Données de juillet 2017

Evaeverson Lemos Da Silva BRANDAO

Né le  16/06/1980 A Sao Paulo (Brésil)
Taille: 1,89 m Poids: 78 kg Nationalité: Brésilien

Poste

Attaquant 

Au club depuis:  13 août 2012 (Contrat de 2 ans). Contrat prolongé jusqu'en 2015 le 2 septembre 2013
Quitte l'ASSE :
le 5 août 2014 (signe au SC Bastia)
Premier match en L1: 
Marseille-Le Havre : 2-0 le 17/01/2009
Clubs précédents: 
Chakhtior Donetsk, Marseille, Cruzeiro MG, Gremio RS
Palmarès:   
Champion de France en 2010 (Marseille)
               Champion d'Ukraine en 2005, 2006, 2008 (Chakhtior Donetsk)
               Meilleur buteur du Championnat d'Ukraine en 2006 (Chakhtior Donetsk)
               Vainqueur de la Coupe d'Ukraine en 2008 (Chakhtior Donetsk)
               Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2010, 2012 (Marseille)
               Finaliste de la Coupe d'Ukraine en 2003, 2005, 2007 (Chakhtior Donetsk)
                     
Coupe de La Ligue 2013 avec l'ASSE
Nombre de matches en L1:  
170
Buts:
 36

A lire :   L'arrivée de Brandao à l'ASSE   
               Brandao, un nouvel atout pour l'ASSE   
               Prolongation du contrat jusqu'en 2015
               Son départ au SC Bastia  
               Ses 10 plus beaux buts en video 
                        
Brandão commence sa carrière au Brésil, son pays natal, dans des clubs de seconde zone avant d'arriver dans un club un peu plus huppé : le São Caetano.

Shakhtar Donetsk

Il est contacté par le FC Chakhtior Donetsk, club ukrainien fraîchement présidé par le milliardaire Rinat Akhmetov ; club qui recrute de nombreux Brésiliens à forts coûts tels que : Fernando, Jádson, Ilson, Luiz Adriano, Willian, Elano et Matuzalem. Au sein de cette colonie brésilienne, Brandão en profite pour gagner trois titres de champions d'Ukraine (2005, 2006 et 2008), deux coupes d'Ukraine (2004 et 2008) et deux supercoupes d'Ukraine (2005 et 2008).
C'est durant la saison 2005-2006 que Brandão se fait remarquer en terminant meilleur buteur du Championnat ukrainien en marquant 15 buts en 26 matchs. Brandão accumule l'expérience du haut niveau en jouant tous les ans la Ligue des Champions. Mais son rêve est de porter un jour les couleurs de la Seleção, il sait très bien que le championnat est très peu suivi au Brésil.

Olympique de Marseille

Fin 2008, Brandão a deux choix, opter pour un retour au Brésil ou se diriger vers une grande équipe européenne. Lors du mercato hivernal de 2009, il est d'abord contacté par Palmeiras qui lui propose un retour au pays. Mais début janvier 2009, l'Olympique de Marseille engage les négociations pour le recruter. Il est intéressé par le challenge qui pourrait lui permettre d'obtenir enfin sa première sélection en équipe du Brésil et ainsi montrer à Dunga qu'il mérite sa place chez les auriverde.

Le 13 janvier 2009, il signe à l'Olympique de Marseille un contrat de trois ans et demi pour un montant de six millions d'euros. Le 17 janvier 2009, il fait ses débuts au Stade Vélodrome en Ligue 1 contre Le Havre en rentrant à la place de Samassa à la 72e minute de jeu (2-0). N'ayant pas disputé le moindre match de championnat depuis le 30 novembre (le championnat ukrainien effectuait sa longue pause hivernale), Brandão est à court de compétition et ses premiers matchs sous les couleurs olympiennes sont logiquement difficiles, ce qui ne manquera pas d'éveiller un certain scepticisme de la part des observateurs.

Brandão inscrit son premier but, décisif, au Stade Michel-d'Ornano contre Caen (0-1). Mais le déclic aura véritablement lieu lors du match PSG-OM, où Brandão ne marque pas mais effectue une partie de haute facture, étant impliqué dans les 2 premiers buts marseillais (1-3) La fin de championnat verra Brandão non seulement efficace devant le but à de nombreuses reprises (Nantes, St Etienne, Grenoble, Lorient, Nice, Nancy) mais aussi apporter un réel impact physique qui manquait à l'attaque marseillaise lors de la 1ère partie de saison.

Pour la saison 2009/2010, il repart sur les mêmes bases avec 4 buts marqués lors des 12 premières journées de championnat. Il marque son premier but européen avec l'OM en inscrivant le 6ème but lors de la victoire 6-1 de l'OM face au FC Zürich lors de la 4ème journée de la Ligue des Champions. Malgré cela, il est assez critiqué pour son manque de réalisme devant le but adverse avec un bon nombre d'occasions ratées, mais on peut cependant louer son abattage à toute épreuve et son jeu très éprouvant pour les défenses adverses.

Le 13 janvier 2010 il marque un doublé et délivre une passe décisive en Coupe de la Ligue face à l'AS Saint-Etienne pour une victoire 3-2 et une qualification en quart de finale. Il réitère cette performance en demi-finale au Stadium face au TFC (victoire 2-1 après prolongations) en inscrivant un nouveau doublé et permettant ainsi à l'OM d'accéder pour la première fois de son histoire à la finale de cette compétition. Le samedi 27 mars 2010, l'Olympique de Marseille remporte la finale face aux Girondins de Bordeaux, Brandão est titulaire et acquiert donc son premier titre avec l'OM. Il est ensuite sacré champion de France au Vélodrome avec les Phocéens le 5 mai 2010 après la victoire 3-1 contre le Stade Rennais.

Lors du début de saison 2010-2011, il purge une suspension de 3 matchs à la suite d'un coup de coude sur un adversaire lors de la 35e journée du championnat précédent. Il assiste donc en tribunes à la victoire de son équipe lors du Trophée des champions contre le Paris-Saint-Germain aux tirs au but, ainsi qu’aux deux premières journées de championnat.

Il fait son retour lors de la 3e journée contre Lorient. Pendant la première partie de sa saison, il tarde à ouvrir son compteur. Il le débloque enfin en Ligue des Champions contre le Spartak Moscou lors de la victoire 3-0 de son équipe, victoire qui envoie le club en huitièmes de finale.

Il récidive, toujours en Ligue des champions, lors de la victoire de prestige de son équipe contre Chelsea FC. Il participe activement à la qualification de l'OM en finale de la Coupe de la Ligue en marquant le premier des deux buts contre l'AJ Auxerre au stade de l'Abbé-Deschamps.

Cruzeiro EC

En mars 2011 Brandão est prêté au club brésilien de Cruzeiro EC. Ce prêt jusqu'à la fin de l'année 2011 est assorti d'une option d'achat de quatre millions d'euros. Peinant à s'imposer au sein de l'effectif du club de Belo Horizonte (aucun but marqué en six apparitions), Brandão se voit indiquer la porte de sortie par ses dirigeants, moins de cinq mois après son arrivée. Ces derniers lui reprochent son manque d'impact offensif et ses statistiques faméliques.

Grêmio Porto Alegre

En août 2011, il est prêté pour un an au club brésilien de Grêmio Porto Alegre. Au sein d'un club à la peine offensivement, Brandão peine une fois de plus à s'imposer. C'est lors de sa sixième apparition sous le maillot de Grêmio que Brandão débloque son compteur but d'une tête puissante à un mètre de la ligne de but face à Bahia. Ce but sonne comme une délivrance pour l'attaquant brésilien, qui n'avait plus marqué depuis huit mois. Le 5 octobre 2011, il offre la victoire aux siens face au Santos FC de Neymar en inscrivant l'unique but du match en début de rencontre.

Retour à Marseille et départ

Début 2012, l'OM refuse une offre de renouvellement du prêt de Brandão pour un an. Auteur de quatre réalisations en quatorze rencontres de championnat, l'attaquant brésilien quitte donc Grêmio Porto Alegre le 8 janvier et revient à Marseille à la demande de Didier Deschamps. Ce retour coïncide avec le départ des frères Jordan et André Ayew pour la Coupe d'Afrique des nations 2012. Le 22 janvier, Brandão inscrit son premier but depuis son retour contre Le Havre en Coupe de France.

Le 13 mars 2012, Brandão qualifie l'OM en quarts de finale de la Ligue des champions en marquant un but dans le temps additionnel du huitième de finale retour face à l'Inter Milan après être entré en jeu quatre minutes plus tôt. Vainqueur 1-0 à l'aller, Marseille se qualifie grâce à ce but à l'extérieur malgré sa défaite (2-1). Cependant, le club marseillais est éliminé de la compétition en quarts de finale suite à ses deux défaites face au Bayern Munich (0-2, 2-0).

Le 14 avril 2012, il marque le seul but du match lors de la finale de la Coupe de la Ligue face à l'Olympique lyonnais. Entré en jeu à la 97e minute, il ne lui faut que sept minutes pour ouvrir le score et offrir à l'OM sa troisième Coupe de la Ligue d'affilée.

Le 13 juin 2012, l'Olympique de Marseille annonce que le contrat du joueur, qui arrive à expiration le 30 juin, n'est pas renouvelé.

AS Saint-Étienne

Le 13 août 2012, Brandão signe un contrat de deux ans en faveur de l'AS Saint-Étienne. Il marque son premier but avec les Verts lors du 16e de finale de la Coupe de la Ligue à Lorient (1-1, 0-3 aux tirs au but). Le 5 octobre suivant, il marque un doublé lors du match comptant pour la 8e journée de Ligue 1 face à l'AS Nancy-Lorraine (4-0). Son entente avec Pierre Eymerick Aubameyang est remarquable et tous deux entraînent l'ASSE vers une magnifique saison. 
Le 20 avril 2013, il offre le trophée de la Coupe de la Ligue à l'AS Saint-Étienne en inscrivant le seul but de la finale face à Rennes (1-0) sur un beau centre ....d'Aubameyang. L'ASSE n'avait plus gagné de trophées depuis 32 ans. 
Avec 14 buts marqués toutes compétitions confondues, Brandão réalise en 2012-2013 sa meilleure saison depuis 2007-2008 (19 buts toutes compétitions avec le Shakhtar Donetsk).
Il continue sur sa lancée au début de la saison 2013-2014, malheureusement ternie par l'élimination en Europa League face aux Danois d'Esbjerg. Le 2 septembre 2013, il prolonge son contrat avec l'ASSE jusqu'en 2015, toujours habité par la volonté de gagner des titres. Cette année 2013-2014 sera moins prolifique, mais, orphelin d'Aubameyang, il marque néanmoins 5 buts. Il est la cible des arbitres qui le sanctionnent régulièrement. Toutefois, il participe grandement à la conquête de la 4ème place qui permet à l'ASSE d'obtenir une place qualificative en C3. 

Son départ pour le SC Bastia (4 août 2014)

L'ASSE lui fait cadeau de sa dernière année de contrat, et, Brandao, le 5 août 2014, s'engage dans un dernier défi avec le SC Bastia. Son transfert provoque une passe d'armes entre les présidents Géronimi et Romeyer, ce dernier profitant de ce transfert pour se faire payer par le président bastiais, un arriéré de 150 000 euros, datant de 2 ans, lorsque Sylvain Marchal avait quitté l'ASSE pour le SC Bastia.

   

Saison Club Joués Buts Coupes Europe
1998-1999 Gremio Maringa (Brésil)  18 5    
1999-2000 Gremio Maringa (Brésil)   
2000-2001 Uniao Bandeirante (Brésil)  26 7    
2001-2002 Iraty Sport Club (Brésil)  20 7    
2002 Sao Caetano (Brésil)  23 10    
2002-2003 Chakhtior Donetsk (L1 Ukraine)  18 4    
2003-2004 Chakhtior Donetsk (L1 Ukraine)  18 8    
2004-2005 Chakhtior Donetsk (L1 Ukraine)  21 12   C1 : 5 m, 2 buts
2005-2006 Chakhtior Donetsk (L1 Ukraine)  25 15   C1 : 1 m, 0 but
2006-2007 Chakhtior Donetsk (L1 Ukraine)  20 9   C1 : 6 m, 0 but
2007-2008 Chakhtior Donetsk (L1 Ukraine)  25 12   C1 : 8 m, 3 buts
juin-dec 2008 Chakhtior Donetsk (L1 Ukraine)  12 5   C1 : 7 m, 2 buts
janv-juin 2009 Marseille (L1)  16 7    
2009-2010 Marseille (L1)  30 8   C1 : 6 m, 1 but
juin 2010 - mars 2011 Marseille (L1)  19 1   C1 : 7 m, 2 buts
avril - juillet 2011 Cruzeiro MG (Brésil L1)  5 0    
juillet - decembre 2011 Gremio RS (Brésil L1)  14 4    
janvier - juin 2012 Marseille (L1)  17 1   C1 : 4 m, 1 but
2012-2013 ASSE (L1)  27 11 8 m, 3 b  
2013-2014 ASSE (L1)  26 5 2 m, 1 b C3 : 4 m, 3 buts
2014-2015 Bastia (L1)  9 0    
2015-2016 Bastia (L1)  26 3 2 m, 1 b  
janv 2017 (1 mois) Atletico Tricordiano (Brésil)        
fev 2017 - juin 2017 Londrina (D2 Brésil)        
 2017 -  Levadiakos (D1 Grèce)        

Le portrait de Brandao dans SoFoot

Dans son édition de décembre 2013, le magazine SoFoot consacre un article à Brandao sous le titre "La Brandade". Brossant le portrait de l'attaquant des Verts, le journal retrace sa carrière.

 Le n°9 actuel de l'ASSE parle de ses débuts au Brésil, fait remarquer qu'avant de se mettre au football il "était surtout dans la musique" et avoue que lors de son transfert à Donetsk il n'avait que trois années de football en club dans les jambes. L'un de ses entraîneurs, Mircea Lucescu, le décrit ainsi : "C'est un garçon très intelligent, un peu en dehors du système. Un gars différent de ce que l'on voit habituellement dans le football. Pour lui le foot est une passion et un métier, mais le monde ne s'arrête pas là. Il a toujours été très curieux". Du reste, Brandao a déjà envisagé la suite et assuré ses arrières pour l'après-football : "je possède déjà un supermarché et une ferme au Brésil (...). On produit du soja, du millet et du blé et tout est distribué à une coopérative qui se charge de vendre tout ça".

 Brandao évoque aussi son arrivée en Ukraine, au Shakhtar Donetsk en 2002 : "je ne vais pas te mentir : pour moi l'Europe, c'était l'Allemagne, la France, l'Espagne, mais pas l'Ukraine. (...) la première chose qu'on a faite avant d'analyser l'offre, ça a été de situer l'Ukraine sur une carte". Le froid et les difficultés d'adaptation ont alors fait vivre au Brésilien une sale période ("les six premiers mois en Ukraine, j'ai fait une dépression, j'ai pleuré. J'avais la saudade"). Heureusement, l'arrivée de l'entraîneur Roumain Lucescu, conjuguée à celle d'un partenaire offensif brésilien, Matuzalem, vont relancer Brandao, qui avoue : "j'étais content qu'il [Matuzalem] soit à mes côtés. Je me sentais moins seul et c'était plus facile de communiquer". Débarquent dans la foulée à Donetsk plusieurs autres Brésiliens, notamment Fernandinho, Elano et Willian ("j'ai été un pionnier. S'il y a eu autant de Brésiliens dans ce club par la suite, c'est un peu grâce à moi", dit Brandao, qui confesse avoir même songé un temps à prendre la nationalité ukrainienne). Après avoir inscrit 65 buts et remporté trois titres de champion avec Donetsk, Brandao met le cap sur la Canebière en signant à Marseille en 2009.

A l'OM, les relations avec les supporters sont compliquées mais Brandao se forge une carapace : "Avec tout le respect que j'ai pour le public, ce n'est pas lui qui fait les compositions d'équipe mais le coach. Les supporters ne voient pas l'importance d'un joueur dans le vestiaire ou les déplacements d'un joueur sans ballon (...). Avec des buts et du travail, tout s'arrange. La critique, c'est comme la boxe. C'est un combat. Si tu te manges des coups de poing dans le visage, il faut réagir, pas vrai ?". Lucescu (encore) abonde dans son sens : "sa priorité, ce ne sont pas ses statistiques personnelles, mais celles de l'équipe. Brandao, c'est un joueur d'entraîneur, pas un joueur de public". Après avoir dû faire face à une plainte pour viol et être reparti un an se mettre au vert au Brésil, Brandao revient à Marseille en janvier 2012. Deux mois plus tard, il marque le but décisif contre l'Inter Milan après un contrôle....du dos et permet à l'OM de jouer un quart de finale de Ligue des Champions.

 A l'été 2012, laissé libre par l'OM, Brandao est contacté par Saint-Etienne. Bernard Caïazzo se vante d'avoir flairé la bonne affaire : "on cherchait un costaud en attaque. Il a accepté de diviser son salaire par trois et il a signé chez nous pour 60 000 € par mois". Le Brésilien ne regrette pas d'avoir rejoint le Forez : "A Saint-Etienne, je ne sors pas beaucoup car il n'y a pas grand chose à faire (...). Et puis, les gens m'aiment bien ici, je crois. Je suis un guerrier et je sens que ça leur plaît".

 

La carrière de Brandao en L1, toute une histoire : (Source : l'Equipe du 8 janvier 2016 avant le match Paris SG- Bastia)

Son dernier passage au Parc des princes avec Bastia, en août 2014, s'était soldé par une suspension de six mois assortie d'une condamnation par la justice civile après un coup de tête asséné à Thiago Motta. Tandis que Bastia retrouve le PSG ce vendredi (20h30), retour sur les épisodes marquants de la carrière française de Brandao.

2009 : il arrive en France

L’OM rêvait de Vagner Love et de Lukas Podolski, c’est finalement Brandao, 28 ans, qui arrive sur la Canebière en janvier 2009. Remarqué pour ses performances en Ligue des champions avec le Chakthior Donetsk (7 buts en 27 matches), l’attaquant brésilien s’est également constitué un joli palmarès depuis son arrivée en Ukraine en 2002 : trois titres de champion  (2005, 2006, 2008), une Coupe (2008) et un titre de meilleur buteur du Championnat (2006). «C’est une vraie bête qui ne lâche rien et qui peut tirer toute son équipe vers une autre sorte de football», affirme Eric Gerets, son entraîneur de l’époque. Comparé à Luca Toni ou à Zlatan Ibrahimovic pour son gabarit, Brandao, associé à Sylvain Wiltord en attaque, veut se faire un nom à Marseille. «Ce n’est pas parce que j’ai joué en Ukraine que je suis un mauvais joueur. Je compte bien le prouver ici», annonce-t-il dans L’Équipe un mois après son arrivée.

2010 : il est champion de France avec l'OM

Les six premiers mois de Brandao à l’OM n’ont pas été transcendants. Son style de jeu, loin de l’idée que l’on se fait d’un attaquant brésilien, lui a attiré les foudres de ses adversaires qui lui reprochent sa brutalité. Il est également raillé pour sa maladresse devant le but adverse. Au début de la saison 2009-2010, Brandao pousse un coup de gueule dans L’Équipe. «Je mérite plus de respect.» L’attaquant trouve les critiques «peu correctes» car il estime faire de son mieux. «Je cours, je bataille à chaque seconde du match.» Malgré les critiques, le Brésilien participe à la conquête du premier titre de champion de l’OM depuis 1992. Il termine la saison en ayant inscrit huit buts (deuxième meilleur buteur de l’équipe derrière Mamadou Niang) et délivré cinq passes décisives. 

2011 : il est accusé de viol

Le 8 mars 2011, Brandao ne prend pas part à l’entraînement matinal au centre Robert Louis-Dreyfus. Le Brésilien a été interpellé un peu plus tôt et placé en garde à vue. Une jeune femme de 23 ans l’accuse de l’avoir violée à la suite d’une soirée passée dans une discothèque d’Aix-en-Provence. Mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, Brandao est exfiltré par l’OM qui l’envoie au Brésil pour se faire oublier. Brandao est prêté au Cruzeiro jusqu’à la fin de l’année avec une option d’achat de près de 4 millions d’euros. En septembre 2012, Brandao bénéficiera d'un non-lieu dans cette affaire. 

2012 : il revient à l'OM

Janvier 2012, Brandao est de retour à Marseille après huit mois d’exil. Pour marquer ce come-back, Brandao inscrit cinq buts en six apparitions toutes compétitions confondues. «Les évènements qu’il a connus l’ont amené à réfléchir et à avoir une vie beaucoup plus appropriés par rapport aux exigences d’un footballeur de haut niveau», explique Didier Deschamps son entraîneur. Décisif contre l’Inter Milan en huitième de finale retour de la Ligue des champions en mars – un but à la suite de son fameux contrôle du dos – il l’est encore un mois plus tard en finale de la Coupe de la Ligue qu’il offre à l’OM en marquant contre Lyon (1-0, a.p.).

2013 : il renaît à Saint-Étienne

Malgré son retour remarqué, Brandao, en fin de contrat, quitte l’OM pour Saint-Étienne en 2012. Christophe Galtier le replace dans l’axe. Le Brésilien forme un duo efficace avec Pierre-Emerick Aubamayang : à eux deux ils inscrivent 30 des 60 buts de l’ASSE lors de la saison 2012-2013. Sur un plan personnel, la première saison de Brandao chez les Verts ressemble à une renaissance à 32 ans. Onze buts en 27 matches en Championnat, une première depuis son arrivée en France. Il est l’un des rouages essentiels de l’excellente saison des Stéphanois qui terminent 5e du Championnat et remportent la Coupe de la Ligue. Une compétition dans laquelle Brandao, meilleur buteur de l’épreuve en 2010 (4 réalisations), a pris l’habitude de briller. Il remporte ainsi sa troisième finale en 2013 après les deux gagnées avec l’OM (2010, 2012). 

2014 : il assène un coup de tête à Thiago Motta

Après deux ans à Saint-Étienne, Brandao n’a pas l’intention de raccrocher. A 34 ans, il s’engage avec Bastia. La lune de miel va être de courte durée. Le 16 août 2014, Bastia affronte le PSG au Parc des Princes, pour le compte de la 2e journée de Championnat. Après s’être accroché verbalement durant le match avec Thiago Motta, Brandao lui assène un violent coup de tête dans les couloirs menant aux vestiaires à l’issue de la rencontre. Le néo-Bastiais sera suspendu six mois par la Commission de discipline de la Ligue pour ce geste prémédité. La justice civile s'en mêle également et le Brésilien est condamné à un mois de prison ferme et à 20 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel. 

Brandao a marqué Marquinhos (Source : Le Journal du Dimanche du 26 novembre 2017)

Auteur de 2 pions en 9 matches cette saison avec Levadiakos (Grèce), Brandao (37 ans) aura marqué Marquinhos, comme l'attestent les propos du défenseur parisien parus dans Le Journal du Dimanche. 

"Des joueurs qui font mal, il y en a pas mal en Ligue 1! Mais je me souviens surtout de Brandao. À chaque ballon, il y allait vraiment fort. Pas forcément avec l’intention de faire mal, mais il aimait bien le contact. Utiliser son corps, s’appuyer sur toi, ça faisait partie de sa panoplie. Franchement difficile à gérer."

Brandao raccroche (Source : Poteaux Carrés 2 septembre 2018)

Après être allé se faire voir chez les Grecs de Levadiakos la saison passée (il a claqué 2 pions en 9 matches), Brandao (38 ans) a raccroché les crampons et passe désormais ses diplômes d'entraîneur en coachant les U19 de Londrina. Sur le site officiel de ce club brésilien où il avait joué début 2017, le mythique buteur de la finale de la Coupe de la Ligue 2013 oublie de citer Christophe Galtier dans la liste des entraîneurs dont il compte s'inspirer dans sa nouvelle carrière.

 "Je n'exclus pas la possibilité de coacher un jour l'équipe première de Londrina. Mon père, qui a joué dans ce club, me l'avait suggéré. Lui-même s'était vu offrir la possibilité d'entraîner ici mais il n'avait pas souhaité s'engager dans cette voie. Je rêve d'entraîner non seulement à Londrina mais en dehors du pays, pour briser la malédiction des entraîneurs brésiliens qui ne s'imposent pas en Europe. J'apprends encore mais je suis sur la bonne voie. J'ai appris de tous les entraîneurs avec lesquels j'ai travaillé. J'admire Didier Deschamps que j'ai eu à Marseille, mais aussi Mircea Lucescu et Bernd Schuster, que j'ai eus au Chakhtar Donetsk. Ce sont des grands professionnels, des références pour moi."

Brandao se souvient des Verts (Source : Poteaux Carrés 15 avril 2019)

Deux saisons durant, Brandao a porté le maillot des Verts. Il en garde un souvenir fort et une grande fierté.

Quel est ton meilleur souvenir avec l’ASSE ?
C’est mon but au Stade de France, en finale de Coupe de la Ligue. Ce but a réalisé le rêve de tous les supporters de l’ASSE qui attendaient un titre depuis longtemps. Offrir ce cadeau à nos supporters qui nous accompagnaient sur tous les matches reste un souvenir fantastique. Je me souviens encore de l’ambiance incroyable qu’il y avait à Geoffroy-Guichard quand on s’est qualifiés contre Paris pour la demi-finale de cette coupe. Je crois que c’est la meilleure ambiance que j’ai connue.

Quel était ton coéquipier préféré ?
C’est difficile à dire parce que quand je suis arrivé à Saint-Étienne, j’ai été impressionné par l’ambiance joyeuse qu’il y avait entre les joueurs. On était tous amis les uns des autres, on rigolait ensemble. En plus des qualités individuelles, je pense que c’est cette ambiance qui nous a permis d’être aussi performants sur le terrain. Sur le terrain, celui qui m’a le plus impressionné c’est Pierre-Emerick Aubameyang ! Ce n’est pas un hasard s’il joue aujourd’hui à Arsenal. Il était vraiment très fort que ce soit techniquement, physiquement. Il avait aussi un vrai charisme.

As-tu déjà eu l’occasion de revenir au Chaudron depuis la fin de ta carrière ?
Je n’ai pas encore eu l’occasion de revenir à Saint-Étienne mais j’aimerais revenir et assister à un match à Geoffroy-Guichard pour profiter de l’ambiance que mettent les supporters. Pour moi qui viens de commencer ma carrière d’entraîneur, ça serait un rêve de diriger un jour cette équipe devant ce public magnifique.

Que penses-tu du parcours de l’ASSE cette saison ?
Même si je trouve que Sainté a toujours eu de bons effectifs, j’ai l’impression qu’il y a eu un changement cette saison. On sent que le club veut atteindre un niveau supérieur à celui des précédentes saisons. C’est en tout cas ce que je ressens à chaque match que je regarde et cette mentalité me fait vraiment plaisir. Si j’avais un conseil à donner aux joueurs, ça serait de ne vraiment rien lâcher, de continuer à tout donner. Dans le foot, ce qui fait la différence, c’est la volonté. Quand tu entres sur le terrain avec l’envie de gagner, tout devient possible, c’est ce qui est magnifique dans la vie d’un joueur de foot. Alors, je leur souhaite bonne chance pour la fin de saison.

Quel message aimerais-tu transmettre aux supporters ?

Tout simplement « Merci ». Ils m’ont toujours aidé et soutenu de la première à la dernière minute, moi comme toute l’équipe d’ailleurs. Je suis très content d’avoir joué pour Sainté et fier d’avoir joué devant ce public magnifique. Alors, merci !

Brandao se souvient toujours des Verts (Source : Poteaux Carrés 27 octobre 2019)

Entraîneur des U17 de Londrina (Brésil), Brandao évoque ses vertes années dans la Pravda du jour. Extraits.

"Pierre-Émerick Aubameyang est avec Mamadou Niang et Vitorino Hilton l'un des trois meilleurs joueurs que j'ai côtoyés dans ma carrière. J'ai aimé jouer avec Aubame, à Saint-Étienne. Il était jeune mais c'était une vraie fusée. Il mérite d'évoluer dans un grand club comme Arsenal. Je le cite souvent en exemple auprès de mes jeunes. Ils l'admirent. 
Le joueur le plus gentil ? A Saint-Étienne, je me souviens de Yohan Mollo, Loïc Perrin ou Aubameyang, tous adorables et généreux. Le coach qui m'a le plus marqué ? Didier Deschamps mais j'ai envie de citer aussi Christophe Galtier. Lui, il est dans le dialogue, la compréhension du joueur. Il se met à la place de l'athlète pour le mettre dans les meilleures conditions, psychologiques et tactiques, le jour du match.
Je sais qu'on ne se souviendra pas de moi comme d'un grand buteur. Mais on se souviendra de mes buts importants et des titres."