Données de novembre 2015

Pascal FEINDOUNO

Né le  27/02/1981 A Conakry
Taille: 1,76 m Poids: 70 kg Nationalité: Guinéen

Poste

Milieu

Au club depuis: 18 août 2004 (Prêt d'1 an avec option d'achat). Contrat jusqu'en 2011.
Premier match en D1:
12 décembre 1998 :Bordeaux-Le Havre : 3-0 
Clubs précédents: 
Girondins de Conakry, Bordeaux, Lorient, Bordeaux
Palmarès: 
Champion de France 1999 avec Bordeaux
Coupe de France 2002 (Lorient) 
Finaliste de la Coupe de la Ligue 2002 (Lorient)
Nombre de matches en D1:  267 
Buts:
  50
Sélections : Equipe de France Espoirs puis international guinéen
Quitte l'ASSE pour Al Sadd(Qatar) le 26 septembre 2008 (Les infos sur son départ)
LE PRINCE DE GUINEE 
Comme beaucoup de jeunes Africains, Pascal découvre le football dans les rues, celles de Conakry, la capitale de la Guinée. A l’âge de huit ans, décidé à vivre pleinement sa passion, il s’inscrit : aux Girondins de Conakry !!! C’est le début de l’histoire entre Pascal et les Marine et Blancs. Véritable diamant à l’état brut, Pascal joue avec insouciance et instinct. Il enchaîne les dribbles et les jongles pour son propre plaisir, et aussi pour les yeux des admirateurs.  
DE LA SELECTION NATIONALE A LA FRANCE 
Il ne tarde pas à se faire remarquer et le sélectionneur de l’équipe nationale des moins de quinze ans fait appel à lui. Formidable aubaine pour ce joueur que de pouvoir montrer l’étendue de ses capacités sous le regard des recruteurs du monde entier à la recherche de nouveaux talents ! L’expérience est concluante, il est le buteur des sélections guinéennes. Après un tournoi sur le territoire français, Pascal a tapé dans l’œil averti des recruteurs lensois. Le club du Pas-de-Calais lui offre sa chance, mais Pascal, trop peu habitué à ce genre de climat décide de partir pour une destination au climat plus clément. 
EN DIRECTION DE BORDEAUX 
C’est alors que le club de la capitale de l’Aquitaine qui a eu vent de la défection du jeune prodige se fait connaître et l’attire dans son centre de formation. Là encore, Pascal fait un bon choix. Son adaptation se fait sans problème «il faut dire que les gens qui m’entourent au club ont toujours été très présents et très prévenants», confiait-il dans Marine et Blanc. Excellente réaction des membres du centre de formation, trop conscients qu’il ne faut pas griller les étapes, surtout lorsque l’on dispose d’un joueur du talent de Pascal. 
L’APPRENTISSAGE DU METIER DE CHAMPION 
Quelques mois sont passés, et le petit Pascal devenu grand intègre le groupe professionnel. A l’entraînement, il côtoie des joueurs de classe et d’expérience. Attentif, toujours à l’écoute des joueurs expérimentés comme Sylvain Wiltord ou Lilian Laslandes, ses compères de l’attaque, il apprend. C’est à ce moment de la saison 1998/99, juste avant les fêtes de Noël, qu’Elie Baup décide de lui donner sa première chance. Ce premier match, il le fait à Lescure face à l’équipe du Havre, alors que les Girondins sont premiers à égalité avec Marseille. Pascal rentre à une demi-heure du coup de sifflet final à la place de son copain Kaba Diawara. Bordeaux l’emportera finalement sur la marque de 3-0 continuant ainsi sa route vers le titre.  
L’APOTHEOSE DE SA JEUNE CARRIERE 
Wiltord et Laslandes étant en état de grâce, il est difficile pour Pascal de s’imposer. L’arrivée d’un nouvel attaquant, Ivan, n’arrange pas les choses. Il ne rejouera que lors de la 31ème journée de championnat face à Monaco. Malheureusement, les Girondins se font surprendre par les Monégasques, sur le plus petit des scores 1 à 0. Mais Pascal n’a pas dit son dernier mot !  Dernières minutes de la dernière journée. Bordeaux qui joue face au PSG est accroché 2 buts partout, alors que dans le même temps Marseille est en train de venir à bout des jeunes Canaris nantais. Baup joue son va-tout et décide de faire rentrer Pascal. Joli coup de poker puisque quelques minutes plus tard, bien lancé par Laslandes, Pascal s’en va tromper Lama d’un superbe tir croisé. Bordeaux est en liesse et fêtera toute la nuit la victoire de ses héros. Moment intense pour Feindouno qui pour la deuxième fois en deux ans est sacré Champion de France.
 DES LENDEMAINS PLUS DIFFICILES 
Le jeune Guinéen qui a commencé sa carrière au poste de milieu de terrain découvre un nouveau poste, celui d’attaquant. Son apprentissage n’est donc pas fini. Souvent en position de hors-jeu, il ne parvient pas à confirmer dès la saison suivante tout le bien que l’on pense de lui. Son talent est un atout important pour l’attaque girondine. Mais la route est encore longue, Feindouno doit gagner en constance, il doit être plus attentif au repli défensif très important dans le dispositif d’Elie Baup et être plus réaliste devant les buts adverses. Alors Feindouno deviendra ce joueur de talent qu’Ali Benarbia avait détecté.
 LORIENT TERRE DE MATURITE
 Prêté à Lorient à l’orée de la saison 2001/02, Pascal Feindouno y découvre la rigueur du climat breton et des clubs aux ambitions plus limitées. Pascal Feindouno doit jouer et il joue. 30 matches au total pour un total de 8 réalisations. Une titre en Coupe de France et une finale de Coupe de la Ligue face à Bordeaux fleurissent son palmarès. la saison du Prince de Conakry est une réussite.
 LE TREMLPIN 
Pour un club formateur comme Bordeaux, la réussite d’un prêt ne se vérifie que la suivante, celle où le joueur revient dans son club d’origine pour briller et devenir un titulaire indiscutable. Au regard de la saison 2002/03, le prêt de Pascal Feindouno à Lorient a été extraordinaire. Titulaire avec les Girondins, il a participé à 35 matches de championnat en devenant le pendant de Savio sur le côté droit du milieu girondin. La saison 2003-2004 sera de la même veine, mais verra Elie Baup être remplacé par Michel Pavon.
LE DEPART
C'est ce même Elie Baup qui insistera pour que les Girondins le prêtent à l'ASSE pour la saison 2004-2005.
Il restera 3 saisons à l'ASSE avant d'affirmer des velléités de départ, mais les dirigeants, durant l'été 2007, sauront se montrer convaincants pour conserver ce joyau qui était devenu un élément incontournable de l'ASSE : Pascal Feindouno prolonge son contrat jusqu'en 2011.

FEINDOUNO QUITTE L'ASSE
Après 4 saisons certes bien remplies, mais aussi irrégulières, au cours des quelles Feindouno a illuminé le jeu stéphanois, il cèdera aux sirènes d'Al-Saad, club qatari, qu'il rejoindra le 26 septembre 2008.

Saison Club Joués Buts Coupes Europe
1994-1995 Hirondelles de Guinée         
1995-1997 CIK (Guinée)         
1998-1999 Bordeaux (D1)  3 1    
1999-2000 Bordeaux (D1)  11 0 1m, 0b C1: 5 m, 1 but
2000-2001 Bordeaux (D1)  14 1 3m, 0b C3 : 4 m, 2 buts
2001-2002 Lorient (D1)  30 6 9m, 2b  
2002-2003 Bordeaux (L1)  35 4 7m, 2b C3 : 6m, 5 buts
2003-2004 Bordeaux (L1)  31 4 3m, 0b C3 : 9m, 1 but
2004-2005 ASSE (L1)   36 13 4m, 1b  
2005-2006 ASSE (L1)   28 3 1m, 0b Intertoto : 4m, 1b
2006-2007 ASSE (L1)   36 9 1m, 0b  
2007-2008 ASSE (L1)   33 8 1m, 0b  
2008-2009 ASSE (L1) ->26/09/2008  5 1   C3 : 1 m, 1 but
Al Sadd Doha(Qatar)    24 11    
2009-fev2010 Al Rayyan (Qatar)   11  5    
fev2010-juil 2010 Al Nasr Riyad(Arabie Saoudite)  prêt   4    
juil 2010 - août 2010 Al Ahli (Qatar)          
janv-juin 2011 Monaco (L1) 5 0    
2011-janv 2012 FC Sion (L1 suisse) 9 3 1m, 1b C3 : 2 m, 2 buts
août 2012-fev 2013 Elazigspor (L1 turque) 10 1 1m, 1b  
avril 2013-2013 AS Kaloum (Guinée)        
2013-2014 Lausanne Sport (L1 suisse) 17 4 1m, 0b  
2014-2015 Hassania Agadir (L1 marocaine) 0 0    
novembre 2015 CS Sedan Ardennes (National) essai non concluant
avril 2016 -  FK Atlantas Kleipeda  (Lituanie) .... .... ....  

Interview du 31 août 2014

So Foot a publié aujourd'hui sur son site une amusante interview de Pascal Feindouno. Extraits. 

"J'ai 33 ans. J'ai encore deux ou trois ans de football dans les jambes. Plus, ce sera difficile. Après, je peux me mettre en 10, tranquille, ou redescendre d'un cran. T'es juste là pour éclaircir le jeu. Quand t'as l'expérience, tu peux courir un peu moins, ou mieux. Tout va bien. J'ai un gros cœur. Toujours. Mais avec cette histoire de cœur, je n'ai plus le droit de boire. Enfin, si. Un verre de vin au repas. Mais ce n'est pas dur ça. La santé d'abord. Mais si on m'avait dit pas de sexe, là, ça aurait été gros problème. L'alcool, c'est rien, même si j'aimais bien le champagne. Quand on est célibataire, tant que tu peux faire la fête, tu fais la fête. Tu te poses pas de questions. La fête, c'est partout. Ce n'est pas qu'à Saint-Étienne, tu peux prendre l'avion, ou tu peux rester sur place et crier, ça peut faire l'affaire. Il m'est arrivé parfois de prendre l'avion, d'aller faire la fête et ensuite revenir à Saint-Étienne. Pas tout le temps hein, mais ça m'est arrivé. J'ai fait plein de villes, plein de pays.  Je n'avais pas un pas de danse en particulier mais je sais que j'étais un bon danseur. Je suis meilleur sur une piste de danse que sur un terrain de foot hein ! On dirait pas comme ça hein ? J'étais très très fort ! Quand je fais mes dribbles déhanchés, mes dribbles chaloupés, ça c'est la danse hein. Contrôle orienté, tout ça, ça c'est la souplesse. Zoumana Camara, que j'ai connu à Saint-Étienne, ce n'est pas vraiment un bon danseur. Il est tout raide, comme un défenseur, tout raide. Le mariage, ça calme quand même un peu, même si on est fou. C'est normal. En plus, avec les enfants, c'est normal, ça te calme. Je vais encore de temps en temps en boîte quand même. C'est pas interdit hein. Il ne faut pas tout abandonner d'un coup quand tu te maries. Je suis très heureux en ce moment. J'ai quatre enfants mais il me reste encore du temps hein. Tant que je peux, allons-y ! Après, il faut que ma femme soit d'accord. Je sais pas jusqu'où je peux aller, mais tant que je pourrai, je ferai.
 
 J'ai regardé le match des Verts en Coupe d'Europe à la télé. Et ouais, au Maroc, on retransmet les matchs de Saint-Étienne hein ! Ils ont toujours eu des bons joueurs, voire des grands joueurs. Il y a toujours eu une bonne équipe là-bas. Après, je ne connais pas tant que ça les joueurs actuels parce que je n'ai joué qu'avec deux d'entre eux : Perrin et Ruffier. J'avais joué avec lui à Monaco. Je ne pense pas qu'ils ambitionnent la première place ou la seconde place. Eux, ils veulent être dans les 5. Ils font du recrutement juste pour être dans les 5 premiers, pas pour être premier. Après, ils n'ont pas autant d'argent qu'à Paris. ça joue beaucoup. Saint-Etienne, c'est mon équipe, c'est mon club hein. En décembre, j'ai failli signer là-bas. Je m'entraînais avec Saint-Étienne et Lausanne voulait me faire signer de suite. Cela a traîné un peu avec Saint-Étienne et il fallait que je trouve quelque chose. Donc j'ai dit oui à Lausanne. En fait, à Sainté, il y avait 5 joueurs que le club voulait vendre mais ils sont finalement restés. Donc bon… ça s'est mal goupillé."

Pascal Feindouno va bien (24 mai 2015)

L'Equipe publie une interview de l'artiste guinéen Pascal Feindouno, qui ne désepère pas de retrouver un club pro malgré son malaise cardiaque du 18 mai dernier. Extraits.

 "Sous la douche, j'ai ressenti soudain une forte douleur à la poitrine. Je suis sorti m'allonger sur la table de massage en le disant à mes docs. Comme je n'ai jamais perdu connaissance, à un moment je me suis vu mourir. Je me suis alors dit : "Paqui, n'aie pas peur. Si tu as peur, ça va mal se passer. Mange la vie avant qu'elle ne te mange. Et tu t'en sortiras. Après une semaine d'hospitalisation, je suis resté tranquille à la maison. Pas de fête. Je marchais doucement, avec l'envie de vivre, pas de partir. J'ai des enfants et je veux m'en occuper. Je vis avec un ressort au coeur. C'est un stent biorésorbable. Il partira en mai, comme ça j'aurai encore le sang chaud. Les médecins disent que je peux rejouer si je repasse des examens après ma rééducation. Bien sûr que je vais continuer ! Arrêter le foot ? Never !

 Je joue des matches de foot en salle le vendredi midi avec l'équipe de mon ami Jean-Louis Desjoyaux, le roi de la piscine made in La Fouillouse, à côté de Sainté. Je joue également avec des "fatigués" dans les quartiers difficiles de Saint-Etienne, et avec des enfants. Eux ils ne sont jamais fatigués. A leurs yeux, le football c'est autre chose. Cela reste un jeu et c'est magnifique. Parfois on me dit : "Et si tu tombes sur le terrain ?" Je réponds : "Je ne tomberai qu'une fois." Il y a des gens qui meurent en dormant. C'est la vie. Ce n'est rien. A mon avis, mon coeur ets plus costaud qu'avant. Il faut se dire et être fort dans la tête. Sinon, tu ne vis plus. Le 20 avril, je vais rejouer à Geoffroy-Guichard pour le match contre la pauvreté. Le Zidane blanc contre le Zidane black, ça va chauffer !"

Pascal Feindouno à Sedan (17 novembre 2015)

So Foot a publié aujourd'hui une interview du néo-Sanglier Pascal Feindouno. Extraits. 

"J’ai été très bien accueilli, il y a une superbe ambiance. Les gens sont sympas, respectueux… Le Pasqui d’avant, il a pas changé, c’est toujours le même. Il a rien perdu ! Les gens pensaient que Pasqui allait arriver gros, comme ça faisait un an sans jouer, sans compèt. Mais j’ai gardé le même poids, je suis toujours aussi fit. 

Je suis bien maintenant. Autant dans la tête que physiquement. Je suis peut être à 70% pour le moment, mais pour les 30 restants, à force de s’entraîner avec le groupe… Parce qu’avant je m’entraînais seul, ou de temps en temps avec les anciens Verts en faisant du soccer pour ne pas tout perdre. Mais là, ce sont de vrais entraînements, donc je vais récupérer ça doucement. Et au niveau technique, on peut pas tout perdre !

 Pour l’instant, je suis avec Sedan. Mais dans ma tête, l’idée n’est pas d’arrêter de suite le football, j’aime ça. Quand je serai fatigué, que je verrai les petits qui vont très vite maintenant et que je ne pourrai plus les suivre, j’arrêterai. A l’entraînement ça va encore ! Mais je raccourcis aussi avec l’expérience, je ne vais pas courir avec un jeune de 20 ans sur une ligne droite ! Donc je prends le raccourci. C’est l’expérience qui parle.

 A Sedan, je vais faire ce que je sais faire, ce dont j’ai l’habitude. Il y a toujours les consignes de l’entraîneur qui jouent, mais le reste c’est toi. C’est sûr que je ferai des gestes techniques, je suis obligé, c’est mon jeu ! Ici, y’a pas grand chose, mais bon, je vais faire avec ! Je vais m’adapter, c’est rien ça. Au pire, Paris n’est pas loin. Et partout où tu es, tu peux créer. Même dans ta chambre, tranquillement. Quand tu veux, tu peux !"

Pascal Feindouno rejoue pour le FK Atlantas (avril 2016)

Ravi d'avoir rejoué en compétition officielle sous ses nouvelles couleurs lituaniennes, Pascal Feindouno a livré ses impressions à France Football. Extraits.

 "En France, certains ne voulaient pas prendre le risque de me donner le feu vert pour jouer et prendre les assurances qu’il fallait. Je n’avais pas d’autres choix que de me tourner vers l’étranger. C’est mon agent, Christian Larièpe, qui avait des contacts avec le coach ici. Je suis venu faire un essai pour voir si j’avais encore des jambes. Je suis resté une semaine, tout s’est bien déroulé. Les dirigeants m’ont ensuite dit que c’était à moi de décider. Ils m’ont dit que ce n’est pas un Championnat à mon niveau, que je suis au-dessus. Mais j’ai décidé de signer un an. Je voulais jouer. Les salaires sont également bas, mais je n’ai pas voulu trop calculer.

 Je voulais absolument rejouer. Dans ma tête, je ne voulais pas finir comme ça. Je me suis dit que j’avais les capacités pour continuer. Les gens en Lituanie étaient très surpris quand j'ai débarqué. Quand je suis arrivé, on m’a dit : ‘‘Mais qu’est-ce que tu es venu faire là avec les titres que tu as ?’’ Je leur ai dit que c’était le football, que c’était comme ça. Dans le jeu, ça les a changés ! Ça joue physique, ça joue en l’air, donc ils ont eu besoin de quelqu’un qui organise le jeu, qui met le pied sur le ballon. Chose qu’il n’y a pas ici. Dans un an, je ne sais pas si j’arrêterai. Ce sera en fonction de mon corps, on verra."

Pascal Feindouno donne de ses nouvelles (8 novembre 2016)

Dans un entretien paru hier sur le site guinéen 100% Foot, Pascal Feindouno est revenu sur son départ de l'ASSE avant de nous donner de ses nouvelles.

 "En ce moment, Eie Baup et moi, on n'est pas en contact. Mais bon, on a des amis en commun, donc j’arrive à avoir de ses nouvelles à travers ces derniers. Pour moi c’est un père spirituel (...) En 2008, j'ai quitté Saint-Etienne pour signer au Qatar. Le choix reste le choix. J’avais choisi de partir là-bas, et on n'en parle plus. Voilà ! Je sais que les gens en parlent encore, en disant "Pasky, t’étais en forme, et tu pars gâcher ton talent là-bas". Mais moi je dis que c’est comme ça le foot. Les supporters critiquent mon choix. Après c’est moi qui joue, et c’est moi qui gère ma vie sportive. J’aurais peut-être dû partir dans un autre grand club, mais c’est le destin. C’était mon chemin. Moi dans ma tête, c’est clair et net qu’il ne faut jamais avoir de regret.

 Chaque joueur ou chaque personne a un chemin. Et à un moment donné, il faut le comprendre. C’est vrai que quand tu écoutes bien ce que les gens disent, tu dis "merde". Mais bon, c’est comme ça ! Il y’a des joueurs qui commencent mal leur carrière, mais qui la finissent bien, et vice-versa. C’est la loi de la vie. J’aurais pu à un moment donné signer dans un grand club. Mais bon, quand tu es sous contrat, et qu’à l’époque on te disait "tu ne signes pas là, parce qu’ils ne proposent pas assez d’argent", et qu’après le Qatar se présente et qu’on te dit oui. A un moment donné, il faut aussi penser à ta tête. Et je me suis dit, partir là-bas pour l’argent, pourquoi pas. Il faut aller voir.

 Pascal il va très bien. En pleine forme ! Je suis sur Saint-Etienne pour me soigner. Mais là ça va mieux. J’avais un peu mal au genou, mais là ça va. Ils m’ont fait des infiltrations, et puis c’est bon. Mon corps il tient, donc je ne vais pas arrêter de suite. Je vais continuer jusqu’à ce que mon corps me le réclame. Je reste toujours en forme, et je m’entraîne avec les potes. Je vais à l’hôpital faire mes contrôles. Donc pourquoi pas continuer ! Même si on m’appelle aujourd’hui en sélection de Guinée, je peux répondre présent… Pascal est en bonne santé. Il continue sa carrière, pour un an encore peut-être. Et ensuite, il se projettera sur l’avenir, peut-être, avec le Syli National."

Pascal Feindouno prêt à reprendre du service (16 octobre 2017)

Dans le nouveau bimestriel Journal du Sport, Pascal Feindouno (36 ans) se dit prêt à reprendre du service chez les Verts. Extraits.
 

"Est-ce qu’il manque un Pascal Feindouno actuellement à Saint-Etienne qui mettrait un peu de folie ? (Rires) Je ne sais pas mais quand je croise les gens, ils me disent : « Paski, reviens ! » Je trouve que cette équipe joue bien au ballon cette saison. Mais il faut que ça s’exprime sur la durée. Les débuts sont bons. En ce moment, on parle beaucoup de Saint-Etienne. Il faut voir aussi comment les plus jeunes vont gérer. Quand il y a trop d’éloges, certaines équipes peuvent fléchir. Il y a, quoi qu’il en soit, un bon groupe et un bon entraîneur. Tous les entraînements sont filmés. On sent un esprit de famille. Pour l’instant, c’est la renaissance !

 D’un certain côté, l’équipe reste trop dépendante de Stéphane Ruffier. Il effectue de bons arrêts et sauve souvent Saint-Etienne. Mais après il y a un groupe derrière. Il ne peut pas tout faire non plus. Par rapport à l’an dernier, le style de l’équipe a beaucoup changé. Oscar Garcia a été joueur à Barcelone, il veut inculquer cela aux jeunes. Sainté joue au foot, on le sent dans la transmission du ballon. Ce n’est pas comme au Barça ou au PSG, mais c’est agréable à regarder. Les joueurs n’ont pas peur du ballon. Ça se ressent même dans le jeu de Ruffier. L’an dernier, il dégageait beaucoup. Maintenant, il utilise son jeu au pied et s’améliore dans ce domaine.

 Ma santé va bien. Je vis à Saint-Etienne. Je suis dans l’attente et à la recherche d’un club. Il y a quelques temps, j’avais dit au président Roland Romeyer dans l’émission J+1 : « Fais-moi signer sans contrat, je ne demanderai sinon jouer. » Il m’avait répondu : « on verra… » Si on me rappelait, j’irais avec un immense plaisir. Dans cette équipe, je ne serais même pas obligé de courir partout ! (rires) Il y en a dans cette formation des coureurs qui ont 22 ou 23 ans…. Avec mon expérience, je sais où courir. Moi je prendrais les raccourcis ! (rires)"

Pascal Feindouno vu par Geoffrey Dernis (25 novembre 2017)

Sur le plateau de SFR Sport1, Geoffrey Dernis a évoqué hier le cas de Pascal Feindouno. 

"C'est le meilleur joueur avec qui j'ai joué. Tout simplement. C'est unanime. Tous ceux qui me posent la question, je réponds en trois secondes : le meilleur joueur avec qui j'ai joué c'est Pascal Feindouno ! Il est passé à côté d'une carrière phénoménale. C'était un magicien. Mais lui, ce n'était pas le plus sérieux du monde. C'était un fêtard, il croquait la vie, il s'en foutait de sortir la veille d'un match jusqu'à trois heures du matin ! Mais par contre, quand il avait décidé de te faire gagner un match, il te l'annonçait avant le match et tu savais que tu l’avais gagné. Un jour, il est arrivé et il nous a dit : "Bon, les gars, cette semaine j'ai un peu déconné, ce soir je vous fais gagner". Au bout de vingt minutes de jeu, il avait déjà mis deux buts, c’est fini ! Quand il avait décidé de nous faire gagner, c'était un magicien. Je trouve qu'il est passé à côté de quelque chose de grand. 

On a essayé de le titiller en disant « ce soir tu seras incapable de nous faire gagner. » On a essayé plusieurs fois mais ça ne marchait pas. Il était parfois dans des états où il ne pouvait pas… « Oh Pascal, c’est pas tes chaussures ! (rires). « Ah OK je me disais aussi, elles sont grandes ! » Le problème de Pascal, c'est que tu ne sais pas à quel moment il avait décidé de te faire jouer. Même à l'entraînement, quand il avait décidé de te faire gagner les petits jeux, tu les gagnais forcément. Quand tu regardes les images, tu te rends compte que même sur une feinte de corps, il arrivait à t’envoyer deux mecs à droite, il partait à gauche et c’était fini. On sait pourquoi il était irrégulier. C'était le mec qui n'était pas forcément bien accompagné, il n'avait peut-être pas envie non plus. Mais lui, ce que l’on pensait, ça l’importait peu. Il faisait ce qu’il voulait. Il avait un talent né. Le pire, c'est que c’était inné, il n'a pas eu besoin de bosser. Quand tu vois ce qu'il faisait dans la semaine et comment il jouait, c'est un gâchis total."

Frédéric Piquionne, fan de Pascal Feindouno (10 février 2018)

Dans l'Equipe, Frédéric Piquionne revient sur ses vertes années et un fameux derby disputé sous le vilain maillot....

 "La meilleure équipe dans laquelle j'ai évolué dans ma carrière, c'est l'ASSE en 2004-2005. On avait fini 6e de L1, alors qu'on était promus. Les joueurs étaient un peu dans l'autogestion sous la direction d'Elie Baup. On se sentait hyper forts à domicile, notamment grâce au soutien du public. Sainté, quand ça tourne bien, c'est un club fabuleux.

 Pascal Feindouno est le meilleur joeur avec lequel j'ai évolué. C'était le Zidane noir ! A l'entraînement on n'arrivait jamais à lui prendre le ballon. Et en match, ça dépendant un peu... Mais quand il avait envie de faire gagner l'équipe à lui tout seul, c'était incroyable la manière dont il arrivait à marquer le but ou à réaliser la passe qui allait faire la différence.

 Pascal, c'est aussi le joueur le plus fêtard que j'ai connu. Tu ne pouvais pas lui demander d'avoir une hygiène de vie impeccable, c'était impossible. Une fois, il s'est pointé à un décrassage habillé comme la veille, sauf qu'il n'avait plus de lacets à ses chaussures... Donc on s'est doutés qu'il avait fait un tour par la case cellule de dégrisement (rires).

 Le joueur que je détestais affronter, c'était Stathis Tavlaridis quand il jouiat à Lille. Il était grand et bon de la tête, comme moi. On me faisait jouer en pointe pour faire des déviations, mais face à lui, chaque duel était une vraie galère. On finissait toujours par s'accrocher parce qu'il était un peu vicieux, comme tous les défenseurs centraux.

 Mon plus grand moment de solitude, c'est ma chute à Gerland contre Sainté. La vidéo de cette action de cette action va m'accompagner jusqu'à la fin de ma vie... Le pire, c'est que, sur le coup, je me suis fait mal à un ligament latéral interne. Et cinq minutes plus tard, j'ai récolté un rouge en réalisant un tacle d'attaquant on va dire... J'ai tout raté sur ce match..."

Interview de Pascal Feindouno qui revient sur sa carrière (27 février 2018)

Foot Mercato a publié ce soir une interview de Pascal Feindouno qui fête actuellement ses 37 ans. Extraits.

 "Avec Kamil Zayatte, j'organise la première édition du Tournoi International de Conakry (TIC) U18 qui aura lieu du 3 au 8 avril. Il y aura beaucoup de recruteurs présents lors de ce tournoi de détection [ndp2 : notamment des scouts des Verts et des vilains]. Ce sera l’occasion pour ces jeunes de faire leurs preuves. Les meilleurs auront peut-être la chance d’être repérés par des clubs professionnels. L’objectif, c’est de développer le football guinéen.

 Il y a trois ans, j'avais signé à Sedan mais avec le problème que j’ai eu au cœur, il était impossible pour moi de jouer en France. J’ai donc choisi un club étranger avec l’Atalantas Klaipada. C’était une bonne expérience, ça s’est très bien passé. On m’a fait signer une décharge, j’ai donc continué à jouer, il n’y avait aucun problème. Physiquement, je me sens bien. Je me maintiens en forme en faisant des soccers five avec mes amis, et avec le Black Star FC lorsque je monte sur Paris. Ou encore lors de matches de charité pour les enfants malades.

 Je continue toujours à jouer, à prendre du plaisir. Je cherche un dernier challenge, après c’est bon. En France, ce sera plus possible, à moins d’évoluer à un échelon inférieur, donc ce sera à l’étranger. Je suis ouvert à toutes les propositions. Ma reconversion ? Entraîneur, ce n’est pas mon truc. Mais je resterai dans le football, aider la jeunesse ou faire agent, superviseur dans un club ou pourquoi pas avec mon pays.

 Avec le recul, je n'ai aucun regret d'avoir quitté l'ASSE pour le Qatar en 2008. J’ai fait un choix, j’ai foncé sans regarder derrière. Forcément, en tant qu’ancien joueur, j’ai un peu mal vécu la situation de la première partie de saison. C’est normal, je n’étais pas content. J’ai vécu de très bons moments là-bas, j’habite dans le Forez aujourd’hui. Mais avec les changements effectués, ça va mieux. La preuve aujourd’hui. L'Europe, je ne pense pas que ce soit la préoccupation. L’objectif, c’est d’assurer le maintien. L’Europe, on y pensera l’année prochaine."

Le père de Pascal Feindouno est décédé (13 avril 2019)

Alors que ses deux anciens clubs s'apprêtent à s'affronter dans le Chaudron, l'ancien artiste des Girondins et des Verts Pascal Feindouno a appris une bien triste nouvelle aujourd'hui. Son père, Jean Lamanthé, qui était était Professeur de Pédagogie Générale et Adolescence à l’Institut Supérieur des Sciences et Éducation de Guinée, s'est éteint à l'âge de 70 ans dans la banlieue de Conakry selon Guinée Live. L'équipe du site Poteaux Carrés présente ses sincères condoléances à Paski et à ses proches.

Les confidences de Pascal Feindouno (13 septembre 2019)

Dans une longue et sympathique interview à écouter intégralement sur le site Dessous de Verts, Pascal Feindouno revient sur ses vertes années. Extraits.

"La qualification pour la Coupe d’Europe en 2008, c’était dur mais magnifique. Une fois que Laurent Roussey m’a mis dans l’axe – avant je jouais sur le côté pour dépanner – j’étais intouchable. Je pouvais parfois rester dans les vestiaires, au massage, je ne m’entraînais pas parce que je maîtrisais. J’étais vraiment bien (...) J’ai bien aimé le rôle de grand frère que j’avais à l’époque. Pratiquement tous les jeunes venaient chez moi à la maison. Moi j’ai donné les conseils à Bafé qui pleurait « je n’ai pas ma place », à Dimitri Payet qui râlait d’être toujours remplaçant. Je leur disais : « c’est simple, il faut travailler, c’est le travail qui paye, ne mettez pas la faute sur quelqu’un »

Mon départ en septembre 2018 après le match à Tel-Aviv, ce n’est pas ma faute. D’après les échos, le club était en déficit. Il fallait vendre le gros, c’est ce que j’avais entendu. Au début, moi je voulais rester à Saint-Etienne. Mais quand les Qataris se sont présentés, ils m’ont mis un peu la pression. A un moment donné, il fallait prendre une décision, je suis parti. Quand on te propose d’autres salaires, tu n’es pas obligé de partir mais tu pars.

J’ai passé quatre belles années sous le maillot vert. Il y a une année où ça s’est mal passé avec les supporters mais ça c’est le foot, c’est la vie, c’est le métier. Cela m’avait fait mal au cœur mais après on s’est réconcilié et c’est fini. Je me souviendrai toujours de cette banderole « les bars de Sainté te regretteront, pas nous. » Un jour ils sont venus à L’Etrat pour s’excuser, pour parler avec moi, mais je ne leur ai pas donné le temps. C’était trop tard. Mais aujourd’hui c’est fini, je ne suis pas rancunier.

Les reproches sur mon hygiène de vie ? C’est leur opinion. Chacun à son mode vie. T’es bon sur le terrain, tout va bien. Ils ne veulent que ça, pourquoi ils cherchent d’autres choses ? On n’est pas tous pareils, c’est comme ça, c’est la société ! Il faut vivre, il ne faut pas rester seulement concentré sur le football. Dans ma carrière, à Sainté notamment, j’ai très peu été blessé. Je n’ai pas encore eu de grosse blessure dans ma carrière. Comment je l’explique ? Comme ils parlent sur moi sur l’hygiène, c’est l’hygiène ! (rires)

Quand j’étais à Saint-Etienne, il y avait de grands clubs sur moi. Il y avait Liverpool. Un moment donné, j’étais en sélection lors qu’il y avait un match amical Saint-Etienne-Barcelone. Il y avait Rijkaard comme entraîneur au Barça. Il paraît qu’ils avaient demandé aux dirigeants de voir leur numéro dix Pascal. Je n’étais pas là, ce n’était pas mon jour. Jérémie Janot à l’époque me l’avait confirmé. J’aurais aimé jouer en Espagne. Même moi je voyais que j’avais un jeu espagnol : technique, rapide, vison de jeu."

Les confidences de Pascal Feindouno (13 novembre 2019)

L'artiste guinéen Pascal Feindouno s'est brièvement confié avant-hier sur TL7.

"Je suis stéphanois d’adoption, je vis toujours sur Saint-Etienne. Saint-Etienne c’est une ville calme. Après, c’est vrai que j’ai fait des grandes villes. Mais Saint-Eienne, c’est pépère, à part. Parfois j’entends dire que suis le Zidane Black avec mes gestes techniques, ça fait toujours plaisir ! Pour moi le foot, c’est le jeu, le plaisir. Normalement, au football, on ne devrait pas être méchant sur un terrain. Je pense que mes années en vert ont marqué le public stéphanois. Même maintenant quand je marche où que je vais regarder des matches à Saint-Etienne, certaines personnes me parlent et e disent de revenir à l’ASSE. Je leur dis « non, c’est fini maintenant, je suis vieux ! » Ils me disent « non, tu n’es pas vieux, tu peux encore donner du plaisir aux supporters. » Mais bon, on vieillit, c’est la vie, c’est comme ça !

Je resterai dans le football car je ne sais faire que ça, c’est déjà bien ! J’ai un peu commencé mais je suis un peu discret là-dessus. Déjà je suis président d’un club, le FC Feindouno, ça fait un moment et ça me tient à cœur. Déjà parce que c’est dans mon pays. Et toute ma famille c’est football, c’est des sportifs donc il faut garder ce nom. Je veux rester dans le foot mais il n’y a que moi qui sais quel sera mon rôle. On verra plus tard. J’ai beaucoup d’idées, ça n’en finit pas. Je pense tous les jours. J’emmagasine. Comme quand j’étais footballeur. Tous les soirs, je pensais à l’entraînement du lendemain matin. Je pensais à ce que j’allais faire, tout était prêt déjà.

Les joueurs me disaient que j’étais leur grand frère. Quand j’étais à l’ASSE, les jeunes venaient à la maison pour être conseillés. Après, parfois ça rentre et parfois ça ne rentre pas. Bafé Gomis a écouté mes conseils de grand frère. D’ailleurs on l’a vu, derrière il a évolué, il a grandi, il a mûri donc moi j’étais content. J’aime bien Bob Marley et le zouk. Le zouk, c’est magnifique, c’est la classe. Tu danses et tu bouges sur le terrain en même temps, les artistes c’est ça !"