Données de juillet 2017
Max Alain GRADEL |
Né le 30/11/1987 | A Abidjan (Côte d'Ivoire) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Taille: 1,75 m | Poids: 69 kg | Nationalité: Ivoirien | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Poste Attaquant |
Au club
depuis: 31 août 2011 (Contrat de 4 ans). Contrat prolongé
jusqu'en 2017 le 26 septembre 2014 Quitte l'ASSE : le 6 août 2015 (Transfert à Bournemouth pour 11 millions d'euros) Premier match en L1: ASSE-Lille : 1-3 le 10 septembre 2011 Clubs précédents: Leicester, Bournemouth, Leeds Palmarès: Meilleur joueur de l'année 2010-2011 à Leeds Vice Champion de Coca Cola Football League one avec Leeds (2009-2010) Champion de Coca Cola Football League one avec Leicester (2008-2009) Vainqueur de la CAN 2015 avec la Côte d'Ivoire Nombre de matches en L1: 101 Buts: 31 Sélections : International ivoirien A lire : L'arrivée de Gradel à l'ASSE Prolongation de contrat le 26/09/2014 Le transfert de Max Alain Gradel à Bournemouth (6 août 2015) |
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Il évolue dans sa jeunesse au
club de Championnet Sport dans le 18e arrondissement de Paris,
près de la porte de Clignancourt, quartier dont il est originaire. Formé
à Leicester City, il ne réussit cependant pas à s'imposer et est prêté
pour la saison 2007-2008 à Bournemouth qui est plutôt concluant. Lors de
la saison 2009-2010, il est de nouveau prêté, mais cette fois-ci à
Leeds United. Le coach Simon Grayson est convaincu de ses prestations et décide
de le transférer définitivement. Il s'impose définitivement dans le
dispositif de Leeds la saison suivante, en même temps que le club tout
juste promu monte en puissance en Championship (L2 anglaise). Il participe
notamment à la double-rencontre de FA Cup face à Arsenal, où au match
aller il obtient un penalty, transformé par Robert Snodgrass. Le 30 avril
2011 il est récompensé par sa saison en étant élu joueur de l'année
par les fans et par les joueurs de son équipe. Il est sélectionné pour jouer avec la Côte d'Ivoire le 27 mars 2011 contre le Bénin mais reste cloué au banc de touche durant toutes les 90 minutes. Il honore sa première cape face à ce même Bénin le 5 juin 2011 en rentrant en cours de jeu lors de la victoire des Éléphants (6-2) en match éliminatoire de la CAN 2012. Le 31 août 2011, à la fin du mercato, il signe un contrat de quatre ans en faveur de l'AS Saint Étienne. Le coach de l’ASSE, Christophe Galtier loue les qualités d’un joueur «très polyvalent, capable de jouer sur tous les fronts de l’attaque et qui apportera ses qualités de percussion et de finition.» Max Alain Gradel restera 4 ans à l'ASSE : ses prestations ont été plutôt en demi-teinte, mais on retiendra les derniers 6 mois où il révéla enfin son talent, permettant notamment à l'ASSE de vaincre l'OL à Geoffroy Guichard et de se qualifier une nouvelle fois pour l'Europe. On essaiera d'oublier ses petits caprices à l'occasion de son départ, en août 2015, pour un club dans lequel il a déjà évolué : Bournemouth qui vient d'accéder à la Premier League.
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Max
Gradel évoque son départ (17 janvier 2016)
Après avoir assisté au derby et fêté la victoire avec ses anciens coéquipiers,
Max Gradel se confie aujourd'hui dans la Pravda. Extraits.
"Je n'étais pas fâché avec l'ASSE. C'est juste qu'au moment clé, Gradel veut ce qu'il y a de mieux pour Gradel. Pareil pour Saint-Etienne. Il est donc normal qu'il y ait eu un peu de frottement mais, dans le coeur de chacun, on s'apprécie. Je suis reconnaissant et très fier d'avoir joué chez les Verts. Quand j'ai prolongé, j'ai dit aux dirigeants : "Si je pars titulaire, vous verrez un autre joueur." Parce que c'était la première fois en quatre ans que je débutais titulaire chez les Verts. Je n'avais plus qu'une chose à laquelle penser : comment être décisif. Je n'avais plus à me demander si j'allais jouer ou pas."
Max Gradel et Eddie (Daily Mail 2 avril 2016)
Dans la dernière édition du Daily Mail, Max Gradel évoque sa relation très forte avec Eddie Howe, l'entraîneur de Bournemouth. Extraits.
"L'été 2007, Leicester m'a prêté à Bournemouth. C'est là que j'ai rencontré Eddie Howe. Il venait de terminer sa carrière de joueur et il était là comme deuxième ou troisième adjoint. Dans certains clubs, les gens n'écoutent pas vraiment le troisième adjoint. Mais je l'ai aimé ce gars. Quand il me parlait, je l'écoutais. Il était intelligent, il faisait attention à moi et il savait parler avec les joueurs. Cette année-là, ma mère est décédée d'une tumeur du cerveau. J'avais 19 ans. C'était très difficile, mais c'est la vie. Quand tu es un homme, tu ne peux pas dire "je suis trop jeune". Je me devais d'être fort et de veiller sur mes quatre soeurs et mon petit frère, mes parents s'étant séparés. Bournemouth m'a aidé à traverser cette épreuve.
Je suis toujours resté en contact avec Eddie, même quand j'ai quitté Leeds pour Saint-Etienne. On échangeait par téléphone environ une fois par mois. Je savais que je voulais l'avoir comme entraîneur. C'est normal que t'aies envie de travailler avec quelqu'un qui se soucie des joueurs pour les faire progresser. J'ai toujours pensé que j'aurais une chance de travailler pour lui. Quand j'évoluais en France et que Bournemouth était en Championship, je savais qu'il y avait de l'intérêt pour moi. Mais ce n'était pas le bon moment. Je ne pouvais pas descendre d'une division alors que je jouais dans l'élite française. Mais je savais que si Bournemouth montait, c'est là que je voulais être et nulle part ailleurs.
Une fois promu, Bournemouth est revenu à la charge. Je n'ai pas tardé à préparer mes bagages. Saint-Etienne a reçu de grosses offres en provenance de Chine, du Qatar, de partout. Ils proposaient au club comme à moi beaucoup plus d'argent que Bournemouth. J'aurais pu gagner plus d'argent là-bas. Les patrons de Saint-Etienne étaient fous. Ils me disaient : "Pourquoi ce club ?" Mais je voulais retrouver Eddie. Il me voulait et même quand je me suis fait les croisés, il n'a pas arrêté de prendre de mes nouvelles. Je lui en suis reconnaissant et maintenant que je suis remis je veux lui rendre ce qu'il m'a apporté."
Max Gradel et Eddie (So Foot 9 avril 2016)
Comme il l'avait il y a huit jours dans le Daily Mail, Max Gradel évoque sur le site de So Foot sa relation très forte avec Eddie Howe, l'entraîneur de Bournemouth. Extraits.
"On peut me trouver plus ou moins bon sur un terrain, mais la seule chose qu’on ne peut pas m’enlever, c’est mon mental. C’est ma plus grande qualité de footballeur. Un mental, ça se forge soi-même, ça ne se vend pas au marché. Quand je suis revenu de ma première blessure, je suis allé au Mondial, puis j’ai fait ma meilleure saison à l’AS Saint-Étienne avant d’enchaîner sur la CAN... Pour faire ça, il faut vraiment être costaud. Je dis ça preuve à l'appui, ce ne sont pas des paroles en l'air. Saint-Étienne ne voulait pas me laisser partir parce que j'avais une gêne à la cuisse. J'ai dû me bagarrer avec le club pour partir à la CAN. Ensuite, arrivé en sélection, j'ai pris un tacle qui a failli me casser la jambe lors d’un match amical contre le Nigeria. J’étais blessé, le sélectionneur Hervé Renard a hésité à me conserver dans le groupe. J’ai dit à Hervé : "Vu comme les éléments se sont ligués contre moi pour m'empêcher d'aller à la CAN, si j'y vais, quelque chose va se passer". » Il a dit "OK".
J'avais d'autres offres en Angleterre, venant de clubs comme Everton ou Watford, avec des effectifs plus solides sur le papier, composés de beaucoup de joueurs internationaux. Mais j'ai fait un choix de loyauté. J'accorde beaucoup d'importance au passé. Bournemouth, c'est le club qui m'a lancé en senior, j’y ai toujours été attaché et maintenant j’ai l’occasion de leur renvoyer l’ascenseur. Avec le coach Eddie Howe, on a une très belle relation d’amitié, on s'appelle très souvent, c'est une relation qui date de mon premier passage là-bas. Lui et le reste de l'encadrement ont été présents pour moi quand j'ai perdu ma mère. Pour moi, ça n'a pas de prix. J'en ai rien à foutre que Bournemouth ne soit pas dans les favoris, c'est quelque chose qui dépasse le cadre sportif. Quand les gens sont là pour toi, il y a un moment où il faut savoir rendre la pareille. Je voulais revenir parce que je suis comme ça, c'est mon histoire. Là-bas, je me sens à ma place."
Max Gradel envisage de quitter Bournemouth (Source : Poteaux Carrés 18 avril 2017)
Dans une interview accordée à Canal Plus et relayée par le site Sport-Ivoire, Max Gradel, apparu seulement 9 fois en Premier League cette saison, envisage de quitter Bournemouth. Extraits.
"Au mercato hivernal, j'ai eu envie de changer de club. Si ça ne s'est pas fait, c'est parce que le club a été difficile, les dirigeants ont refusé plusieurs offres. Ils ont, à mon goût, demandé trop d'argent pour un joueur qu'on n'utilise pas ou qu'on utilise peu. J'envisage un départ. Et ça, c'est clair pour moi et le club. Un joueur de mon statut - je n'ai 'ai plus 16 ans - ne peut pas se contenter de ça. Et dans la vie, c'est important que tout se fasse dans le respect.
Je pars en fin de saison et c'est clair. Il y a plusieurs pistes, mais dans le football il ne faut également pas trop vite s'avancer. Ma priorité est de rester en Angleterre. Depuis janvier il y a eu beaucoup d'offres. De la France, d’Angleterre et d’Espagne. Mais il faut faire de bons choix, ne pas se précipiter et faire les mêmes erreurs. Ça ne sert à rien de dire que je vais dans tel club et qu'à la fin ça ne se fasse pas. Ma priorité c’est l'Angleterre."
Max Gradel convoité par Toulouse (Source : Poteaux Carrés 20 juillet 2017)
Courtisé par Watford, Sunderland, Hull et Besiktas, Max Gradel (29 ans) a échangé à plusieurs reprises avec Pascal Dupraz et est convaincu par le projet toulousain selon la Pravda du jour. Le TFC s'est rapproché de Bournemouth en proposant un prêt avec option d'achat mais les Cherries ont repoussé cette première approche. Le club de Jean-François Soucasse entend toutefois revenir à la charge, le quotidien sportif assurant que le petit poulet est clairement décidé à rejoindre la ville rose. "On a du mal à comprendre l'intérêt de Bournemouth de ne pas accéder à la demande de Max-Alain" glisse un proche du joueur. L'ancien attaquant stéphanois espère un dénouement du dossier d'ici le début de la semaine prochaine.
Max
Gradel raconte son enfance (Source : Poteaux Carrés 29 septembre 2018)
Ouest-France publie un long et intéressant entretien
du capitaine toulousain Max Gradel. Extraits.
"Je ne perdrai jamais mon instinct, cette faculté à percuter, tenter des frappes improbables… Souvent, ça marche et souvent, ça ne marche pas ! (rires) Je peux rater des choses ou faire des trucs qui ne vont pas passer, mais je suis là pour ça. Tu peux rater des occasions, mais le plus important, c’est de continuer. Par exemple, contre Saint-Étienne mardi, je mets deux frappes qui sortent du Stadium, mais la troisième, elle rentre. Il faut que je continue à faire ce que je sais faire. Bien sûr, ça ne va pas toujours me réussir, mais il faut avoir le courage de continuer, de garder le rôle qu’on a sur le terrain. Moi, je suis à la finition et je dois faire des décalages.
Avec les joueurs offensifs qui tentent, il faut accepter qu’il y ait du déchet. Sinon, on ne met que des joueurs qui font des passes en arrière sans prise de risques. Quand je regarde les matches de Neymar, qui évolue un cran au-dessus, parfois il a l’air d’en agacer certains qui disent qu’il perd trop de ballons, tente trop, mais d’un coup, il fait un truc incroyable et tout le stade se lève. On est ce genre de joueurs, on est là pour tenter, pour créer, c’est pour ça qu’il n’y en a pas dix sur le terrain. Il faut être vraiment costaud, avoir une grosse paire de cojones. Sinon, autant mettre un défenseur ou un milieu défensif en attaque. Le football, c’est la percussion, le spectacle, les occasions…
Je jouerai encore longtemps, bien sûr ! Quand je dis que j’ai 30 ans, les gens me donnent moins. J’ai croisé Dominique Rocheteau, mardi. Il m’a lancé : "Tu te bonifies avec le temps, tu es comme le vin !" Ce sont des paroles qui font plaisir, mais ça n’arrive pas par hasard. L’hygiène de vie est très importante. Le travail hors terrain, c’est ce qui permet de tenir au haut niveau. Je suis super fier de ma carrière. Ce n’est pas donné à tout le monde d’arriver à ce niveau-là, de gagner des titres, la Coupe de la Ligue avec Saint-Étienne ou la Coupe d’Afrique avec la Côte d’Ivoire. Cette CAN, c’est un rêve réalisé. Comme avoir joué la Coupe du monde au Brésil, ça ne s’oublie pas.
Mon père, avec qui je vivais en Afrique, ne voulait pas que je touche au ballon. Il voulait que j’aille à l’école, que je me concentre sur les études. Donc voilà… Chaque fois que je jouais, qu’il me voyait jouer ou qu’il apprenait que j’avais joué, je passais à la casserole… Ça m’a appris, déjà très jeune, à prendre des décisions, à savoir ce que je voulais. Déjà, là, je comprenais que je pouvais mourir pour le foot parce que se faire frapper bien comme il faut par son père et le lendemain, encore continuer à prendre de tels risques à aller jouer, voire même avec la possibilité de prendre de plus gros coups… Retourner jouer en sachant qu’au retour tu vas te faire taper dessus, si tu n’es pas prêt à mourir pour ce sport, tu ne le fais pas.
Aujourd’hui, mon père se dit fier de ma réussite dans la presse. J’en parle avec lui et il me dit : "Oui, mais bon, c’était pour ton bien… Je ne voulais pas que tu finisses délinquant… Je voulais que tu sois intelligent…" Et tout et tout… Je lui réponds : "Ouais, ouais, c’est ça, c’est ça…" Après, je comprends, mais je pense qu’il faut laisser un enfant vivre sa passion, le laisser vivre son destin. Moi, mon père voulait que j’aille à l’école, que je sois fonctionnaire, docteur ou je ne sais quoi d’autre. Mais voilà, Dieu avait tracé mon chemin dans le foot. À un certain moment, quand des parents forcent à faire ce qu’eux pensent bien pour leurs enfants, ce n’est pas la bonne méthode."
Max Gradel se raconte dans France Football (Source : Poteaux Carrés 22 octobre 2018)
France Football publie une interview de l'ancien Vert et actuel capitaine toulousain Max Gradel. Extraits.
"Mon père
était policier. Il ne voulait pas que je joue au foot. Quand je revenais à la
maison et que je voyais sa voiture, je savais que j’allais passer à la
casserole ! C’était des punitions, notamment avec une ceinture. Mais je
recommençais le lendemain. Il me disait de me concentrer sur l’école. Je me
cachais tout le temps. Il souhaitait que je sois médecin. Avec le recul, ça me
fait rire. Quand je suis parti en France, que j’ai commencé à intégrer un
club dans la région parisienne, il n’avait plus trop de pouvoir sur moi.
Ensuite, il a compris qu’il ne pouvait rien faire. Quand j’ai signé mon
premier contrat, il était très content.
À Leicester, j’étais à 200 £ par semaine. J’ai appelé ma mère pour lui
faire un transfert d’argent. Elle était tellement surprise de savoir que son
fils pouvait faire ça. C’est la première fois que je lui donnais de
l’argent.Ça m’a marqué. Ma mère est partie très tôt alors que je
n’avais pas encore réussi dans le foot. J’aurais voulu qu’elle soit
encore en vie pour en profiter. Elle a subi une crise d’hypertension,
est tombée dans le coma, avant d’en sortir, puis de rechuter. Elle était
tout pour moi. J’ai la sensation de ne pas lui avoir donné le tiers de ce
qu’elle a fait pour moi.C’est un regret que j’aurai toute ma vie.
Avec un ami, on a participé à une détection à Nantes. On accède au deuxième
tour qui se déroule sur un autre stade, et on part manger sans bien écouter
les instructions. On n’a jamais trouvé le terrain, on a dû rentrer...On
avait pourtant une belle chance ! Une semaine plus tard, le recruteur de Nantes
m’appelle pour me demander pourquoi je ne me suis pas présenté. Je lui
explique, il vient me voir en région parisienne. Tout le monde sait qu’un
recruteur est là. Chacun veut se montrer, du coup, je n’ai quasiment pas eu
le ballon en première période. Le recruteur part à la mi-temps. Derrière, je
mets deux buts.
Je faisais un test au PSG. Au bout de dix minutes, après une bonne prestation,
des petits ponts, des frappes, le recruteur m’appelle, me demande mes coordonnées
et me dit : “Ça ne sert à rien de finir le match, ce que vous avez
montré est concluant.” Je suis content ! À la fin, lorsque les joueurs
retenus sont convoqués, mon nom n’est pas cité. Le recruteur me dit:
“C’est la démocratie. J’ai voté pour vous, mais d’autres en ont décidé
autrement.” J’étais très énervé. Si on m’avait laissé terminer la
rencontre, peut-être que les autres recruteurs auraient vu mes qualités. J’étais
amer. Et puis, en 2011, après ma bonne saison à Leeds, Alain Roche me
contacte, mais au dernier moment ça ne s’est pas fait car les Qataris
arrivaient. Ils ont annulé tous les dossiers. Du coup, quand je joue Paris, je
n’ai pas la haine, mais j’ai envie de leur montrer le joueur que je
suis."
Max Gradel parle des capitaines (Source : Poteaux Carrés 10 janvier 2019)
Capitaine de son équipe cette saison pour la première fois de sa carrière, le leader toulousain Max Gradel n'oublie pas de citer son homologue stéphanois dans l'Equipedu jour.
"Je suis un capitaine qui montre plutôt qu'un capitaine qui parle. Dire aux autres ce qu'il faut faire sans jamais montrer, c'est compliqué. Un vrai leader est exemplaire, il montre la voie sur le terrain et les joueurs intelligents suivent. Il faut encourager au bon moment, ne pas parler pour parler. Il faut sentir les choses, parfois il faut laiser passer certaines choses, savoir gérér.
A Leicester, j'étais trop jeune pour être capitaine. A Leeds, j'ai porté le brassard en cours de match. A Bournemouth, on en avait parlé avec l'entraîneur mais il préférait choisir un défenseur central ou un milieu défensif. A Saint-Etienne, il y avait Loïc Perrin, indétrônable ! (rires)
Les capitaines qui m'ont marqué ? Il y en a trois. Loïc Perrin justement, vraiment un monstre, un leader en tout, il est prêt à mourir pour l'équipe. Didier Drogba, en sélection, pour sa combativité : il montrait toujours l'exemple. On savait qu'on pouvait compter sur lui, qu'il pouvait nous gagner un match et cela nous rendait sereins. Yaya Touré, capitaine quand on a remporté la CAN en 2015. Un vrai chef, calme lui aussi, mais il nous mettait à l'aise, en confiance avant les matches."
Max Gradel vert à vie (Source : Poteaux Carrés 28 février 2019)
Dans une interview accordée à RMC, le capitaine toulousain Max Gradel est revenu sur ses vertes années. Extraits.
"La passion à Saint-Etienne, c’est énorme. C’est fantastique. Les gens vivent pour le football là-bas. Le simple fait d’avoir appartenu à la famille des Verts, fait que, même aujourd’hui encore, quand je croise des supporters de Saint Etienne, ils me remercient. Ça fait forcément plaisir.
Christophe Galtier m’a fait connaître le haut niveau. Car jusque-là j’avais évolué en 3e et 2e division anglaise. Je n’avais jamais connu le très haut niveau. Bon, je l’avais connu avec la sélection ivoirienne lorsque j’étais à Leeds. Mais en club, non. La Ligue 1, c’est grâce à lui. C’est lui qui est venu me chercher là-bas. Je lui dois beaucoup.
Quand je ne jouais pas, j’étais énervé contre lui. Très énervé. Lui savait qu’il fallait aller doucement, qu’il fallait que j’apprenne le football français. Tactiquement, dans les placements. Seulement moi, je n’avais qu’une envie, c’était de jouer ! Mais franchement, ce qui m’a beaucoup plu chez lui, c’est que j’ai eu des moments difficiles, des moments où j’étais blessé, où sur le terrain je n’étais pas bon, où il ne pouvait pas me faire jouer, mais après, il a très bien réagi.
Pendant quatre mois, je n’ai pas joué, je n’étais pas dans l’équipe. Mais quand j’ai travaillé dur, que je suis revenu, j’ai marqué un but important à Lyon. Et là, il m’a refait confiance. Et il a pris la parole devant le groupe dans les vestiaires pour me rendre hommage. Il a dit: "voilà, Max, il était dans le trou, mais il a bataillé. Des fois, il méritait de jouer et il ne jouait pas. Mais il ne s’est pas découragé. Il a travaillé dur et aujourd’hui il est récompensé". Il m’a pris comme exemple et ça m’a fait plaisir. C’était très important pour moi qu’il reconnaisse ça. Et devant le groupe en plus. Ça montrait ses qualités d’homme. Et ça, je n’oublierai jamais.
Je ne regrette pas mon choix d'avoir quitté Sainté pour Bournemouth. C’est vrai qu’aujourd’hui les gens pensent que je me suis trompé. Mais je veux leur rappeler que quand je suis parti de Saint-Etienne, je voulais un nouveau contrat, vu notamment la saison que j’avais fait. J’avais franchi un nouveau cap. Mais à partir du moment où les deux parties ne sont pas d’accord, ça veut dire qu’on ne peut pas continuer ensemble.
Moi, j’ai fait le choix d’aller à Bournemouth car je voulais retourner en Angleterre pour pouvoir jouer en Premier League. Après, il faut savoir que le fait que je ne jouais plus à Bournemouth et que je sois revenu en France a été la conséquence d’une grave blessure au genou. Avant ça, je jouais et j’étais super bien, j’enchaînais les matchs. Tout est parti de ma blessure. Je suis revenu, je n’ai pas pu jouer. Et en Angleterre ça va très vite. Sans ma blessure, je ne pense pas que je serai revenu en France.
Franchement, pour vous dire ça sincèrement, je ne peux pas jouer à Lyon. Après mon passage à Saint-Etienne, ce serait compliqué. Pas parce que je ne suis pas ambitieux, mais c’est trop compliqué. Parce que je suis très attaché à Saint-Etienne. Ma fille est née là-bas, je me vois comme un Stéphanois. Ça, c’est à vie. Je vous dis la vérité, même si Lyon m’appelle, pour moi, c’est non.
J’ai vécu des choses incroyables dans ce derby. Mon moment le plus difficile à Saint-Etienne, c'est quand j’ai joué à domicile contre Lyon. Je suis rentré, il y avait un partout et vers la fin du match, j’ai perdu la balle qui a amené le but lyonnais. Et on a perdu ce derby-là. Les supporters n’étaient pas contents après moi. Le coach et le président aussi. Et je suis sorti de l’équipe. Je n’ai presque plus joué pendant quatre mois. Mais au match retour, à Gerland, j’ai marqué le but de la victoire. On a gagné deux à un et tout est reparti de là. C’était fort.
Je pourrais jouer dans un club plus huppé que Toulouse. Pourquoi Max Gradel n’a pas beaucoup d’offres? C’est à ces clubs-là qu’il faut poser la question. Moi, je fais ce que j’ai à faire. Après, je me dis que tout le monde ne peut pas jouer au PSG, à Marseille ou Saint-Etienne, les plus grands clubs du championnat français. Mais ça ne me préoccupe pas, je ne me dis pas: "je devrais jouer là ou là". Bien sûr, je sais que j’ai le niveau pour jouer que ce soit à Paris ou à Marseille. A Paris y a du talent, des joueurs à deux cents millions… c’est plus facile. Ils peuvent te mettre la balle où tu veux! Les yeux fermés."