Entraîneur des U15, de l'équipe réserve : Laurent BATLLES |
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Laurent
BATLLES est né le 23 septembre 1975 à Nantes. C'était un
milieu de terrain offensif. Il a effectué son premier
match en professionnel le 2 avril 1994 (Lyon-Toulouse : 1-0). Il a joué
à Toulouse, Bordeaux, Rennes, Bastia, Marseille, Grenoble et à
l'ASSE. |
Formé au Toulouse FC, Laurent Batlles évolue
six ans en équipe première, avant de partir pour Bordeaux en
1999. Avec les Girondins, il participa à la Ligue des Champions puis à la Coupe UEFA. Au mercato d'hiver 2002, il signe à Rennes mais repart l'hiver suivant pour Bastia où il travaille avec Christophe Galtier. En janvier 2004, il rejoint l'Olympique de Marseille. En août 2005, après avoir remporté la Coupe Intertoto, il quitte l'OM et retourne au Toulouse FC. Le 2 juillet 2008, il signe un contrat de deux ans plus une année optionnelle avec le Grenoble Foot 381. Lors de la deuxième saison, Batlles hérite du brassard de capitaine. Contraint de quitter Grenoble puisque l'avenant de son contrat n'a pu être homologué en raison de la situation financière du club isérois, Laurent Batlles s'engage pour une saison avec l'AS Saint-Etienne. «L'ASSE fait partie des clubs les plus mythiques en France. J'ai déjà joué à Marseille et Bordeaux. Jouer à Saint-Etienne représente un dernier défi très excitant et très important pour moi. Je suis très très heureux. Il me tarde de retrouver mes coéquipiers», déclare alors le milieu de terrain de 34 ans. C’est le choix de l’expérience. Avec 400 matches de Ligue 1 à son compteur et plusieurs participations à des campagnes européennes, Laurent Batlles, libre de tout contrat, va apporter son expérience, son vécu et son professionnalisme au groupe stéphanois. Sa régularité dans les performances (une trentaine de matches joués, chaque saison) sera un atout supplémentaire. Il portera le numéro 10. Dès son arrivée dans le Forez en juillet 2010, il fait l'unanimité auprès de ses coéquipiers ainsi que des supporters, par son professionnalisme et son abnégation. Venu pour encadrer les jeunes, il est l'un des joueurs les plus réguliers de la saison et parfois décisif, comme par exemple face à l'OM, où il inscrit le but égalisateur. Batlles prolonge d'un an son contrat avec les Verts à l'issue de la saison 2010-2011. Lors de la seconde saison sous le maillot de l'ASSE, il prend part à 39 matchs toutes compétitions confondues et marque 4 buts. |
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Le 24 mai 2012, il annonce qu'il met un terme à sa carrière sportive et intègre la cellule de recrutement de l'ASSE aux côtés de Thierry Oleksiak. Lors de la saison 2013-2014, il intègre le staff du Centre de Formation et devient l'adjoint de Philippe Guillemet avec les U15 Elite. L'année suivante, 2014-2015, il prend en main l'équipe de CFA aux côtés de Thierry Oleksiak, avant d'être appelé, en juin 2015, par Christophe Galtier qui en fait son adjoint à la tête des professionnels, aux côté de ....Thierry Oleksiak pour la saison 2015-2016. En 2016-2017, suite à la réorganisation du Centre de Formation, il se voit confier la direction de l'Equipe de CFA2, poste pour lequel il est confirmé en 2017-2018. Avec cette équipe qui opère désormais en National 3 (nouveau nom), il obtient la montée en National 2 après un remarquable championnat. Il est évidemment confirmé dans ses fonctions en 2018-2019. Son contrat est même prolongé, mais Laurent Batlles évoque son envie d'entraîner à un niveau supérieur. Il permet un maintien serein de l'équipe de N2, mais quitte l'ASSE pour devenir le coach principal de l'ES Troyes AC qui opère en L2. |
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Laurent Batlles a envie
d'autre chose (juin 2019) : Entraîneur de l'équipe réserve qui a
assuré sans trembler le maintien en National 2, Laurent Batlles
évoque son avenir dans la dernière édition du Progrès.
Extraits. |
Laurent Batlles à Troyes (juin 2019)
Joliment introduit par son président auprès de la presse troyenne (« Ce qui me plait chez Laurent Batlles, c'est qu'il va donner une identité au jeu du club troyen »), Laurent Batlles, qui a signé pour 2 ans avec l’ESTAC (plus une année en option) a confié hier son ambition à l’aube de son grand saut à la tête d’une équipe pro :
« Je remercie le club de me donner
l'opportunité de mettre en place mon projet. Je suis très fier d'arriver à
Troyes. L'apprentissage était terminé pour moi, je voulais passer à autre
chose, me confronter à l'aspect professionnel. Ca fait 7 ans que j'entraîne.
Aujourd'hui, je n'ai pas de pression. Lors de ma carrière de joueur, je suis
venu de nombreuses fois à Troyes. Je sais ce que représente le football ici.
C'est important que les supporters viennent au stade et apprécient le jeu qu'on
proposera.On travaille au quotidien sur les dossiers. On sait qu’on a perdu
pas mal de joueurs. Mais si, personnellement, j’ai accepté le projet, c’est
aussi parce qu’on aura une équipe relativement compétitive pour se maintenir
facilement. On va bien travailler pour prétendre faire un bon championnat et
garder nos meilleurs joueurs. On souhaite monter l'équipe la plus compétitive
possible pour essayer d'aller battre tout le monde. Pour faire un bon
championnat, il faudra imposer certaines choses, peu importe l'adversaire.
Je veux un projet basé sur l'humain. Que les joueurs s'identifient au
maillot. Que les gens soient heureux. Mes principes de jeu : j'aime avoir le
ballon, ne pas courir après. Plus on l'a, moins on court. J'aime avoir une
possession dans le camp adverse. »
Dans la dernière édition de L'Est Eclair, Laurent Batlles explique qu'il a préféré être numéro un à Troyes que numéro deux à Sainté.
"Est-ce que j'ai eu d'autres
propositions ? Il y a beaucoup d'agents qui appellent pour dire "si tel
entraîneur s'en va, vous pourriez peut-être venir." Il y a eu aussi un épisode
pour être adjoint ou non à Saint-Etienne. Je ne veux pas parler des autres,
l'important c'est d'être ici. Ce qui me plaît dans le challenge troyen, c'est
le fait de passer un cap. L'apprentissage de la formation, c'était fini pour
moi. J'avais envie de passer à autre chose, d'entraîner un club d'un niveau
supérieur avec des joueurs d'un niveau supérieur et me confronter à l'aspect
professionnel.
Cela fait sept ans que j'entraîne, j'ai été l'adjoint de Christophe Galtier,
j'ai vécu des matches de Coupe d'Europe, j'ai fait monter la réserve de N3 en
N2 et cette année, on a réussi l'exploit de se maintenir. Je ne considère pas
mon arrivée à Troyes comme un tremplin. Je suis là pour un projet, pas pour
penser à mon avenir. On verra combien de temps je resterai. Je ne me suis pas
dit "c'est un club de Ligue 2 et ensuite je partirai ailleurs".
L'ESTAC a gagné la Gambardella l'an dernier, c'est donc que de bons joueurs
sont formés aussi ici. Et je ne vais me priver de bons joueurs, même s'ils
sont jeunes. Mais il y a un écart entre la formation et la Ligue 2. A
Saint-Etienne, beaucoup de joueurs sont sortis du centre de formation, si on
peut faire la même chose ici... Mais à eux de montrer qu'ils peuvent
concurrencer les professionnels."
Alors qu'il avait laissé entendre le contraire avant-hier dans L'Est-Eclair, le nouvel entraîneur troyen Laurent Batlles explique aujourd'hui dans Le Progrès qu'on ne lui a pas proposé d'être le bras droit de Ghislain Printant.
"J’ai rencontré les dirigeants stéphanois il y a un mois et demi, à une semaine de la fin du championnat. Comme tous les objectifs qu’on m’avait demandés étaient atteints, j’avais envie d’évoluer et de grandir à l’intérieur du club ou ailleurs. En fait, cela s’est fait naturellement : il y a eu des discussions, des réunions et des choix ont été mis en place. Moi, j’ai eu une opportunité qui est arrivée, j’ai tenu au courant le club. Je leur ai demandé et cela s’est fait. Je n’ai pas eu de proposition pour le poste d’adjoint mais je suis parti en bons termes avec tout le monde. Ce qu’il s’est passé, c’est que depuis un certain moment, j’avais demandé une évolution. La proposition de Troyes m’est parvenue et l’ASSE ne m’a rien proposé d’autre."
Laurent Batlles revient sur ses vertes années (26 juin 2019)
Dans un entretien accordé, le 26 juin 2019, à So Foot, le nouvel entraîneur troyen Laurent Batlles revient sur ses vertes années et dévoile ses ambitions avec l'ESTAC.
"Mes deux années à l’ASSE en tant que joueur ont été extraordinaires. Les sept années suivantes en tant qu’adjoint ou entraîneur des jeunes catégories m’ont appris le métier. J’ai passé mes diplômes, j’ai travaillé dans la sérénité. Après mon apprentissage avec Christophe Galtier, j’ai souhaité passer à autre chose par la suite. C’était un passage obligatoire dans lequel j’ai bénéficié de beaucoup d’enseignements, et j’ai pu parfaire cette formation avec l’équipe réserve pendant trois ans en tant que coach principal. Nous sommes montés en N2 il y a deux ans, et nous nous sommes maintenus la saison dernière. Tous les coachs que j’ai pu connaître à Saint-Étienne vont me servir dans ma manière d’aborder les choses, mais j’aurai un style bien personnel. Les idées de jeu seront issues de moi-même.
Dans mes premiers rendez-vous à Troyes, j’ai rencontré le directeur du centre de formation et plusieurs personnes avec lesquelles je vais travailler. Et je compte beaucoup m’axer sur l’humain, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du club. À partir du moment où tout le monde est heureux de travailler pour le club, l’équipe se sentira bien aussi. Là, je parle aussi bien des joueurs que de toutes les autres parties prenantes de l’ESTAC. Quand vous voyez le travail de Jean-Louis à Saint-Étienne par exemple, je souhaite m’engager dans cette optique. Avec Christophe et Jean-Louis, nous venons tous les trois du Sud de la France, donc il y a un esprit commun. Il faut du dialogue et du respect envers tout le monde pour avoir une communication positive.
L’objectif dans un premier temps, comme le dit mon président, c’est d’acquérir un maintien relativement facile. Par la suite, il faut espérer plus. Je sais dans quoi je m’engage : le championnat de Ligue 2 est difficile, long. Il faut prendre des points rapidement pour bien se situer dans ce championnat, et je ne dirais pas que l’objectif est la montée. Nous avons déjà perdu beaucoup de joueurs, et nous sommes actuellement en reconstruction. Maintenant, je n’ai pas accepté le projet pour me retrouver avec une équipe qui n’est pas compétitive. Actuellement, nous travaillons d’arrache-pied pour récupérer des joueurs, nous verrons ce qu’il se passe ensuite. Nous serons à l’affût de cette première partie de tableau, voire des places de barragistes."
Les éloges de Léo Pétrot (2 septembre 2019)
Dans France Football à paraître demain, le nouveau défenseur d'Andrézieux Léo Pétrot ne tarit pas d'éloges sur son ancien entraîneur Laurent Batlles, actuellement 7e de L2 avec l'Estac.
"Ce qui primait pour lui, c'était qu'on joue, mais surtout qu'on investisse le camp adverse. A l'entraînement, tous les exercices se faisaient avec le ballon, ce qui ne l'empêchait pas d'être pointu tactiquement. Il ne nous disait pas : "On ressort le ballon au sol quoi qu'il arrive !" On a aussi appris à jouer plus verticalement quand c'était nécessaire. C'est un coach moderne. Il s'adapte aux joueurs, jongle entre différents systèmes.
Il est capable de renforcer le secteur défensif s'il sent que son groupe est moins bien. Il réfléchit vraiment à la manière de battre l'adversaire. Il ne se jette jamais dans la gueule du loup. Avec lui, on a évolué en 4-3-3, en 4-4-2 en losange, en 3-5-2, en 5-3-2, et il maîtrisait tous ces systèmes ! Il sait hausser le ton, il a horreur de la défaite. Il donne beaucoup de consignes, parle beaucoup, ça peut même paraître trop, parfois !"
La méthode Batlles (2 septembre 2019)
Dans France Football à paraître ce mardi, l'entraîneur troyen Laurent Batlles évoque le décès de son ancien joueur William Gomis, survenu il y a un an.
"Lorsque j'ai arrêté ma carrière de joueur à l'ASSE en 2012, j'ai d'abord travaillé au sein de la cellule de recrutement des Verts. Cela m'a surtout permis de comprendre que le terrain me manquait. J'ai ensuite encadré les jeunes, puis intégré le staff de Christophe Galtier avant d'entraîner l'équipe réserve.
Je veux avoir le ballon, le ressortir proprement et le tenir chez l'adversaire pour lui faire mal. Je n'ai pas de modèle, car j'estime qu'on joue en fonction des joueurs qu'on a. Cela dit, je regarde ce que font beaucoup d'entraîneurs, et j'apprends. J'ai notamment observé ce qu'avait fait Julien Stephan contre le PSG, et pioché certaines choses pour mon match contre Lens.
A Troyes j'ai choisi comme adjoint Damien Ott. Je voulais en effet quelqu'un qui puisse m'aider à m'enrichir, à être plus flexible. Je ne voulais pas de quelqu'un qui allait me dire ce que je voulais entendre. On échange constamment avec Damien et ça me donne une autre perspective.
J'essaye d'être proche de mes joueurs, de travailler sur l'humain. Côtoyer Christophe Galtier puis Jean-Louis Gasset m'a conforté dans l'idée qu'avoir un entraîneur très bon humainement permet de faire avancer tout un groupe, et même tout un club.
Le décès de William Gomis m'a énormément fait grandir dans ma relation avec mes joueurs, mais honnêtement, le premier jour, je ne savais pas du tout comment faire. Quand vous voyez tout un vestiaire qui s'effondre devant vous, c'est très difficile à assumer et à gérer.
Lors des matches il m'arrive de hausser le ton et de parler beaucoup. La donne a changé, il y a plus de visibilité médiatique, donc je dois travailler là-dessus. Je dois montrer de la passion mais aussi beaucoup de sérénité."
L'avis de Jean-Luc Arribart (4 septembre 2019)
Ancien défenseur central de Rennes, Laval, Reims et Nancy, le consultant des matches de L2 pour Canal Plus Jean-Luc Arribart donne son avis sur l'entraîneur troyen Laurent Batlles dans L'Est-Eclair : "Laurent Batlles a fait ses preuves en tant qu’adjoint de Christophe Galtier à Saint-Étienne, il a une belle carrière de joueur derrière lui et a déjà revêtu la tenue d’entraîneur de la réserve des Verts. Pour lui, Troyes est un bon challenge, même si ce n’est pas si simple… L’Estac a fait une deuxième partie de saison formidable mais s’est manquée en play-offs. Beaucoup de joueurs sont partis, le président veut vendre le club… Cela fait beaucoup d’incertitudes. Je trouve que l’effectif ne s’est pas particulièrement renforcé et il a perdu Mbeumo, ce n’est pas rien. Mais Laurent Batlles a mis beaucoup de vie et de tonus dans cette équipe. L’Estac sera organisée, disciplinée et agressive."
Les confidences de Laurent Batlles (13 septembre 2019)
Entraîneur de l'Estac, Laurent Batlles évoque dans La Dépêche du Midi le match qui opposera dimanche après-midi dans le Chaudron deux clubs qui lui sont chers.
"Je vais m'installer devant la télé. Toulouse, j'y ai encore de la famille, des amis, des connaissances au club. Saint-étienne, ma femme et mes trois enfants continuent d'y résider et après y avoir terminé ma carrière, j'ai passé 7 ans fabuleux à Sainté que ce soit au recrutement, auprès des jeunes, avec la réserve. Le Chaudron est impressionnant. En vrai, je suis un sacré veinard.
A l'ASSE j'ai joué avec l'actuel capitaine du TFC. Un super attaquant et un super mec. Max Gradel est un très bon joueur doublé d'une belle personne. Il a son caractère, on ne peut le nier, mais il a un bon esprit. Il est droit également. C'était un peu mon protégé. Je l'ai pris – comme tous les arrivants d'ailleurs – sous mon aile. Je voulais qu'il devienne plus décisif. c'était déjà un dribbleur hors-pair avec un gros volume athlétique. À l'arrivée, il marquera 17 buts sa 4e année, j'en suis fier.
Au niveau comptable, l'équipe stéphanoise est en déficit. Malgré le revers, le contenu à l'OM était intéressant. Le club a réalisé un gros recrutement, en doublant chaque poste. Il y a vraiment un beau groupe. Les Verts vont essayer de partir pied au plancher. Je vois la bande à Casa s'asseoir sur une rigueur défensive, un bloc assez bas, afin d'attirer puis de contrer avec des joueurs de vitesse comme Dossevi et peut-être Saïd. Sans oublier la force de Toulouse sur les coups de pied arrêtés. Mon prono ? Nul un partout. J'aime bien les deux équipes, mon cœur balance."
Laurent Batlles voulait évoluer (9 octobre 2019)
Dans une entretien accordé à Aquitaine Radio Live et retranscrit par girondins4ever, Laurent Batlles explique pourquoi il a quitté l'ASSE pour l'ESTAC.
"Mon arrivée à Troyes s’est passée de la manière la plus naturelle possible. J’étais l’entraîneur de la réserve à Saint-Etienne, j’avais envie d’autre chose et d’évoluer. Je connaissais très bien le directeur sportif de Troyes que j’avais côtoyé à Toulouse. Du fait que l’entraineur de Troyes soit susceptible de partir à Caen, il m’a appelé pour me demander si le projet m’intéressait. Comme j’avais envie de passer à autre chose, et de prendre un groupe professionnel, j’ai sauté le pas en essayant de voir où étaient mes limites, notamment au niveau de l’entrainement d’un groupe professionnel.
Je n’ai pas eu de proposition pour continuer à Saint-Etienne en pro. J’ai fait partie du staff professionnel de Christophe Galtier à l’époque pour la Coupe d’Europe. Après, j’avais demandé à prendre une équipe tout seul parce que je voulais à la fois passer mes diplômes, et pouvoir faire mes choix seul. Cette année, quand j’ai parlé avec le club pour pouvoir évoluer, il n’y avait pas particulièrement de possibilité pour moi. Donc quand j’ai eu l’opportunité d’aller à Troyes, je l’ai saisie, avec beaucoup de bonheur d’être ici."
Laurent Batlles encensé par son Directeur sportif (8 novembre 2019)
Troisième de L2 après 13 journées à égalité de points (25) avec le leader lensois entraîné par Philippe Montanier et avec le dauphin ajaccien coaché par Olivier Pantaloni, le Troyen Laurent Batlles est encensé dans L'Est Républicain par son directeur sportif Luis de Souza avant de retrouver Kenny Rocha Santos, Vagner Dias et Makhtar Gueye ce soir à Marcel-Picot : "Laurent, c’est plus de 500 matches de Ligue 1. Comme son papa qui travaille à la formation à Toulouse, il était prédisposé à devenir entraîneur. Même étant jeune, cela se sentait. Il a toujours respiré le foot. Il a eu l’intelligence et la lucidité de faire les choses par étapes en repartant de zéro au niveau du cursus d’entraîneur. Il a appris son métier chez les jeunes en prenant des U15, des U17, l’équipe réserve de Saint-Étienne avant de devenir l’adjoint de Christophe Galtier. C’est vrai que l’ESTAC a souvent eu des entraîneurs chevronnés, mais Alain Perrin a aussi commencé chez nous. Daniel Masoni et Laurent ont passé une demi-journée ensemble. Tous les arguments que j’avais avancés se sont vérifiés. Je n’étais pas inquiet. J’ai un président parfois culotté. La fraîcheur de Laurent est un atout. C’est un peu tôt pour faire un bilan. On a un projet sur trois ans. Même si le départ avait été moins bon, cela ne changerait rien."
Laurent Batlles attaché à Sainté (11 décembre 2019)
Auteur d'une très bonne première moitié de saison avec l'Estac (4e de L2 à 4 points du leader lorientais), Laurent Batlles s'est longuement confié dans l'avant-dernière édition de L'Est Eclair. Extraits.
"Sur la fin de ma carrière de joueur, je savais déjà que je voulais devenir entraîneur. J’ai souvent été un relais sur le terrain. On m’a régulièrement confié le brassard, en même temps que des responsabilités. Si j’étais capitaine, c’était aussi pour donner mon avis. Certains de mes anciens coaches me disaient que j’embrayerai, moi aussi, sur une carrière d’entraîneur. J’ai eu la chance d’obtenir mes diplômes en trois ou quatre ans. A Saint-Etienne, j’ai été adjoint de Christophe Galtier et j’ai entraîné l’équipe réserve. J’aurais pu rester à l’ASSE mais je souhaitais voir ce que j’étais capable de faire dans un rôle de numéro un chez les pros. Je n’avais pas de possibilité d’entraîner plus haut et je ne voulais surtout pas me griller. Il me fallait, comme je l’ai fait durant ma carrière de joueur, procéder par étapes, faire les choses dans l’ordre.
J’essaye d’être dans l’humain, de beaucoup déléguer, d’offrir des responsabilités aux personnes qui m’entourent, ce qui nous permet à tous d’avancer. Quand je dois être dur, je peux l’être. Mais si je suis dur, je me dois d’expliquer pourquoi au joueur. Il a le droit de savoir. Je sais où aller. Je déteste la défaite et encore plus l’injustice et le mensonge ou le manque d’investissement. Quand je suis confronté à ça, mon caractère ressort. Parfois avec virulence. Tout le monde a le droit de s’exprimer, sans dépasser certaines limites. Certaines réactions me mettent hors de moi. Je ne suis pas carriériste mais je veux réussir. Troyes n’est pas un tremplin. Je suis dans l’apprentissage du haut niveau. Mon objectif est de grandir avec le club, de faire grandir l’Estac et être le plus performant possible. Après, on verra où tout cela nous mènera.
J’ai fini ma carrière de joueur chez les Verts. Au départ, je n’étais pas enchanté. Sainté sortait de saisons difficiles. J’ai quand même tenté le coup. Tout le monde a envie de jouer dans le Chaudron. J’ai pu finir ma carrière là-bas avant d’y entamer ma reconversion. Ma femme Sophie et mes enfants Ilona (18 ans), Lia-Rose (15 ans) et Louis (5 ans) sont restés à Sainté pour le moment. Je ne voulais pas tout remettre en cause. Imaginez que ça ne se passe pas bien à Troyes, que je sois débarqué. Il aurait fallu à nouveau tout changer. On s’est donc donné une année pour voir. J’essaye de descendre presque chaque week-end. Sophie a créé son entreprise il y a trois ans, elle est praticienne de feng shui traditionnel chinois à Saint-Galmier. J’aurais pu rester à Sainté où il me restait deux ans de contrat, cela aurait permis à Sophie d’être plus tranquille. Mais après discussion, on a conclu que de rejoindre l’Estac était la meilleure chose pour moi."
Laurent Batlles couvert d'éloges (13 décembre 2019)
L'Est-Eclair fait l'éloge de Laurent Batlles, 4e de L2 avec l'Estac avant d'affronter l'En Avant Guingamp de Nolan Roux au Roudourou puis l'AC Ajaccio d'Olivier Pantaloni au Stade de l'Aube. Extraits.
"Laurent Batlles, au caractère bien affirmé, reste très sobre en privé mais peut être cash dans le vestiaire. Profondément humain, il attire la sympathie et semble faire l'unanimité. Il y a les résultats, d'abord, qui plaident en sa faveur; il y a son attitude, ensuite, souvent positive; ses analyses, toujours pertinentes. Il place l'humain au centre des ses préoccupations, se focalise sur le jeu autant que sur l'enjeu. Il veut gagner mais pas à n'importe quel prix. En quelques mois, il a redonné corps au projet, qu'il porte avec force.
"La mayonnaise a pris assez vite" souligne le président Daniel Masoni. "Il m'a prouvé que l'on ne s'était pas trompé à son sujet. C'est un garçon très pro, qui apporte énormément de sérénité et qui a parfaitement géré le gros chantier qui lui était proposé, avec 15 départs et 16 arrivées. Le choisir était un petit pari mais à chaque fois que nous prenons un entraîneur, nous faisons un pari." Comme l'explique Philippe Beury, le docteur de L'Estac, "Laurent Batlles est franc, direct. Il sait ce qu'il veut. Quand un problème est connu, il est vite résolu. Une fois résolu, il est oublié. D'autres, avant lui, ruminaient. Lui passe vite à autre chose."