Données de mars 2018
Josuha GUILAVOGUI |
Né le 19/09/1990 | A Toulon | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Taille: 1,87 m | Poids: 78 kg | Nationalité: Française | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Poste Milieu défensif |
Au club
depuis: 2005 (Contrat de 3 ans signé en mai 2010) Le 21 mars
2012, contrat prolongé jusqu'en 2016 Premier match en L1: Sochaux-ASSE : 0-2 le 10/04/2010 Clubs précédents: Toulon, Formation à l'ASSE Palmarès: Coupe de la Ligue 2013 avec l'ASSE Super Coupe d'Allemagne 2015 (Wolsburg) Nombre de matches en L1: 103 Buts: 6 Sélections : -18, -19, Espoirs, A Quitte l'ASSE le 1 septembre 2013 (transféré à l'Atletico Madrid) Revient à l'ASSE en prêt le 31 janvier 2014 Transféré par l'Atletico Madrid à Wolfsburg Ses premières impressions de néo-pro Prolongation de son contrat jusqu'en 2016 Son transfert à l'Atletico Madrid Retour en prêt de Josuha Guilavogui Les sélections de Josuha Guilavogui Josuha de retour à Saint-Etienne avec Wolfsbourg pour l'Europa League (octobre 2019) |
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Formé à l’ASSE, après avoir débuté à Toulon, Josuha Guilavogui, 19 ans, franchit au mois de mai 2010 une nouvelle étape dans sa jeune carrière : ce milieu de terrain défensif signe son premier contrat en faveur de son club formateur, un contrat d’une durée de trois ans. «C’est l’objectif de tout jeune qui
intègre un centre de formation. Aujourd’hui, même si je viens de signer
mon premier contrat pro, j’ai encore beaucoup de travail à accomplir car ce
n’est pas un aboutissement. C’est une étape supplémentaire»
confie le néo-pro. La saison 2010-2011 le verra s'imposer au
sein de l'effectif stéphanois (22 apparitions en L1).
Portrait de Josuha Guilavogui
(Site Guineefoot du 20 octobre2008)
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Josuha Guilavogui au "Club Liza" (10 avril 2016)
Josuha Guilavogui, qui tentera de décrocher demain à Santiago Bernabeu son billet pour le dernier carré de la Ligue des Champions, était hier soir au "Club Liza" sur RTL. L'ancien milieu de terrain stéphanois a plusieurs fois évoqué les Verts, comme l'atteste notre transcription.
"Je me sens très bien en Bundesliga, c'est un championnat avec beaucoup d'intensité. Cela me convient bien car ça m'a permis de progresser dans tous les compartiments de jeu. Les stades sont tours remplis, il y a une excellente ambiance. Répéter les efforts, jouer avec beaucoup d'intensité, c'est ce qui me manquait en France lorsque j'étais à Saint-Etienne. C'est en Allemagne que j'ai trouvé ça.
Après ma saison à Saint-Etienne, j'étais parti à Madrid avec des étoiles dans les yeux pour pourvoir m'imposer avec l'Atlético. J'ai beaucoup appris avec Diego Simeone, tactiquement notamment. C'est l'un des meilleurs au monde. Avec le recul, je me dis que la marche était sans doute un peu trop haute. Je n'étais pas prêt, il faut dépenser une telle débauche d'énergie, même à l'entraînement.
L'Atlético c'est derrière moi, j'espère m'inscrire dans la durée avec Wolfsburg. Wolfsburg et Saint-Etienne sont deux villes qui se ressemblent, à caractère industriel. C'est dans ces villes-là que vous vous entendez le mieux avec les gens, ils ont les mêmes valeurs. Ils sont très gentils, très aimables, très polies. Le vert me va bien. Mais il n'y a plus beaucoup d'équipes qui jouent en vert, peut-être qu'un jour il faudra que je change de couleur.
Moi j'aime beaucoup la France. Le fait de disputer l'Euro dans son pays, c'est quelque chose de magique pour un joueur. Mais c'est compliqué, les places sont chères au milieu de terrain. Mais on ne peut jamais savoir dans le football. Qui aurait pu miser sur notre victoire 2-0 contre le Real ? Qui peut miser sur noter qualification malgré notre succès à l'aller ? Le foot est plein d'incertitudes, je vais se battre jusqu'au bout."
Josuha Guilavogui revient sur sa blessure du 30 juillet dernier (Source : Poteaux Carrés du 16 novembre 2016)
Dans l'Équipe du jour, Josuha Guilavogui revient sur sa sévère blessure du 30 juillet dernier, qui aurait pu être bien plus grave. Extraits.
"C'est une blessure qui n'est pas classique en foot. C'est plutôt ce que connaissent les joueurs de rugby sur des plaquages cathédrale. Je suis tombé sur le coup, et, au moment de me relever, ça a fait une contre-force avec l'adversaire. Il y a eu un point de collision qui a été pile-poil mon cou. Cela m'a provoqué une triple facture de la sixième vertèbre. Un sacré coup derrière la tête ! Les docteurs que j'ai vu au Portugal, en Allemagne et le docteur Morel à Lyon m'ont dit qu'à quelques centimètres près, c'était la chaise roulante. Je m'estime donc heureux.
Je ne suis pas un miraculé, j'ai eu beaucoup de chance, c'est tout. Je suis chrétien et je connais le sens du mot miraculé. Je suis simplement heureux de refaire du foot. Avec Bafé, après qu'il a signé son contrat à l'OM, on a affrêté un vol pour aller prier à Lourdes. J'ai emmené mon père et ma grand-mère. C'était la première fois pour moi. Quand vous voyez des gens handicapés mentaux ou physiques qui chantent des louanges à Dieu, c'est vraiment beau. Cela m'a donné la force de ne pas trop m'apitoyer sur mon sort.
J'ai rejoué récemment en amical. A un moment, je saute de la tête et pas l'adversaire. Je suis retombé sur le dos et je suis resté quelques secondes par terre. Je me suis dit : "Qu'est-ce qui se passe ? Tout est en ordre ?" Le staff a retenu sa respiration sur le banc. Mais finalement, je n'ai eu aucune douleur. J'ai encote bien du chemin à parcourir pour revenir en équipe de France. J'ai un moteur diesel et j'ai besoin de jouer. L'an passé, j'ai fait ma meilleure saison et je n'ai pas été rappelé, ça prouve qu'il me manque quelques chose."
La délicate saison 2017-2018 de Josuha Guilavogui (Source : Poteaux Carrés du 10 mars 2018)
Arrivé à Wolfsbourg il y a plus de 3 ans, Josuha Guilavogui vit sa saison la plus délicate.
A 27 ans,si Guil est un pilier des loups (23 matchs joués en championnat, 2 buts), ces derniers sont scotchés en fin de tableau de la Bundesliga, 15èmes à égalité de points avec Mayence, actuel barragiste.
Interviewé par Beinsport, notre ex fait le point sur sa saison, l'équipe de France et Sainté...
"On peut
parler de descente aux enfers... Peut-être pas depuis trois ans puisque en
2016, nous faisons une belle campagne en Ligue des Champions et nous terminons
à la huitième place du championnat. Wolfsburg est un équipe avec une forte
identité en Allemagne mais cela reste un club assez jeune en termes de titres.
Nous ne possédons pas encore l’histoire d’un Bayer Leverkusen ou d’un
Borussia Dortmund. L’année dernière, malgré le fait que nous détenions de
fortes individualités, je pense notamment à Julian Draxler, on a eu du mal. En
deux ans, nous avons eu cinq coachs différents, on a aussi changé de directeur
sportif. Nous étions en phase ascendante mais nous avons mal négocié ce
virage-là.
Pour en revenir à cette saison, je le répète, c’est vraiment dommage de
nous retrouver dans cette situation. Je pense que nous pouvions réaliser mieux
au vu du recrutement. Mais quand, à certains moments, vous avez six ou sept
potentiels titulaires blessés plus de trois mois, cela devient compliqué à gérer.
Notre projet était de terminer dans la première partie de tableau...
Mes qualités sont à la récupération et à la passe. La Bundesliga est un
championnat très porté vers l’avant, avec beaucoup de buts. Cette année,
j’ai été plusieurs fois décisifs (deux buts, une passe dé) mais je dois
encore progresser, sur les coups de pied arrêtés notamment, où je peux gagner
en efficacité. Je pense avoir progressé depuis 2015, mais si le football est
un sport collectif, il est aussi très individuel. Je suis satisfait de mon jeu
mais mes performances dépendent aussi de l’équipe et jouer le maintien en
Bundesliga rend une candidature en équipe de France compliquée. La concurrence
est en plus féroce, avec de très bons joueurs qui jouent dans des tops clubs
donc il faut être réaliste.
On ne se rend pas compte du potentiel qu’a l’équipe de France. Quand vous
regardez les joueurs par ligne, c’est incroyable. On peut la comparer à la génération
1998-2000. Dans chaque secteur, il y a au moins un joueur qui évolue dans un
top club européen. Il faut savoir le savourer en tant que Français.
Je suis conscient aussi que tout va très vite dans le football et que parfois,
certains joueurs en difficulté, en retrouvant un bon challenge, redeviennent
des prétendants à une place en Bleus. Actuellement, je suis concentré sur mon
football, j’essaye d’améliorer mon jeu, et peut-être que je reviendrai
plus tard.
Je me sens bien à l’étranger même si cela fait deux ans que nous somme dans
le dur ici. J’ai quasiment passé plus de temps à l’étranger qu’en
France désormais. Mais un jour ou l’autre, je reviendrai à Saint-Etienne.
C’est peut-être banal de dire que c’est « le club de mon coeur » mais
j’ai gardé de nombreux contacts là-bas. Il s’agit de mon club formateur, où
je suis arrivé à 14 ans. Ce serait une belle façon de boucler la boucle que
de finir ma carrière à Saint-Etienne."
L'ASSE est toujours dans mon coeur (Source : Site officiel 12 mars 2018)
Malgré la distance et le temps qui le séparent de son club formateur, Josuha Guilavogui porte toujours l’ASSE dans son cœur. Le joueur de Wolfsburg a confié à beIN Sports qu’il se verrait bien revenir dans le Forez avant la fin de sa carrière.
L’AS Saint-Etienne
occupe une place toute particulière dans la carrière de Josuha Guilavogui et
les titres qu’il a décrochés au gré de son parcours professionnel n’y ont
rien changé ! Champion d’Espagne en 2014 avec l’Atletico de Madrid et
vainqueur de la Coupe d’Allemagne l’année suivante avec Wolfsburg, le
milieu de terrain reste Vert de cœur comme il l’a confié lors d’une
longue interview accordée à beIN Sports. « C’est peut-être
banal de dire que c’est « le club de mon coeur » a déclaré l’ancien
N°15 de l’ASSE mais j’ai gardé de nombreux contacts là-bas. Il
s’agit de mon club formateur, où je suis arrivé à 14 ans » et
avec lequel il a également remporté la Coupe de la Ligue en 2013.
Après avoir conseillé et encouragé son ex-coéquipier Paul-Georges Ntep à
rejoindre les Verts sous forme de prêt, celui qui suit assidument l’actualité
des Verts et qui ne manque pas une occasion d’afficher son soutien à son
« club de cœur » sur les réseaux sociaux n’a pas exclu l’idée
d’un retour dans la Loire. « Peut-être pas tout de suite. Je me
sens bien à l’étranger (…) mais un jour ou l’autre, je reviendrai à
Saint-Etienne. Ce serait une belle façon de boucler la boucle que de finir ma
carrière à Saint-Etienne » a déclaré le joueur qui évolue
toujours en Vert avec les Loups de Wolfsburg.
Guilavogui toujours vert (Source : Poteaux Carrés 17 avril 2019)
Capitaine des Loups de Wolfsbourg (9e de Bundesliga à 2 points de la 6e place qualificative pour l'Europa League), Josuha Guilavogui affiche son attachement aux vertes couleurs dans France Football à paraître demain. Extraits.
"Ma blessure aux cervicales de juillet 2016 contre le Sporting Portugal, cela aurait pu signifier la fin de ma carrière. C’était une question de centimètres. J’aurais pu me retrouver paralysé à vie. J’ai vraiment eu beaucoup de chance. Depuis cette épreuve, je sais d’autant mieux apprécier les rencontres et ma vie de footballeur. Au cours de ma convalescence, j’ai eu la grande chance d’avoir à mes côtés mon parrain, qui est kinésithérapeute de métier. Il a fait en sorte de me faire passer toute sorte d’examens afin de récupérer du mieux possible. Je sais que je lui dois beaucoup. J’ai vécu des moments très difficiles qui m’ont fait grandir.
Je suis fier de mon parcours. Ce brassard est la preuve que je me suis pleinement épanoui dans ce club mais aussi dans ce Championnat. Ici,je me suisc onstruit un petit palmarès avec une Coupe d’Allemagne, une deuxième place en Bundesliga, un quart de Ligue des champions face au Real Madrid. Ce n’est pas rien. Je n’ai jamais été le meilleur dans mon équipe, mais le joueur qui travaillait le plus. Ici, c’est la même approche du métier. À l’entraînement, on bosse beaucoup, avec une forte intensité. Ça me convient parfaitement. Après toutes ces blessures, je suis toujours revenu plus fort, parce que j’avais vraiment faim de ballon. Au final, je mesure la chance que j’ai eue. Après ma désillusion à l’Atletico, le club qui m’a permis de me reconstruire à la fois comme homme et comme joueur, c’est Wolfsburg. Je ne l’oublierai jamais.
À la base, jamais je n’aurais cru évoluer un jour dans ce pays. À l’ASSE, j’en parlais souvent avec Bafétimbi Gomis qui, en revanche, se serait bien vu évoluer en Bundesliga. Mais pour ma part, je pensais qu’il ferait trop souvent froid et que je ne pourrais jamais m’adapter sans parler un seul mot d'allemand. Julian Draxler a affirmé un jour que ce qu’il préférait à Wolfsburg, c’était la gare qui l’emmenait à Berlin ? Je peux comprendre sa position. Il était habitué à évoluer devant 70000 spectateurs à Schalke et ils’est retrouvé au VfL, où l’affluence est presque trois fois moins importante. Mais Wolfsburg est un club qui sert de tremplin, à l’image de Kevin De Bruyne et d’Edin Dzeko partis ensuite à Manchester City, d’Ivan Perisic à l’Inter Milan. Lui aussi, qui joue maintenant au PSG, en a profité. On peut dire que Wolfsburg est une belle vitrine européenne.
Le vert est ma couleur préférée, elle me porte chance. D’abord Saint-Étienne, maintenant Wolfsburg. Ça va vraiment être difficile de partir un jour, car quel autre club ambitieux joue en vert ? Actuellement lié aux Loups jusqu’en juin 2020, j'aimerais beaucoup disputer une Coupe d’Europe la saison prochaine. Nous avons une réelle chance avec le VfL. J’ai reçu quelques offres intéressantes, mais je vais bien réfléchir car, contrairement à Draxler, moi, j’aime bien Wolfsburg. C’est un club auquel je dois beaucoup. Y finir ma carrière est une possibilité."
Guilavogui toujours vert (Source : Poteaux Carrés 5 juin 2019)
Alors qu'il a récemment affiché son attachement aux vertes couleurs, Josuha Guilavogui a donné une interview pour But ! Saint-Etienne dans laquelle il s'exprime sur Sainté. Extraits :
"Il y a un moment où je me suis posé la question d’un retour en France. Finir à Saint-Etienne ? Pour le moment, je profite de l’instant ici. J’ai trouvé un club qui me ressemble et je m’y sens vraiment bien.
Si je retourne en France, ce sera pour revenir jouer à Sainté. Je ne me vois pas ailleurs qu’à Saint-Etienne. C’est le club qui m’a révélé. J’y suis arrivé à l’adolescence pour y partir quand j’avais 23 ans. C’est ici que je me suis construit. J’ai encore des contacts avec Loïc Perrin, Steph’ Ruffier ou encore Jessy Moulin. J’ai rarement vu dans ma carrière un public comme celui-ci. Si le club est aujourd’hui européen, c’est encore une fois grâce à ses supporters.
Bien sûr, ils ont le potentiel pour. Il faut qu’ils se renforcent un peu sur certains postes. On l’a vu cette année : contre les grosses écuries du championnat, l’ASSE n’a pas récolté énormément de points. C’est leur point faible pour le moment. Je ne sais pas si c’est mental ou pas. Ils doivent jouer chaque gros matchs contre les grosses équipes comme si c’était le dernier. Ils peuvent vraiment aller loin. Personne n’aurait imaginer que Marseille aille en finale de Ligue Europa."
Guilavogui évoque son expérience à Wolfsbourg (Source : Poteaux Carrés 29 juin 2019)
Dans Var Matin, Josuha Guilavogui a évoqué hier son expérience à Wolfsbourg, où il a prolongé son contrat jusqu'en 2023. Extraits.
"J’ai tout connu sur le plan émotionnel. L’équipe m’a élu capitaine. C’est la première fois pour moi, mais ça ne me déplaît pas car j’aime beaucoup les responsabilités. C’est une avancée dans ma carrière. Et un réel honneur. Sans rentrer dans les détails, être capitaine en Allemagne pour un étranger, de couleur, ce n’est pas anodin... C’était de bon augure. Mais je me suis blessé au genou dès la première journée, contre Schalke 04, sur un choc anodin. Rupture du ligament croisé postérieur. Je n’ai pas eu à subir d’opération, car on a fait un super boulot. Je suis revenu cent jours plus tard sans aucune douleur.
Après mon retour, début décembre, j’ai marqué deux fois, ce qui n’est pas ma première qualité. Puis, malgré quelques accidents, on fait une super saison. Cela faisait deux ans qu’on jouait le maintien et là, on termine sixième et on se qualifie pour la Ligue Europa. Je m’y sens super bien, alors que je n’aurais jamais pensé jouer là-bas. Wolfsbourg, c’est une petite ville tranquille pour une vie de famille. Ma femme, qui est toulonnaise, y a accouché. Ma fille va rentrer au CP et elle parle mieux allemand que moi.
Aujourd’hui, je suis un mix de quatre cultures : française, africaine, espagnole et allemande. Je ne suis pas 100 % allemand, mais j’aime la discipline, la rigueur et cette culture du travail. J’ai vécu deux premières années fantastiques, on a disputé un quart de Ligue Europa, un quart de Ligue des champions. Et là, j’ai contribué, en portant le brassard, à remettre le club là où il était. J’en suis fier ! J’aurais pu partir en 2018 à Benfica, mais Wolfsbourg a tellement fait pour moi que je ne me voyais pas aller les voir pour leur dire : "je veux partir"... Je me vois finir ma carrière là-bas."
Guilavogui évoque ses vertes années (Source : Poteaux Carrés 17 août 2019)
Expulsé le week-end dernier en Coupe d'Allemagne, le capitaine de Wolfsbourg Josuha Guilavogui revient sur ses vertes années dans un long entretien publié aujourd'hui sur le site de So Foot. Extraits.
"J'ai joué mon premier match de L1 à Sochaux le 10 avril 2010 à 19 ans et demi. J’étais entré en jeu en Coupe de France l’année précédente contre Bordeaux où j’avais remplacé Bafé, mais je n’avais même pas touché le ballon. On ne m’a jamais rien donné, je me suis toujours battu pour parvenir à mes fins. Quand j’étais au centre de formation, j’étais capitaine et je faisais partie des meilleurs, mais on me disait qu’il y avait toujours un mec au même poste que moi avec un an de plus et on comptait sur lui. Depuis mes 17 ans, j’étais titulaire en équipe de France en partie grâce à mon coach à Saint-Étienne Abdel Bouhazama. Avec Brahimi, M’Vila... Eux s’entraînaient avec les pros alors que moi, j’étais toujours avec la CFA. Après, Saint-Étienne jouait le maintien et c’est forcément moins simple d’intégrer les jeunes. Et puis Christophe Galtier, peu après son arrivée, a décidé de me faire confiance et je ne suis plus sorti du groupe pro.
J’ai toujours fait partie des plus grands, donc j’ai toujours répondu présent dans les duels. Mais c’est vrai que j’étais peut-être plus joueur, plus un «8» avec une capacité de projection plus importante. C’est plus tard, lorsque je montais en pro à Sainté, qu’on m’a fait la réflexion en me disant : « Si tu veux jouer avec les professionnels, le coach ne va pas te juger sur ta capacité à tenir le ballon parce que tu n’es pas assez technique pour mettre une quinzaine de buts et une dizaine de passes décisives. On va te juger sur ta capacité à récupérer le ballon. » Tout au long de ma carrière, il y a toujours eu beaucoup de concurrence à mon poste. À Sainté, il y avait Perrin, Matuidi, Landrin... Du beau monde, en définitive. J’ai su tirer mon épingle du jeu dans un effectif où il y avait aussi Dimitri Payet, Laurent Batlles ou Florent Sinama-Pongolle par exemple. C’était une belle équipe.
Je suis parti de Saint-Étienne avec une Coupe de la Ligue sous le bras, c’était le départ rêvé. Je suis partie à 22 ou 23 ans, en ayant tout connu : jouer la relégation, gagner un derby, remporter un titre... Et même à la fin de ma carrière, ça restera une fierté d’avoir glané un trophée dans mon club formateur. Mon seul regret, ce serait de ne pas avoir disputé la Coupe d'Europe avec Saint-Étienne. Dans une carrière, il y a toujours des paliers. Il y a ceux qui entrent en centre, et n’en sortent pas. Ceux qui sortent du centre, mais qui tombent aux oubliettes rapidement. Ceux qui deviennent titulaires, ceux qui deviennent des légendes comme Loïc Perrin. Ensuite, tu as plusieurs autres étapes. Grâce à Dieu, j’ai quasiment tout coché avant mon départ pour Madrid.
Honnêtement, l’Atlético a été la période de ma vie la plus difficile. Ça a été une grosse désillusion. C’est là où j’ai manqué de maturité, car j’ai fait un transfert à un an de la Coupe du monde dans un contexte que je connaissais pas. Mes agents m’avaient poussé à y aller, et il n’y avait que Bafé Gomis qui m’avait dit : « Non, n’y va pas. Reste à Saint-Étienne où tu es en confiance, tu es titulaire indiscutable. Il y a la Coupe du monde qui arrive, tu auras peut-être une chance d’y être... » D’autant qu’à ce moment-là, il y avait déjà deux 6 en place. Dont Tiago, qui est certainement le meilleur joueur que j’ai vu à mon poste. Quand je suis arrivé, il avait 33 ans. Moi, j’y allais la fleur au fusil en me disant : «Il a 33 ans, je vais le manger.» En plus, je suis sûr que tu cours au moins aussi vite que lui tellement il était lent. En fin de compte, je me suis assis sur le banc et j’ai dit : «Bravo monsieur. » C’était la grande classe.
Je suis retourné en prêt à Sainté en janvier 2014 et je me suis blessé trois mois plus tard contre Reims. A quelques semaines de la Coupe du Monde au Brésil, ca a été une grosse désillusion, mais c’était plus un ensemble. Comme je suis une personne très spirituelle, je me disais que je ne méritais pas mieux. Déjà, j’aurais dû mettre de l’ordre dans ma vie privée car cela ne se passait pas très bien avec ma compagne. J’aurais peut-être dû me rapprocher davantage de Dieu, et c’est pour cela que cela m’a fait énormément mal. Mais ça fait partie de l’apprentissage de la vie, peut-être que j’aurais dû être plus mature. Aujourd’hui, je n'en ai pas gros sur la patate. Mais c’est sûr qu’à l’époque, j’étais un jeune homme dévasté car j’avais mis du temps à tout avoir et tout s’était envolé en l’espace d’une saison. Aujourd’hui, je me dis que je faisais le con car je suis toujours avec ma femme. On a eu un deuxième enfant, et c’est la période la plus belle de ma vie."
Des nouvelles de Guilavogui (Source : Poteaux Carrés 11 mars 2020)
Interviewé la
semaine dernière par le site allemand Sportbuzzer, le capitaine de Wolfsbourg
s’est exprimé rapidement sur sa situation sportive … et citoyenne.
N’ayant pas joué depuis près d’un mois, Guil’ souffre
de son genou déjà blessé la saison dernière. Malgré quelques tentatives de
retour à l’entraînement la douleur est toujours présente et il ne pense pas
pouvoir faire son retour sur le terrain avant début avril, après la trêve
internationale :
« Parfois, j'ai le sentiment que tout va bien à l'entraînement
aujourd'hui. Et le lendemain, je souffre à nouveau, c'est ça le problème ».
Il reste néanmoins optimiste en particulier sur les chances de Wolfsbourg
(qualifié pour les 1/8èmes de finale contre le Shaktar Donetsk) de se
qualifier encore à l’issue de cette saison : « Il nous sera difficile
d'atteindre le top 5 de la ligue. Nous nous battrons pour la sixième place. »
Pendant sa convalescence, notre Jos’ garde un œil sur les perfs de Sainté,
comme en attestent ses tweets de félicitations pour notre qualif en finale de
la Coupe. Il a également le temps de penser aux prochaines municipales pour
lesquelles il a affiché son soutien au maire de Toulon Hubert Falco : «
Quand je serai en vacances, je le rencontrerai, peut-être que nous sortirons
pour manger. Ou je l'accompagnerai à un rendez-vous. Je veux soutenir cet homme
parce qu'il a fait beaucoup pour les gens de cette ville. ».
En position non éligible, il a rassuré ses supporters sur son futur à court
terme : si son genou le laisse tranquille, il sera en short, plutôt qu'en
costard.