faouzi Ghoulam qui est maintenant à Naples. Il habitait dans un quartier voisin du mien. Mais moi j’étais timide et en plus je l’admirais… Il me conseillait et me disait de rester concentré et de continuer à travailler. Il y avait Perrin aussi, notre légende à Saint-Étienne…De 15 à 18 ans, j'étais aspirant au club. De 18 à 20 ans, j'ai signé stagiaire. Après, c’était soit je signe pro, soit je quitte le club. Ils ont hésité mais ne m’ont pas offert de contrat. La raison ? Je ne sais pas trop, ils ne m’ont jamais dit, mais je pense que j’avais un manque d’efficacité dans mon jeu à l’époque, un certain manque de maturité. J’avais un jeu fait de dribbles. Aussi, j’étais en concurrence avec Allan Saint-Maximin et Jonathan Bamba. A mon poste, c était bien fourni… Les deux étaient plus jeunes que moi et étaient très bons. C’est sûrement à cause de ça que je n’ai pas signé. Ils les ont privilégiés et l’avenir leur a donné raison. Ce sont deux très bons joueurs !
Je n'ai aucun regret ! Franchement, tout ce que j’ai vécu là-bas a été très positif. Quand je suis parti, je ne l’ai pas vécu comme un échec. Au contraire, cela m’a donné la possibilité d’aller voir ailleurs. C’est sûr, ce n’était pas facile de quitter un club où tu as passé 12 ans, mais il fallait se relever ! J’aime ce sport et je l’ai donc pris comme un challenge. Pour l’amour du foot, il fallait trouver autre chose et se relancer. A la fin de mon contrat en juin, je me suis entraîné et j’ai attendu des opportunités. J’avais quelques pistes en France mais rien de concret. Un agent m’a alors proposé un essai au Sporting Covilha, en D2 portugaise. Le Portugal est un pays de foot et il y a de la ferveur. Du coup, j'ai fait un essai et tout s'est bien passé bien. On me propose un contrat pro et je me suis lancé dans l’aventure. C’était parti !
J'ai rejoint le Sporting Portugal en prêt en 2016. C'est l’un des trois plus grands clubs portugais. C’est un club qui est "limite" plus grand que l’ASSE en termes d’infrastructures. C’est presque ce qui se fait de mieux au Portugal. Ils ont formé de grands ailiers comme Cristiano Ronaldo ou encore Nani. J’ai côtoyé de grands joueurs comme William Carvalho, Rui Patricio, Adrien Silva et d’autres champions d’Europe. Ça m’a fait progresser ! C’était super. Il y avait aussi Slimani qui était là. Il m’a bien aidé à m’intégrer et m’a pris sous son aile. Quelques semaines après, il signait à Leicester. C’était une belle expérience. J’ai découvert le haut niveau, une exigence d’entraînement, le top du top !
Moreirense est venu me chercher en fin de mercato. C’était une grosse opportunité à saisir pour jouer en D1 et pour faire encore un pas dans ma carrière. Je suis très reconnaissant car j’ai pu découvrir le haut niveau. La saison s’est bien passée. J’ai fait une trentaine de matchs cette saison et on a réussi à se maintenir. Que ce soit d’un point de vue individuel ou collectif, c’était plutôt positif ! Je suis ambitieux et j’aspire à faire mieux, à être plus efficace, à marquer plus de buts. Depuis décembre, je suis titulaire à tous les matchs. J’étais constant dans mes performances. Il a fallu être fort mentalement pour enchaîner car c’est un championnat très exigeant. J’ai joué beaucoup de matchs et j’ai beaucoup appris en terme de préparation sur et en dehors des terrains.
Je pense que je commence à me faire un nom au Portugal. J’ai fait de bonnes perfs et je suis régulier. A moi de continuer de travailler pour arriver là où j’espère arriver un jour… Jouer la Champion’s League ! Aujourd’hui, quand je dis ça, on peut croire que je suis un peu fou… Au début, c’est un rêve mais après, je le sais, ça deviendra un objectif. Aussi, j’ai un autre rêve, celui de rejoindre la sélection algérienne. Je me vois revenir jouer en France un jour. Saint-Etienne ? Pourquoi pas, c’est mon club de cœur et ça le restera ! C’est un club spécial pour moi… D’ailleurs, la saison est terminée et je vais rentrer à Saint-Étienne cet été. Ce serait sublime de pouvoir y rejouer un jour, c’est un rêve spécial pour moi… Ils jouent ce week-end face au LOSC et j’irai les voir au stade.
Ceux qui n’ont pas la chance de signer un contrat pro dans leur club formateur ne doivent pas lâcher ! Ils doivent continuer de croire en leurs rêves. Il faut tout faire pour l’atteindre et il ne faut jamais se laisser submerger par l’adversité. Aux jeunes de se fixer des objectifs et de tout faire pour les atteindre ! Moi, je suis quelqu’un qui ne lâche jamais et c’est ce qui a fait ma réussite. Au lieu de s’apitoyer sur son sort, il faut beaucoup travailler sur soi-même. L’objectif est d’être l’élément central et de ne pas se trouver d’excuse. C’est ce que j’essaye de faire en tout cas. Il ne faut jamais se placer en victime. Chacun à la solution en soi !"
Double finaliste de la Coupe Gambardella en 2011 et 2012, l'ancien milieu offensif stéphanois Bilel Aouacheria s'est confié au Progrès après avoir assisté samedi dernier au carton des Verts contre les Dogues. Extraits.
"Je pense que les gens commencent à me connaître. Depuis décembre, j’ai enchaîné une vingtaine de matches titulaire à Moreirense (L1 portugaise) en étant plutôt constant. Avec cinq buts et deux passes décisives pour ma première année au plus haut niveau, j'ai aidé le club à se maintenir. Mais je peux faire plus et j’en ai envie. On a eu trois coaches différents. Le premier a validé mon arrivée mais ne me faisait pas trop jouer. Avec le second, j’ai joué directement et ça a continué. Tous étaient contents de moi, disaient que j’ai un bon potentiel et, qu’avec du travail, je peux arriver plus haut. Yacine Brahimi (FC Porto) m’a dit de continuer, que c’était bien ce que je faisais. J’ai encore deux ans de contrat et je me sens bien à Moreirense. Des clubs français et espagnols me suivent mais il n’y a rien de concret. Il faut y aller étape par étape, faire le travail où tu es et montrer que tu as les qualités pour aller à chaque fois plus haut, sans se précipiter."
Article du 26 mai 2019 :
Double finaliste stéphanois de la Coupe Gambardella (en 2011 et 2012), le milieu offensif de Moreirense Bilel Aaoucheria (25 ans) s'est confié avant-hier sur le site de football portugais Trivela. Extraits.
"Moreirense est un club très familial, Moreira de Cónegos c’est un village de 5000 habitants donc avoir un club de Liga ici c’est atypique. Ce n’est pas Benfica mais Moreirense se structure avec la construction du centre d’entraînement. Le club bosse bien et a une bonne réputation au Portugal, car il valorise ses joueurs. Cette année, Guimaraes était dans notre ombre. Ils nous ont pris la cinquième place lors du dernier match, nous on est le petit voisin. Moi je vis là-bas à Guimaraes, depuis chez moi je vois même leur centre d’entraînement ! Mais honnêtement, on s’entend bien avec les joueurs, il n’y a pas une grosse rivalité.
J'ai faits mes gammes du côté de Saint-Étienne, mais à 20 ans le club ne m'a proposé de contrat pro. Je n’ai pas pris ça négativement, je me suis dit que j’allais avoir autre chose et c’est arrivé. J’ai eu l’opportunité d’aller au Portugal donc je l’ai saisi. Je me suis lancé dans cette aventure. J’ai fait un essai au Sporting Covilhã, ça s’est bien passé donc le club a voulu me garder. Certes, je venais de Saint-Étienne, mais je n’avais encore rien fait dans le football, j’avais encore tout à prouver. Sortir de ma zone de confort c’était aussi un moyen de voir ce que j’avais dans le ventre et de prouver des choses à moi même. De là, ma carrière a connu une pente ascendante.
J'ai joué une saison avec la réserve du Sporting Portugal, j'en garde de très bons souvenirs, c’était vraiment une superbe expérience. Déjà ça a validé mon choix de venir au Portugal. Je m’entraînais avec le groupe A aux côtés d’internationaux, j’étais de retour dans un grand club. Ça m’a permis d’apprendre beaucoup de choses notamment au niveau du jeu : il ne faut pas toujours aller dans le dribble dans le 1 contre 1, dans le jeu sans ballon. En fait, j’ai élargi ma palette. Je viens de jouer deux saisons en Ligue 1 portugaise avec Moreirense, c'était un réel objectif depuis mon arrivée au pays.
Le bilan est très positif surtout quand je regarde ou j’étais. Je suis parti de Sainté, je n’avais pas de contrat pro je jouais en CFA2 et là je suis un joueur pro de Liga au Portugal. Bien sûr, j’ai de l’ambition et j’en veux plus, mais il faut savoir regarder le chemin parcouru et le valoriser. Je suis content d’avoir rebondi. Il me reste un an de contrat avec Moreirense, on verra au mercato ce qui va se passer. Tout est possible. J'aimerai bien m'imposer en France. C’est un plan de carrière que j’ai en tête. J’ai dû partir pour grandir donc je n’ai jamais joué en pro en France et ce serait vraiment un plaisir.
Saint-Étienne c’est mon club, j’adore la ferveur. C’est une ville qui respire pour son club et moi qui suis de là-bas ça me fera toujours rêver. J’ai suivi cette saison, c’est magnifique pour le club. Saint-Etienne a la dimension pour accueillir des soirées de Coupe d’Europe donc ça fait plaisir. Le niveau de la sélection algérienne est aujourd’hui très élevé. Quand tu regardes les joueurs à mon poste ce sont des Mahrez, des Brahimi, des joueurs de haut niveau. Ça me ferait plaisir de jouer avec les Fennecs, j’ai l’ambition et l’envie, mais je sais que j’ai encore du travail pour prétendre à la sélection."