Le staff technique de l'ASSE

Entraîneur principal (4 octobre 2019 - )    Claude PUEL

Claude Puel, né le à Castres, est un footballeur français devenu entraîneur. Il joue au poste de milieu récupérateur et effectue toute sa carrière au sein de l'AS Monaco. Il remporte avec ce club deux championnats de France et deux coupes de France. Il est nommé entraîneur et manager général de l'AS Saint-Étienne le 4 octobre 2019.
Comme entraîneur, il dirige d'abord le club monégasque pendant deux ans, avec qui il remporte le championnat en 2000, puis le Lille OSC (six ans) et l'Olympique lyonnais (trois ans), avec lesquels il finira vice-champion de France ainsi que vainqueur de la Coupe Intertoto et demi-finaliste de la Ligue des champions, jusqu'en 2011. Après une saison sabbatique, il est nommé officiellement entraîneur général de l'OGC Nice en 2012, une fonction qu'il occupe pendant quatre ans. Il tente l'aventure à l'étranger au cours de la saison 2016-2017, dirigeant le Southampton FC avec qui il est finaliste de la Coupe de la Ligue anglaise en 2017 avant de prendre la tête de Leicester City fin octobre 2017.
Ses fils Grégoire et Paulin sont également footballeurs.

Le joueur
Claude Puel débute le football au Castres FC où il est remarqué par l'AS Monaco dont il intègre le centre de formation en 1977. Il dispute son premier match professionnel lors de la saison 1979-1980. Il joue au total 601 matchs officiels, dont 488 de championnat avec Monaco de 1979 à 1996. Il est un élément incontournable de l'ASM où il passe toute sa carrière. Au poste de milieu récupérateur, il est connu pour sa forme physique hors norme et sa grande assiduité lors des entraînements physiques. Il gardera cette réputation par la suite quand il deviendra entraîneur.
Il remporte deux championnats et deux Coupes de France avec le club du Rocher.
Claude Puel a porté une fois le maillot de l’équipe de France de football, lors d'un match non officiel entre la France et les Girondins de Bordeaux, à l'occasion du jubilé Marius Trésor au Parc Lescure de Bordeaux le 15 juillet 1985.

L'entraîneur
AS Monaco : 1999-2001 :
Sa carrière d'entraîneur commence en à l'AS Monaco, après avoir été successivement préparateur physique et entraîneur de l'équipe réserve du club. À la tête de l'équipe, il remporte le titre de champion de France avec des joueurs tels que Ludovic Giuly, David Trezeguet, Marco Simone ou Marcelo Gallardo. La saison suivante étant nettement moins glorieuse, son contrat n'est pas renouvelé. En , il quitte alors Monaco après 24 ans de service, en tant que joueur puis entraîneur.
Lille OSC : 29 avril 2002 -  juin 2008 : C'est le qu'il retrouve un poste d'entraîneur de Ligue 1, au LOSC Lille, poste qu'il occupe jusqu'en . Durant ses six saisons dans le nord de la France, il parvient à qualifier le club pour la Ligue des champions à deux reprises, dont une victoire historique pour un club français au stade San Siro contre l'équipe de l'AC Milan déjà qualifiée en 2006 et un huitième de finale en 2007 contre Manchester United. Le club termine par ailleurs à la deuxième place du championnat en 2005, son meilleur classement depuis le dernier titre de 1954.
Olympique Lyonnais : 2008 - 2011 : Claude Puel succède à Alain Perrin et prend les rênes de l'Olympique lyonnais à l'été 2008. L'OL, sept fois champion de France consécutivement, compte sur Puel pour franchir un nouveau palier et enfin atteindre les sommets européens. C'est pourquoi il signe un contrat de quatre ans avec la fonction d'« entraîneur général ». Après des débuts encourageants, où les Gones sont en tête du championnat de France et sont qualifiés pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, l'équipe lyonnaise sombre peu à peu. Lyon cède finalement le titre, qu'il détenait depuis 2002, aux Girondins de Bordeaux mais se qualifie pour le tour préliminaire de la Ligue des champions. Après une saison sans titre, alors que son prédécesseur avait réalisé le doublé Coupe-Championnat, Claude Puel est confirmé dans ses fonctions.
Lors de la saison 2009-2010, Claude Puel façonne une équipe selon ses volontés, dépense ainsi 72 000 000 euros au mercato estival en recrutant Lisandro López, Aly Cissokho, Michel Bastos et Bafétimbi Gomis  Il devient également le premier entraîneur de l'histoire du club à qualifier l'Olympique lyonnais pour les demi-finales de la Ligue des champions. 
Durant la saison 2010-2011, il est de plus en plus contesté, sous pression à la suite du plus mauvais départ de l'Olympique lyonnais depuis 15 ans malgré de lourds investissements et une défaite à Lyon contre le rival stéphanois lors du 100e derby de l'histoire (0-1). Malgré ces échecs - trois années successives sans titre, une première depuis 2001 - il est maintenu par le président Jean-Michel Aulas durant toute la saison et ce n'est que le 15 juin 2011 qu'une procédure de rupture de contrat est engagée. Il quitte ses fonctions le 20 juin 2011.
Il engage une procédure en référé devant le conseil des prud'hommes de Lyon pour obtenir le versement de près de 5 millions d'euros correspondant à une année de salaires et à des dommages et intérêts pour préjudice moral et professionnel : le rejet de cette demande en première instance en est confirmé en appel le , Claude Puel devient l'entraîneur de l'OGC Nice. Le 31 octobre, il rencontre son ancienne équipe, l'Olympique lyonnais, en huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue (score de 3-1 pour les Niçois). Lors de cette saison, il fait jouer à son fils Grégoire son premier match de Ligue 1 contre le SC Bastia. La saison 2012-2013 s'avère extrêmement brillante pour le nouvel entraîneur avec une quatrième place en championnat et une qualification en Coupe d'Europe que le club niçois n'avait plus décrochée depuis des décennies.
La saison 2013-2014 débute par une élimination en barrages de la Ligue Europa. En championnat, l'OGC Nice réalise un bon début de saison avant de connaître une série historique de sept défaites consécutives qui fait reculer le club en seconde partie de tableau. Après la trêve, et face à des performances en demi-teinte, les choix de Claude Puel commencent à être discutés. En coupes, l'OGCN, peu favorisé par le tirage au sort qui ne lui désigne que des adversaires mieux classés, réalise un parcours honorable avec des victoires à l'extérieur face au FC Nantes et l'Olympique de Marseille. Lors de cette saison, il fait également débuter ses deux fils en équipe première ce qui provoque des critiques parmi certains supporteurs qui l'accusent de favoritisme.
La saison suivante, il prolonge mi-octobre son contrat d'un an supplémentaire avec l'OGC Nice, le club est alors onzième du championnat. Dans le cadre de la 11e journée de Ligue 1, il dispute au stade de Roudourou, face à l'EA Guingamp, son 1 000e match de première division en tant que joueur puis entraîneur (488 en tant que joueur, 512 en entraîneur), l'OGCN remporte cette rencontre sur le score de sept buts à deux.
Après une quatrième place lors du championnat 2015-2016, il quitte le club d'un commun accord avec ses dirigeants.
Southampton FC : 2016 - 2017 : Le 30 juin 2016 , Claude Puel devient l'entraîneur du Southampton FC, avec qui il signe un contrat de trois ans.
Pour sa première année dans un championnat étranger, Puel parvient à hisser son équipe en finale d'une coupe, après avoir éliminé Liverpool, ils affrontent Manchester United en finale de la League Cup au stade de Wembley. Ils échouent finalement à l'emporter face aux Red Devils (défaite 2-3). Malgré une première saison prometteuse bouclée à la huitième place en Premier League, il est limogé le 14 juin 2017. Parmi les raisons de son éviction, on compte l'élimination dès la phase de groupes de l'Europa League ainsi qu'un total de points moins satisfaisant en championnat que la saison précédente sous Ronald Koeman (6e avec 63 points, soit 17 de plus) alors que le manager français a dû composer sans Sadio Mané partis à Liverpool, Wanyama (Tottenham) et Pellè (Shandong Luneng). Sont également évoqués des reproches des dirigeants sur la qualité de jeu proposé et un management jugé trop rigide, accompagnées d'une défiance de certains cadres du vestiaire, notamment Dušan Tadić.
Leicester City : 25 octobre 2017 - 24 février 2019 : Le 25 octobre 2017, il rebondit à la tête de Leicester City, y succédant à Craig Shakespeare, limogé le 14 octobre, faute de résultats. Il prend en main le club classé quatorzième de Premier League avec deux victoires acquises en neuf rencontres. Son premier match se solde par une victoire deux buts à zéro face à Everton FC.
Le 27 octobre 2018, alors que son équipe est en difficultés en championnat, le technicien décide de se priver de Jamie Vardy au coup d'envoi contre West Ham, provoquant la colère de ce dernier. Il le fait finalement entrer à la mi-temps et son équipe obtient un résultat nul (1-1). Au soir de cette rencontre, le club est secoué par la mort de son propriétaire Vichai Srivaddhanaprabha dans le crash de son hélicoptère qui venait de décoller du stade.
Le 24 février 2019, il est démis de ses fonctions. C'est la première fois qu'il se fait remercier en pleine saison en près de vingt ans de carrière.
AS Saint-Etienne : 4 octobre 2019 - :  Suite aux mauvais résultats de son prédécesseur Ghislain Printant, il devient le manager sportif et entraîneur du club. Il dirige son premier match le 6 octobre lors du derby contre l’Olympique lyonnais, son ancien club. Après un match très fermé, les Verts l’emportent sur le score de 1-0.

Palmarès
Joueur :  Claude Puel effectue toute sa carrière sous les couleurs de l'AS Monaco. Il dispute avec ce club 486 matchs de championnat ce qui en fait le 24e joueur le plus capé du championnat. Il remporte avec les Monégasques le titre de champion de France en 1982 et 1988, il termine vice-champion en 1984, 1991 et 1992. Il gagne également la Coupe de France en 1991 et est finaliste de la compétition en 1989.
Au niveau européen, il est demi-finaliste de la Coupe des clubs champions 1994. En 1992, l'AS Monaco est finaliste de la Coupe des Coupes mais Claude Puel ne dispute pas la finale. Enfin, il remporte le Trophée des champions en 1985 et est finaliste de la Coupe de la ligue (coupe d'été) en 1984.
Entraîneur En tant qu'entraîneur de l'AS Monaco, Claude Puel remporte le Championnat de France de football en 2000. La même année, il gagne le Trophée des champions. En 2001, il amène son club en finale de la Coupe de la Ligue.
Avec le Lille OSC, il gagne la Coupe Intertoto en 2004. Le club termine vice-champion de France en 2005. Claude Puel est élu entraîneur de l'année 2005 par France Football et remporte le Trophée UNFP du meilleur entraîneur 2006. Avec ce club, Claude Puel est aussi finaliste du Trophée des champions en 2008.
À la tête de l'Olympique Lyonnais, il termine vice-champion de France en 2010 et atteint les demi-finales de la Ligue des champions la même année.
En tant qu'entraîneur de l'OGC Nice, il amène le club niçois à la quatrième place du championnat en 2013 et qualifie ainsi le « Gym » pour les tours préliminaires de la Ligue Europa, d'où il sera éliminé par un club chypriote. Il termine de nouveau quatrième en 2016, et qualifie l'OGCN cette fois pour la phase de groupe de la Ligue Europa.
En tant qu'entraîneur de Southampton Football Club , il amène le club en finale de la League Cup, mais perdra en finale face à Manchester United 3-2.

La philosophie de Claude Puel
Claude Puel se livre dans France Football du 28 janvier 2019 :
"J’ai commencé ma carrière de joueur il y a 40 ans. Clairement, il y avait beaucoup plus de qualités techniques qu’aujourd’hui en Ligue 1. On mettait le collectif en avant. Ce qui me frappe désormais, c’est ce manque de justesse et d’intelligence dans le jeu, de fluidité et de talent, de créativité mais aussi d’efficacité. A un moment, on s’est mis à rechercher des profils plus physiques, avec plus de vitesse, de la puissance et, petit à petit, on est arrivé là. Si Platini avait été un joueur physique, vous croyez qu’il aurait eu une telle dextérité ?  Ce qui me gêne, c’est que dans la plupart des centres de formation, on continue de privilégier l’aspect physique. On perd ainsi en route beaucoup de gamins intéressants. Des petits gabarits souvent, qui se développent physiquement plus tard et ne peuvent exister dans un football de duels et de combat, mais qui en revanche sont créatifs, savent prendre l’info, se démarquer combiner, proposer des solutions et qui voient tout avant les autres.
Au très haut niveau, la qualité technique fait toujours la différence. Je préférerai toujours un joueur moins rapide et puissant mais plus intelligent et plus technique. Quel type de jeu veut-on ? Avec quels profils, quelles qualités ? Qui fait le recrutement, les dirigeants, les entraîneurs, les recruteurs ? Je ne pense pas qu’il y ait toujours une vraie réflexion.  On ne peut pas prendre des joueurs à dominante physique, qui ont du mal à réussir un bon contrôle, une bonne passe, un bon décalage, une bonne frappe, ou simplement qui ne possèdent pas la bonne gestuelle devant le but ou les dans les vingt derniers mètres, et espérer développer du jeu. C’est une simple question de bons sens et de cohérence. On en revient toujours là : la technique, la créativité et l’intelligence de jeu n’ont pas de prix.
Lorsque que vous perdez vos quatre ou cinq meilleurs joueurs à la fin de saison, que vous ne pouvez pas les faire rester, renforcer l’équipe par deux ou trois éléments et la bonifier comme c’était le cas avant et comme je l’ai connu à Monaco, cela devient difficile de développer un vrai jeu collectif et même, tout simplement, de prendre le temps de développer un joueur, ce qui est encore plus dommageable. Il faut souvent aller au plus efficace. Si on a de bons joueurs, ça peut aller vite. Sinon, on balbutie et on recherche de nouveaux équilibres pendant la première moitié du championnat. Et surtout, on ne s’emmerde pas si un joueur ne fait pas l’affaire, de peur de se faire virer. Moi je n’arrive pas à m’y faire. Ce n’est ma conception du job, ni ma démarche : initier un projet, mettre une équipe et un club en ordre de match pour performer et aller titiller les meilleurs.
J’ai parfois l’impression qu’on veut toujours se sécuriser avec des grands gabarits. Mais pourquoi ? Ou, pire, former des joueurs non pour performer ou construire une équipe, mais simplement en prévision de faire une grosse plus-value sur le marché. « Tiens, en Premier League, ils aiment bien les joueurs physiques, rapides. » Si vous voulez développer une équipe et bien la faire jouer, vous ne pouvez pas vous permettre d’avoir deux ou trois joueurs qui ne correspondent pas à l’identité que vous souhaitez lui donner. Des joueurs en difficulté techniquement, qui perdent le ballon trop vite et qui, donc, mettent en péril à la fois tous les autres et le collectif.
Qu'est-ce qui m'intéresse ? Essayer de challenger les grosses équipes avec des moyens différents et avec certains profils, techniques, pas terminer au milieu du classement avec du jeu direct et un football de combat. Trouver les joueurs pour accompagner le développement du club et les amener à maturité, comme je l'ai fait à Lille et à Nice, et comme j'avais commencé à le faire aussi à Leicester en deux mercatos, le premier pour réduire l'effectif, le deuxième pour prendre des joueurs techniques à chaque poste. C'est la même idée et la même logique avec Saint-Etienne. Je ne m'arrête pas aux difficultés actuelles et je sais que le défi et l'exigence sont énormes. Mais j'aimerais bien que cette équipe joue la Ligue des champions dans cinq ans. Même si je ne suis plus là et que je n'en profite pas."

Une errreur selon Willy Sagnol (mars 2020)
Comme le rapporte Footradio, Willy Sagnol a déploré le 21 mars 2020 sur RMC que Claude Puel cumule les casquettes d'entraîneur et de manager général à l'ASSE.
"Le problème de Saint-Etienne, c'est d'abord les joueurs. Il y trop de joueurs en fin de course. Et puis il y a surtout un problème de restructuration. Sainté a donné les clés du camion à un entraîneur. Mais tous les clubs qui ont voulu faire ça, ils l'ont payé après... Et Sainté l'a déjà payé plusieurs fois, avec Galtier par exemple. Aujourd'hui il y a deux présidents. Ils ont nommé un entraîneur manager général, avec un directeur général derrière. Mais qui est le garant du sportif sur le long terme ? Comme en Allemagne, il faudrait que l'ASSE prenne un ancien joueur au poste de manager général. Un entraîneur ne peut pas avoir ce rôle-là. Il dépense déjà assez d'énergie au quotidien avec ses joueurs pour les entraînements et les matches. Aujourd'hui, chez les Verts, il manque une personnalité entre le président et l'entraîneur. Puel n'a pas le temps et l'énergie pour structurer tout un club. Ce choix, c'est une erreur."
Pour rappel, Willy Sagnol était pressenti pour devenir le nouveau directeur sportif des Verts si le rachat du club par Peak6 n'avait pas capoté.
L'ancien défenseur des Verts avait déjà failli devenir manager général en 2010 comme il l'avait évoqué à l'époque dans Le Progrès.
"J'avais reçu de la part de Bernard Caïazzo et Roland Romeyer une proposition pour devenir manager général du club. Nous nous étions entendus sur les conditions financières (...) Les deux étaient d'accord pour ma venue puisqu'ils m'ont fait une offre. Mais je ne pouvais accepter un poste de manager général alors qu'il y a déjà un directeur sportif, qui prend normalement les décisions sportives, un directeur des services et un président décisionnaire en dernier ressort. Quel aurait été mon champ d'action ? 
Les personnes qui auraient perdu leur pouvoir si j'acceptais le poste, ont dit à Galtier que je venais avec un nouvel entraîneur. Ce qui était faux. Ces personnes sont celles qui ont un peu de pouvoir au niveau sportif ou de la gestion. Tous les jours, elles font le pied de grue dans le bureau de Roland Romeyer pour lui expliquer qu'il est le meilleur président de l'ASSE depuis Roger Rocher et qu'il ne faut surtout pas changer les choses. Je l'apprécie énormément  mais il a une cour autour de lui très néfaste. Il ne s'en rend pas compte, il n'a pas le recul nécessaire."

L'avis de l'ancien attaché de presse puis coordinateur sportif au LOSC, Stéphane Pauwels (23 mars 2020)
"J'ai travaillé avec Claude à Lille, c'est quelqu'un que j'apprécie mais c'est quelqu'un qui se braque tellement... Il faut aller dans son sens. Mais on sait qu'à Saint-Etienne c'est le bordel entre les présidents, ça ne date pas de l'arrivée de Claude. Ils prennent chaque fois des décisions différentes, ça fait plus de dix ans que ça dure. Xavier Thuilot, je le connais car j'ai collaboré avec lui comme avec Frédéric Paquet. C'est un type compétent mais c'est un mec rigide à la Puel. Ils se sont mis autour d'une table et ils se sont rendus compte que Roland Romeyer est de temps en temps farfelu, ce n'est pas nouveau.
L'erreur que fait Claude, c'est de vouloir devenir calife à la place du calife. Il veut nettoyer le club mais ce n'est pas ce qu'on lui demande. On lui demande sportivement de sauver le club. Qui a voulu Claude, c'est Romeyer ou c'est Caïazzo ? C'est Romeyer. C'est ça qui est très particulier. Les mecs sont en train de se couffer (sic) alors que l'autre voulait l'autre (sic). Il doit avoir des dessous de table. La qualité première de Claude Puel, c'est un bâtisseur. On l'a vu à Lille et partout où il est passé. Il ne veut pas rester dans un club s'il sent déjà qu'il va être en difficulté l'année prochaine. Si Roland Romeyer en est à compter les ampoules, le problème ce sera le recrutement."

A lire : Claude Puel devient l'entraîneur de l'ASSE (4 octobre 2019)       Claude Puel fier de son travail à Leicester (8 décembre 2019)

Entraîneur adjoint (4 octobre 2019 - )    Jacky BONNEVAY

Jacques "Jacky" Bonnevay, né le 1er juin 1961 au Coteau(Loire), est un footballeur reconverti en entraîneur. Il était l'assistant de Claude Puel dans le club anglais de Leicester City jusqu'à leur limogeage en et actuellement à l'AS Saint-Étienne.
Sa carrière de joueur
Formé à l'AS Roanne, Jacky Bonnevay réalise une longue carrière de joueur professionnel en championnat de France, en passant par le FC Sochaux (1976-1985 : 166 matchs, 1 but), l'Olympique de Marseille (1985-1987 : 79 matchs, 3 buts), Le Havre AC (1987-1988 : 25 matchs, 1 but), l'OGC Nice (1988-1991 : 102 matchs) et le Red Star (1991-1993 : 34 matchs, 1 but). En 1986, il est finaliste malheureux de la Coupe de France avec le club marseillais, comme capitaine, face aux Girondins de Bordeaux (1-2 ap). Il dispute au total 321 matchs en première division.
A  lire
   Son arrivée à l'ASSE en octobre 2019

 

 

Sa carrière de formateur
En 1993 il intègre l'équipe technique de l'AS Beauvais Oise, et l'année suivante, il devient l'entraîneur adjoint de László Bölöni à l'AS Nancy-Lorraine. En 1997, il prend en charge la direction du centre de formation du club, où il suit l'éclosion de plusieurs jeunes espoirs, comme Soufiane Koné. À partir de 1998, il fait ses premières piges comme consultant sur France Télévision.
En 1999, Bonnevay devient entraîneur principal, à l'AS Beauvais Oise. Relégué de Division 2 en National, il réussit le pari de faire remonter le club de l'Oise immédiatement, en s'adjugeant même le titre de champion de France de National en 1999-2000. Après une année de transition en deuxième division, achevée sur une prometteuse 11e place, Bonnevay passe tout près de faire monter son club en Ligue 1 en 2001-2002. Finalement, l'AS Beauvais rate l'exploit de peu mais l'entraîneur est remarqué et même élu par ses pairs « Meilleur entraîneur de l'année de Ligue 2 » lors des Trophées UNFP-Canal+.
En 2002, il quitte Beauvais pour l'ES Troyes AC, où il découvre la Ligue 1 comme entraîneur à la suite d'Alain Perrin. Le club est éliminé en demi-finale de la Coupe Intertoto face au club espagnol de Villarreal sur tapis vert, après une erreur administrative. Bonnevay est finalement licencié en décembre 2002, alors que son équipe, qui n'a remporté que trois matchs de championnat pendant la phase aller, est 19e au classement.
Jacky Bonnevay succède à Éric Guérit au SCO d'Angers, promu en Ligue 2 en 2003. Son contrat est rompu en janvier 2004 dans des circonstances conflictuelles, alors que son équipe vient de tomber parmi les relégables.
En 2004-2005, il tente une première expérience à l'étranger, au Wydad Athletic Club (WAC) de Casablanca au Maroc. Son équipe s'incline en novembre en finale de la coupe nationale, la Coupe du Trône, aux tirs au but. Quelques jours après le quart de finale perdu face à l'Al Hilal Riyad en Ligue des champions arabes, il démissionne, arguant d'une incartade avec le joueur Makhete NDiaye.
En 2005-2006, il répond favorablement au poste de sélectionneur des - 20 ans des Émirats arabes unis avec lesquels il participe à la Coupe d'Asie en Inde.
En 2007-2008, il revient en France et prend en charge l'équipe des Chamois niortais en L2. Il est remercié en cours de saison malgré un bon parcours en Coupe de France et en Coupe de la Ligue.
En juillet 2009, il reprend son rôle de formateur en devenant directeur du centre de formation du FC Nantes et entraîneur de l'équipe réserve (CFA2). La deuxième saison, il devient observateur pour l'équipe première du club.
Son contrat achevé avec le club du Pays de la Loire, il poursuit sa carrière en Afrique en devenant l'assistant de Gernot Rohr avec la sélection nationale du Niger pendant deux saisons, et participe notamment à la CAN 2013 en Afrique du Sud.
Contacté par Vahid Halilhodžić pour l'assister à Trabzonspor (Turquie) pour la saison 2014-2015, Bonnevay y signe un contrat de deux ans, mais le départ volontaire de l'entraîneur, en conflit avec la direction, en novembre 2014 entraîne celui du reste de l'équipe technique. Il suit Halilhodžić en mars 2015 lorsque ce dernier est nommé sélectionneur du Japon. Il est limogé par la fédération en même temps que l'entraîneur principal le 9 avril 2018 soit deux mois avant le mondial en Russie.
Jacques Bonnevay devient ensuite l'assistant de Claude Puel dès le 30 juin 2018 à Leicester City.

  • 1994-1999 : AS Nancy-Lorraine (Assistant pendant trois ans, puis directeur du centre de formation)
  • 1999-2002 : AS Beauvais 
  • 2002-décembre 2002 : ES Troyes AC 
  • 2003-février 2004 : SCO Angers 
  • 2004-22 avril 2005 : Wydad de Casablanca 
  • Sélectionneur de l'équipe nationale des Émirats arabes unis des moins de 20 ans.
  • juin 2007-28 janvier 2008 : Chamois niortais FC 
  • 2009-2011 : FC Nantes (Directeur du Centre de Formation puis observateur)
  • 2012-2014 : Sélectionneur adjoint du Niger
  • juillet-novembre 2014 : Entraîneur adjoint à Trabzonspor 
  • 2015-2018 : Sélectionneur adjoint du Japon
  • 2018-24 février : Entraîneur adjoint à Leicester City 
  • 4 octobre 2019 -  : Entraîneur adjoint à l'ASSE

Palmarès  
Joueur : 
Vice-Champion de France en 1980 avec le FC Sochaux et en 1987 avec l'Olympique de Marseille
Finaliste de la Coupe de France en 1986 avec l'Olympique de Marseille
Entraîneur
Champion de France de National en 2000 avec l'AS Beauvais
Finaliste de la Coupe du Trône en 2004 avec le Wydad de Casablanca

Fortement pressenti pour devenir l'adjoint de Claude Puel à l'ASSE après l'avoir été à Leicester, le Roannais Jacky Bonnevay a expliqué avant-hier à des supporters stéphanois présents aux Sénioriales de Nîmes pourquoi l'ancien entraîneur des Dogues, des Aiglons et des Renards avait le profil pour s'imposer à Sainté.

"Claude est un entraîneur rigoureux, méticuleux. C'est un gros bosseur, il ne s'enflamme jamais. J'ai le souvenir de notre victoire à Chelsea en décembre dernier. C'était une belle perf, tout le monde savourait et fêtait ça mais lui dès la fin du match il préparait déjà avec minutie la rencontre suivante, qu'on a gagné contre Manchester City, le futur champion.  Il sait faire progresser les joueurs et il obtenu des résultats partout où il est passé. Dans sa méthode de management, tout le monde a sa chance, les meilleurs jouent. Il n'a pas hésité à mettre Jamie Vardy remplaçant quelques matches.

Claude est un entraîneur expérimenté et respecté qui a une vraie stature, il a une autorité naturelle. Derrière Deschamps et Zidane, vous connaissez beaucoup d'entraîneurs français en poste ou en recherche qui aient son CV ? Il a été champion avec Monaco, il a qualifié deux fois Lille en Ligue des Champions. C'est sous sa direction que l'OL a disputé sa seule demi-finale de Ligue des Champions. Il a qualifié Nice en Coupe d'Europe, ce qui n'était pas arrivé à ce club depuis fort longtemps. Claude a également fait du très bon travail en Premier League.

Il a fini huitième avec Southampton, il a été en finale de League Cup avec ce club qui ne fait pas partie des cadors en Angleterre. Et il a également été performant à Leicester, où j'ai travaillé à ses côtés. Bien sûr, on n'a pas eu que des bons résultats mais la saison passée on a fait match nul à Liverpool, ce qui a sans doute privé ce club du titre de Champions. J'ai revu tout à l'heure le but de Dominique Bathenay à Anfield. Le public des Verts est un peu comme celui des Reds, c'est un atout dont Claude a conscience. L'ASSE, ça représente quelque chose de fort, c'est un projet qui l'intéresse, qui nous intéresse."

Présent en fin de matinée aux Sénioriales de Nîmes en compagnie de Dominique Rocheteau, Daniel Sanlaville, Eric Bellus et Gilles Leclerc, Jacky Bonnevay a évoqué ses souvenirs de l'ASSE lors d'une conférence animée par Philippe Gastal.

"Je suis né en 1961. Au début de l’épopée des Verts, j’ai 12 ou 13 ans. Je suis né à Roanne. De temps en temps j’allais voir les matches à Geoffroy-Guichard. J’allais souvent voir les matches contre Marseille et j’ai vu les grands matches de Coupe d’Europe. Je me souviens que la place coutait vingt francs. Je me déplaçais bien vers le but. On arrivait à 18h30. Je tenais bien le grillage parce que la foule arrivait et je risquais d’être poussé progressivement et moins voir. J’ai vécu dans le Chaudron de grands moments. Je pense qu’il faut toujours emmener voir les jeunes voir du foot. J’étais impressionné d’assister à des matches d’une telle intensité dans un bruit incroyable. Je me souviens de cette espèce de publicité Manufrance qui tournait près des poteaux de corner. J’ai des souvenirs très forts des matches des Verts. Etant môme, je rêvais de devenir joueur pro en les regardant. Grâce aux Verts j’ai vécu des moments forts, puissants, intenses.

J’ai joué à Sochaux avec Patrick Revelli. J’ai aussi eu la chance de jouer dans ma carrière avec Patrick Parizon, Jacques Zimako. J’ai travaillé aux Emirats Arabes Unis avec Dominique Bathenay. Pour moi ces joueurs représentent énormément. Les joueurs de Saint-Etienne ont modifié le football français, ils ont permis à toute la France d’être fière. C’étaient les icônes du foot français, c’était ce fameux Sphinx qui a été une saison mon entraîneur au Red Star à la fin de ma carrière. La vérité c’est qu’à l’époque tout le monde rêvait de jouer à l’ASSE. Nous sommes deux joueurs du même coin qui avons toujours rêvé de jouer à l’ASSE mais on ne l’a jamais fait : Jean-Marc Ferreri, qui est de Pouilly-sous-Charlieu et moi qui suis de Roanne. Chacun de nous nous a fait sa carrière sans porter le maillot vert. Jean-Marc m’a d’ailleurs appelé hier, il m’a demandé exactement ce qui allait se passer pour la suite…"

Ancien joueur de Marseille, Le Havre et Nice et l'ex-entraîneur de Beauvais, Angers, Troyes et Niort a ensuite confirmé aux supporters stéphanois les contacts entre Sainté et Claude Puel, dont il a été l'adjoint à Leicester.

"Depuis que nous avons quitté Leicester, nous continuons d’échanger très régulièrement avec Claude. Il y a eu beaucoup de contacts, avec des sélections africaines ou asiatiques, mais aussi avec des clubs européens comme récemment le Zenith Saint-Petersbourg. En France, soit on va à Monaco, soit on va à Saint-Etienne. Claude est un grand ami du Prince Albert mais je ne sais pas si ce club souhaite changer d’entraîneur. Je pense que Claude a les valeurs qui correspondent aux valeurs de l’ASSE. C’est un travailleur, pas un bling bling. Il est exigeant et sait ce qu’il veut. C’est un gars qui sait se faire respecter, il ne faut pas le faire chier, il l’a d’ailleurs montré avec Aulas. Claude suit comme moi avec attention beaucoup de matches, notamment ceux des Verts. Si ça se fait, il aura déjà une idée très précise de l’effectif. Il connaît déjà Mathieu Debuchy et Yohan Cabaye pour les avoir eus à Lille. Je crois qu’il a également côtoyé brièvement Julien Sablé à Nice. Claude a une solide expérience, il a un palmarès, l’ASSE l’intéresse car c’est une institution et que l’équipe vaut mieux que ce qu’elle a montré depuis le début de saison.

Ici c’est un peu particulier le recrutement des entraîneurs. Dans d’autres pays, les dirigeants discutent d’abord avec leur premier choix, ensuite en cas d’échec ils passent aux deuxième, etc. En France, ils discutent parfois avec plusieurs entraîneurs en même temps. Je ne sais pas si la piste Jean-Louis Gasset est toujours d’actualité. L’expérience m’a a appris à être prudent et à me méfier de ce que disent les journaux. Quand L’Equipe commence son article en disant que Claude est dans une île dorée, t’as l’impression que c'est un mec bling-bling alors que Claude n’est pas du tout comme ça. Le quotidien régional a prétendu que j’étais à Geoffroy-Guichard mercredi contre Metz alors que je suivais le match depuis chez moi. Ma mère, qui lit le journal à Roanne m’a dit « pourquoi tu n’es pas venue me voir ? » Je devais avoir un sosie dans le Chaudron… Par contre je serai bien là au match à Nîmes !"

Jacky Bonnevay à l'honneur dans l'Equipe (19 octobre 2019)
Principal adjoint de Claude Puel, Jacky Bonnevay est à l'honneur dans l'Equipe du 19 octobre 2019. Extraits.

"Pour ce natif de Roanne (Loire), exercer à Saint-Étienne, où il est l'adjoint de Claude Puel depuis le 4 octobre, représente un réjouissant retour aux sources. "Je m'épanouis pleinement comme assistant, où je peux avoir des relations privilégiées avec les joueurs", confie Jacky Bonnevay (58 ans), qui a déjà été l'assistant de Puel à Leicester (2018-février 2019).

Comme il adore le souligner, Bonnevay fait d'ailleurs partie, avec Guy Stéphan et Jean-Louis Gasset, "d'un club fermé : les coaches qui ont été d'abord adjoints, puis numéros 1 de manière durable, avant de se réinstaller comme adjoint". Gasset, lui, était à nouveau redevenu coach principal... à l'ASSE, qu'il a quittée cet été.

Après sa carrière de défenseur, il fut d'abord adjoint de Laszlo Bölöni à Nancy (1994-1997), puis numéro 1 à Beauvais (L 2, 1999-2002) avant de goûter à l'élite à Troyes (2002) et de multiplier les expériences. Il fut ainsi responsable des centres de formation de Nancy (1997-1999) et Nantes (2009-2011). "Toutes ces expériences, qui m'ont parfois laissé des cicatrices, m'ont fait progresser", estime l'intéressé, qui a aussi goûté au rôle de consultant."

Jacky Bonnevay et sa collaboration avec Claude Puel (27 octobre 2019)
Principal adjoint de Claude Puel, Jacky Bonnevay évoque sa collaboration avec l'entraîneur des Verts dans la dernière édition du Courrier Picard. Extraits.

"Quand j’étais adjoint de Vahid en sélection nationale du Japon, j’allais superviser Yoshida à Southampton puis Okazaki à Leicester, des clubs dont Claude était l’entraîneur. Il m’a appelé pour travailler ensemble à Leicester. Cela s’est fait très rapidement et je l’ai rejoint. Je suis revenu à un poste d’assistant qui me convient très bien. Depuis Niort, je n’avais plus du tout envie d’être entraîneur principal. Je voulais travailler avec des gens avec lesquels je m’entends assez bien et je pense que désormais, le rôle de numéro deux me correspond bien.

On m’a proposé des postes de numéro un mais j’ai refusé. J’ai eu des opportunités mais j’ai décidé de continuer avec Claude car je me sens bien avec lui. Claude n’est pas quelqu’un de taciturne, de triste et taiseux. Il y en a deux. Il y a celui qu’on imagine et celui qui fait vivre son groupe, souriant et agréable. Il dit les choses, il ne s’énerve jamais, il est méthodique, très organisé et calme. On ne travaille pas dans le stress, dans l’énervement avec des relations conflictuelles. C’est très simple, très professionnel et c’est tout sauf ennuyeux."

Jacky Bonnevay se confie à 20 minutes et à Ouest-France (8 novembre 2019)
Principal adjoint de Claude Puel, Jacky Bonnevay s'est confié à 20 Minutes. Extraits.

"J’aurais bien voulu rester à Leicester car Claude avait fait une équipe formidable là-bas. D’ailleurs, actuellement, le club est 3e du championnat anglais avec beaucoup de joueurs recrutés par Claude. Après mon expérience à Niort, j’avais dit que je ne souhaitais plus être l’entraîneur principal d’une équipe professionnelle. Je voulais prendre du recul. J’avais décidé que je travaillerais soit à la formation, soit comme assistant. En tant que numéro deux, il faut s’adapter et si ça ne convient pas, on s’en va. Je n’avale pas beaucoup de couleuvres car j’ai un caractère qui fait que j’ai ma liberté. Ce sont des choix de vie de travailler avec quelqu’un. Soit on est un assistant béni-oui-oui qui n’apporte rien et qui est toujours d’accord pour avoir la paix sociale, ou on donne son avis s’il nous sollicite en intégrant bien que le coach peut avoir un avis différent.
Je suis très épanoui dans ce métier d’assistant. Ne pas être dans la lumière me va très bien. Je suis toujours derrière l’avis de l’entraîneur car je connais la difficulté et la fragilité du poste. La plupart des gens compliqués sont ceux qui n’ont jamais entraîné et qui pensent qu’ils savent. Trop échanger peut-être intrusif pour un entraîneur. Il y a un minimum de discrétion à avoir. Par exemple, je n’ai jamais demandé la composition d’équipe à l’entraîneur principal. S’il ne m’en parle pas, je la découvre sur le tableau noir comme les joueurs, et ça ne me dérange pas du tout. Vous savez, j’ai été entraîneur. Un adjoint en donnant son avis peut mettre le doute dans la tête du coach. Si Claude veut mon avis, je lui donne. S’il ne me demande pas, c’est que c’est fluide dans sa tête et qu’il n’en a pas besoin."

Ancien directeur du centre de formation du FC Nantes et actuel adjoint de Claude Puel, Jacky Bonnevay s'est confié à Ouest-France avant de faire son retour chez les Canaris demain après-midi. Extraits.
"Claude prépare les entraînements, on anime… Il y a du boulot. Ce rôle me plaît beaucoup. Je me sens très épanoui. C’est agréable. J’ai de la chance de travailler avec quelqu’un de bien. Claude est un bâtisseur. C’est quelqu’un qui s’inscrit dans la durée, fait progresser les joueurs, avec une vision globale du club dans lequel il travaille. Quand il s’en va, il le laisse en superbe état, à l’image de Leicester doté d’une équipe fantastique.
Les résultats obtenus depuis notre arrivée à Saint-Etienne, c’est le fruit de la mobilisation des joueurs et de Claude qui met un cadre. C’est passionnant car il y a de très bons jeunes. Il y a un beau challenge. Ce dimanche, j'aurai plaisir à revoir l’environnement nantais. Mais, moi, je ne fais pas un pèlerinage ! Je viens prendre des points. Nantes restant sur trois défaites, ça va être plus que compliqué, en sachant qu’on vient de jouer en Ukraine.
Dieu sait si c’est dur de prendre des points ! Nantes est troisième et a fait un très bon choix avec Christian Gourcuff. Il est en train d’effectuer un travail formidable. Je serai heureux de saluer le président Kita et Franck, avec qui j’entretiens d’excellentes relations. Je les apprécie. Ils ont eu un comportement à mon égard d’une élégance rare. Et ils souhaitaient ardemment recruter Claude Puel pour succéder à Vahid, dont j'ai été l'adjoint au Japon…"

Jacky Bonnevay heureux N°2 (28 janvier 2020)
Il l'avait dit au Courrier Picard le 27 octobre dernier, il le redit aujourd'hui dans Le Parisien : Jacky Bonnevay est un heureux numéro deux. Extraits.
"Je me sens épanoui dans mon travail. Pour cela, il me fallait tomber sur un coach principal acceptant de rendre sa noblesse au rôle d'assistant. Je n'ai pas l'impression d'être un porteur de plots. Je suis un des relais des joueurs avec le reste du staff. Le coach, c'est celui qui choisit les 11 titulaires. Ici, à l'ASSE, on a 30 joueurs. Cela signifie qu'une vingtaine d'entre eux ne débuteront pas et ne sont pas forcément heureux du choix. Ça, c'est la difficulté du numéro 1. Je suis heureux d'avoir accompagné Gernot Rohr, Vahid Halilhodzic et désormais Claude Puel. Pourtant, j'ai eu des propositions même encore récentes comme un club de D1 turque. J'ai refusé. Dans ma tête, je ne suis plus un numéro 1.
Si le Claude me demande mon avis, je lui donne. Sinon, je reste dans mon rôle et je le vis très bien. Mon vécu de numéro 1 m'a appris une chose : demander systématiquement l'avis de ses adjoints alors qu'on a des certitudes ne sert qu'à perturber. Donc je suis là pour appliquer, sans états d'âme, ses choix tout en échangeant au quotidien et en livrant mon ressenti. Il est inscrit dans mon contrat que si le coach est remercié, je pars avec lui. Comme ça, tout est clair. J'ai 58 ans et cela me convient très bien. Je n'ai aucun problème à vivre dans l'ombre d'un autre. C'est comme un couple.
Si on enlève Zidane et Deschamps, quel entraîneur français est au-dessus de Claude, sérieusement ? Je n'en vois pas un qui a un plus beau CV. Sa force est de développer les joueurs et les équipes. Lentement, il a mis ses idées en place à Leicester en faisant évoluer l'effectif. En plus, il a modifié le jeu. C'est aussi ce qu'il essaie de mettre en place à Saint-Etienne. Mais il faut du temps pour que ça marche. Il y a encore beaucoup de travail à l'ASSE, notamment dans le développement des jeunes et le maintien des anciens à leur meilleur niveau.
Désormais, il faut être bienveillant avec ses joueurs. Tu dois être tactile, empathique, à l'écoute et suggérer au lieu d'imposer. Regardez Deschamps, avant il serrait la main de ses joueurs, maintenant, il les embrasse. La nouvelle génération veut des preuves d'amour. Alors on leur en donne. Quand je fais des exercices vidéo, tout a changé. Il y a 15 ans, c'était : regarde, tu dois faire comme ça. Aujourd'hui c'est : tiens il y a une vidéo, regarde-la à ton rythme, si tu veux, et dis-moi ce que t'en penses. L'intelligence, c'est de s'adapter. Même à 58 ans, Claude et moi, on essaie de le faire. Et vous savez quoi ? Cela ne marche pas trop mal."

Jacky Bonnevay candidat aux municipales (14 mars 2020)
A l'instar de Patrick Revelli (Saint-Etienne), Christian Sarramagna (Roanne), Josuha Guilavogui (Toulon) et Christian Lopez (Le Cannet), Jacky Bonnevay est impliqué dans les élections municipales dont le premier tour aura lieu demain, comme le rapporte le site de l'Equipe : "Ayant installé sa résidence principale depuis une dizaine d'années à La Grande-Motte (Hérault), l'adjoint de Claude Puel a accepté la proposition de Stéphan Rossignol (LR), le maire sortant, de le rejoindre sur sa liste pour les élections municipales. Après avoir obtenu l'autorisation des dirigeants de l'ASSE, Bonnevay s'est lancé dans la campagne, n'hésitant pas à effectuer du tractage et du porte-à-porte lors de ses deux jours de repos, lundi et mardi dernier. "De 9 heures à 12 heures et de 15 heures à 17 heures, précise-t-il. Ces rencontres ont été enrichissantes, même si je me suis fait chambrer par le staff technique à mon retour au club. Dans la mesure où je travaille et habite au quotidien à Saint-Étienne, je me suis mis volontairement trente et unième et dernier sur la liste donc pas en position éligible. Mais il est important pour moi de m'impliquer dans la vie sociale de La Grande-Motte, une ville que j'adore."

 

Entraîneur adjoint (juillet 2019 - )    Laurent HUARD

Laurent Huard, né le à Fougères (Ille-et-Vilaine). Comme joueur, il a évolué au poste de milieu de terrain. 
En mars 2002, alors qu'il évoluait à l'ASSE, il est obligé de mettre un terme à sa carrière à la suite d'une malformation congénitale au cœur. Après avoir été victime de deux malaises, les examens médicaux décèlent une dilatation du ventricule droit avec des amas graisseux. Il est donc contraint de se faire poser un pacemaker. Il arrête de jouer à l'AS Saint-Étienne.

Le Stade rennais lui offre alors un poste d'entraîneur au sein de son centre de formation. En 2006, il est nommé entraîneur adjoint auprès de Pierre Dréossi au sein du staff technique de l'équipe première. Un an plus tard, il devient entraîneur de l'équipe réserve en remplacement de Landry Chauvin. Il occupe ce poste jusqu'en 2015, date à laquelle il quitte le Stade rennais pour prendre en main la réserve du Paris Saint-Germain pendant quatre années. En juin 2019, il annonce à ses joueurs qu’il met fin à son contrat et rejoint l'AS Saint-Étienne, où il obtiendra un poste d’entraîneur adjoint.

Ce vendredi 28 juillet 2019, Laurent Huard s’est officiellement engagé pour les deux prochaines saisons avec l’AS Saint-Étienne. Il intègre le staff technique de l’équipe professionnelle comme entraîneur adjoint et assistera Ghislain Printant dans ses missions.
L’ancien milieu de terrain, aujourd’hui âgé de 45 ans, connaît bien le Forez pour y avoir évolué entre 2000 et 2002. Sous le maillot vert, le Breton a joué 59 rencontres et inscrit 5 buts.
Formé à Rennes, puis passé également par Sedan, il a disputé 317 matches professionnels, toutes compétitions confondues.
Devenu éducateur au Stade Rennais, il a notamment dirigé la réserve et les U19 avec lesquels il a remporté la Coupe Gambardella en 2008. Parmi les joueurs vainqueurs du prestigieux trophée, figurait un certain Yann M'Vila. Laurent Huard a été également entraîneur adjoint du groupe professionnel en 2006-2007.
Ses qualités de formateur l'ont ensuite conduit au PSG où il a pris en charge l’équipe réserve professionnelle puis les U17 avec lesquels il a obtenu le titre de champion de France en 2017. Fort d'une grande expérience du football professionnel et de la formation, Laurent Huard s'inscrit parfaitement dans le projet sportif de l'ASSE. Il prendra officiellement ses fonctions le 1er juillet prochain, lors de la reprise de l'entraînement du groupe professionnel.

Sa carrière de joueur
- 1989-1999 : Stade rennais (CFA, D1, D2, D1)
- 1999-2000 : Sedan (D1)
- 2000-2002 : ASSE (D1, D2)

Sa carrière de formateur
- 2003-2015 : centre de formation de Rennes (U16, U19, CFA)
- 2015-2019 : centre de formation du Paris SG (CFA, U17)
- 2019- : entraîneur adjoint de l'ASSE

Palmarès
- vainqueur de la Coupe Gambardella avec le Stade Rennais en 2008 (coach des U19)
- champion de France U17 avec le Paris SG (coach)

A lire : Sa fiche   Son arrivée à l'ASSE en juin 2019

Huard restera à Saint-Etienne lors des déplacements
Dans l'édition du 19 octobre 2019 du Progrès, Claude Puel explique pourquoi son adjoint Laurent Huard est désormais privé de banc et d'avion
: "Comme ça a été le cas face à l'OL, il assistera aux rencontres à Geoffroy-Guichard depuis le haut des tribunes. À domicile, je pourrais le consulter si nécessaire. À l’extérieur, il restera ici car on a un groupe important. Les joueurs continueront à s’entraîner, avec également le préparateur physique Sébastien Sangnier, pour être disponibles pour les prochains matches. C’est important de maintenir tout le monde physiquement et mentalement avec des séances appropriées." 
Dans la dernière édition du Progrès, du 1er novembre 2019, Claude Puel donne quelques précisions sur les missions confiées à Laurent Huard : "Il suit les adversaires et travaille sur les vidéos avec Cesar Arghirudis. Il s’occupe également des entraînements supplémentaires des joueurs non retenus."

Ex-adjoint de Ghislain Printant (sur les conseils de Jean-Louis Gasset, qui l'avait côtoyé au QSG) et actuel membre du staff de Claude Puel (chargé d'analyser les rencontres à domicile depuis la tribune de presse et de s'occuper de l'entraînement des joueurs non retenus pour un match), Laurent Huard se livre dans l'Equipe du 1er janvier 2019. Extraits : "Quand j'ai eu mon problème au coeur en 2002 lors d'un entraînement à L'Etrat, je me trouvais alors au summum, dans ma plénitude de joueur, se souvient-il. Avec Pape Sarr et Julien Sablé, on se tirait la bourre pour jouer. Et, du jour au lendemain, tout s'est arrêté. Voir son enfant en pleine forme tomber sur un terrain, un parent ne peut pas se l'imaginer. Pourtant, personne ne se trouve à l'abri de ça. Moi, j'ai eu la chance de me relever et de joeur une dernière fois. Frédéric Antonetti m'a fait rentrer en remplacement de Julien Sablé à la 89e minute contre Niort. Je me souviens encore de l'ovation du Chaudron, où je me suis toujours éclaté. Fred pouvait crier aussi fort que ce qu'il a été pour moi humainement, en m'aidant à traverser ce moment. 
Sainté, ça a un sens pour moi. C'est comme pour un attaquant, quand le ballon tombe là où il se trouve. Il n'y a pas de hasard. Revenir à Saint-Étienne est un signe du destin, pour continuer à y vivre quelque chose de fort. Comme ma maladie résulte d'un phénomène électrique, je ne souffre pas du stress du métier d'entraîneur. J'ai dû être réopéré du coeur, en 2012. Depuis, je suis plus léger en terme cardio, beaucoup plus calme, et si je demeure imprégné de ma passion pour le football, je m'emporte moins vite. J'ai ce recul par rapport au foot et je porte un autre regard sur la vie. J'ai envie d'en profiter au maximum. Je bouffe la vie qui aurait pu s'arrêter plus vite. Parce que j'ai toujours fait les choses à fond et je continue. Même si je ne suis plus capable de pratiquer du sport au haut niveau, je reste exigeant envers moi-même, pour l'être aussi avec les joueurs. J'étais déjà comme ça, joueur."

Entraîneur adjoint (janvier 2018 - )    Julien SABLE

Julien SABLE est né le 11 septembre 1980 à Marseille. C'était un milieu de terrain. Il a effectué son premier match en professionnel le 8 mai 1998 contre Lille (D2 : Lille-ASSE : 2-1). Son premier match en L1, il l'a disputé le 6 août 1999 contre le FC Nantes (ASSE-Nantes : 0-2). Il a joué ensuite au RC Lens, à l'OGC Nice et au SC Bastia. En 2014-2015, il a entraîné les U15 de l'ASSE avec Philippe Guillemet avant de prendre l'équipe de CFA2 pour la sasion 2015-2016 en compagnie de Bernard David. Il a un fils Gabin né en 2004. 

SON PALMARÈS :
Champion de France D2 avec l'ASSE en 1999 et 2004.
Champion de France L2 avec le RC Lens en 2009

SELECTIONS :
France Espoirs : 3

Pur produit du centre de formation de l'AS Saint-Étienne, Julien Sablé prend part à son premier match en équipe première le 8 mai 1998 lors de la dernière journée de Division 2 face au Lille OSC. Il débute sa carrière en Division 1 le 6 août 1999 face au FC Nantes (défaite 2-0). Avec les Verts, il participe à deux opérations de remontée en Ligue 1 (1999 et 2004) et devient un des éléments clés du club stéphanois au fil des saisons au point d'être nommé capitaine au début des années 2000.

Le 22 juin 2007 , Sablé choisit de s'engager pour quatre ans avec le Racing Club de Lens malgré l'intérêt de l'Olympique de Marseille.

Après avoir remporté la Coupe Intertoto 2007, il dispute ses premiers matchs européens sous les couleurs de Lens en Coupe UEFA. Après avoir éliminé les Young Boys de Berne (5-1 à Bollaert), Lens est toutefois éliminé au tour suivant contre le FC Copenhague, avant la phase de poules.

Le départ de Guy Roux de la tête du RC Lens et l'arrivée de Jean-Pierre Papin puis de Daniel Leclercq est difficile pour le joueur. Les relations avec le staff n'étant pas au mieux, Sablé n'est plus aligné. Barré par la concurrence au milieu de terrain, il retrouve les terrains en fin de saison en étant utilisé pour pallier plusieurs blessures ou des suspensions. Le club ne parvient cependant pas à se maintenir et est relégué en Ligue 2. Placé sur le liste des transferts par les dirigeants lensois, Sablé effectue plusieurs essais dans des clubs étrangers, comme avec l'équipe anglaise de Derby County ou le club italien du Chievo Vérone, mais ne parvient pas à trouver de club lors du marché des transferts hivernal.
Il dispute quelques rencontres avec le RC Lens avant de rejoindre l'OGC Nice en janvier 2009. Il signe un contrat de trois ans et demi pour un million d'euros et retrouve peu à peu une place de titulaire. En 2010-2011, Éric Roy le nomme capitaine mais son temps de jeu se réduit petit à petit et il perd le brassard au profit de Didier Digard durant l'été 2011.
Le 25 mai 2012 , son contrat avec le club niçois n'est pas renouvelé, le nouvel entraîneur niçois Claude Puel ne jugeant pas avoir besoin de ses services. Pour la première fois depuis ses débuts professionnels, il ne suit pas de préparation d'avant saison.
Le 7 octobre 2012 , le Sporting Club de Bastia annonce avoir trouvé un accord avec Sablé pour une signature jusqu'à la fin de la saison. Deux jours plus tard, il est officiellement présenté à la presse.
En mai 2013, à l'issue d'un championnat où il a trouvé du temps de jeu, son contrat est prolongé jusqu'en juin 2014.

En juin 2014, il est en fin de contrat avec le Sporting Club de Bastia et décide de prendre sa retraite sportive. Il devient alors éducateur des U15 de Saint-Etienne, adjoint de Philippe Guillemet pour la saison 2014-2015. Il passe avec succès son brevet d'entraîneur de football avant d'enchaîner sur une formation préparant le DES JEPS spécialité performance sportive, mention "Football". 
Pour la saison 2015-2016, par le jeu des chaises musicales, il se retrouve co-entraîneur de l'équipe de CFA2 en compagnie de Bernard David.
En 2016-2017, suite à la réorganisation du Centre de Formation, il est nommé à la tête des U19, succédant ainsi à Jean-Philippe Primard qui prend en charge les U17 nationaux. 
En 2017-2018, il succède à Bernard David (revenu à Auxerre) à la tête du centre de Formation, contrat de 3 ans à la clé. Lorsque Oscar Garcia démissionnera (15 novembre 2017), il sera appelé à la tête des professionnels dans un moment particulièrement difficile pour l'ASSE. Il coachera l'équipe durant 6 matchs qui se solderont par 2 nuls (Strasbourg, Nantes) et 4 défaites (Lille, Bordeaux, Marseille, Monaco). Mais comme il ne  possédait pas encore le diplôme d'Entraîneur Professionnel de Football, l'ASSE aurait été pénalisée de 25 000 euros par match. De plus, le poste était particulièrement lourd pour un débutant. Les dirigeants nommeront donc Jean-Louis Gasset (qui le secondait) comme entraîneur principal juste avant le match contre Guingamp (20 décembre 2017). Julien Sablé reste lui dans le staff des professionnels comme entraîneur adjoint. 
En 2018-2019, il sera reconduit dans ces mêmes fonctions d'entraîneur-adjoint de Jean-Louis Gasset.
En avril 2019, il fait partie des dix entraîneurs retenus pour intégrer la promotion 2019-2020 du BEPF (Brevet d'entraîneur professionnel) plus haut diplôme français en matière de coaching. Avec lui figurent Claudio Caçapa (OL), Franck Haise (Lens), Philippe Bizeul (Lorient), Pascal Moulin (Jura Sud), David Bechkoura (Monaco), Alexandre Dujeux (AC Ajaccio), Stéphane Dumont (Stade de Reims), Sonia Haziraj (Pôle Espoirs féminins Rennes), Romain Pitau (Montpellier).

A lire : Julien Sablé encense Jean-Louis Gasset (22 avril 2019)  

Saison Club Niveau Joués Buts Coupes

Europe

1997-1998 

Saint-Étienne 

D2

1

0m 

 

1998-1999 

Saint-Étienne 

D2

28 

1m 

 

1999-2000 

Saint-Étienne 

D1

32 

3m 

 

2000-2001 

Saint-Étienne 

D1

31 

4m, 1b 
 

2001-2002 

Saint-Étienne 

D2 33 0 2m  

2002-2003 

Saint-Étienne 

L2 37 0 4m  

2003-2004 

Saint-Étienne 

L2 36 1 6m  

2004-2005 

Saint-Étienne 

L1 37 5 5m  

2005-2006 

Saint-Étienne 

L1 36 2 1m

Intertoto : 4m, 2b

2006-2007 

Saint-Étienne 

L1 32 0 4m  

2007-2008 

RC Lens 

L1 16 0 3m

C3 : 4m

2008-jan 2009 

RC Lens 

L2 12 0 4m  

jan 2009-2009 

OGC Nice

L1 15 0 1m  

2009-2010 

OGC Nice

L1 23 0 2m  

2010-2011 

OGC Nice

L1 32 0 4m  

2011-2012 

OGC Nice

L1 20 0 5m  

oct 2012-2013 

SEC Bastia 

L1 21 0 3m  

2013-2014 

SEC Bastia

L1 23 0 2m  

juin 2014 

Fin de carrière : Julien Sablé intègre la pré-formation de l'ASSE comme adjoint de Philippe Guillemet (entraîneur des U15) : saison 2014-2015
juin 2015 Il devient entraîneur de l'équipe de CFA2 en compagnie de Bernard David
juin 2016 Il devient entraîneur de l'équipe U19.
juin 2017 Il devient Directeur du centre de Formation de l'ASSE en remplacement de Bernard David, revenu à Auxerre.
15 novembre
20 décembre 2017
Il devient Entraîneur principal de l'ASSE en remplacement d'Oscar Garcia démissionnaire.
20 décembre 2017 - juin 2018 Il devient Entraîneur 2ème adjoint de l'ASSE : il va épauler Jean-Louis Gasset et Ghislain Printant.
2018-2019 Il reste 2ème entraîneur adjoint de l'ASSE : il épaule toujours Jean-Louis Gasset et Ghislain Printant.

Directeur sportif     Dominique ROCHETEAU  

Les souvenirs de Dominique Rocheteau

 La carrière de Dominique Rocheteau est indissociable de Saint-Étienne, qui est dans les années 1970 l'équipe la plus populaire de l'hexagone. Arrivé dans le Forez à l'âge de 17 ans, il ne peut prendre vraiment part aux magnifiques doublés coupe-championnat de 1974 et 1975, ne jouant que quelques matchs à cause de multiples blessures. Enfin remis, il explose littéralement l'année suivante au sein du dispositif en 4-3-3 mis en place par l'entraîneur Robert Herbin. Il devient rapidement l'une des coqueluches du public, en particulier des supportrices. Ses dribbles élégants et ravageurs sur l'aile droite conjugués à sa longue chevelure bouclée, lui valent rapidement le surnom (qu'il déteste) d’Ange Vert attribué par le rédacteur en chef du magazine Onze, Jean-Pierre Frimbois.

La période stéphanoise
En 1976, Rocheteau passe proche de l'exploit. Après un premier match de légende à Glasgow, ou il inscrit un but et fait une passe décisive pour Hervé Revelli, il va participer à l'un des plus beaux retournement de situation de l'histoire du foot français. Opposée à l'un des grands favoris de la Coupe d'Europe des clubs champions 1976, le Dynamo de Kiev, emmené par le ballon d'or Oleg Blokhine, Saint-Étienne est nettement battu, 2 à 0, au match aller. Le match retour est homérique. Alors que la première mi-temps s'est achevée sur le score de 0 à 0, Blokhine est à deux doigts d'ouvrir le score, mais se fait prendre le ballon au dernier moment. Sur le contre, Saint-Etienne ouvre la marque par Hervé Revelli, puis égalise six minutes plus tard, sur coup-franc, par Jean-Michel Larqué. Kiev, qui avait pris le contrôle du match, est sonné. Durant la prolongation, Dominique Rocheteau, blessé à la cuisse et épuisé, parvient à reprendre in extremis un centre de Patrick Revelli et marque le but de la victoire.
Le club français élimine le PSV Eindhoven au tour suivant, grâce notamment à une prestation exceptionnelle du gardien Yvan Curkovic au match retour après la victoire (1-0) au match aller sur un coup-franc obtenu par Rocheteau et transformé par Jean-Michel Larqué, et atteint la finale contre le Bayern Munich de Beckenbauer, tenant du titre, qui l'avait éliminée l'année précédente en demi-finale. Blessé durant la seconde mi-temps du match contre le PSV, Rocheteau ne jouera malheureusement que les sept dernières minutes de cette rencontre. Dominatrice, l'équipe stéphanoise se fera surprendre contre le cours du jeu sur un coup franc tiré avant le coup de sifflet de l'arbitre. Elle ne pourra refaire son retard, malgré de multiples occasions dont deux tirs sur le poteau et un sur la barre transversale du gardien allemand Sepp maier, auteur d'une remarquable partie. Cette année, Saint-Étienne remporte néanmoins son troisième titre de champion de France de rang, avant de conquérir, l'année suivante, la coupe de France face à Reims.
À partir de 1978, l'AS Saint-Étienne, gavée de succès durant tant d'années, opére un changement radical de politique. Le vivier formé par le centre de formation du club est de plus en plus délaissé au profit d'un recrutement onéreux de stars comme Zimako, Lacombe, Platini, Rep, Battiston. Saint-Étienne amorce alors son lent déclin. Après une très bonne saison 1978-1979 durant laquelle il marquera 21 buts et adressera 12 passes décisives, Rocheteau vivra un exercice 1979 - 1980 plus difficile. Malgré un bon départ (meilleur buteur du club après 15 journées) il se blesse gravement en Championnat de France contre Angers. Éloigné de longues semaines des terrains, son absence coïncide avec une période euphorique de l'ASSE (élimination du PSV Eindhoven en coupe de l'UEFA après un match retour historique) et à contrario son retour avec un passage à vide des Verts dans la saison. St-Étienne se fait alors éliminer de la Coupe de l'UEFA par Moenchengladbach puis de la Coupe de France par l'équipe de Montpellier alors en seconde division. Lors de ses deux confrontations, Dominique Rocheteau manquera des buts qui auraient peut-être changé la tournure des événements et certains au club ne manquent pas de lui en faire la remarque. Bien qu'il garde la confiance de Robert Herbin, Rocheteau sent une réserve à son égard au sein de la direction du club et préfère partir au Paris Saint-Germain qui lui propose de plus de quitter son aile droite pour un poste d'avant-centre. Lui qui se sentait bloqué dans son rôle d'ailier voit là l'occasion de donner un tournant à sa carrière.
La période parisienne
En 1980, Rocheteau quitte l'AS Saint-Étienne et son poste d'ailier droit pour rejoindre le jeune club du Paris Saint-Germain, où il retrouve la position fétiche de sa prime jeunesse, celle d'avant-centre, qu'il avait dû céder à Hervé Revelli, puis à Jonnhy Rep, chez les verts. Mais son style reste très atypique. Très mobile, peu enclin à jouer dos au but ou en pivot, Rocheteau préfère user de son arme la plus efficace, le dribble, pour semer la panique dans les défenses adverses. Bon passeur, il ne se montre cependant pas trop individualiste (parfois même pas assez).
Le PSG a beau être ambitieux, il obtient des résultats irréguliers. Rocheteau lui-même accusera plusieurs baisses de forme dues à de fréquentes blessures (il n'est guère épargné par les défenseurs) et à une certaine fragilité psychologique. Avec son nouveau club, il remporte néanmoins plusieurs titres. Il gagne la Coupes de France en 1982 après une finale épique disputée face à Saint-Étienne, alors emmené par Michel Platini, qui joue là son dernier match pour un club français. Le PSG l'emporte 6 à 5 aux tirs aux buts après un match nul 2 buts partout, Rocheteau inscrivant un but pour Paris, Platini deux buts pour les verts. En 1983, Paris conserve son titre en l'emportant face au nouveau champion de France, Nantes (victoire 3 à 2).
Dominique Rocheteau acquiert également un dernier titre de champion de France en 1986 (le premier pour le club parisien), après une première partie de saison hallucinante (plus de vingt match d'affilé sans défaite), sous la direction de Gérard Houllier. Cette année-là, il sera même vice roi des buteurs du championnat, avec 19 buts, derrière le goleador de Metz, Jules Bocandé, qui deviendra deux mois plus tard son coéquipier. Avec Paris, Rocheteau atteint également la finale de la coupe de France en 1985 (défaite 1 à 0 face à Monaco), et dispute un quart de finales de coupe d'Europe.
Rocheteau et les bleus
Rocheteau est certainement le joueur français qui a été sélectionné le plus rapidement en équipe de France. Après une démonstration en match de préparation à la saison 1975-1976 contre Leeds (il entre en seconde mi-temps et renverse à lui tout seul la situation en marquant deux buts), le sélectionneur des bleus Stefan Kovacs présent ce jour-là au stade Geoffroy Guichard lui lance comme une boutade : « On se voit en sélection, hein petit ? ». Mais quelques jours plus tard, associé à Emon et Molitor en attaque et servi par son coéquipier Larqué, il joue son premier match amical en bleu face au Réal de Madrid et y inscrit encore deux buts. Malgré l'apport du jeune prodige, l'équipe de France, déjà mal engagée dans les qualification de l'euro 1976 se fait finalement éliminer par la Belgique et la R.D.A. La donne change avec l'arrivée de Michel Hidalgo. Les Bleus vont connaître un vrai renouveau grâce à l'arrivée de cet entraîneur atypique, Michel Hidalgo et à celle d'une exceptionnelle génération de joueurs, emmenée par Michel Platini. L'attaquant stéphanois participe ainsi activement à la Coupe du monde de football 1978 disputée en Argentine, après avoir inscrit le premier but du France-Bulgarie (3-1) décisif pour la qualification. Cette compétition est l'occasion pour Rocheteau d'afficher une véritable conscience politique, chose plutôt rare dans le milieu du football, en exprimant ouvertement ses réticences quant au fait de disputer une compétition sportive dans un pays alors sous le joug d'une dictature militaire.
Parallèlement, au sein d'une équipe de France arrivée à maturité, il dispute deux nouvelles Coupe du monde. En 1982, évincé des titulaires après un très mauvais match initial face à l'Angleterre (défaite 3 à 1), il remplace Bernard Lacombe, blessé, face à l'Autriche, lors du premier match du second tour, pour lequel les bleus se sont qualifiés in extremis, grâce à un sauvetage sur sa ligne à la dernière minute de manuel Amoros face à la Tchécoslovaquie. À peine entré en jeu, Rocheteau obtient le coup franc victorieux tiré par Genghini, la doublure de Platini. Il ne lâchera plus le poste. Il prendra donc part, en demi-finale, au terrible France-Allemagne de Séville, quelques jours après un magnifique doublé marqué contre l'Irlande du Nord. Son tir au but réussi, après la prolongation, n'empêchera pas les Allemands de l'emporter, après que Maxime Bossis et Didier Six auront échoué sur le gardien Harald Shumacher.
En 1986, au Mexique, il dispute peut-être son plus beau mondial. Bien que légèrement blessé avant le match du Canada et laissé au repos lors du second contre l'U.R.S.S. pour se soigner, il entre à nouveau en jeu lors du troisième match contre la Hongrie. Il marque un but et fait une passe décisive. Qualifiée pour les huitièmes, la France domine ensuite copieusement le champion du monde italien, l'emportant 2 à 0 sur un rythme effréné, Rocheteau réussissant deux nouvelles passes décisives pour Platini et Stopyra. Il en réussira une dernière pour Platini, portant son total à quatre, ce qui fait de lui l'un des meilleurs passeurs de la compétition, lors de la rencontre d'anthologie qui oppose en quarts de finales les artistes français au Brésil de Zico, Socrates et Careca, qui comptent parmi les meilleurs techniciens de la planète. Cette rencontre exceptionnelle (qualifiée de plus beau match de l'histoire du football par Pelé lui-même) s'achèvera aux pénaltys par une victoire française, après des retournements de situation incroyables.
Blessé durant cette rencontre et remplacé par Bruno Bellone, il ne pourra malheureusement pas participer à la demi-finale face à l'Allemagne. Il verra ses coéquipiers, épuisés par le quart de finale d'anthologie disputé face au Brésil, perdre 2 buts à 0. Rocheteau ne prendra pas part au match pour la troisième place (remporté par la France 4 à 2 face à la surprenante Belgique), et mettra, à l'issue de la compétition, un terme à sa carrière internationale.
Entre les deux, il remporte l'Euro 1984 disputé en France. Cette compétition lui laissera un arrière-goût amer, puisqu'il ne prendra part qu'à deux rencontres, Michel Hidalgo lui préférant Bernard Lacombe et hésitant à associer les deux hommes à la pointe de l'attaque. remplaçant lors du premier match face au Danemark (1 à 0), il entre en cours de jeu face à la Belgique (5 à 0). Mais lors du match suivant, face à la Yougoslavie, Dominique Rocheteau, positionné en pivot dans un rôle qu'il déteste, peine et finit par être remplacé par Thierry Tusseau. Il ne reviendra plus sur le terrain de la compétition et verra ses coéquipiers l'emporter en demi face au Portugal (3 à 2) puis en finale face à l'Espagne (2 à 0).
Un an plus tard, en revanche, ses prestations avec Paris lui assurent une place de titulaire lors de la finale de la coupe intercontinentale disputée en 1985 contre l'Uruguay d'Enzo Francescoli. Il marque l'un des deux buts de la brillante victoire française, l'autre étant inscrit par José Touré, avec lequel il forme un duo d'attaque prometteur, qui sera brisé quelques mois plus tard, le jeune attaquant nantais ayant été grièvement blessé lors du quart de finale de coupe de l'UEFA face à l'Inter de Milan.
Fin de carrière à Toulouse
Après une dernière saison délicate avec le PSG, dont il devient néanmoins le meilleur buteur de l'histoire avec cent réalisations (il ne sera dépassé que par Pauleta bien des années plus tard), Rocheteau, désireux de s'éloigner de la pression médiatique de la capitale, rejoint en 1987 les rangs du Toulouse Football Club. Il y retrouve son ancien coéquipier stéphanois Jacques Santini, devenu entraîneur, et Yannick Stopyra, avec lequel il avait formé un duo redoutable lors de la coupe du monde 1986. Il y effectuera deux saisons mitigées, et deux dernières participations à la coupe d'Europe.
Usé par dix-sept ans de professionnalisme, au cours desquels il aura été souvent la cible préférée de rugueux défenseurs, il raccroche définitivement les crampons après une ultime rencontre contre le Racing Club de Paris, au sein duquel son ancien coéquipier de l'équipe de France, Maxime Bossis, semble jouer lui, coïncidence, aussi son dernier match de professionnel (en fait, Bossis sortira de sa retraite deux ans plus tard pour jouer une saison avec son club formateur de Nantes). Rocheteau termine sa carrière avec seulement trois cartons jaunes à son palmarès : un avec Saint-Étienne en Coupe d'Europe contre le C.S.K.A. Sofia et deux avec l'équipe de France (contre la Hollande lors des éliminatoires du Mondial 1982 et le dernier contre la Hongrie en coupe du Monde 1986).
La reconversion
Pendant quelques numéros, Dominique Rocheteau, alors qu'il joue encore, livrera des chroniques au mensuel de football Onze. Papiers au contenu plutôt personnel, où il parlera de ses passions, évoquant notamment ses liens avec la musique...
Reconverti un temps dans la fonction d'agent de joueur, il arrêtera suite à des problèmes avec David Ginola. Il est actuellement Président de la Commission d'éthique de la FFF.
Dominique Rocheteau s'est également un temps laissé tenter par le cinéma. On a pu ainsi le voir tenir un rôle important dans le film Le Garçu de Maurice Pialat, où il partageait notamment l'affiche avec Gérard Depardieu. Il apparaît également dans le film Casablanca Driver où il joue son propre rôle. Il a aussi fait publier son ouvrage On m'appelait l'ange vert…, aux éditions Le cherche midi, en avril 2005.
Amoureux du Vietnam, Rocheteau crée une académie de football au sud d'Hô-Chi-Minh-Ville pour les jeunes du pays et en devient le conseiller technique bénévole.
Dominique Rocheteau a créé le centre de stages de football Footatlantic, où il y encadre des jeunes de 8 à 16 ans à Pâques et l'été. Il leur inculque la pratique du football et ses valeurs essentielles, pour les faire progresser sur le terrain mais aussi en dehors. On peut le rencontrer tous les mercredis matin sur la plage de Vallières (St Georges de Didonne) durant les vacances d'été.
Le 29 juin 2010 il est nommé vice-président du conseil de surveillance de l'AS Saint-Etienne. En janvier 2012, il entre un peu plus dans le staff technique en se voyant confier la responsabilité de la cellule de supervision du recrutement (secteur professionnel et formation).
En juin 2017, à la suite du départ de Christophe Galtier, il devient le Directeur sportif de l'ASSE. Il explique ses nouvelles missions : "Il y avait un mode de fonctionnement souhaité par Christophe Galtier. Je l’accompagnais mais j’étais sous tutelle. Désormais, je suis directeur sportif. Cela veut bien dire ce que cela veut dire : je dirige l’ensemble du secteur sportif. J’ai des responsabilités plus importantes, un investissement plus fort. Je serai en relation avec Oscar Garcia, bien évidemment, Julien Sablé pour la formation, David Wantier pour la cellule de recrutement, avec le staff médical ainsi qu’avec Eric Blondel, le team manager. Je serai le relais entre le président du directoire, Roland Romeyer, et tout le sportif. 
On a eu un très bon feeling avec Oscar. Il parle très bien français. C’est un grand professionnel, un très gros travailleur. C’est un compétiteur, il possède une grosse expérience. Et il est humble. Il préconise un football offensif mais il ne va pas faire jouer l’ASSE comme Barcelone. Pour cela il convient d’avoir les joueurs adéquats. Il va s’adapter à son effectif. On sait qu'il est pléthorique, on sait ce qui nous reste à faire. Le mercato se termine fin août mais plus on aura notre effectif tôt, mieux ce sera. Le coach veut améliorer son groupe. Il n’hésitera pas à faire jouer des jeunes."

La retraite en juin 2019
L'Ange Vert s'est confié le 9 septembre à l'antenne de France Bleu Saint-Etienne Loire. Extraits.

"J’ai encore un grand pied à l’ASSE même si bien sûr j’ai arrêté mes fonctions de directeur sportif. Avec Roland on s’est mis d’accord pour que je reste au directoire et au conseil de surveillance. Cela fait quatre réunions dans la saison mais je suis encore très proche du club, très proche de mes ex-présidents Roland et Bernard. Je passe régulièrement à l’Etrat, je viens montrer ma tête de temps en temps. Je suis resté dans la région, actuellement on s’y sent bien avec ma femme.

Quand on s’est qualifié pour la Coupe d’Europe, c’était aussi le week-end où Jean-Louis a arrêté, j’ai décidé d’arrêter. Je sentais que c’était le moment pour arrêter. En un week-end, j’ai pris ma décision. Le lundi, je suis allé voir Roland dans son bureau. Je m’étais déjà posé la question au moment où Christophe Galtier avait quitté l’ASSE. A l’époque j’étais un peu plus jeune mais là, j’ai senti qu’il y avait un peu d’usure. J’avais envie de passer du temps avec ma famille, mes enfants, mes petits-enfants. Mon fils Tom travaille à l’ASSE au marketing mais je ne suis pas du tout intervenu.

Pendant toutes mes années de directeur sportif, les résultats ont été plutôt positifs mais il y a eu une ou deux années plus difficiles, notamment la période entre le départ de Christophe et l’arrivée de Jean-Louis Gasset. Il y a eu une période très compliquée au club. Mais dans l’ensemble on a obtenu des résultats. J’aimerais bien que les Verts jouent une finale de Coupe de France les prochaines années. Le moment marquant que je retiens en tant que dirigeant, c’est la finale de la Coupe de la Ligue. C’est un titre, c’est important.

Je vais toujours voir les matches. Je les vois différemment, avec moins de pression. Inconsciemment, je me sens libéré. Je suis toujours supporter, un peu stressé pendant le match mais avant et après, ce n’est plus pareil. J’espère que ces deux semaines de trêve vont faire du bien. Je pense notamment à Wahbi qui avait besoin de récupérer après avoir fait la CAN. Il n’a pas soufflé, il a eu une saison pleine l’année dernière. C’est un joueur important chez nous, ça a été notre meilleur attaquant la saison dernière, notre meilleur buteur.

Je pense qu’on a fait un bon mercato en récupérant tous ces jeunes confirmés quand même. On a rajeuni l’équipe, il y a un amalgame qui s’est fait avec tous les anciens qui sont importants car ce sont des cadres. Je pense à Loïc et à Debuchy. Il ne faut pas oublier non plus le centre de formation, pour moi c’est le plus important. C’est vital. Si on est à ce niveau-là actuellement, c’est grâce au centre de formation quelque part.

J’entretenais d’excellentes relations avec Ghislain Printant, j’ai soutenu sa candidature quand on m’a posé la question suite au départ de Jean-Louis. Je pensais que c’était l’homme de la situation et je continue de le penser. Un entraîneur, il faut lui laisser du temps, ce n’est pas en quelques matches qu’on va le juger. Il y a un nouveau groupe quelque part même si l’ossature est restée. On a eu un premier mois un peu compliqué au niveau du calendrier. Trois déplacements dont deux à Lille et à Marseille.

Maintenant, c’est presque un nouveau championnat qui commence. Il ne faut pas oublier qu’on n’avait pas fait un début terrible la saison dernière, ça ne nous a pas empêchés de finir européens. Ce qui fait la force d’un club, c’est de travailler dans la continuité. Choisir Ghislain, c’est travailler dans la continuité. Ghislain c’était l’homme de Jean-Louis, ils sont toujours très liés. Même par rapport aux joueurs, c’était important de travailler dans la continuité."

Les confidences de Dominique Rocheteau (31 octobre 2019)
Séjournant actuellement en Martinique (octobre 2019), Dominique Rocheteau s'est confié à la radio locale RCI. Extraits.

"Je suis content de retrouver Gérard Janvion, un ami, un grand joueur avec qui on a connu beaucoup de grands moments. A l'époque, je n'appréciais pas vraiment mon surnom "L'Ange vert". Jean-Pierre Frimbois, qui était le directeur de Onze, m'avait donné ce surnom. Mais je ne me sentais pas dans la peau d'un ange. Ma femme pourra vous dire que je ne suis pas vraiment un ange. Mais je jouais ailier droit, Albert Camus a parlé de l'ailier qui volait. Peut-être que j'avais des ailes à l'époque...
J'ai surtout eu la chance d'être dans une grande équipe qui n'avait pas forcément de star, de vedette. J'étais le petit jeune de cette équipe. Saint-Etienne, c'était un collectif. Des joueurs qui étaient arrivés tous ensemble, avec les deux seuls joueurs étrangers dont on avait le droit à l'époque, Osvaldo Piazza et Ivan Curkovic. Ils étaient un peu les cadres. C'était un groupe de copains, c'est comme ça qu'on est arrivé à faire des résultats.
Pour faire une carrière, il faut du mental, de la technique et du physique aussi car les blessures peuvent empêcher de faire une carrière. A mon époque il y avait déjà des grands techniciens, la technique ça existe toujours, il n'y a pas eu d'évolution. Le mental c'est pareil, il faut l'avoir au départ et ça se travaille au départ, la volonté de réussir fait la différence. La plus grosse différence par rapport à mon époque, c'est le physique : les joueurs sont beaucoup mieux suivis aujourd'hui, que ce soit sur le plan physique ou médical.
J'ai quitté il y a quelques mois mon poste de directeur sportif de l'ASSE. Sans regret. Quand je prends des décisions, je n'ai pas de regret. Je n'en avais pas eu non plus quand j'avais décidé d'arrêter de jouer. J'ai senti que c'était le moment de mettre un point à ma carrière de dirigeant. J'ai fait ça pendant dix ans, c'était très prenant. Je suis toujours très proche du club car je suis quand même  resté au directoire mais ça me permet d'avoir du temps pour ma famille, mes enfants et mes petits-enfants."

Les confidences à Jacques Vendroux sur France Info (19 janvier 2020)
L'Ange Vert s'est confié à son ami Jacques Vendroux ce week-end sur France Info. Extraits.

"J’ai été repéré par Jean Oleksiak, le papa de Thierry, lors d’un match que je jouais dans une sélection de jeunes. Il avait repéré de l’autre côté Dominique Bathenay qui jouait avec l’équipe du Lyonnais. Nantes me convoitait aussi mais Pierre Garonnaire a été plus rapide que Robert Budzynski, il est venu à Etaules. Le président de La Rochelle où je jouais à l’époque ne voulait pas que je parte mais j’ai pris la décision d’aller à Saint-Etienne. Mes parents ont respecté ma décision.
 
A mon arrivée à Sainté, j’avais 15 ans, j’ai joué un petit tournoi, un petit 4-4. Salif Keita était encore là, il m’a marqué beaucoup. Il était tellement fort, tellement gentil… Il y avait aussi Albert Batteux, lui aussi légendaire. C’était fabuleux. Il y avait aussi Roby bien sûr, qui était joueur à l’époque, Bereta et plein d’autres grands joueurs… J’ai joué mon premier match à 18 ans l’année où je passais le bac. Je n’avais pas été très bon mais on avait battu Nancy 1-0. Des copains du lycée étaient venus m’encourager avec des banderoles, c’est un beau souvenir.
On se souvient encore aujourd’hui de notre équipe car c’était le renouveau du football français. Les soirées européennes, il n’y avait pas 50 clubs. Il y avait Saint-Etienne. Le mercredi soir, toute la France était derrière nous. C’est pour ça que ça a marqué toute une génération. Il y a eu des exploits, des retournements de situation, notamment contre Split et le Dynamo Kiev. Ces matches sont restés dans les mémoires. On m’appelait l’Ange Vert, on continue de m’appeler comme ça. A l’époque ça ne me plaisait pas du tout mais je m’y suis fait.
J’aurais pu rester à Saint-Etienne. Roby aurait aimé que je reste. Mais j’étais en fin de contrat à l’ASSE et Paris me proposait de jouer avant-centre. A Saint-Etienne je jouais ailier droit et la dernière année je me sentais un peu confiné à ce poste-là. Quand j’étais gamin, je jouais avant-centre. Moi ce qui m’importait c’était de marquer des buts. Là on me proposait de rejouer à ce poste au PSG, à l’époque présidé par Francis Borelli et entraîné par Georges Peyroche. J’ai donc tenté l’aventure. J’avais aussi envie d’aller à Paris car j’ai des copains là-bas et j’aime aller voir des concerts.
Après la Coupe du Monde de 1986, Bernard Tapie est venu me voir, il voulait me faire venir à l’OM. J’ai vu également Claude Bez et Aimé Jacquet, qui voulaient m’attirer à Bordeaux. Mais j’ai choisi d’aller à Toulouse qui était entraîné par un copain, Jacques Santini. Il y avait une belle équipe à l’époque au TFC. Il y avait notamment Stopyra, Marcico et Tarantini. Je suis allé là-bas pour jouer la Coupe d’Europe.
J’ai été directeur sportif de l’ASSE pendant dix ans. On a quand même été cinq années européens. Ce n’est pas si mal dans le contexte actuel, avec la concurrence. Ces dernières années, Saint-Etienne avait le 7e ou le 8e budget. Bon c’est vrai que cette saison le budget a un peu augmenté. Mais ce n’était pas si mal que ça de finir dans les 5 ou les 6 premiers. On a de très bons entraîneurs qui sont passés : Christophe Galtier a fait du super boulot, il est resté 7 ans.
Ce que je regrette un petit peu, c’est que pour avoir des résultats, il faut avoir de la continuité. Il faut que l’entraîneur reste suffisamment longtemps pour qu’il mette son empreinte. Après Christophe, il y a eu l’Espagnol, c’était un  peu difficile... Il y a eu Jean-Louis Gasset et Ghislain Printant qui ont fait un super passage. Ils nous ont qualifiés pour la Coupe d’Europe.
Maintenant il y a Claude. Moi je le connais bien. On le sait, c’est un bâtisseur. Il construit et il se fiche de ce qu’on peut penser. Mais c’est plus difficile car il faut des résultats rapidement. Mais il n’hésite pas à prendre des risques, à lancer des jeunes. C’est ce qu’il fait actuellement et pour un club, c’est fabuleux. Quand on regarde ce qu’il a fait à Leicester, là-bas ils en récoltent les fruits maintenant. Ils sont sur le podium actuellement dans le championnat anglais.
Il faut savoir s’arrêter à temps, avant qu’on vous demande de partir. Moi c’était un vœu. Saint-Etienne restera toujours Saint-Etienne pour moi. C’est mon club, voilà ! Même si j’aime beaucoup le Paris Saint-Germain, même le PSG actuel qui a une magnifique équipe et qui produit du spectacle. Mais Saint-Etienne est vraiment le club auquel je suis très attaché. Je retournerai toujours à Saint-Etienne, je reviendrai toujours y voir des matches, je suivrai toujours l’équipe de Saint-Etienne.
Par contre je vais terminer en Charente, c’est sûr et certain. C’est le retour aux sources. J’y ai toute ma famille et je vais redémarrer mes stages car ça me fait plaisir de transmettre des messages aux gamins. Il y a un cadre magnifique à Royan, il y a la plage à côté. On peut faire plein de choses qui me font aussi rester dans le football. J’avais envie de prendre du recul et j’en ai pris, même si je suis resté cette saison au directoire de l’ASSE. Pour moi le plus important c’est la famille et les amis."

Portrait de l'Angelo verde sur le site Calciomercato (19 mars 2020)
Remo Gandolfi a publié aujourd'hui sur le site calciomercato un long et beau portrait de "L'Angelo verde" Dominique Rocheteau. Extraits :
"C'était un joueur différent de tous les autres. Sur et en dehors du terrain. Il lisait Sartre, Bakounine, Kundera. Il écoutait Pink Floyd, Genesis et Yes. Il avait une conscience sociale et politique. Il était de gauche sans être encarté. Toujours poli, gentil et souriant. Il avait une énergie folle, un enthousiasme contagieux pour ses coéquipiers et pour les supporters.
Dominique Rocheteau n’avait pas que la technique et la vitesse. Il se battait également comme un lion, une qualité qu’ont peu de joueurs talentueux, qui attendent que des joueurs moins doués qu'eux s’arrachent pour leur transmettre la balle. Quand il perdait le ballon, il pouvait chasser son adversaire sur des dizaines de mètres pour récupérer ce qui lui appartenait.
Il n'y a pas un seul Français qui ne soit pas absolument convaincu qu'avec Dominique Rocheteau sur le terrain de Hampden Park dès la première minute, Saint Etienne aurait remporté la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1976 contre le Bayern Munich.
Cette thèse est également soutenue par un "gentleman" comme Franz Beckenbauer, qui a déclaré à la fin de la rencontre:  "Je ne sais pas comment le match aurait fini mais à coup sûr Rocheteau nous a littéralement rendus fous les sept minutes qu’il a jouées. Pouvoir le contenir pendant quatre-vingt-dix minutes aurait certainement été un défi."

Entraîneur-adjoint chargé des gardiens                      Fabrice GRANGE (Septembre 2012 - )

Son parcours de joueur

1991-1994 : Lyon
1994-1997 : Charleville Mézieres
1997 : Kilmarnock
1997-1998 : Nantes
jan 1999 - nov 2000 : Liaoning
2001-2002 : RC Paris
2002-2004 : Beauvais

Son parcours d'entraîneur

2004-2006 : Formation à l'INF
2006-2008 : entraîneur adjoint en équipe de France
2008-2012 : FC Nantes
septembre 2012 -  : ASSE

Son palmarès

2000 : Vice Champion de Chine et meilleur gardien chinois
2001 : Supercoupe de Chine
2006 : Vice champion du monde comme entraîneur
Fabrice Grange, né le 3 décembre 1971 à Sainte-Foy-les-Lyon, est un ancien gardien professionnel. C'est le cousin de Florian Maurice, ancien joueur de Lyon. Il est devenu entraîneur des gardiens de l'ASSE en septembre 2012, en remplacement d'Albert Rust, démis de ses fonctions. 

Son parcours de joueur
Formé à l'INF, il signe professionnel à l'Olympique lyonnais ou il reste 3 ans, puis il est prêté à l'Olympique Charleville-Mézières où il joue en D2 pendant 3 ans.
En 1997, il rejoint le Kilmarnock puis au bout de 1 mois et demi il signe au FC Nantes et a le rôle de doublure de Mickaël Landreau. En fin de contrat en juin 1998 il se blesse. Une blessure qui l'empêche d'envisager toute nouvelle prolongation avec les canaris ou de trouver un nouveau club.
Après une année de convalescence, il part faire un essai au Liaoning FC en Chine, il y joue deux années1. là bas, il obtient le titre de meilleur gardien mais désire retrouver la France après deux saison pleines . C'est en 2000, qu(il trouve un point de chute en s'engageant pour une année au RC Paris en National. Malgré une relégation administrative, il y fait une bonne saison, et l'intérêt de clubs supérieurs le pousse à s'engager avec l'AS Beauvais Oise, prétendant à la promotion en Ligue 1, la saison d'avant. Malgré de bonnes prestations, les deux saisons dans l'Oise s'avèrent catastrophiques et il ne peut empêcher la relégation du club de Ligue 2 en National puis en CFA ! Ces deux saisons difficiles le poussent à mettre un terme à sa carrière sportive.

Son parcours d'entraîneur
Après sa carrière de joueur, Grange rebondit vite dans le milieu de foot. Ainsi après deux années de formation (2004 à 2006) à la FFF (INF Clairefontaine), il devient en juin 2006 assistant adjoint de Bruno Martini en charge des gardien de but de l'Équipe de France. Il effectue une phase finale de Coupe du Monde en Allemagne où la France finit 2e et une phase finale championnat d'Europe en Suisse. Le 20 juin 2008, il signe au FC Nantes en tant qu'entraîneur des gardiens. Puis en septembre 2012, il part pour l'ASSE.      
Son arrivée à l'ASSE
 
Prolongation du contrat jusqu'en 2016

Préparateur physique                                      Thierry COTTE (juin 2006  -  

Thierry Cotte est né le 30 juillet 1973 à Bourg de Péage. C'est le spécialiste Cybex (machine permettant d'évaluer et de rééquilibrer la force musculaire d'un joueur). Il arrive à l'ASSE en juin 2006, (en même temps que Yvan Hasek) en provenance de Lyon où il travaillait depuis 1994 au Centre Médico-sportif de Gerland sous les ordres de Jean-Marcel Ferret. Il a fait un passage de 2 ans en Angleterre à Everton, où il a observé les méthodes anglaises. A Saint-Étienne, il interviendra surtout dans la réathlétisation des joueurs relevant de blessure. Son arrivée à Saint-Etienne est due à un concours de circonstances. Il connaissait Bernard Caiazzo, pour avoir été le préparateur physique de sa fille Marina, championne professionnelle de tennis. Il connaissait également Roland Romeyer par l'intermédiaire du Président de la section féminine à Lyon, Monsieur Piémontèse qui ne pouvait lui proposer qu'un temps partiel. Roland Romeyer, sans l'avoir vu travailler, l'engagea à l'ASSE. Heureux destin.
Arrivé en juin 2006, il sera confirmé dans ses fonctions en juin 2007, par Laurent Roussey, le nouvel entraîneur de l'ASSE. Ses qualités reconnues, il sera également conservé par le successeur de Laurent Roussey, Alain Perrin, lorsque celui-ci prendra en main les destinées de l'ASSE le 11 novembre 2008. Lorsque Alain Perrin sera démis de ses fonctions en décembre 2009, il restera seul en place auprès de Christophe Galtier, le nouveau coach, l'autre préparateur physique Christian Jahan ayant quitté l'ASSE en même temps qu'Alain Perrin. Avec Thierry Cotte seul en charge de la préparation physique, les blessures des joueurs stéphanois deviendront plus rares, preuve de sa compétence.

La préparation physique selon Thierry Cotte (article du 5/01/2011)
L'importance de la préparation physique par Thierry Cotte (article du 8 juillet 2011)
Interview sur le site Poteaux Carrés (14 décembre 2011)
 Prolongation du contrat jusqu'en 2016
Le préparateur physique adjoint                                 Sébastien SANGNIER

1996-2001 : FC Rouen
2001-2002 : Oissel
2002-2007 : Bois Guillaume
2007-2008 : Quevilly

Il est né le 28 juin 1979 à Amiens. Ce n'est pas en voulant imiter son père ou ses aînés que Sébastien a découvert le football mais c'est tout simplement, comme bon nombre de bambins, dans la cour de récré et le soir après l'école qu'il jouait au foot avec ses copains. Cette passion pour le football ne le quittera plus...Quelques années plus tard, il rejoint le FC Rouen où il rencontrera Laurent Roussey. Il y restera de 1996 à 2001. Puis il rejoint pour une saison le club du CMS Oissel qu'il entraîne à l'âge de 22 ans (2001-2002), avant de coacher le FUSC Bois-Guillaume en CFA2 puis CFA(2002-2007). Il passe ensuite à Quevilly (CFA) durant la saison 2007-2008. Il est en même temps enseignant vacataire à l'Université de Rouen de 2005 à 2008, où il poursuit des études en éducation physique et le 29 avril 2008, il obtient un doctorat et soutient une thèse à l'Université de Rouen en Sciences du sport et de l'éducation physique avec pour sujet: Isocinétisme et football. 
L'ASSE le recrute durant l'été 2008 pour être le préparateur physique du Centre de Formation, poste nouvellement créé. Il donne également des cours, comme enseignant vacataire, à l'Université de Saint-Etienne (janvier-juin 2014). En 2015, il devient l'adjoint de Thierry Cotte auprès de l'équipe professionnelle.
Sébastien Sangnier possède une solide formation commencée très tôt. En 2001, il obtient le BEES 1 (Brevet d'Etat d'Educateur Sportif), puis le BEES2, le diplôme d'entraîneur de football (2010), le Certificat de préparateur physique (2012).

Avec l'arrivée d'Oscar Garcia (15 juin 2017), Sébastien Sangnier retournera au Centre de Formation. Il retrouvera le staff des professionnels, toujours au côté de Thierry Cotte, dès le départ du technicien espagnol (15 novembre 2017).

Analyste video et de la performance                                      César ARGHIRUDIS (juin 2013  -  

Après avoir obtenu son BEES1 Football en 2008, César Arghirudis (le fils de Romain Arghirudis, ancien pro du RC Lens, désormais agent de joueurs), passe un Diplôme d'Etudes Universitaires Scientifiques et Techniques AGAPS Option Football à l'UFR Staps de Liévin. En 2011, il réussit son diplôme universitaire en expertise vidéo et analyse technico-tactique, Sport collectif (football) au Staps de Ronchin (Lille), et effectue un stage d'analyste video au RC Lens.
Depuis 2011, César Arghirudis était l'analyste video de l'équipe de D1 féminine d'Henin-Beaumont ainsi que l'entraîneur des U19 Nationaux de l'équipe féminine de ce même club qu'il emmena jusqu'à la demi-finale nationale (défaite face à Montpellier).
En juin 2013, un différend avec le Pôle Espoir de Liévin le conduit à cesser son activité auprès des U19. Il s'en explique dans la Voix du Nord: "Je suis avant tout éducateur et la catégorie U19 challenge national dans ce club ne me permet pas de l’être. Même si mon objectif est atteint, à savoir que mon champ d’action était la vie de groupe, la cohésion de l’ensemble des joueuses, et cela a été notre principale force afin d’atteindre la première place de notre groupe. Je suis fier de ce que les filles ont réalisé. Il y a tout de même une certaine frustration de ne pas entraîner la totalité des joueuses la semaine. Il y a aussi un énorme problème avec les dirigeants du Pôle Espoir de Liévin qui ne nous ont pas facilité la tâche en nous interdisant de récupérer les joueuses le vendredi soir, c’est vraiment dommage. Malheureusement, ces personnes travaillent en autarcie. Aucune communication, aucun retour, et quand ils viennent observer mes matches le week-end, la plupart du temps c’est pour voir les éducateurs adverses. Je me demande bien quel est le souci. Et je ne parle pas de leur discours auprès des joueuses vis-à-vis des clubs… Un Pôle Espoir n’est-il pas supposé être neutre ? Ce qu’on appelle remise en question n’est pas à mettre en œuvre uniquement dans les clubs, mais aussi dans leur structure. C’est pourquoi je prendrai l’initiative de mettre au courant le responsable des Pôles Espoir en France. On aimerait tellement travailler en cohésion avec Liévin, tout simplement ! Pour ces raisons, je ne continuerai pas la saison prochaine dans cette catégorie. C’est une décision réfléchie qui est dans mon esprit depuis un moment. Ma satisfaction personnelle n’est pas à la hauteur des résultats de cette saison. » 
César Arghirudis, après avoir quitté les U19 devait devenir entraîneur adjoint de l'équipe féminine d'Henin, qui opère en D1, lorsque se présenta l'opportunité d'entrer à l'ASSE qui recherchait un spécialiste de l'analyse video, poste qu'avait occupé Jean Charles Ménard de 2004 à 2006, sous la tutelle d'Elie Baup. C'était l'occasion pour Christophe Galtier, très à cheval sur l'utilisation de l'analyse video dans la préparation des matches, de pourvoir ce poste important.  
César Arghirudis s'occupe donc de l'analyse des adversaires de l'ASSE sur le plan tactique. Il s'intéresse également aux coups de pied arrêtés qui sont  minutieusement analysés. Il s'occupe aussi de l'analyse des matchs de l'ASSE. Il organise 2 à 3 séances videos collectives par semaine, avec retour sur le match précédent et présentation du prochain adversaire.

César Arghirudis se confie sur son parcours et son travail au site Contact Mercato (20 février 2015)
"J’ai commencé le foot à 5 ans au CS Sedan Ardennes. Je suis arrivé au RC Lens en préformation pour ensuite faire toute ma formation jusqu’aux Seniors avec le CS Avion. J’ai débuté le métier d’éducateur à 19 ans grâce à la formation DEUST AGAPS du Staps de Liévin. J’ai commencé à Avion et j’ai ensuite vadrouillé dans les clubs de la région. Il y a 2 ans, j’étais chez les féminines du FCF Henin-Beaumont où j’ai connu une année exceptionnelle avec le groupe des U19 Challenge National. Depuis un an et demi je travaille à l’AS Saint-Etienne où j’ai intégré le staff professionnel.
 

J’ai plusieurs missions en tant qu’analyste, la première est celle d'analyser nos futurs adversaires et de les présenter au mieux à notre groupe. Cela passe par de l’analyse statistique, l’analyse des buts et ensuite l’analyse des derniers matchs joués. L’objectif est de limiter les incertitudes lors de nos rencontres. La deuxième est l’analyse de nos performances, donc de nos matchs. Il y a un travail en live à réaliser afin de gagner un temps fou sur le debrief et le retour vidéo avec les joueurs. Il y a également un travail de stats en live en relation avec le staff situé sur le banc lors de nos matchs. La troisième mission, est l’analyse de joueurs pour la cellule de recrutement. 

Dans le monde professionnel, il faut être vite performant et répondre aux besoins du coach et du staff. Les personnes qui composent ce staff technique sont exceptionnelles, tant sur le plan humain que professionnel, cela m’a facilité la tâche. Christophe Galtier est quelqu'un qui s’intéresse aux personnes, qui les écoute, il a le souci de leur bien-être car selon lui, si nous ne sommes pas heureux, nous ne pouvons pas être performants dans le boulot. Et il instaure un climat de confiance de par sa pédagogie. 

Mon ambition, c'est de continuer à progresser dans ce domaine, à évoluer. Il y a tellement de choses à faire. Nous sommes encore en retard en France sur l’analyse vidéo-stats. En comparaison avec certains championnats européens qui eux possèdent plusieurs analystes. Il existe même des cellules de performance, de recherche etc… Un jour je pense revenir sur les terrains et continuer mes diplômes d’entraîneur."

César Arghirudis explique ses missions sur TL7 lors de l'émission "Club ASSE" (26 avril 2016)

"J'ai passé rapidement mes diplômes d'entraîneur, à 19 ans j'ai commencé à entraîner. Je jouais, j'avais un bon niveau jusqu'à 18 ans mais je n'ai pas percé au niveau des séniors. Je suis tombé sur mon homologue bordelais, l'un des pionniers de ce nouveau poste dans le football apparu dans les années 2000. Ça m'a vachement intéressé, tout ce qui est analyse technico-tactique donc je me suis lancé là-dedans. Maintenant il existe des formations, des diplômes universitaires dans des STAPS. Il y en a un de recionnu à Montpellier, un dans le Nord. Il y a aussi des diplômes privés.  Le jour où je me suis lancé, j'en ai passé deux en une seule année. Ce métier est venu du sport US, là-bas ils ont depuis longtemps des cellules de performances, des cellules de recherche. Ils ont parfois cinq à six personnes comme moi au sein de leur club. En France on est maintenant bien équipé, quasiment tous les clubs de L1 ont au moins un analyste voire plus.

 Je suis arrivé par hasard à l'ASSE. Christophe Galtier cherchait un analyste, jusqu'alors ses adjoints s'en occupaient un petit peu au détriment du travail de management et sur le terrain. Du coup je suis venu, j'ai proposé ma fonction. Ça s'est bien passé, il y a eu un bon feeling, je finis ma troisième saison au sein du staff. La veille au soir ou le matin d'un match, il y a une séance vidéo collective sur les points forts et les points faibles de l'adversaire et sur ce que nous on doit faire contre cette équipe-là. Une heure avant le match, dès qu'on a la feuille de match, on a un vidéo-projecteur interactif, on diffuse du contenu essentiellement sur les coups de pied arrêtés. Ça nous permet d'être dans le détail sur le marquage individuel sur les coups de pied arrêtés. Qui va au premier, qui va au deuxième…

 Pendant le match je regarde des images grâce à un logiciel spécifique, un outil d'analyse en sport collectif avec une fenêtre de codification. Je vois le match en direct sur la gauche de l'écran et sur la droite je peux avoir un retour statistique immédiat et un retour vidéo sur des litiges. Je descends à la mi-temps donner les derniers réglages au coach. Je regarde le match en tribune avec Lolo Batlles qui a son œil tactique très aiguisé. On fait un petit debrief rapide au coach de ce qu'on a vu en tribune. S'il a besoin de stats, on lui en donne. S'il a  besoin de vidéos, il va regarder les deux ou trois séances importantes de la première mi-temps. Ça nous arrive aussi de faire un debrief à la mi-temps avec nos joueurs. C'est quasiment unique en France. Le coach peut utiliser l'écran interactif avec les stylets pour remettre en place son équipe.

 L'analyse vidéo est un domaine qui évolue très vite. Avec l'expérience, on essaye d'évoluer. On a comme ressource Prozone, le logiciel officiel de la Ligue 1. On a aussi des stats qui permettent de récupérer tous les matches du monde entier dès qu'ils sont télévisés. En Coupe d'Europe, quand on va aller jouer des équipes en Azerbaïdjan ou en Moldavie, il n'y a aucun problème pour avoir les vidéos du championnat concerné. Il y a aussi Opta, un fournisseur médias, qui permet de trouver des bonnes séries, individuelles ou par rapport au club. C'est vachement intéressant. Les lendemains de match, Mouss me met la pression pour que je lui sorte ses séquences. Il est très assidu et professionnel à ce niveau-là."

Préparatrice mentale                                      Jeannette LYONNET (2017 -  

Titulaire d'un Master "Préparation pyschologique et coaching" à l'Université de Montpellier, Jeannette Lyonnet s'occupe de la préparation mentale des Verts depuis 2017. Elle avait exercé cette mission, à l'occasion d'un stage, à l'AS Montferrandaise rugby en 2016-2017, accompagnant l'équipe Juniors Crabos, et également à la Ligue Auvergne de boxe française savate.
A noter que Jeannette Lyonnet a été championne de France de cyclisme artistique et a fini 8e au championnat du monde de cette discipline.