Entraîneur (15 décembre 2009- mai 2017 ) Christophe GALTIER | |
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Il est arrivé le 11 novembre 2008, en compagnie d'Alain Perrin,
suite au limogeage de Laurent Roussey dont il remplace l'adjoint Luc Sonor. Le 15 décembre 2009, Alain Perrin, suite à de mauvais résultats est évincé et Christophe Galtier devient le coach principal de l'ASSE. Il parvient à maintenir l'ASSE en L1, et est confirmé à son poste d'entraîneur. Après un tonitruant début de saison 2010-2011, il voit son contrat prolongé jusqu'en juin 2014, preuve de confiance de la part des dirigeants Romeyer et Caiazzo. Il obtient son diplôme d'entraîneur Professionnel de football (DEPF) en mai 2011 avec les anciens Verts Patrice Carteron (Vert de 2000 à 2005), Olivier Pantaloni (1991-1992 et 1993-1994), Claude Robin (ancien coach de la réserve de 2005 à 2007), Jean Luc Vasseur (1995-1996) et Laurent Huard (2000-2002).Après une remarquable saison 2012-2013 ponctuée par une victoire en Coupe de la Ligue, face à Rennes, il voit de nouveau son contrat à la tête de l'ASSE prolongé jusqu'en 2016. Les saisons 2013-2014 et 2014-2015 voient de nouveau l'ASSE dans le 1er tiers du classement (4ème et 5ème). Certes la campagne de l'Europa League 2014-2015 laisse des regrets puisque les Verts ne sortent pas de la phase de poule. Le 1er juillet 2015, Christophe Galtier signe une nouvelle prolongation de son contrat jusqu'en 2018. Craignant toujours de faire l'année de trop, Christophe Galtier après une saison 2016-2017 mitigée, décidera en mai 2017 de mettre un terme à sa fonction d'entraîneur de l'ASSE. Il aura passé quasiment 9 ans à la tête des Verts, un record par les temps qui courent. Le 23 décembre 2017, il volera au secours du Lille OSC, à la dérive en championnat. A lire : Christophe
Galtier, l'entraîneur qui monte (mars 2014) |
«Alain Perrin voit tout très vite sur le terrain et
Christophe Galtier est là pour apporter sa touche personnelle, les deux sont
vraiment complémentaires», explique Aziz Bouras, l’entraîneur des
gardiens du FC Sochaux.
Au lendemain de sa carrière professionnelle qui l’a entre autre mené à Marseille, Lille, Toulouse ou Angers, Christophe Galtier entame une nouvelle vie, celle d’entraîneur. Une mission qu’il exécute avec un soin tout particulier. Acharné et volontaire comme il l’était sur les terrains, Galtier est reconnu pour son professionnalisme. Jérémy Bréchet, ex- Lyonnais et désormais capitaine de la formation sochalienne le confirme : «Nous étions voisins, je l’ai souvent vu passer des heures devant son ordinateur à faire du montage vidéo. Il voulait toujours trouver la meilleure action à nous montrer pour que l’on ne reproduise pas les mêmes erreurs. C’est un perfectionniste». Bronzage et coiffure impeccable, démarche assurée, l’homme paraît très sûr de lui. Selon le capitaine sochalien il ne s’agirait que d’une impression, «il est né à Marseille et il a un physique de rital, alors c’est vrai que l’on peut penser qu’il se la raconte, mais ce n’est pas le cas. Il ne se prend pas la tête, il est vraiment cool». Aziz Bouras de confirmer, «son apparence physique est une forme de respect par rapport aux autres et à l’image qu’il veut transmettre de son métier». Dans un staff technique olympien déjà composé de Robert Duverne, Joël Bats, Bruno Genesio et Rémy Garde, Christophe Galtier devra, comme ses prédécesseurs, s’intégrer rapidement dans cette équipe. Là encore les commentaires sont dithyrambiques. «Il est très ouvert et aux travaux des différents membres du staff technique, il a toujours un discours très positif. C’est très facile de travailler avec lui. A Sochaux, il avait de bonnes relations avec tout le monde», se rappelle son ancien collègue de travail, Aziz Bouras. En arrivant à Lyon, Christophe Galtier avait déclaré ne pas venir à l’OL dans l’idée de tout bouleverser. Mais s’il parvenait, aux côtés d’Alain Perrin, à mener les sextuples champions de France sur le toit de l’Europe, il aura fait bien plus que tout bouleverser. Sa fiche d’identité Né le: 23/08/1966 à Marseille Poste : Défenseur Clubs : Marseille (1985-1987 : 52 matches ), Lille (1987-1990 : 93 matches), Toulouse (1990-1993 : 83 matches), Angers (1993-1994 : 33 matches, 1 but), Nîmes L2 (1994-janvier 1995 : 20 matches), Marseille (janvier 1995-1997 : 32 matches en D2, 30 matches en D1), Monza (1997-1998), Liaoning Yuandong (Chine : 1998-1999). Palmarès : Champion d'Europe Espoirs en 1988 (joueur) Coupe de France 2007 avec Sochaux (entraîneur adjoint) Champion de France 2008 avec Lyon (entraîneur adjoint) Vainqueur de la Coupe de la Ligue 2013 avec l'ASSE (entraîneur) Son parcours
d'entraîneur Ses rapports avec Roland Romeyer et Bernard Caiazzo (Février 2017) Dans un entretien accordé à RMC, Christophe Galtier parle de ses rapports avec Roland Romeyer et Bernard Caïazzo. Extraits. "Ça marche très bien. Le seul problème, c’est que je suis de plus en plus dans l’affectif parce que ça fait huit ans. Ce n’est pas un problème, je plaisante. Il faut se dire les choses, comme dans un couple, mais le problème c’est que là on est trois. Avec Roland Romeyer, ça peut péter. Avec toujours beaucoup de respect, jamais d’insultes bien évidemment. Il y a à la fois la hiérarchie et aussi l’âge. Mais ça peut péter. Des fois, il y a trente secondes où c’est très électrique, sur des points de vue différents, comment on pourrait améliorer les conditions de travail, comme par exemple avoir une nouvelle salle de projection vidéo. Ça va être très difficile ce que je vais dire, car j’ai perdu mon papa au mois d’août, mais c’est comme un père de plus de 70 ans et un enfant de 50 ans qui n’est plus un enfant, mais qui est quand même son enfant. Avec Bernard Caïazzo, c’est un peu différent. Il est plus politique, plus à l’aise dans les conversations pour arriver à contourner les conflits. Ils sont différents, très complémentaires et ça fait huit ans que je travaille en étroite collaboration avec eux. Souvent je pense que quand il y aura une fin à cette histoire-là, ce sera la fin d’une collaboration professionnelle mais jamais la fin d’une relation amicale et affectueuse. Parfois je leur demande de faire attention de ne pas faire croire aux gens qu’on peut être comme les autres. On a d’autres atouts, mais on n’a pas les moyens des autres. Mais je ne leur demande pas de me donner plus de moyens. Je sais ce qu’on peut faire. Les supporters, je les comprends, mais à l’heure où l’on se parle le club a deux propriétaires : Bernard Caïazzo et Roland Romeyer. On n’est pas sur des gens qui ont des fortunes comme peuvent avoir les investisseurs qui sont rentrés dans notre football. Il faut respecter ce qu’ils font depuis des années, le travail qui est fait. On ne pourra pas rivaliser avec les autres clubs. ça peut durer. Je suis loin d’être malheureux, par contre je ne veux pas rester pour battre des records de longévité ou de matchs par rapport à deux illustres entraîneurs qui ont créé l’histoire du club. Je ne suis pas là pour ça. Je ne suis pas parti. A partir du moment où les objectifs sont cohérents par rapport aux moyens donnés, il ne peut pas y avoir de frustration. On peut avoir du plaisir à faire éclore de jeunes talents. Quand je vois Aubame à Dortmund, Kurt à Chelsea, Faouzi à Naples, Blaise à Paris, Josuha à Wolfsburg, je prends du plaisir à les voir au très haut niveau. Je ne suis pas jaloux." Christophe Galtier évoque sa longévité à l'ASSE (Février 2017) Dans la dernière édition du Figaro, Christophe Galtier évoque son avenir comme celui du club. Extraits. "Ma longévité sur le banc de l'ASSE ? Je n'ai pas de secret. Simplement la passion, la foi, et sûrement aussi un attachement à l'ambiance du Chaudron, aux gens qui garnissent les tribunes à chaque match. J'ai été un bon joueur professionnel, sérieux, mais je n'ai jamais été brillant. J'ai fait ma carrière en toute modestie. Je ne suis pas à la recherche des paillettes, de la gloire, mais d'un environnement dans lequel je peux m'épanouir. Je peux être heureux même si l'ASSE n'a pas les moyens de concurrencer les plus gros. Mais ce qui est sûr, c'est que je serai malheureux si on régresse. On arrive à la croisée des chemins. Il faut savoir qu'on est le seul club qualifié pour la Coupe d'Europe à être 100% français. On doit prendre une orientation en rapport avec nos moyens. Etre plus performant dans le recrutement sur le plan national mais aussi européen, dans des championnats accessibles pour nous. Etre meilleur dans la formation, et peut-être aussi, revoir notre position sur le salary cap. Je suis sous contrat jusqu'en juin 2018. J'émets des idées mais je ne sais pas si on ira dans cette direction. Ce que je sais, c'est que mes dirigeants sont convaincus qu'il faut faire différemment. Ce qui a été valable pendant un certain temps ne l'est plus aujourd'hui. De par la conjoncture économique, l'évolution des concurrents. Est-ce que je ferai partie du projet ? A partir du moment où je suis dans cette réflexion, c'est que je me sens investi dans le futur du club. Je ne suis pas à la croisée des chemins. Je suis dans ma carrière d'entraîneur, qui ne sera sûrement pas longue. Ça fait huit ans que j'ai démarré et avant, j'ai été dix-onze ans adjoint. Je n'ai pas eu de break après ma carrière de joueur. J'ai perdu mon père au mois d'août, le dernier jour du mercato. Je me suis alors rendu compte que ma vie était rythmée par le football. Ce milieu est comme une gigantesque broyeuse et je ne veux pas passer à côté de l'essentiel : la famille, les proches." Les gens croient que l'ASSE est un club qui a beaucoup de moyens. Or ce n'est pas le cas. Ils veulent nous voir en haut du tableau tout en jouant des matches de qualité. C'est la rançon de la gloire. Mais il faut se rendre compte que d'autres clubs ont un pouvoir financier plus important. Il y aura toujours Paris, Lyon, Monaco et Marseille, avec son nouveau projet. Nice est venu se greffer avec des investisseurs étrangers. Et bientôt ce sera Lille. Aujourd'hui, notre championnat démarre à partir de la 7e place. Pour l'instant nous sommes cinquièmes mais cela va devenir de plus en plus difficile. |
Des nouvelles de Christophe Galtier (25 août 2017)
L'Equipe du jour nous donne des nouvelles de Christophe Galtier. Extraits.
"Remis de son opération à la hanche, réalisée le 29 mai, l'ancien entraîneur des Verts est retourné vivre à Cassis où il a effectué sa rééducation chez un ami kiné. Il profite de son temps libre pour faire et voir beaucoup de sport. Quand il ne court pas ou ne pédale pas, il assiste à des matches, à Monaco et à Marseille. Il a également suivi l'étape du Tour de France Briançon-Izoard dans la voiture de course de ses amis d’AG2R La Mondiale, le 20 juillet. "Je continue à suivre Romain Bardet sur la Vuelta" glisse Galtier, qui s’offre également du bon temps chez ses amis. Il se trouve, depuis mercredi et jusqu’à lundi, à Empuriabrava, sur la Costa Brava, à 40 kilomètres de la frontière franco-espagnole. Aujourd’hui, il a prévu d’aller se balader sur les Ramblas de Barcelone. Il neverra donc pas le match des Verts en direct. "J’ai regardé celui contre Nice. Leur départ est exceptionnel et il leur permettra de se rendre au Parc des Princes dans un contexte très favorable", se réjouit Galtier."
Alain Blachon évoque sa collaboration avec Christophe Galtier (25 janvier 2019)
Actuel adjoint de Romain Revelli à Cholet (6e de National 1), Alain Blachon évoque dans France Football sa collaboration avec Christophe Galtier, qui retrouve sa ville natale ce soir à l'occasion du match d'ouverture de la 22e journée de L1.
"Je pense
que j'ai eu de l'importance au début. L'année suivante, il avait déjà son idée
sur ce qu'il voulait, l'effectif, le vestiaire, certaines idées de travail, de
football. Vous avez vu sa conception, elle est quand même assez offensive, il
veut sortir le ballon, il veut donner du spectacle. Il veut que son équipe soit
vaillante, généreuse, pour faire plaisir au public. Ça, c'est son truc. Quand
on a démarré, c'était "Non Christophe, on ne va pas pouvoir jouer au
ballon pour le moment, ce qui est important c'est de ne pas prendre de but, de
bien défendre, de faire des 0-0, de prendre des points, donc oublie ça."
Coach numéro un, c'est un métier. On ne peut pas juste s'ouvrir pour faire plaisir et au bout de trois matches se faire virer. Là où il est un peu moins performant, c'est quand il faut anticiper un petit peu. Il ne voit pas trop comment ça va se passer dans un match. La semaine qui précédait, lui avait les scénarii qui se développaient en tête, on travaillait ça. Christophe, il est un peu trop dans l'expectative. Par contre, c'est un entraîneur exceptionnel pour ce qui est des mi-temps. Il lit tout de suite le match, et il a une excellente mémoire. Ça lui arrive sur certaines rencontres de faire une référence "Ah, je me rappelle, sur ce match-là, on avait eu le même problème. On va essayer de s'en inspirer pour ne pas refaire les mêmes erreurs." En plus, c'est un fédérateur, ce qui lui permet d'être très performant pendant la causerie."
Christophe Galtier n'a plus d'émotions (4 février 2019)
Invité sur le plateau de Canal Football Club, Christophe Galtier, désormais coach du Lille OSC, a confié que son ancienne formation, l’ASSE, qu'il a quittée en mai 2017, n’a plus une place de privilège dans son coeur, mais plutôt celle d’un adversaire dans la course aux bons résultats : « Comment je vois aujourd’hui Saint-Étienne ? Je les vois comme des concurrents, je n’ai plus d’émotions en les voyant jouer. Cette émotion, je l’ai eue la saison dernière à Geoffroy-Guichard, mais on en a pris cinq. C’était en fin de saison, donc l’émotion que j’avais est vite passée. Aujourd’hui, vraiment, ce sont des concurrents. »
Christophe Galtier encensé par ses anciens collaborateurs (10 mars 2019)
Avant de faire son imminent retour dans le Chaudron, Christophe Galtier est encensé dans la Pravda par plusieurs de ses anciens collaborateurs stéphanois.
Alain Perrin : "Quand il lui a été proposé de devenir numéro un , il n'était pas forcément demandeur Il était encore joueur, proche du groupe, avec un langage dur mais aussi beaucoup d'empathie. Je l'ai encouragé à prendre la suite quand il m'a demandé si cela ne me gênait pas. Il est vraiment devenu entraîneur quand il a pris ma succession. Ce métier consiste à faire des choix, des arbitrages. Tu n'es pas entraîneur quand tu es adjoint. Il n'est pas resté à Saint-Étienne la saison de trop. À Lille, il a mis en place une stratégie pragmatique. Il laisse les joueurs s'exprimer dans ce système en leur inculquant un esprit de compétition. Et, à partir d'une bonne défense, il ne bride pas leur vitesse. Il compose aussi avec Luis Campos et un staff avec lequel il est chargé de piloter la Ferrari."
Alain Blachon : "Quand on veut réussir, on s'entoure des meilleurs à tous les postes. Il a changé plusieurs fois d'encadrement, ce qui signifie qu'il n'était pas totalement satisfait de la collaboration, qu'il voulait se remettre en question de manière permanente. La façon dont il a géré le LOSC après Bielsa s'appuie sur son vécu avec les Verts lors de sa première saison d'intérimairel a maintenu le cap sans mettre une trop grande pression. Il a câliné les joueurs quand ils perdaient. Il était mesuré lors des succès. Et il a toujours répété que le maintien se jouerait dans les derniers matches."
Jérémie Janot : "Il sait très bien manier la carotte. D'une façon juste et loyale. Il m'a toujours dit : "Tu seras mon gardien sauf si je recrute Douchez ou Ruffier." Il était proche mais il pouvait te rentrer dedans. Et finalement admettre qu'il s'était trompé après une bonne discussion. On n'était pourtant pas faciles à gérer mais il a excellé dans la communication et le management. Il a souvent une vision à long terme. Ce n'est pas un mec de coups mais un stratège."
Stéphane Tessier : "Il a progressé par un investissement acharné. Et dans le pilotage, la gestion technico-tactique des rencontres. Il était observateur de tout ce qui se passait dans ce milieu et plus généralement dans le monde de l'entreprise."
Christophe Galtier revient sur ses derbys victorieux (29 mars 2019)
Dans La Voix du Nord, Christophe Galtier est revenu hier sur deux ses derbys victorieux stéphanois.
"Il faut
savoir reconnaître ses torts devant les joueurs. Moi je le fais. Lors du
dernier derby contre Lyon avec Saint-Étienne, je prépare le match. Je masque
toute la semaine, rien ne s’échappe. Et la veille, les joueurs sentent que je
vais partir sur un truc. Je prends mon capitaine, Loïc. Et je lui dis :
"on y va comme ça". À l’entraînement, ça se passe bien. Parfois,
tu fais des entraînements qui se passent mal, et tu te dis : "heureusement
que je le fais aujourd’hui". Les joueurs te montrent qu’ils ne veulent
pas y aller comme ça. Ça sert aussi à ça l’entraînement. Je dis à Loïc
: "je ne le sens pas le truc". Ça passe… On part au vert le soir.
Et Loïc vient me voir : "Coach, non, on ne peut pas y aller comme ça’’.
Je lui demande pourquoi. Il me répond : "Ne va pas dans cette
organisation, on n’a pas envie de jouer comme ça. Je lui demande :
"c’est ton ressenti ?" Il me répond : "Non coach, j’ai fait
le tour de l’effectif".
On était bien, cinquième, on recevait Lyon. Je lui dis : "d’accord,
on y va de manière classique. Tu peux leur dire". Le match arrive, 25
minutes de jeu, 2-0 pour nous. Et là tu te dis (il joint le geste à la parole
et donne les clés) : vous prenez le truc, moi je fais semblant (rires). C’est
ça aussi la relation avec le groupe. Ça montre une certaine maturité du
groupe. Ça faisait huit ans que j’étais là-bas. Cinq ou six ans que
j’avais les joueurs, le capitaine, ça faisait huit ans. Un de mes adjoints me
dit : "Et si ça se passe mal ?’" Si ça se passe mal, j’assume.
J’ai fait passer le message aux joueurs pour qu’ils soient très libérés
par rapport à ça.
J’ai parfois entendu Rolland Courbis dire : "J’ai fait un coup
!" Moi, je n’ai pas cette philosophie. J’ai joué des derbys dans différents
systèmes et j’en ai gagné deux notamment en 3-5-2. La première fois, à
Gerland en 2014. C’est préparé, mais j’ai seulement quatre joueurs qui le
savent. Je fais ma causerie, il n’y a pas une fuite, vestiaire fermé. Voilà,
on joue comme ça. Je dis à Benoît : renversement dans le dos du latéral
gauche, c’est là où ils ont leur point faible. Et on marque un but comme ça
! Ça se passe donc hyper bien et d’un coup, c’est là où c’est terrible,
les commentateurs disent : il a tenté un coup. Je n’ai pas tenté un coup,
j’ai travaillé ! Comme si je m’étais levé le matin en disant : tiens, on
va jouer comme ça aujourd’hui…"
Christophe Galtier revient sur ses vertes années (30 mars 2019)
Sur la chaîne du site Football Club de Marseille, Christophe Galtier est revenu le mois dernier sur ses vertes années.
"Mon passage à Saint-Etienne ? Le premier fait marquant, ça a été de prendre la succession d'Alain Perrin. C'est lui qui m'a dit avant son entretien avec la direction stéphanoise : "si on te propose de prendre l'équipe, vas-y, c'est le moment !". Les choses étaient très claires avec Alain, ça faisait six ou sept ans que l'on travaillait ensemble. J'ai accepté de lui succéder. Cette "passation de pouvoir" s'est passée en douceur, Alain est venu saluer tous les joueurs. Là, je me retrouve dans le grand bain, on accueille Marseille quatre jours après. Au bout de sept minutes, on joue à dix. On arrive à faire un match nul, l'histoire commence là. C'est une histoire exceptionnellement belle. C'est un club emblématique avec une ambiance extraordinaire. C'est le club qui a marqué le football français, qui l'a fait connaître à l'étranger. Après l'ère de Reims, il y a eu Saint-Etienne. Un public extraordinaire, un stade magnifique, une ambiance, des supporters partout en France. J'ai grandi en même temps que ce club se restructurait. J'y ai passé huit saisons et demi dont sept et demi en tant qu'entraîneur. C'est une belle et longue histoire."
Les éloges de Pascal Despeyroux (2 mai 2019)
Dans la dernière édition de l'Equipe, Pascal Despeyroux ne tarit pas d'éloges sur Christophe Galtier, son ancien coéquipier chez les Bleuets et les Violets.
"C'était un joueur teigneux. Avec les Espoirs, il était titulaire dans l'équipe des Canto, Paille, Roche. Et pendant toute l'épopée de l'Euro 1988, il n'a pas raté un match. Galette était un très bon défenseur, avec une incroyable détente, un ancrage très fort dans les duels, une facilité à dédoubler, une belle qualité de centre. Et intelligent dans sa lecture du jeu. Il avait du cran, du caractère sous le capot ! C'était un général, il me faisait penser à Henri Michel. Dans mon top 5 des joueurs avec lesquels j'ai évolué, il y a bien sûr Laurent Blanc, pour son côté visionnaire, architecte, et Galette pour les trois minutes qui mènent du vestiaire au terrain, pour sa trempe. J'ai vu des mecs faire le double de lui et ne plus faire les cakes très longtemps ! C'est un meneur d'hommes. Lorsque j'ai quitté Toulouse pour Saint-Etienne, il a récupéré mon brassard. Quand le groupe, en conflit avec Victor Zvunka, avait décidé de faire grève et d'aller s'entraîner au Creps plutôt qu'au Stadium, il avait assumé. Pardon, mais il fallait avoir des couilles ! Avec Claude Puel, il fait partie de ces entraîneurs restés fidèles à ce qu'ils étaient joueurs. C'est le même mais avec dix kilos de plus."
Le temps où Christophe Galtier était adjoint (3 mai 2019)
L'Equipe à paraître demain revient sur la période où Christophe Galtier était entraîneur adjoint chez les vilains. Extraits.
"Avec Alain
Perrin, il a remporté les titres qu'il n'a pas eus en tant que joueur, la Coupe
de France avec Sochaux en 2007, le doublé Coupe-Championnat avec l'OL en 2008.
L'idée de voler de ses propres ailes commence à affleurer, sans trop y penser.
Une fois, dans un restaurant à Sochaux, Alain Perrin le provoqua sur la
question : "Il a fallu le convaincre. Je savais qu'à mon âge, je
n'aurais plus beaucoup l'occasion de coacher, il fallait que lui y pense mais il
me disait ne pas se sentir prêt, ni pressé, par rapport à la pression et
l'instabilité. Le terrain ne lui faisait pas peur mais la fonction étendue, la
gestion des contrats, des agents, oui." Confortable dans la fonction
d'adjoint où, selon Loïc Perrin, les joueurs le voient presque comme leur
"pote", il connaîtra un épisode douloureux à Lyon, ostracisé selon
Alain Perrin par les historiques (Robert Duverne, Joël Bats, Bruno Genesio dans
une moindre mesure) : "Il était dans un bureau de quatre personnes.
Aucune des trois autres ne lui adressait la parole, parfois pendant deux heures.
Quand ils partaient déjeuner au restaurant du club, ils ne lui proposaient
jamais de venir."
Le coup est rude pour celui qui, en 2010, pensait qu'"un homme heureux fera un salarié heureux et performant". Mais il a le soutien des joueurs, encore, et Sidney Govou lui rendra hommage plus tard : "Pour moi, c'était plus qu'un adjoint, c'était l'équivalent d'Alain Perrin." Il devint même un peu plus que ça, au moment du licenciement du numéro 1 de Saint-Étienne, le 15 décembre 2009. Les deux présidents stéphanois Roland Romeyer et Bernard Caïazzo veulent lui confier l'intérim, il refuse dans un premier temps, par loyauté. Une discussion sur le parking de L'Étrat avec Alain Perrin le confortera : "Il m'a demandé si cela ne me dérangeait pas. Si j'avais répondu si, que ce serait-il passé ? Tôt ou tard, il serait devenu numéro 1 quand même." Quatre jours plus tard, le 19 décembre, Galette dirigeait, contre l'OM (0-0), le premier de ses 361 matches à la tête de Saint-Étienne. Dimanche, contre Lyon, l'entraîneur lillois atteindra le total de 420 matches comme numéro 1."
Alain Blachon, René Lobello, Jean-Pascal Mignot parlent de Christophe Galtier (5 mai 2019)
Dans l'Equipe de ce dimanche, trois anciens collaborateurs stéphanois de Galette encensent l'actuel entraîneur des Dogues. Extraits.
Alain Blachon : "Quand il a cassé un panneau publicitaire à Boulogne qu'il a dû payer lors de notre victoire synonyme de maintien, 'c'était comme s'il avait évacué toute la pression et la passion d'un coup. Christophe sentait qu'il n'avait pas le droit à l'erreur. Quand tu es jeune entraîneur, tu ne peux pas te permettre de débuter par un échec. Un entraîneur est comme un chef étoilé, qui est passé par beaucoup de brigades au sein desquelles il a emmagasiné un savoir, se l'est approprié, avant de se faire sa propre idée, rappelle Blachon. Christophe est comme ça. À l'écoute. Il sait tirer la quintessence du talent de chaque joueur.
René Lobello : "Christophe est malin, dans le bon sens du terme, loyal et fédérateur. Les Verts ont trouvé en lui un bâtisseur. Il est au courant de tout ce qui se passe dans le football, les mouvements comme le dessous des histoires. Posséder des réseaux, côtoyer du monde et savoir leur parler lui permet d'être en permanence au goût du jour et jamais en retard dans les infos. Il a un grand sens de l'adaptation. C'est une éponge, capable de tout absorber, un caméléon. Quels que soient le milieu et la situation, il va s'en sortir."
Jean-Pascal Mignot :"Il a recruté des joueurs aguerris à la Ligue 1, dotés d'un état d'esprit à l'ancienne, dont certains avaient déjà gagné des titres dans leur carrière comme Brandao, Clerc, Clément. Si vous rajoutez Brison, Cohade, Lemoine, sans oublier Moulin et Perrin, déjà au club, nous étions une dizaine de joueurs "jumeaux". Il nous a laissés prendre les commandes du vestiaire, tout en gardant un oeil dessus. On pouvait faire des tables de tarot avant les entraînements. Même Brandao s'y est mis. On savait aussi profiter de la vie. Il nous demandait d'être le plus professionnels possible, en gardant une certaine autonomie. Les gens lui ont fait le procès d'être un entraîneur défensif. Mais pas du tout. Avant de parler de défendre, il nous expliquait comment ressortir le ballon pour mettre le bloc adverse en difficulté. Il a été mon entraîneur préféré. Parce qu'avant d'en être un, c'est un homme. Qui a besoin d'être rassuré."
Les relations de Christophe Galtier avec l'OL (5 mai 2019)
Alors que Christophe Galtier s'apprête à affronter en banlieue un club dont il fut entraîneur adjoint lors de la saison 2007-2008, Le Parisien du jour pointe leur grande estime mutuelle.
"Pendant
cette fameuse saison, le président Jean-Michel Aulas appelle l’adjoint quasi
quotidiennement pour se tenir informé sur son club. "Il a toujours eu de
très bons rapports avec tous les dirigeants à Lyon, en particulier avec le président,
explique Alain Blachon, son adjoint à… Saint-Etienne entre 2010 et 2015. Il
sait se faire aimer. Il profite de son caractère méditerranéen, très ouvert,
jovial. Il inspire la sympathie auprès de tout le monde." "Il a gardé
de bonnes relations avec Lyon, si ça se trouve, il sera le prochain entraîneur
de l’OL", rigole Robert Duverne.
Galtier a toujours eu énormément de respect pour Lyon, un club dont il apprécie les structures, l’organisation et la direction. Encore aujourd’hui, il échange de manière régulière et hebdomadaire avec des dirigeants de l’OL. Son passé stéphanois ne joue pas en sa défaveur. "C’est quelqu’un de très apprécié ici", murmure Bernard Lacombe, le fidèle conseiller du président Aulas. "L’OL a un président qui est sûrement le meilleur de la Ligue 1. Il a un vécu incroyable, un palmarès incroyable", a confié Galtier en mars dernier."
Des anecdotes croustillantes (5 mai 2019)
L'Equipe du jour nous narre quelques anecdotes sur les vertes années de Christophe Galtier. Extraits.
"Il ne touchera pas à sa prime de maintien en 2010 et demandera qu'elle soit partagée entre toutes les petites mains du club. La Coupe de la Ligue passera aussi dans chacune d'entre elles, en 2013, sur les conseils de Bernard Lacombe, le conseiller de Jean-Michel Aulas, côtoyé quelques années auparavant.
(...)
Un jour, voyant ses cadres se moquer de Banel Nicolita, il les réunit pour leur dire que, le jour où ils auront joué et gagné autant de grands matches que l'ancien capitaine du Steaua Bucarest et international roumain, ils pourront se permettre de le chambrer.
(...)
Sachant que des joueurs ont arrosé en charmante compagnie la mise au vert précédant la réception de Toulouse (0-1, le 8 mai 2010), Galtier obtient que deux d'entre eux ne portent plus jamais le maillot vert.
(...)
Quand il ne parvient plus à communiquer avec Nolan Roux, il va consulter un psychologue. Avant de demander à l'attaquant de vider son casier et de quitter le vestiaire."
Christophe Galtier entraîneur de l'année (19 mai 2019)
Christophe Galtier, qui avait déjà remporté ce trophée UNFP avec Carlo Ancelotti il y a six ans jour pour jour, a été élu ce soir meilleur entraîneur de la saison de L1. Pour rappel, Jean-Louis Gasset ne faisait pas partie des nommés contrairement aux anciens Verts Thierry Laurey et David Guion : "J'ai vécu des moments très forts à Saint-Etienne avec des trophées, des participations à la Coupe d'Europe... Mais cette saison avec Lille est la plus belle de ma carrière" a commenté le lauréat. "Automatiquement, oui, parce que personne ne nous attendait là. On partait de tellement loin. Être deuxièmes sur tout un Championnat, c'est beau.... On est un beau deuxième. A plus de deux points par match en moyenne. Si on gagne à Rennes, on battra le record de points qui date du titre de 2011. On n'a pas eu de trous d'air... La régularité, c'est lié à la qualité du travail."
Christophe Galtier encensé (22 mai 2019)
Dans la dernière édition de France Football, des anciens Verts encensent celui qui vient d'être sacré meilleur entraîneur de la saison de L1. Extraits.
Jean-Pascal Mignot : "J’étais gêné, un peu chagriné, de voir qu’à Saint-Étienne, il était bizarrement catalogué comme entraîneur défensif par les médias. Alors que, dès le départ d’une phase de jeu, ce qui lui importe, c’est la sortie de balle. Pour l’avoir vu de l’intérieur, ce qu’il fait, c’est super. Il sait créer un élan et une dynamique. Ce que j’aime aussi chez lui, c’est son pragmatisme. À certains moments, il sait s’adapter au contexte du match. Ce n’est pas du tout un entraîneur passif. Je reste marqué partout le professionnalisme qu’il avait dans la recherche des exercices pour essayer de mettre l’adversaire en difficulté, sa faculté à faire passer les messages et à garder tous ses joueurs concernés e timpliqués. Je n’ai eu que de bons entraîneurs dans ma carrière, notamment Guy Roux, Jacques Santini, Jean Fernandez, mais lui, c’est le meilleur ! On peut le dire, il est aujourd’hui le meilleur entraîneur français de club. Vous vous rendez compte de ce qu’il fait ?"
François Clerc : "Il a une réactivité très forte. Il est dans l’anticipation des problèmes. Et il les règle très bien."
Alain Perrin : "Ce qu’il a fait est remarquable. La réussite d’un entraîneur dépend de l’effectif qui lui es tconfié mais ce n’est pas suffisant. Il faut aussi créer un état d’esprit collectif, le faire vivre, et là, on retrouve sa patte. Avec moi, il avait déjà de la personnalité, de la présence avec les joueurs, des idées. Il arrive à fédérer autour de lui, d’un projet, de l’envie de faire et de réussir. Il est parvenu à maintenir son groupe sous pression, dans le projet, et l’a amené très haut alors qu’il n’était pas programmé pour être deuxième."
Thierry Oleksiak : "Il est la somme de son vécu et de son expérience dans la fonction. C’est ce qui fait qu’il est plus fort aujourd’hui. Christophe est exigeant mais pas directif, toujours en éveil, capable d’utiliser tous les leviers."
Le fonctionnement d'un club selon Christophe Galtier (27 mai 2019)
Louant l'organisation du LOSC dans une interview à paraître demain dans France Football, Christophe Galtier pointe en creux le mode de fonctionnement qu'il a connu à Sainté. Extraits.
"Après Saint-Étienne, j’étais en stand-by à la suite d’une opération de la hanche et j’avais besoin de cette coupure. Mais comme tous les intoxiqués du ballon, en septembre,ça me grattait déjà de partout. Je n’ai pas voulu prendre de destination exotique. Quand Marcelo Bielsa a été suspendu de ses fonctions, j’avais déjà souvent dit à ma femme quej ’avais envie de retourner dans le Nord, où j’avais joué trois ans, une région à laquelle j’étais toujours très attaché. J’ai ouvertement déclaré, lors d’une émission du Canal Football Club, que si Lille venait vers moi, c’était un projet qui m’intéressait. Je connaissais déjà le club, et la présence de Luis Campos me faisait dire que, s’il réussissait à Lille ce qu’il avait réussi à Monaco, ça pouvait être un vrai projet.
Certains y ont vu à l’époque un enterrement de première classe, vu la place qu’occupait le club et ses casseroles financières... Je n’ai jamais pris ça comme ça. Le LOSC a une place importante en L1 et il peut y avoir de mauvaises périodes, comme à Saint-Étienne. Ce qu’était le club, ce qu’il représentait, la présence de Luis Campos et aussi une ouverture vers l’extérieur me séduisaient. Entraîner une équipe cosmopolite avec des jeunes, des Sud-Américains, des Africains, l’envie de découvrir cette jeunesse d’horizons différents.
Est-ce que je
pense avoir changé depuis Saint-Étienne ? Je me concentre sur l’essentiel
parce qu’on me permet de le faire. J’ai affaire à des enfants plus jeunes
que les miens, donc tu te dois de leur inculquer l’exigence que demande le
haut niveau. Luis Campos a réussi à mettre en place autour de l’équipe et
du staff les outils nécessaires à la haute performance. Je n’ai pas perdu
une minute pour des broutilles. Je ne pouvais pas être absorbé par autre
chose. Avec Luis, il existe un respect mutuel des fonctions, des prérogatives.
On est tous les deux dans notre secteur de compétence. Ça n’est pas trop prétentieux
de dire ça? (Rires.) C’est un monstre...
Il y a eu la création d’une cellule haute performance avec les préparateurs
physiques. Le doc (Patrick Flamant) est arrivé cette saison. Une diététicienne
aussi (Camille Rombaut), qui a travaillé avec les joueurs sur leur alimentation
et leur sommeil. Un analyste vidéo (Diego Perez, qui a travaillé avec Jardim
à Monaco) avec enregistrement des séances d’entraînement. Pour cela, on a
été les premiers à utiliser des drones. Pour développer nos points forts, étudier
de quelle manière attaquer... Cette génération est celle de l’image; elle
adore se revoir en vidéo, ces développements techniques lui parlent. Le président
a donné les moyens à Luis d’être le plus performant possible.
Y a-t-il un style de jeu Galtier? Vous voulez parler de Galtier entraîneur
défensif ? Je rappelle qu’on a fini presque deux fois meilleure attaque avec
Saint-Étienne avec près de 60 buts, mais les gens l’ont oublié... Il a été
clair avec Luis que je n’allais pas faire jouer le LOSC dans le même système
que Saint-Étienne. On a recherché des joueurs qui avaient de la percussion. À
l’arrivée, on ne s’est pas adaptés une fois à l’adversaire. Je
souhaitais développer une identité de jeu avec mon staff et qu’on fasse
progresser les joueurs dans des repères bien précis pour qu’ils gagnent en
confiance. Mais ce système, en cours de saison, il a fallu l’animer différemment.
Pourquoi et quand? Quand les équipes ont joué avec des blocs plus bas. Je prends un exemple. Nous avons eu les réceptions de Saint-Étienne et de l’OM qui ont été très médiatisées. On gagne(8e journée, Lille-Marseille,3-0; 9e journée, Lille-Saint-Étienne, 3-1). Après, nos adversaires se sont adaptés à nos contre-attaques avec des blocs plus bas. Dans une seconde phase, il a donc fallu travailler pour affronter cette nouvelle donne. Quand Strasbourg et Reims sont venus ici, on n’a pas gagné( 13e journée, Lille-Strasbourg, 0-0; 17e journée, Lille-Reims,1-1). Il a fallu trouver d’autres animations dans la même organisation. Ç’a a été notre réussite avec le staff."
Christophe Galtier revient sur ses vertes années (6 janvier 2020)
Dans France Football à paraître demain, Christophe Galtier revient sur ses vertes années. Extraits.
"Je me souviens exactement des jours qui ont précédé mon premier match d'entraîneur sur le banc stéphanois, notamment des échanges avec Alain Perrin. Il m’avait dit : "Maintenant, c’est pour toi, faut y aller." Je me rappelle de ma première causerie qui n’avait pas duré plus de cinq ou six minutes. Ensuite, on est pris dans un tourbillon, et dix ans après, on s’aperçoit qu’on n’a rien vu passer. Il y a une passion, une addiction. On ne voit rien de ce qui se passe autour. A l’ASSE, mon bureau s’est aménagé au fil des saisons. On a amélioré les conditions de travail, étoffé le staff, créé de nouvelles structures. On a grandi ensemble, progressé ensemble.
A Saint-Etienne, j’ai eu des fonctions élargies, ça a été la richesse de ma fonction. La nature a horreur du vide, et j’ai fait beaucoup de choses. Bien. Puis j’en ai beaucoup trop fait. Pas bien. Parce que quand on passe du temps à penser à autre chose qu’à son management, à la manière de jouer et à élaborer les séances d’entraînement avec son staff, on n’est pas dans l’essentiel de la fonction. Je me suis éparpillé par la force des choses. Cela a été bien durant un temps, moins sur la fin. Et il y aussi un phénomène d’usure, l’usure du temps pour tout le monde, ce que je respecte. Il fallait que ça s’arrête.
A Lille tout a été très clair dès la première discussion, la seule d’ailleurs avec Luis : tes joueurs, ton staff, l’entraînement, les matches, la gestion de l’effectif, c’est tout. Je souhaitais vraiment ça, revenir à l’essence de mon métier. Il y a tellement de choses à faire avec les joueurs, le staff. Vous ne pouvez superviser tel joueur, analyser tel autre, parler avec un agent, etc. Pas moi. Plus moi. J’arrive ici à 8 heures, je repars vers 18-19 heures, et toutes nos séances sont filmées, analysées, décortiquées puis présentées le lendemain aux joueurs. Tout ce travail est lié à une analyse technico-tactique, à un objectif par rapport à un adversaire, à un objectif dans le développement de notre jeu et ça demande tellement de temps ! Mais c’est aussi pour ça que je me sens épanoui, je suis dans ce que j’aime faire.
Un entraîneur a un cadre de travail, moi je suis dépendant de ça, j’ai besoin que ce soit cadré. Mais on ne peut pas rester sur de l’acquis, on ne peut pas faire du copié-collé d’une saison à l’autre. Il y a une telle évolution qu’il faut toujours être en alerte, toujours chercher à s’améliorer, à ne pas tomber dans une routine, dans une zone de confort. Il faut rester très humble dans la réussite. J’ai toujours cherché. Dominique Rocheteau m’en avait fait la remarque un jour alors que ça tournait bien à Saint-Etienne. Le jour où je n’aurai plus ça en moi, ce sera fini. Car on ne peut pas réussi sans."
Christophe Galtier entraîneur de l'année (6 janvier 2020)
Attribué par un grand jury composé par les précédents lauréats, le titre d'entraîneur français de l'année 2019 a été décerné à Christophe Galtier selon la dernière édition de France Football.
Avec 70 points, l'actuel coach du LOSC devance Didier Deschamps (52 points) et Stéphane Moulin (35 points). Jean-Louis Gasset est 4e ex aequo avec Julien Stephan (29 points), Thierry Laurey est 7e (22 points), David Guion 11e (5 points) et Claude Puel 13e (3 points).
Le quinté gagnant de l'actuel entraîneur des Verts : 1. Julien Stéphan, 2. Didier Deschamps, 3. Christophe Galtier, 4. Sylvain Ripoll, 5. Thierry Laurey.
On aura noté que Jean-Louis Gasset est classé numéro un par Zizou, Laurent Blanc (qui le met ex aequo avec Galette), René Girard et Rudi Garcia.
Christophe Galtier vu par Laurent Batlles (Poteaux Carrés, 16 février 2020)
Cinquième donc barragiste actuellement en L2, Laurent Batlles décrit sur le site de 20 Minutes le management de Christophe Galtier et évoque la vidéo du potonaute Jolan42 qui avait été diffusée aux Verts avant l'inoubliable 100e derby de l'histoire.
"Je me souviens bien de la causerie que Christophe avait faite avant le 100e derby contre Lyon. Il s’était servi de certaines vidéos, avait fait faire des montages pour faire monter la pression. Quand il a un message à faire passer, il le dit devant tout le monde ou alors il en discute avec les cadres du vestiaire. Par contre, ce n’est pas quelqu’un de cassant, il ne va pas sur ce terrain-là. Il a un passé d’adjoint qui fait qu’il a toujours été assez proche de tout le monde. Je l’ai toujours vu dans le besoin d’accompagner, de rassurer son groupe et de lui apporter sérénité et confiance. Christophe s’appuyait beaucoup sur son staff. Il essayait de concerner tout le monde. Il ne se mettait pas à part et laissait pas mal de libertés tout en disant ce qu’il avait à dire."