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Officiel : Christophe Galtier quitte l'ASSE
Source :  Site Poteaux Carrés

Mardi 9 mai 2017

La fiche de Christophe Galtier

Christophe Galtier a décidé de quitter ses fonctions d’entraîneur à la fin de cette saison. Cette décision a été prise en plein accord avec Bernard Caïazzo, Président du Conseil de surveillance de l’AS Saint-Etienne et Roland Romeyer, Président du Directoire.

Communiqué officiel

L’ASSE salue le remarquable travail accompli par Christophe Galtier depuis sa nomination à la tête de l’équipe professionnelle, le 15 novembre 2009. Il avait rejoint Saint-Etienne un an plus tôt comme entraîneur adjoint d’Alain Perrin.

Il a contribué au renouveau du club qu’il a tout d’abord sauvé de la relégation en Ligue 2 lors de sa première saison d’entraîneur principal. Il a ensuite hissé l’ASSE dans la première partie du championnat, puis dans le Top 5. Le club s’est en effet classé 10e en 2010-2011, 7e en 2011-2012, 5e en 2012-2013, 4e en 2013-2014, 5e en 2014-2015, et 6e en 2015-2016. 
 
Sous sa direction, l’ASSE a remporté la Coupe de la Ligue le 20 avril 2013, trente-deux ans après son précédent trophée. Cette performance, la présence des Verts dans le Top 5 et une première qualification européenne lui ont également valu, toujours en 2013, le titre d’entraîneur de l’année. Une distinction qu’il a partagée avec Carlo Ancelotti, alors coach du PSG. Il a su structurer le secteur sportif tout en obtenant, chaque saison, des résultats probants.
 
Ses qualités de bâtisseur et de manager, associées à sa volonté de sublimer le groupe, ont permis au club de se qualifier quatre fois de suite pour l’UEFA Europa League et d’atteindre, en 2016 puis en février dernier, les 16e de finale. L’ASSE est aujourd’hui le quatrième club français à l’indice UEFA.
 
Christophe Galtier figure par ailleurs dans le top 3 des entraîneurs qui ont dirigé le plus de matches de l’ASSE. En fin de saison, il comptera 362 matches, toutes compétitions confondues, à la tête des Verts (*).
 
Cette longévité record dans le football moderne a constitué le socle d’un long cycle de progression.
 
L’ASSE souhaite à Christophe Galtier de réussir dans ses futurs projets.
 
Le club réaffirme sa volonté de poursuivre avec ambition son développement. La nomination d’un nouvel entraîneur sera accompagnée du renforcement de la cellule de recrutement et du déploiement d’un nouveau dispositif de formation.
 
(*) 285 matches de Ligue 1 et 36 de Coupe d’Europe

Bernard CaÏazzo, Président du Conseil de surveillance: «Ce 9 mai n'est pas un bon jour pour moi avec l'annonce redoutée de la décision de Christophe Galtier de quitter l'ASSE. Pourtant, mon affection pour le coach, après toutes ces années passées ensemble, m'oblige à accepter cette décision comme un père accepte que son fils quitte le foyer familial. Apres tant d'années ensemble, ce départ était inéluctable cette saison ou la prochaine. Je suis sûr qu'un jour, Christophe reviendra à l'ASSE. Je suis sûr aussi qu'entretemps, il aura encore grandi et l'ASSE également. Sachons tous ensemble rendre hommage dimanche contre le PSG à un homme d exception. On pourra retrouver un coach peut-être meilleur mais ce sera presque impossible de retrouver un homme avec autant de valeurs. Par décence et respect, l'ASSE attendra l'hommage de dimanche avant de parler avec d'autres entraîneurs.» 

Roland Romeyer, Président du Directoire : « Christophe Galtier a marqué l’histoire de l’ASSE. Il sera toujours chez lui, ici à Saint-Etienne. Alors que le changement est devenu une véritable règle de vie dans notre société, nous sommes fiers d’avoir connu, pendant plus de sept ans, une grande progression sportive avec le même entraîneur. Christophe a su être le chef d’orchestre dont avait besoin le club pour se montrer compétitif en France et en Europe.  Il a inscrit toutes les composantes du club dans une formidable aventure collective qui nous a notamment conduit au Stade de France, à Manchester ou à Milan. Nos supporters et toute la ville de Saint-Etienne ont vécu, grâce à lui, grâce aux joueurs qui ont formé ses équipes et aux staffs qui ont collaboré avec lui, des moments inoubliables. L’ASSE est devenue le quatrième club français à l’indice UEFA face à des concurrents beaucoup plus riches. Notre club doit continuer de progresser. Nous allons travailler avec ambition sur un nouveau cycle de développement et mettre tous les moyens en œuvre pour améliorer encore notre compétitivité.»
 
Christophe Galtier : «Diriger l’ASSE pendant plus de sept ans a été un honneur et une fierté.  Je remercie l’ASSE de m’avoir permis de grandir en tant qu’entraîneur. Je me suis reconnu dans les valeurs du club et de ses supporters. Je remercie Bernard Caïazzo et Roland Romeyer de m’avoir fait confiance. Je remercie bien sûr tous les joueurs et les membres de mon staff sans lesquels cette merveilleuse aventure n’aurait pas été possible. Je remercie aussi tous les supporters pour leur soutien et pour avoir encouragé l’équipe à repousser ses limites. »

Dominique Rocheteau, Coordinateur sportif : «J’ai du mal à réaliser que Christophe ne sera plus l’entraîneur de l’AS Saint-Etienne la saison prochaine. Je suis partagé entre deux sentiments : la tristesse de voir partir Christophe et la fierté de l’avoir accompagné pendant ces sept dernières années. Christophe est devenu un entraîneur de dimension internationale grâce à son travail, ses compétences et son intelligence. C’est un leader charismatique. Au fil des saisons, une grande confiance et une vraie complicité se sont établies entre nous. Je lui souhaite toute la réussite qu'il mérite pour la suite de sa carrière. Christophe est mon ami et le restera. » 

Le commentaire de Stéphane Ruffier

Après avoir commenté le départ de Christophe Galtier, Stéphane Ruffier a évoqué son avenir ce soir sur RMC.

 "Le départ du coach, ça me touche. Parce que, déjà, je n’oublie pas que la période où on était en difficulté avec l’AS Monaco, il est venu me chercher. Il a fait le forcing à Saint-Etienne pour venir me récupérer. On ne peut que saluer le travail qu’il a fait, ces longues neuf années qu’il a passées au sein du club, autant sur le plan sportif que sur le plan humain. Encore maintenant, j’ai un peu de mal à m’imaginer l’année prochaine sans Christophe Galtier à la tête de l’AS Saint-Etienne. Malheureusement, il va falloir s’y faire parce que c’est sa décision et je crois que, avec tout ce qu’il a apporté aux joueurs et au peuple vert, on ne peut que respecter sa décision. Ça va être un changement, une nouvelle façon de travailler, avec un nouveau coach.

 Tout va repartir de zéro. Je sais très bien que ce sera différent, il va falloir s’adapter à un nouveau fonctionnement. Est-ce que je serai Stéphanois la saison prochaine ?  La question, la bonne question (rires) ... Dans le foot, on ne sait jamais. Moi j’ai resigné en début de saison, aujourd’hui je suis Stéphanois. Maintenant, on sait que durant cette période de mercato, il peut se passer beaucoup de choses. Si j’ai des propositions, je réfléchirai pour voir si, sportivement, l’offre que je pourrais recevoir d’un club sera intéressante ou pas pour la suite de ma carrière. Aujourd’hui, rien n’est fixé, j’ai envie de bien finir la saison."

Quel successeur pour Christophe Galtier ?

L'Equipe du 10 mai évoque la succession de Christophe Galtier. Extraits.

 "Les dirigeants stéphanois ont dressé le portarit-robot de son successeur : il s’agira d’un entraîneur expérimenté,  doté de références et capable d’aider l’ASSE à repartir sur un nouveau cycle. Cela écarte donc la possibilité d’une  promotion interne, comme ce fut le cas lors de la nomination de Galtier, le 15 décembre 2009. Si la candidature  de  Laurent Batlles, adjoint de Galtier la saison passée et en charge de la CFA 2 cette année, est poussée en interne, elle semble à écarter.

 Patrice Garande possède, lui aussi, des partisans au club. Mais la seconde partie de saison de Caen,  qu' il pourrait  quitter en fin de saison ne plaide pas en sa  faveur. Celle de Faruk Hadzibegic  à Valenciennes non plus. Idem pour  Michel Der Zakarian à Reims. Les finances de Verts, qui ont déjà versé une indemnité de départ à Galtier (il lui restait un an de contrat), ne sont pas sans  limite.  Cela  exclut  par conséquent le profil de l’Italien Claudio Ranieri, bien que libre après son limogeage de Leicester.

 Après avoir songé à Jorge Burruchaga, qui a démissionné de son poste au Club Atlético Sarmiento (D1 argentine), en décembre, Bernard Caïazzo aurait abandonné la piste conduisant à l'Argentin. Mais il serait parvenu dans le week-end à convaincre Roland Romeyer, le président du directoire de l’ASSE, de l’éventualité de prendre un entraîneur étranger. Ou qui évolue à l’étranger. Comme Claude Puel, qui ne serait pas sûr de rester à Southampton  (10e de Premier League), la saison prochaine. Le spectre est donc large."

Quel avenir pour le staff ?

Le Progrès du jour évoque l'avenir des actuels adjoints de Christophe Galtier. extraits.

 "Thierry Oleksiak est en fin de contrat. Il ne sera sans doute pas reconduit, le nouvel entraîneur risquant de venir avec un adjoint. Un étranger débarquerait même avec tout son staff, alors que René Lobello a encore un an de contrat, comme Fabrice Grange très lié à ses gardiens dont Stéphane Ruffier. Quant au préparateur physique Thierry Cotte on peut imaginer qu’il restera comme l’analyste vidéo, César Arghirudis, très apprécié dans le milieu."

Une décision difficile pour Christophe Galtier (Source : Poteaux Carrés)

Alors que Bernard Caiazzo voulait (faire) croire dimanche que Galette "hésitait encore", ce dernier commente brièvement son départ dans Le Progrès du jour. "Il y a bien longtemps que j’avais pris ma décision et elle était irrévocable. Tant qu'on avait l'espoir d'être européen, je ne voulais pas l'annoncer. Quand l'info est sortie, je n’en ai pas dormi. Mon frère m’a appelé pour me demander ce qu’il se passait, ma mère en pleurait."

Le commentaire du journal L'Equipe

L'AS Saint-Etienne a confirmé ce mardi le départ de l'entraîneur Christophe Galtier à la fin de la saison, comme nous vous l'annoncions la semaine dernière, après sept années passées sur le banc des Verts.

Malgré un premier démenti des dirigeants, l'entraîneur des Verts avait laissé entendre qu'il ne lui restait qu'un seul match à diriger à Geoffroy-Guichard, après le match nul concédé contre Bordeaux, vendredi (2-2). «Diriger l'ASSE pendant plus de sept ans a été un honneur et une fierté. Je remercie l'ASSE de m'avoir permis de grandir en tant qu'entraîneur. Je me suis reconnu dans les valeurs du club et de ses supporters. Je remercie Bernard Caïazzo et Roland Romeyer de m'avoir fait confiance», a réagi Christophe Galtier sur le site officiel de l'ASSE.

Le président du conseil de surveillance du club, Bernard Caïazzo, a fait part de sa tristesse : «Ce 9 mai n'est pas un bon jour pour moi. Pourtant, mon affection pour le coach, après toutes ces années passées ensemble, m'oblige à accepter cette décision comme un père accepte que son fils quitte le foyer familial. Après tant d'années ensemble, ce départ était inéluctable cette saison ou la prochaine. Je suis sûr qu'un jour, Christophe reviendra à l'ASSE». Il a ensuite appelé les supporters à rendre «un hommage dimanche contre le PSG à un homme d'exception», pour le dernier match de Galtier à Geoffroy-Guichard.

Plus ancien entraîneur encore en fonction

Il restait en principe au technicien âgé de 50 ans encore une année à honorer, qui a fait l'objet de négociations, alors qu'il avait prolongé son contrat pour trois ans en 2015. Galtier avait pris les rênes des Verts en décembre 2009, après le limogeage d'Alain Perrin, dont il était l'adjoint. Aucun entraîneur en L1 n'est en poste depuis aussi longtemps que lui. A la fin de la saison, il finira dans le top 3 des entraîneurs stéphanois ayant dirigé le plus de matches : 362 toutes compétitions confondues.

Sous sa houlette, le club a remporté la Coupe de la Ligue en 2013, son premier trophée depuis 1981, et retrouvé l'Europe, avec notamment une élimination en 16e de finale de la Ligue Europa cette saison contre Manchester United (0-3, 0-1).

Christophe Galtier commente sa décision et tacle Gérard Fernandez (Source : Poteaux Carrés)

Christophe Galtier commente sa décision de quitter l'ASSE dans l'édition du 11 mai du Progrès. Extraits.

 "Il n’y a aucune stratégie de ma part dans le fait d’avoir voulu obtenir ma liberté. Je ne l’ai pas fait pour que des clubs puissent peut-être penser à moi. Ma décision d’arrêter avec les Verts a été mûrement réfléchie. Je l’ai prise il y a longtemps. C’est une somme de réflexions très personnelles, pas liées spécialement à ce qu’est le club ou à la concurrence qui va arriver. J’ai juste senti que c’était maintenant. Dans ce métier, il faut être à 200 %. À 100 %, cela ne suffit pas. Et à 80 %, c’est la catastrophe.

 Avec beaucoup d’honnêteté et de transparence, j'en ai parlé à mes dirigeants le 22 mars. Entraîner demande beaucoup d’énergie et encore plus ici. Cela fait 8 ans et demi que je suis à Saint-Étienne. J’ai senti que j’avais fait mon temps et que c’était le moment pour que quelqu’un d’autre arrive. Il faut redonner un élan… J’entends les remarques, les critiques. Si on a oublié depuis janvier tout ce qui a été fait auparavant, qu’est-ce qui allait se passer quand on allait reprendre ? Je me suis dit que je ne voulais pas finir comme ça. Cette histoire est belle et je veux qu’elle se finisse bien."

Dans Le Progrès du jour, Christophe Galtier glisse également un tacle à son ancien adjoint Gérard Fernandez (69 ans), très proche de Roland Romeyer et responsable du recrutement des jeunes à l'ASSE depuis de longues années.

 "Avec les matches tous les trois jours, je n’avais plus le temps de travailler sur le recrutement. Quand je remarque un joueur, cela ne veut pas dire qu’il faut me l’amener mais se renseigner. Pour cela, il faut du monde. Il y a eu une prise de conscience depuis. Si le club veut se maintenir à ce niveau, il faut être beaucoup plus performant. Je m’interdis à donner un conseil à mes futurs ex-dirigeants. Même si le dialogue ne sera jamais rompu entre eux et moi, je ne serai jamais un conseiller occulte.

 Gérard Fernandez est-il un conseiller occulte ? Je ne dirais pas ça, mais je pense que les gens ont besoin de s’exprimer sans pression pour s’épanouir et d’un climat de confiance. L’omniprésence de Gérard, qui est là depuis longtemps, peut les bloquer. Ils ne peuvent pas parler, mais je les ai souvent entendus. Si la formation n’est pas mauvaise, elle peut être plus performante."

Christophe Galtier et Saint-Etienne : une histoire d'amour (Source : Poteaux Carrés)

Dans la dernière édition (11 mai) du Progrès, Christophe Galtier réitère son amour de Saint-Etienne son respect des supporters.

 "Ici j'ai découvert des gens qui sont authentiques, sincères. Des gens qui s’approprient la personne avec tout ce que cela comporte. Ils sont fiers de leur ville, de leur club. J’ai découvert une région magnifique. On ne peut pas dire que le centre-ville est le plus bel endroit mais tout ce qui est autour est magnifique même si c’est un peu rude l’hiver. Mais cela a aussi son charme. C’est une vraie belle région qui mérite d’être valorisée. J'ai fait de vraies belles rencontres, j’adore la proximité des petits commerces.

 Les supporters ont une telle passion, un tel amour pour ce maillot que parfois il faut accepter que cela déborde. Je vais faire un petit clin d’œil à l’un d’entre eux. Lors de mon premier contact avec les groupes de supporters pour les convaincre de ne pas faire la grève des encouragements, il m’a dit : “Tu n’es qu’un plot, tu n’es là que pour deux matches." Je ne l’ai pas mal pris et lui ai simplement répondu : “C’est irrespectueux et je vais te prouver le contraire.” Les supporters se sont toujours bien comportés avec moi."

Christophe Galtier était agacé (Source : Poteaux Carrés)

Sur RMC,(vendredi 12 mai) Christophe Galtier a expliqué ce soir qu'une somme d'agacements l'a conduit à quitter Saint-Etienne.

 "Je me suis agacé. J'ai été agacé par les coups du sort que nous avons eus cette saison. Agacé par le nombre de blessures, d’absents dans des matchs majeurs. Agacé de voir que dans nos séries de matchs, on ne pouvait pas compter sur la totalité de l’effectif. Agacé parce qu'on a eu beaucoup de coups du sort qui nous ont fait perdre des points en championnat et qu’ils allaient être durs à rattraper. Agacé par les critiques, mais je les ai acceptées.

 Les critiques étaient quelques fois justifiées, quelques fois pas justifiées. On ne tenait pas compte de la concurrence, des coups du sort. On a fait des matchs où il manquait entre huit et neuf joueurs. L’effectif n’a jamais été au complet dans les séries de matchs importants. Tant bien que mal, on a eu un parcours très agréable, très performant, en Coupe d'Europe. Évidemment que les remarques et les critiques ont été des clignotants.

 Gagner un trophée, j’avais ça en tête depuis longtemps parce que je trouvais ça aberrant que les Verts ne connaissent pas le Stade de France et qu’on attende autant d’années pour y aller. L’émotion que j’ai là, ça n’est pas l’émotion d’avoir fait en sorte qu’on amène le peuple vert à Paris, c’est simplement un retour de 20 ans en arrière. Sur des soirées en famille, sur ce que pouvaient représenter les Verts en France. C’est ce feedback, ce sont ces souvenirs qui ont fait que gamin, j’ai continué à regarder les Verts à la télé, avec mon père qui est parti cet été.

 Mon avenir ? On verra bien. Je ne m’interdis rien. Je n’ai pas peur d’avoir une période d’inactivité. Je n’ai pas peur d’aller travailler à l’étranger, je ne m’interdis pas de travailler en France. On verra bien, mais rien ne se fera dans la précipitation."

S'il ressent le besoin de souffler, Christophe Galtier ne compte pas rester inactif trop longtemps, comme il l'a avoué hier lors d'une conférence de presse relayée aujourd'hui (samedi 13 mai) par Le Progrès.

 "Si on avait pris plus de points, mes échanges avec mes présidents seraient restés secrets. Mais le club a besoin de préparer l’avenir et quand on cherche un entraîneur, ça se sait. Mais rien n’aurait filtré si on avait eu 58 points. Je ne regarde pas derrière, sinon, je serais mélancolique et très triste. Huit ans et demi dans le milieu professionnel, c’est beaucoup. Mon seul sentiment de fierté, c’est d’avoir passé tout ce temps ici.

 Je ne prends jamais une décision importante, seul. Mon épouse va apprécier de me voir récupérer, parce que, à un certain moment, à force d’être pied au plancher, vous ne faites plus attention à rien, ni à vous-même. À vouloir rivaliser avec ceux qui ont de plus gros budgets, on tire sur la corde. Je ne dis pas que je vais m’arrêter six mois ou trois ans. Je sais qu’au bout de quinze jours, ça va me démanger."

Loïc Perrin donne son avis sur Christophe Galtier La video

Dimanche sera une journée particulière pour Christophe Galtier   La video

L’entraîneur stéphanois, qui vivra sa dernière dans le Chaudron dimanche face au PSG, a animé une conférence de presse pleine d’émotions. Même s’il veut rester concentré sur le match, il admet que cette journée sera particulière.

Le contexte du match de dimanche sera forcément particulier…
Il sera particulier me concernant, mais je ne veux pas qu’il le soit pour mon équipe. Nous recevons le PSG, qui va se battre jusqu’au bout pour le titre. Paris fait partie des meilleures équipes de France et d’Europe. Pour être à la hauteur, il faudra sortir LE grand match. Si nous ne sommes pas à 150%, ça pourra vite mal tourner. Pour mon groupe et les supporters, ce serait dommage que personne ne soit récompensé par un bon match. Je ne vous cache pas que la préparation de la rencontre est, sur un plan personnel, un peu particulière. J'échange beaucoup de personnes et je note qu’on n’oublie parfois qu’il y a un match dimanche. Moi, je ne veux pas l’oublier.

Craignez-vous que l’émotion puisse vous atteindre durant la partie ?
Un entraîneur doit être assez froid, lucide. Mais, il doit aussi transmettre des émotions, de la détermination. Je dois être dans mon rôle, dans mon job, pour maintenir le cap. Ce qui se passe avant et après, je ne peux pas le maîtriser. Savourer l’instant ? Je ne sais pas le faire. Je suis concentré sur ce que nous devrons faire pour rivaliser avec Paris. Il se passera ce ce qui se passera, même si c’est la première fois que je vais vivre un tel événement. Je n’ai pas de routine, donc je ne la changerai pas. Je ne suis pas non plus superstitieux. Je sais que je vais recevoir du monde dans mon bureau, comme avant tout les matches, mais peut-être un peu plus que d’habitude. Je n’ai rien prévu et je ferai tout selon mon ressenti.

Mesurez-vous tout le chemin parcouru depuis votre nomination à la tête des Verts, en décembre 2009?
Nous avons vécu de belles saisons, des moments très agréables, et parfois sous tension. Ensemble, nous avons partagé de fortes émotions. Mais, je ne regarde pas derrière, je regarde devant. Devant, c’est dimanche, mercredi et samedi prochains. Et, quand tout sera fini, je continuerai à regarder devant. Sinon, je deviendrai très mélancolique, très triste. Car huit ans et demi d’une vie professionnelle, c’est beaucoup. Surtout dans cette fonction. J'éprouve un grand sentiment de fierté apèrs avoir passé autant de temps dans ce club-là. Voilà pourquoi je n’ai pas envie de me retourner.
 

Après autant de temps passé à la tête de l’équipe, avez-vous peur de l’après, de ressentir un manque ?
Quand cette saison a démarré, on a parlé de l’année de trop. Et là, j’entends parler de la peur du vide. Je n’ai pas craint la saison de trop et je ne ressens pas la peur du vide. Je vais profiter de mes proches, de ma femme et de mes enfants. Et nous verrons la suite. Je pense que mon épouse va apprécier de me voir récupérer et, surtout, de me voir à la maison. Parce qu’à un certain moment, quand vous êtes entraîneur, vous ne faites plus attention à rien, vous êtes à fond dans le boulot, pied au plancher. Les trois dernières saisons ont été éprouvantes. Le rythme était éffrené, les matches s'enchaînaient et l’objectif était de rivaliser avec les meilleurs. Peut-être qu’au bout de quinze jours, ça va me démanger. Je ne sais pas. Mon obsession a été de bien finir la saison et de conduire l’équipe aussi haut que la saison dernière. Ce ne sera malheureusement pas possible. Le club avancera sans moi, et de belle manière, j’en suis certain. Je suivrai toujours son actualité avec plaisir. En revanche, je m’interdis la moindre critique envers qui que ce soit.

Quel est votre meilleur souvenir ?
Le match contre Boulogne-sur-Mer (victoire 1-0, le 5 mai 2010) qui fait que je suis encore là, devant vous, aujourd’hui. Quand j’ai pris la succession d’Alain (Perrin), il fallait réussir l’opération maintien. Cette victoire et ce maintien ont donné l’envie aux dirigeants de continuer l’aventure avec moi.

Et le moins bon?
Le plus mauvais reste l’élimination en Coupe de France à Cannes. Ce fut une très grande frustration. Ce soir-là, je n’avais pas été très inspiré.

Qu’est-ce qui va le plus vous manquer ?
Beaucoup de choses. Les gens avec qui je travaille depuis plusieurs années, comme Dominique Rocheteau ou Alain Blachon. Plus généralement, taper mon code, rentrer dans mon bureau. Hier, j’ai commencé à trier, à jeter des archives. Tout simplement à libérer mon bureau. Ce fut très dur. Beaucoup de souvenirs agréables remontent. J’ai vu une belle photo avec Dominique. Il m’a dit « Qu’est-ce qu’on était frais ! » C’est peut-être ça, la peur du vide. J’ai seulement laissé le maillot de la finale de la Coupe de la Ligue. Il ne m’appartient pas. Il appartient au club et à son histoire. Les promenades au Bessat, surtout l’hiver, vont également me manquer. Tout comme mes longues sorties vélo au bord de la Loire et en Haute-Loire mais aussi les commerçants de L’Etrat que je vois tous les jours.

Un adjectif pour qualifier votre parcours de huit années et demie à l’ASSE ?
Exceptionnel.

La lettre de Christophe Galtier aux supporters

Avant son dernier match officiel à Geoffroy-Guichard, l'entraîneur des Verts a écrit aux supporters des Verts pour les remercier de leur fidèle soutien.

Le commentaire de Denis Balbir

Sur son blog, le supporter des Verts et journaliste de W9 Denis Balbir revient sur le départ de Christophe Galtier. Extraits.

 "Lassé par le ronronnement d'un club qui donne l'impression à des moments clés de naviguer sans capitaine à tort ou à raison, Christophe Galtier a reçu les hommages d'un vestiaire qui aurait dû être aussi reconnaissant sur le terrain au lieu d'être transparent volontairement ou non dans un match perdu honteusement contre Paris. Galtier me l'avait dit à Marseille avant que les Verts ne livrent encore une piètre prestation au Vélodrome. Sa décision semblait avoir été prise cet hiver quand l'ASSE, bien classée, refusa de dépenser un peu d'argent pour réussir un mercato hivernal par conséquent inexistant, laissant le coach dans une impression de devoir une fois de plus bricoler."

Christophe Galtier en contact avec Olympiakos

Dans l'Equipe du jour (17 mai 2017), Christophe Galtier confirme ses contacts avec l'Olympiakos.

 "François Modesto, le directeur sportif de l'Olympiakos, que je voulais faire venir à Saint-Etienne quand il était encore défenseur à Monaco, m'a téléphoné le 3 mai, pendant le débat télévisé de la présidentielle. Son président voulait prendre la température. Je lui ai expliqué qu'il était bien trop tôt pour me positionner sur mon futur. Je vais aller à l'hôpital le 28 mai pour me faire opérer de la hanche le lendemain. Cette intervention chirurgicale était programmée, que je reste ou non à Saint-Etienne. Elle ne m'interdira pas de reprendre mon métier trois ou quatre semaines après."

Christophe Galtier salue le potonaute Jolan 42    Le clip du 100ème derby    Le 100ème derby

Emu par le superbe hommage que lui a rendu le potonaute Parasar la semaine dernière, Christophe Galtier a salué un autre célèbre potonaute avant-hier sur le plateau de TL7.

 "Avant le 100e derby, j'avais reçu de Jolan42 un magnifique clip, que j'avais mis en boucle de l'hôtel au stade. Les derbys d'avant on avait essayé plein de choses avec les anciens, des vieilles images, des trucs...  Le clip de Jolan42 - j'en profite pour lui faire un coucou - était magnifique dans l'émotion, dans ce que représentait le derby. Ça nous a réussi, ça nous a aidé dans la préparation. On a gagné sur magnifique coup franc de Dimitri, qui avait sauvé deux fois sur la ligne en étant au poteau. Cet après-midi-là il y avait Manchester United qui jouait sous la direction d'Alex Ferguson. J'avais regardé le positionnement des coups de pied arrêtés de son équipe qui dominait le championnat. tout le monde venait défendre avec deux gars au poteau alors que nous, à la base, on n'en n'avait qu'un. J'avais donc demandé à Jérémie cette fois-ci de mettre deux gars au poteau et de faire revenir tout le monde sur les coups de pied arrêtés. Ça nous avait bien réussi..."

 On vous invite à revoir pour la 42e, 69e ou 100e fois les deux clips de Jolan42 qui ont préparé et fêté cette inoubliable soirée du 25 septembre 2010...

Un bilan défendu

Deux anciens mentors de Christophe Galtier défendent son bilan sur le site de France Football.

 Gérard Gili : "Je pense qu'il a surtout dû s'adapter au profil de ses joueurs. A une période, il avait une équipe qui pouvait gagner des matches. Dernièrement, il a surtout une équipe faite pour ne pas les perdre. Il faut du talent pour pouvoir remporter des rencontres. C'était le cas au début, mais le jeu est devenu un peu plus académique au fil des saisons. C'est quelqu'un de très proche des joueurs, qui les pousse à se dépasser. A Bastia, quand il était mon adjoint, il avait des interventions "masquées" qui transformaient le visage du groupe."

 Alain Perrin :" Il a eu une certaine régularité dans les résultats, il a ramené Saint-Étienne aux portes du podium. Saint-Étienne n'a pas le budget du PSG, de Lyon ou de Marseille. Le club a rempli son rôle : être un outsider derrière de grosses cylindrées. Christophe Galtier a réussi à qualifier Saint-Étienne pour la Ligue Europa plusieurs fois d'affilée. En France, peu de clubs ont eu une telle régularité."

L'hommage de Parasar du site Poteaux Carrés

Le voilà. Là devant nous, vertigineux.
Ce moment si redouté.
L’heure fatidique et flippante.

Galette nous quitte. Et c’est un déchirement.


Résumer Galette serait trop fastidieux. Trop douloureux aussi si on en croit, et c’est mon cas, tonton Serge (Tu t’souviens des jours heureux et tu pleures, tu suffoques, tu gémis à présent qu’a sonné l’heure...). Décrire par le menu tout ce qu’il nous a apporté prendrait des pages. Son œuvre est immense, et l’expérience qu’il a fait vivre au club semble anachronique.
Conjuguer performance et stabilité à un tel niveau est en effet d’un autre temps. Depuis plusieurs années, Galtier est comparé à Wenger ou Ferguson. Par sa longévité exceptionnelle bien entendu. Par l’empreinte laissée au club. Par la constance dans la performance qu’il a su atteindre, par le nouveau statut qu’il a su conférer à son club.

Pour tout cela nous lui devons une statue à la hauteur de la gratitude qu’on lui voue. Gratitude, le mot est trop froid, trop formel, trop officiel. Trop dépourvu d’émotion. Peut-être faudrait-il parler d’amour. Celui que nous, supporters, portons à ce club, à nous en rendre malades les soirs de défaites comme les veilles de derbies, à nous en rendre euphoriques et insomniaques les nuits de triomphe. Galette a su - depuis ce soir glacial où Tavla découpa un Marseillais pour laisser l’équipe à 10 courageusement tenir le 0-0 dans le Chaudron – être un formidable vecteur de cet amour au point que je suis, sans honte, de ceux qui aujourd’hui aiment l’homme, sans l’avoir jamais rencontré, tout autant sinon plus que l’entraineur que nous connaissons par cœur au point de deviner avant même qu’il les conçoive les changements qu’il fera.

Si l’ASSE était un arbre, Galette en serait ce tronc solide, massif, qui impose son autorité. C’est le tronc qui fait la majesté de l’arbre. De ce tronc sont parties de si belles branches : Aubame, Papy, Perrin, Ruff, Cohade, Mouss et tous les autres qui ont fait de cette presque décennie un plaisir total. Et d’abord et avant tout une FIERTE.
Le maître-mot, celui qui dit tout de la trace qu’il laissera, éternelle, dans le club comme dans nos mémoires. L’amour d’un supporter pour son club se nourrit de cela : la fierté. Et cette fierté, Galette l’a toujours sublimée par son exigence exceptionnelle.
Son exigence conjuguée à son intelligence, pour saisir les ressorts de l’âme verte ont permis à Galette d’écrire cette décennie verte en Majuscule. Il nous a fait arpenter, le torse bombé, l’Europe entière. Il a su marcher sur l’ennemi héréditaire, refaire défiler, coupe en mains, une équipe verte dans nos rues, retrouver la quintessence de l’âme verte avec un groupe de potes à l’état d’esprit exemplaire, inscrire la performance dans la permanence.

Il a tout ramené, tout élevé, Galette. Tout. Les résultats, l’intelligence du discours, l’état d’esprit guerrier, la fierté. Tout pour nous plaire, au point que dans une envolée lyrique empruntant à Céline évoquant La Fontaine, il serait bien tentant d’affirmer que « le plus grand c’est Galtier parce que c’est fin, c’est ça et c’est tout. C’est final ».
C’est final, c’est trop ? Non. Bordel, bientôt 35 ans de supportage de ce club depuis ce premier traumatisme ce soir maudit où Rocheteau, se trompant de cage et de maillot, nous crucifia au Parc, et il faudrait qu’on mégote à l’heure de faire péter le dithyrambe ?
Mais dites-moi, qui, depuis 35 ans, en matière d’extases collectives a plus et mieux délivré que Galette ?
Presque une décennie de Galtier, c’est un miracle dans ce foot tristement dévoyé. C’est une place de choix dans nos cœurs. C’est une longévité comme une exception culturelle verte qui, elle aussi, participait de notre fierté à supporter ce club à part.

C’est mon fils, parmi des milliers d’ados, n’ayant connu que Galette et n’imaginant pas qu’un jour un autre lui succède : « Papa, Galette c’est Sainté, Sainté c’est Galette non ? » Oui c’était un peu ça l’idée.

Il faut autant pour lui que pour nous espérer que les faits donnent tort à mon fils, que chacun sache se ré-inventer dans la performance.

J’ai des doutes. Est-ce que vous en avez ?