Données de juillet 2017
Allan SAINT-MAXIMIN |
Né le 12/03/1997 | A Chatenay-Mallabris (92) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Taille: 1,73 m | Poids: 67 kg | Nationalité: Français | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Poste Attaquant |
Au club
depuis: été 20111 : contrat professionnel de 3 ans signé
le 01/07/2013 Contrat prolongé jusqu'en 2019 le 7 février 2015 Quitte l'ASSE : le 31/07/2015 pour Monaco puis prêt à Hanovre Premier match en L1: ASSE-Bordeaux : 2-1 le 01/09/2013 Clubs précédents: Verrière le Buisson, Ris-Orangis, Boulogne-Billancourt Palmarès: Champion de Ligue U15Elite (2012), Champion de France U17 (2013) Nombre de matches en L1: 45 Buts: 3 Sélections : International U16 A lire : La signature d'Allan Saint-Maximin A la découverte d'Allan Saint-Maximin (Site Poteaux Carrés) Prolongation du contrat jusqu'en 2019 (7 février 2015) Allan Saint-Maximin transféré à Monaco |
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Le 1er juillet 2013, Allan
Saint-Maximin, âgé d'un peu plus de 16 ans, signe un contrat
professionnel qui le lie pour 3 ans à l'ASSE. Allan a débuté le football à l’âge de 5 ans à Verrières le buisson, il accompagnait son grand frère Kurtys à l’entraînement et le coach a été séduit par son toucher de ballon et sa vivacité. Ensuite de 6 ans à 10 ans il a été licencié à l’USRO (Ris Orangis). De 10 à 14 ans, il a joué à l’ACBB (Boulogne Billancourt), au poste d’attaquant. Il a progressé tant sur le plan tactique, technique que physique. Il est devenu polyvalent et peut désormais jouer en 7, 9, 9 ½ ,10 et 11. En septembre 2009, il a réussi les tests pour rentrer à l’académie de Bernard Diomède football à Issy les Moulineaux à l’âge de 12 ans. Puis en août 2010, il a intégré l’INF de Clairefontaine, il y est resté six mois et il est entré en juillet 2011, au centre de formation de l’ASSE. Depuis son entrée au centre de formation, il a évolué au poste d’ailier gauche en U15 Elite, a évolué à tous les postes offensifs en U17 Nationaux et comme ailier droit ou gauche en U19 Nationaux. En juin 2013, il devient Champion de France des U17 avec l'ASSE. Il effectue son premier match en L1 le dimanche 1er septembre 2013, contre Bordeaux : il remplace Romain Hamouma à la 69ème minute. Trois jours avant, il avait effectué ses débuts européens contre les Danois d'Ejsberg en remplaçant FrancK Tabanou à la 77ème minute. Allan ne donne pas vraiment satisfaction. De plus, son comportement est loin de faire l'unanimité dans le vestiaire, si bien que le club décide de se séparer de sa pépite tant qu'il est encore temps. Le 31 juillet 2015, il est transféré à Monaco qui la prête immédiatement à Hanovre (Bundesliga). Sa saison en Allemagne est quelconque : 16 matches, 1 but et des frasques extra-sportives. L’attitude du jeune espoir français ne passe pas aux yeux du nouvel entraîneur de hanovre, Daniel Stendel. En mars 2016, le natif de Châtenay-Malabry s’est tristement distingué en étant impliqué dans un accident de la route, percutant un tramway avec sa voiture qu’il conduisait grâce à un faux permis... Un comportement qui a excédé la formation germanique, laquelle a décidé de prendre une mesure drastique à l’égard de celui qui n’a plus retrouvé l’équipe de France depuis la catégorie U17. L’entraîneur Daniel Stendel décide alors de ne plus faire jouer purement et simplement Allain Saint-Maximin. Outre ce fait divers désastreux, le coach intérimaire reproche au joueur son manque d’investissement, lui qui ne compte qu’une titularisation en championnat depuis le coup d’envoi de la présente saison, pour un total de seize apparitions et seulement un petit but marqué en décembre dernier. Sauf revirement de situation, l’ancien talent du Forez aura disputé son dernier match avec Hanovre le 19 mars à Francfort. Reste à savoir comment se passera son retour à Monaco. Son retour dans la cité princière sera en effet très bref puisque Allan Saint-Maximin, à l'aube de la saison 2016-2017, est de nouveau prêté, au SC Bastia cette fois. Ce qu'on disait de lui en 2014 (Poteaux Carrés) Passé pro le 30 juin 2013 après son
titre national U17 (lors duquel il avait été surclassé), il dispute
son premier match pro face à Esbjerg en Europa league le 29/08 pour une
malheureuse défaite de l'ASSE 1-0. Il doit attendre 3 jours de plus
pour faire ses débuts en L1 en remplaçant Romain Hamouma à la 68e
minute du match contre Bordeaux, le 1er septembre 2013. Il a alors 16
ans et 5 mois et est le plus jeune joueur de L1 cette saison là. L'avis de Sylvain92 (Poteaux Carrés) Allan Saint Maximin est un talent offensif
brut que l'ASSE a décelé très jeune (10-11 ans), plus tôt que les
autres grâce à son ancien recruteur Dominique Fernandez (ex-sélectionneur
du Laos et footballeur pro). L'ASSE luttait à 13 ans pour ce garçon
avec le PSG, Rennes, l'AS Monaco et Allan a eu le coup de cœur pour l'ASSE,
son esprit familial, la passion qu'il dégage. Elle lutte aujourd'hui
pour conserver sa pépite encore 2-3 saisons (avec des clubs comme la
Juve, le Milan, les grosses écuries anglaises....) tout au plus si son
évolution est à la hauteur de son talent...
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Allan Saint-Maximin vu par Abdel Bouhazama, son coach en U19 (Source : Site Poteaux Carrés)
A 16 ans et 3 mois, l’attaquant Allan Saint-Maximin a signé aujourd’hui un contrat professionnel de 3 ans avec l’ASSE. L’ayant dirigé une dizaine de matches cette saison avec les U19, Abdel Bouhazama nous présente ce jeune phénomène.
Que t’inspire la signature du
premier contrat pro d’Allan ?
C’est une super nouvelle, pour le club comme pour lui. Il n’a que 16 ans, c’est
un joueur très précoce dans pas mal de domaines. C’est un doué par rapport
à son âge, par rapport à sa génération. C’est un gamin qui a un très
gros potentiel. On va sûrement pas mal parler de lui dans les mois et les
saisons à venir. On en parlera de plus en plus. On ne va pas faire de
comparatif avec Kurt Zouma car les deux garçons n’évoluent pas au même
poste. Mais il y a malgré tout une petite similitude dans la précocité du
talent. Sa signature est un nouvel exemple du bon travail des différentes
composantes de l’ASSE. Quand il n’a pas été conservé à Clairefontaine,
Gérard Fernandez et Ludovic Paradinas ont été très réactifs, il a vite
intégré notre centre de formation. Il faut rendre hommage à la cellule de
recrutement et aux différents formateurs qui ont accompagné la progression du
garçon : Philippe Guillemet avec les U15, Gilles Rodriguez et Lionel Vaillant
avec les U17. Il faut aussi saluer l’action des dirigeants. L’ASSE a bien
fait de le faire signer assez tôt pour vite le protéger car il suscitait
déjà pas mal de convoitises. Les dirigeants s’appuient sur la formation, la
signature d’Allan en est un nouvel exemple. Le club sait s’appuyer sur sa
jeunesse.
A quel poste est-il le plus à l’aise ?
C’est un garçon qui a beaucoup de facilités, il peut jouer à tous les
postes offensifs. Moi je l’utilisais plus sur les côtés pour exploiter ses
qualités de percussion et sa capacité à délivrer les dernières passes. Dans
l’axe il est plus à l’aise car je crois qu’il a joué avant-centre en
équipe de France. Moi je le trouve plus intéressant en numéro 10 ou en 9 ½,
en soutien d’attaque. Ça lui laisse quand même une forme de liberté, il
peut s’exprimer au mieux, venir chercher les ballons, prendre de la vitesse.
Sur le côté, il arrive aussi à faire la différence. Je l’ai fait évoluer
à ce poste car ça l’obligeait aussi à se discipliner sur le replacement
défensif. Je l’ai surtout fait jouer côté gauche.
Quelles sont ses principales qualités footballistiques ?
Il est quand même assez impressionnant pour son jeune âge. Il a un profil qui
permet de faire la différence même quand on tombe sur des équipes bien en
place défensivement. Il peut déverrouiller un match à lui tout seul. Allan a
de grandes qualités techniques, beaucoup de percussion. C’est un très bon
dribbleur. Il est capable d’éliminer trois ou quatre adversaires dans des
petits périmètres et déclencher derrière une passe. Il est capable d’éliminer
en débordement mais il sait aussi rentrer à l’intérieur pour délivrer des
passes ou tenter sa chance. En plus de ses qualités de dribbles, Allan a en
effet une bonne frappe de balle. Il est à l’aise des deux pieds, il a une
bonne vision du jeu. Sur le plan mental, c’est un garçon très déterminé.
Cela peut passer pour certains comme un manque d’humilité, mais il a toujours
revendiqué ses ambitions : il voulait vraiment, farouchement, signer pro à
Saint-Etienne. Son vœu est exaucé ! Je pense qu’il va vite progresser. Il va
réattaquer avec les pros. Christophe Galtier a eu des échos très positifs sur
son talent. Il l’a déjà fait participer à un ou deux entraînements avec
les pros la saison dernière. Je pense que Christophe Galtier va savoir mettre
en place un plan et une stratégie en termes de temps de jeu. C’est un garçon
qu’il ne va pas falloir brûler. S’il fait appel à lui sur des bouts de
match, je pense qu’il fera la différence. Il jouera sans doute dans un
premier temps en CFA2 voire en U19. Allan est un diamant brut encore en phase d’apprentissage.
Si Christophe Galtier ne fait pas appel à lui à court terme, Allan devra
continuer à travailler et attendre son heure. Il ne faut pas brûler les
étapes mais je pense que dans six ou sept mois, il fera des apparitions en
Ligue 1.
Quels sont ses points faibles ?
Comme tout jeune pro, il a encore pas mal de travail à effectuer. C’est un
garçon porté sur l’offensive qui doit améliorer son travail défensif et
son replacement. Il doit encore s’inscrire davantage dans le collectif. Par
moment, il cherche trop à faire la différence tout seul. Il a tellement de
qualités techniques offensivement qu’il en abuse parfois. Il manque un peu de
jeu de tête. Je le taquinais un peu à ce sujet car c’est un adepte de coupes
de cheveux excentriques. Je lui disais que ça devait le gêner pour faire des
têtes ! (rires) Plus sérieusement, il doit s’améliorer dans ce secteur.
Allan va maintenant rentrer dans le football de haut niveau, le football de
seniors. On sera exigeant avec lui, on ne lui fera pas de cadeaux mais il est
armé mentalement et techniquement.
Humainement, il est comment ?
C’est un garçon que j’ai vraiment apprécié. Lorsque je l’ai eu avec
moi, il était très à l’écoute. Il a beaucoup progressé. Il était par
moment déçu car je le limitais sur les touches de balles, ça l’obligeait à
jouer avec ses partenaires et à trouver d’autres solutions que les dribbles.
On dit que quand on a des joueurs talentueux il faut les laisser faire, c’est
vrai mais dans un cadre, dans un collectif bien huilé. Allan en a conscience,
on échangeait beaucoup à ce sujet. Je me suis attaché à lui. Il a ce côté
affectif, attachant qui fait qu’on a envie de l’aider. Un joueur qui est
demandeur et à l’écoute, c’est toujours intéressant pour un entraîneur.
C’est un garçon intelligent qui sait ce qu’il veut. Sur ce plan là, il me
rappelle un peu les Josuha Guilavogui, Faouzi Ghoulam, Loris Néry, Kurt Zouma.
Je ne me fais pas de souci pour lui. Il va juste devoir se montrer patient.
Comme il est intelligent, je pense qu’il va vite comprendre les us et coutumes
d’un vestiaire pro. Dans les équipes de jeunes, il était très facile et
surclassé. Je ne m’inquiète pas quant à son intégration, il était
apprécié dans le vestiaire des U19. Je me souviens qu’une fois je voulais
faire une causerie un samedi matin. Lui en toute humilité était resté dans
son vestiare. Je lui avais dit : « pourquoi tu ne viens pas ? ». Il m’avait
dit « coach je ne veux pas vous déranger, j’attendais que les joueurs
viennent me chercher. » Allan est un garçon très respectueux. De l’extérieur
on peut penser qu’il est un peu prétentieux car il a l’air fier mais c’est
un garçon qui a été très bien élevé. Il a des parents géniaux qui l’ont
bien éduqué. Je n’ai pas eu de vraies prises de bec avec lui mais des
discussions. Ce que j’aimais bien avec lui c’est qu’il cherchait toujours
à comprendre les instructions que je lui donnais. Il aime échanger et donner
son point de vue. C’est un garçon qui a du caractère mais il a toujours
œuvré pour le bien de l’équipe.
Allan Saint-Maximin, la nouvelle pépite stéphanoise (AFP 4 octobre 2014)
Diamant vert à polir, l'attaquant Allan Saint-Maximin, 17 ans, est le nouveau joyau "made in Saint-Etienne", club précurseur en terme de formation dans les années 1970 avant de voir ses chaînes de production s'enrayer.
A son apogée, le club stéphanois avait lancé au plus haut niveau des joueurs très précoces: parmi eux, les attaquants Laurent Paganelli, à 15 ans, 10 mois et 3 jours (record de précocité en L1), ou Laurent Roussey, à 16 ans et 2 mois, à chaque fois en 1978.
Saint-Maximin, recruté à 13 ans par les Verts en 2011, a quant à lui débuté en L1 à 16 ans, 5 mois et 22 jours, le 1er septembre 2013 contre Bordeaux, quelques semaines après avoir signé son premier contrat professionnel, pour trois saisons. Au centre de formation, l'attaquant originaire de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), né d'un père guyanais et d'une mère guadeloupéenne, était déjà systématiquement surclassé.
En attendant d'inscrire son premier but chez les pros, Saint-Maximin a déjà délivré sa première passe décisive, à destination de Jonathan Brison dimanche dernier à Marseille.
Pour l'heure, l'ASSE tente de garder le contrôle sur Saint-Maximin, déjà sollicité par de grands clubs européens, et n'autorise aucun rendez-vous entre les médias et le joueur. Même si l'adolescent ne se prive pas de communiquer via son compte Twitter.
- Interdit d'accès aux médias -
Pour évoquer ce début de carrière prometteur, mieux vaut donc s'adresser à des tiers. Et en premier lieu son entraîneur.
"Je suis content de ce qu'a produit Allan sur les deux derniers matches de championnat, souligne ainsi Christophe Galtier. Il met ses qualités au service de notre jeu. Je ne suis pas surpris du culot du gamin."
"Il a su, cette fois, non pas entrer en jeu lors de matches, mais débuter des rencontres importantes. Ce n'est pas anodin quand vous recevez Bordeaux, quand vous jouez au stade Vélodrome. Il a su tirer profit de ces deux participations", insiste Galtier, dont l'agent est aussi celui du jeune joueur.
Pour l'entraîneur stéphanois, cependant, "il est encore trop tôt, il n'est pas encore à maturité pour s'installer" dans l'équipe une de l'ASSE, où il représente pourtant une alternative pour une attaque bien terne.
Capable de bousculer les défenses par sa vitesse et son sens du dribble, mais aussi de perdre des ballons dans des zones dangereuses, Saint-Maximin, qui n'est pas entré en jeu jeudi soir en Europa League contre Dniepropetrovsk (0-0), doit encore se discipliner.
"A son âge, on a pas mal d'insouciance. C'est aussi ce qui fait sa force. Il est jeune, pétri de qualités et il a encore beaucoup à apprendre. Mais il peut nous apporter parce qu'il n'y a pas beaucoup de joueurs capables de faire ce qu'il fait", estime le capitaine des Verts Loïc Perrin.
"Quand on débute, le plus difficile est d'enchaîner les bonnes performances", prévient le défenseur. Avant de conclure: "Il faut qu'il reste concentré sur ce qu'il a à faire, mais il peut être un futur grand joueur s'il demeure sérieux et intelligent."
Portrait d'Allan Saint-Maximin (Sofoot octobre 2014) : Allan Saint-Maximin, le Vert de l'espoir
Pépite de Christophe Galtier, Allan Saint-Maximin, 17 ans, apprend la patience. Joueur de talent, ce gamin toujours en avance bosse dans l'ombre avant de crever l'écran. Portrait d'un précoce du 92.Dans ce petit monde de brutes qu'est la
préformation francilienne, l'orange et blanc de l'AC Boulogne-Billancourt est
un gage de qualité, une sorte d'appellation d'origine contrôlée. D'ailleurs,
quiconque connaît le stade Le Gallo sait que l'on parle là d'un des bastions
les plus difficiles à conquérir de la région parisienne. C'est là, coincé
entre la Seine, le pont de Sèvres et la petite Ville-d'Avray chère à Boris
Vian qu'Allan Saint-Maximin s'est mis à tuer tous les petits affreux. Des
adversaires, en langage correct, des faire-valoir, pour être plus exact, tant
le joueur enchaîne les promenades de santé depuis le plus jeune âge. Né le
12 mars 1997, un peu plus au sud, à Châtenay-Malabry, le gamin est du genre précoce.
Ceux dont on dirait qu'ils ont toujours eu de l'avance. Une idée que son père,
Alex, confirme d'ailleurs sur le site internet Poteaux carrés : « Je
me suis aperçu qu'il n'était pas comme les autres dès qu'il a commencé à
marcher. Il était très en avance, tant dans le langage que la motricité. »
Contrairement à d'autres joueurs qui ont vu le dieu du football se pencher sur
leur berceau, Allan a la chance d'avoir un tempérament perfectionniste. Oui, à
une heure où partir en avance signifie parfois arriver en retard - et même ne
pas arriver du tout -, l'ancien joueur de l'ACBB vit un début de carrière
serein et posé. Vainqueur du titre national avec les U17 de l'AS Saint-Étienne,
le gamin de 17 piges grappille de plus en plus de temps de jeu avec les
professionnels. Auteur de sa première passe décisive lors d'un déplacement
sur la pelouse de l'Olympique de Marseille, Saint-Maximin est un crack et un
bosseur. Autant dire que les Verts tiennent là une perle rare.
Allan le conquérant
Guillaume Sabatier a un nom à aimer la Bundesliga, mais il a surtout eu la
chance d'entraîner le phénomène du côté de Boulogne. Et évidemment, comme
en amour, ce qui l'a marqué le plus, c'est sa première rencontre avec le phénomène.
« Un samedi, on me l'amène et on me dit "tu vas voir, il est
très bon, fais le jouer". Sur le premier match, alors que je ne le
connaissais pas du tout, il a mis 8 buts. J'ai été marqué par sa vivacité et
son explosivité », confie-t-il, comme s'il n'avait jamais oublié
cette rencontre. La vérité, c'est que comme quelques autres gamins à cet âge-là
(entre 10 et 13 ans), Allan Saint-Maximin change le cours des matchs et est
capable d'éliminer quatre joueurs pour aller marquer tout seul, sans se soucier
des autres. Responsable de l'école de foot de l'ACBB, Bertrand Rebours parle
d'un gamin « largement au-dessus du lot, qui montrait déjà des
dispositions techniques et mentales, avec un gros esprit de compétition ».
Des qualités qui ont poussé Nicolas Colombel, éducateur à l'US Ris-Orangis,
le club dans lequel le Stéphanois a commencé à jouer sérieusement, à le
surclasser. Lui aussi évoque un « gamin bien meilleur que la moyenne »
et d'un « mental de vainqueur ». Une attitude conquérante
qui fait de Saint-Maximin l'une des attractions des nombreux tournois de jeunes
que dispute l'AC Boulogne-Billancourt. « Il a fallu gérer cet aspect,
le "bord du terrain", car forcément, cela peut perturber
n'importe quel gamin, se remémore Sabatier. Parfois, on gagnait 20-0. Même
dans des tournois internationaux, les gens connaissaient Allan. J'arrivais et
des gens de clubs belges ou suisses me demandaient "Tu as amené le
petit Saint-Maximin ?" »
S'il attise cette curiosité, c'est que le natif du 92 n'est pas un simple précoce.
C'est un phénomène. Ancien recruteur à l'AS Saint-Étienne, Dominique
Fernandez confie aisément qu'il « n'a jamais vu ça, en 20 ans de
carrière ». « Il avait 12 ans quand je l'ai observé pour la
première fois dans un tournoi U13. Cette disponibilité, cette soif de ballon,
de football, c'était du jamais vu. Il avait des qualités de vitesse et de
technique individuelle hors normes. Pourtant, mon métier, c'est de reconnaître
les talents », sourit-il. S'il ne travaille plus chez les Verts,
Fernandez a de quoi être content, car, après lui, les recruteurs faisaient la
queue pour admirer le prodige. Droit dans ses bottes, le jeune homme a toujours
privilégié Saint-Étienne selon Bertrand Rebours : « Son club de
toujours, c'est Saint-Étienne, car c'est le premier club à s'être clairement
positionné et cela a son importance. » Un petit tour de six mois à
Clairefontaine plus tard, Saint-Maximin est à l'Étrat. Un cadre de travail qui
convient très bien à ce perfectionniste dans l'âme.
L'accident d'Allan Saint-Maximin (Source : Poteaux Carrés : 5 avril 2016)
Selon le quotidien allemand Hannoversche Allgemeine Zeitung, Allan Saint-Maximin a percuté au volant de sa voiture un tramway de Hanovre et a blessé à l'épaule une jeune femme dans cet accident survenu le 21 mars. Conduisant sans permis valide et en ayant présenté un faux à la police, l'ancien attaquant stéphanois fait l’objet d’une enquête du procureur pour "falsification de documents, conduite sans permis et blessures par négligence".
La sortie de route d'Allan Saint-Maximin (Source : Poteaux Carrés :9 avril 2016)
Impliqué récemment dans un accident de voiture ayant endommagé un tram et blessé une jeune femme, Allan Saint-Maximin ne rejouera plus pour Hanovre, où il est prêté par Monaco jusqu'à la fin de saison. Ainsi en a décidé Daniel Stendel, l'entraîneur intérimaire de la lanterne rouge de Bundesliga, nommé dimanche dernier en remplacement de Thomas Schaaf. Selon la Pravda, le technicien allemand reproche à ASM non seulement ses frasques extra-sportives mais aussi son manque d'investissement.
Les frasques d'Allan Saint-Maximin à Hanovre (L'Equipe, avril 2016) : Je ne suis plus un bébé !
Revenant sur sa récente sortie de route, Allan Saint-Maximin explique aujourd'hui dans la Pravda qu'il n'est plus un bébé depuis qu'il en a un.
"Le club s’est servi de mon accident de voiture pour arrêter de me payer. Ma grand-mère avait besoin de médicaments pour son diabète. J’ai pris la voiture du club. Je m’arrête à un feu. Quand il passe au vert, je mets mon clignotant à gauche pour changer de voie. Et je vois un tramway arriver à fond sur moi. J’ai juste eu le temps de détacher ma ceinture et de sauter sur le siège passager. Ce geste m’a sauvé la vie, car le tramway a écrasé tout le côté conducteur du 4×4. Je n’avais pas mon permis sur moi. Après plusieurs tentatives de vol de cette voiture, je garde désormais mes papiers chez moi. Le lendemain, je suis allé de moi-même le présenter au commissariat. J’avais déjà été contrôlé sans soucis. Mais là, la police l’a gardé car il s’agit d’un permis bulgare. Deux de mes équipiers à Saint-Étienne l’avaient passé là-bas car c’était plus rapide. Comme ça faisait un an et demi que je roulais avec une voiture sans permis et que j’en avais marre, l’un d’eux m’a mis en contact avec un intermédiaire. Je suis allé à Sofia, où j’ai passé mon permis en deux semaines. C’était du gâteau.
Le lendemain, après être reparti du commissariat avec une attestation, je vais jouer en amical à Sankt Pauli, à Hambourg, qui me veut pour la saison prochaine avec Stuttgart. Et, comme par magie, la police m’arrête à cinquante mètres de mon domicile… Je constate que le nouveau directeur sportif a aussitôt décidé de ne plus me payer. Hanovre va descendre et il veut faire des économies. Mon problème, c’est que l’ancien directeur sportif qui m’a fait venir est parti juste après mon arrivée. Son successeur a amené ses joueurs et je n’ai plus été désiré. Le club a aussi changé trois fois d’entraîneur dans la saison. Malgré ça, ils ont vu que je m’entraînais bien et que je ne me suis pas blessé. Ils n’ont rien à me reprocher.
À Saint-Étienne, j’étais encore un bébé. Je m’énervais avec tout le monde. Sans réfléchir. Si je n’ai pas progressé sur le plan du football, j’ai beaucoup grandi en Allemagne, où ma fille est née. Mon avenir ? Bournemouth, Watford et Stoke me téléphonent. Mais je n’ai pas envie de commettre à nouveau l’erreur de me perdre. Aujourd’hui, j’ai compris que j’ai du temps devant moi avant de partir en Angleterre, et que j’ai besoin de jouer. J’aimerais revenir en Ligue 1, où ce serait plus facile pour moi. Quand je vois comment Claude Puel se comporte avec Ben Arfa à Nice, c’est exactement ce que je recherche. Je suis très affectif et j'ai besoin qu'un entraîneur s'occupe de moi. J'attends juste qu'on me donne cette chance. Je veux m’imposer à Monaco mais Monaco a-t-il envie de me faire jouer ? C'est la question Je parle beaucoup avec Kingsley Coman et Anthony Martial. J’aimerais que Monaco arrive à faire avec moi ce qu’il a réussi avec Martial."
Allan Saint-Maximin prêté au SC Bastia (Juillet 2016)
Prêté par l'AS Monaco au SC Bastia, l'ancien attaquant stéphanois Allan Saint-Maximin (19 ans) a confié sa première réaction à la chaîne du club corse.
"Je suis très heureux et très satisfait car c'est ce que je voulais faire. J'ai été très bien accueilli, tout le monde est très souriant, on sent que c'est un club très famille, c'est ce dont j'ai besoin. Je viens ici déterminé, pour aider l'équipe à être meilleure. Il y a déjà un très bon groupe, je vais essayer d'amener quelque chose en plus. Je viens ici pour franchir un cap. J'ai envie de gagner ma place. Durant ces dernières années, je n'ai pas réussi à le faire. Mais je viens ici pour prouver aux gens et me prouver à moi-même que je peux le faire et que je peux surtout aider cette équipe à être meilleure. Moi je suis un joueur qui ai besoin des autres, contrairement à ce que l'on pourrait penser. Souvent je suis capable de faire parler mes qualités de dribbles et d'effacer facilement mon défenseur, mais pour ça j'ai besoin de mes partenaires. Sans eux, mes dribbles et tout ce qui s'en suit, ça ne sert à rien !"
L'interview d'Allan Saint-Maximin par le site Poteaux Carrés le 17 septembre 2016
Allan Saint-Maximin, qui s'apprête à retrouver le Chaudron ce dimanche, a accepté de répondre longuement aux questions des potonautes. Première partie de cet entretien XXL et sans langue de bois !
Allan,
ça fait un moment que je me pose la question : ce sont des Curly cacahuète, ou
fromage ? (michon)
(Rires) Je ne sais pas si je suis cacahuète ou fromage ! Mais c'est vrai que ma
coiffure fait parler, on aime bien m'appeler" la frite".
As-tu un modèle dans le foot, un joueur à qui
tu aimerais ressembler, du genre Messi, C. Ronaldo, Ibrahimovic, Brison ? (Timick)
(Rires) Avec tout le respect que j'ai pour Jonathan et les trois autres, aucun
des quatre ! (rires) Je dirais plutôt Neymar. J'aime ce joueur, tout me plaît
chez lui. J'aime bien ce qu'il fait en sélection nationale comme en club,
j'aime son style de jeu.
Quel est ton poste de prédilection? Sur un côté
? En soutien de l'attaquant de pointe ? (Stéphanois)
Là où je me sens le plus à l'aise, c'est milieu gauche et numéro 10. C'est là
que j'aimerais m'imposer.
Envers quel membre de l'ASSE es-tu le plus
reconnaissant pour ton parcours ? (Manu63)
Coach Abdel. C'est ce coach qui m'a fait exploser, qui m'a fait monter très tôt
avec les U19. C'est grâce à lui et à mes performances que je suis ensuite
passé en CFA puis en pro.
Que penses-tu de ta première mi-temps contre
Bordeaux en septembre 2014 ? Pour moi, les redoublements de passes avec Gradel
étaient magiques. Est-ce que c'est ta meilleure mi-temps en vert ? (osvaldopiazzolla)
C'est vrai que c'était un très bon match. Mais je pense que mon meilleur
match, ma meilleure mi-temps, ça a été contre l'OM au Vélodrome. En plus
j'ai fait une passe décisive à Jonathan.
Penses-tu qu'une association avec Jo Bamba
aurait pu faire des étincelles ? (osvalopiazzolla)
Oui, je pense très fortement. Mais hélas ça n'a pas pu se faire.
Fais-tu toujours le saut pour te relever lors
des matchs, comme lors de ta 1ère rentrée en pro contre Bordeaux en août
2013, ou t'as arrêté parce que c'est ça qui t'a niqué le dos ? (PtitLu)
Je fais toujours ce saut, ce n'est pas ça qui m'a flingué le dos, c'était un
coup.
Pourquoi tu t'entêtes à vouloir faire ces
passements de jambes en étant arrêté ? Marque de fabrique ? Je te demande ça
parce que je trouve ça excessivement énervant, et pas très utile. Et je pense
qu'un joueur au QI de poule (au hasard Gonalons ou Ferri) pourrait te poser un
tacle sur la rotule pour ça. (Roland Gromerdier)
C'est là où je prends du plaisir. Souvent, quand je fais des passements de
jambes, on pense que c'est anodin, mais ça crée un déséquilibre. Il y a
plusieurs joueurs qui dézonent pour venir me prendre la balle, j'ai juste
besoin de la lâcher juste après et il y a des joueurs libres en fait.
De nombreux supporters, en pensant à toi à l'ASSE
en pro, ont une impression désolante de gâchis.Est-ce aussi ton sentiment ? (kissmyasse)
Je suis déçu car j'aurais aimé exploser à Geoffroy-Guichard surtout pour les
supporters. Ça me tenait beaucoup à cœur car c'est mon club formateur et je
ne l'oublierai jamais. Ce qui s'est passé n'est pas de leur faute.
Les recruteurs et les formateurs du club et
d'ailleurs te voyaient arriver en pro très rapidement ce que tu as fait, est-ce
que cette attente a pu changer ta manière de voir le football, notamment ta
passion pour le jeu et est-ce que ça t'a desservi ? (Sylvain92)
Ce qui m'a le plus desservi, c'est qu'on ne m'a pas assez protégé. Le plus
gros problème, il a été là, alors que l'ASSE c'était mon club formateur. Même
si j'avais vraiment eu des problèmes de comportement, la logique aurait été
qu'on me protège. Là, ce n'était pas le cas, ils ne m'ont pas plus protégé
que ça.
Penses-tu avoir tout fait, donné pour
t'imposer à l'ASSE ? (alexioninho, Mr Manchot)
C'est vrai que j'aurais pu, même dû, faire beaucoup plus. Après, j'étais
jeune et j'ai fait ce que je pouvais au moment présent. Ce qui m'a vraiment tué
à Saint-Etienne, c'était ma blessure au dos. Si je ne l'avais pas eue, je
pense que j'aurais enchaîné les matches. D'ailleurs c'est la seule blessure
que j'ai eue depuis que je suis pro.
Penses-tu ne pas suffisamment avoir eu ta chance sous le maillot vert ou
t'arrive-t-il d'avoir des regrets, de te dire que tu aurais pu en faire plus
pour t'imposer dans ton club formateur ? (Timick)
Moi je pense que je n'ai pas eu assez ma chance. La plupart du temps où j'ai eu
du temps de jeu, que ce soit contre Marseille, Lille, Bordeaux, c'est quand des
joueurs évoluant à mon poste comme Cohade, Corgnet ou Hamouma étaient blessés.
Je n'ai pas réellement eu ma chance. Le seul moment où le coach m'a vraiment
donné une chance, c'est quand je suis rentré en Europa League. Mais bon, c'était
court et ponctuel, pas significatif sur la durée.
Tu déclarais dans la Pravda en avril dernier,
interrogé sur ta progression : "À Saint-Étienne, j’étais encore un bébé.
Je m’énervais avec tout le monde." Puis récemment tu déclarais sur le
site du SCB - retranscrit par P2 - Ce n’est pas forcément de la faute des
supporters, je pense que c’est plus de la faute du coach, du staff, de tout ça…
Je pense que le problème était vraiment là (…) Après, il y en a beaucoup
qui peuvent dire que je suis insolent, que je manque de respect, que ci, que ça…
Mais ce n’est pas la vérité, je ne suis pas du tout comme ça ! Est-ce que
tu ne penses pas que ton manque de maturité - envie de tout faire trop tôt
peut être - a précipité ton départ de l'ASSE ? (Leg42)
Sincèrement, je pense que ça n'a rien à voir avec ça. Je n'étais pas tout
le temps dans le groupe, j'ai joué avec la CFA. J'étais comme un jeune joueur,
Galtier me préservait un peu. Mais un coup je jouais, un coup j'étais 19e ou
20e joueur, un coup j'étais en CFA, un coup je repartais avec les jeunes en
Gambardella, un coup je revenais avec les pros… C'est difficile de jouer en
pro, de voir qu'on a la capacité de faire des différences en pro, d'être bien
physiquement, et d'après de se retrouver dans des matches bourbiers, des
matches traquenards, dans le charbon. C'est surtout ça qui était compliqué. A
chaque fois que je redescendais avec les jeunes, physiquement je prenais
beaucoup de coups. Tout le monde m'attendait, on m'avait déjà vu à la télé.
Mon corps, mon dos surtout, a pris cher ! C'est le plus gros souci que j'aie eu
à Saint-Etienne.
Te sens-tu un peu plus mature depuis que tu es
devenu père ? (Manu63)
Oui, je me sens beaucoup plus mature. Je ne pense plus seulement à moi. Quand
t'es jeune, t'es un peu fou-fou, tu t'amuses, tu sors. Là je reste beaucoup
plus chez moi, je lis beaucoup plus, je passe plus de temps à la maison avec ma
fille à lui apprendre des choses qu'à sortir dehors.
Tu es revenu sur Twitter après avoir été
plutôt actif, mais le discours est plus policé (sans doute géré par une
personne externe). Est-ce une consigne du club de Bastia ou alors un choix de ta
part afin d'éviter de trop t'exposer directement ? (Roland Gromerdier)
Mon compte twitter avait été piraté. Une personne dont je ne connais pas
l'identité utilisait mon compte. Depuis que je suis arrivé à Bastia, mon
compte a été certifié, il est géré. J'arrête un peu de parler. J'aime
tellement répondre aux questions de Saint-Etienne, parce que c'est mon club,
mon club formateur. J'ai beaucoup d'affection pour les supporters stéphanois.
J'ai souvent envie de leur répondre. Parfois, je ferais mieux de garder ma
langue dans ma poche. Il y a des choses que je n'ai pas le droit de dire.
Parfois on me demande qui va jouer, dans quel dispositif. Je n'ai pas le droit
de répondre ça.
Tu as récemment déclaré que tes problèmes
de dos t'avaient beaucoup perturbé dans ta dernière saison à l'ASSE, au point
de parfois jouer tout en ayant mal. Pourtant dans le même temps, tu te demandes
pourquoi tu n'as pas eu plus de temps de jeu à cette époque : tu ne penses pas
qu'il y a un lien de causalité ? (Faiseur de Tresses)
Moi j'ai eu des problèmes au dos, à ma colonne vertébrale. Je me suis fait ça
contre Metz. J'ai pris un coup violent qui m'a fracturé une vertèbre. Après
ça, j'ai enchaîné, j'ai voulu quand même jouer. Je suis rentré contre Lille
car Corgnet est sorti très tôt sur blessure. Je fais un bon match mais je joue
vraiment avec une douleur infernale. Quand je finis le match, je n'arrive même
plus à bouger mon dos, le soir je n'arrive même plus à dormir. J'ai été
obligé de m'arrêter. J'ai pris le temps de bien soigner mon dos. Il était en
train de se consolider. Je m'attendais à être ménagé, à revenir tout
doucement avec le groupe pro sauf que ça n'a pas été le cas. De retour de
blessure, on m'a mis directement un peu à l'écart. On savait que j'avais eu
des douleurs au dos, qu'il fallait faire attention, mais on m'a envoyé
directement faire des matches de CFA, des matches avec des jeunes. J'ai encore
pris des coups sur mon dos. Je suis sûr que si on avait fait attention à moi,
si on m'avait fait reprendre en douceur avec le groupe pro au lieu de faire des
matches dangereux en jeunes, je n'aurais pas pris ces coups.
En match et à l'entraînement, quel joueur t'a
le plus impressionné dans l'effectif stéphanois ? (Timick)
J'aimais beaucoup Hamouma quand j'étais à Saint-Etienne, j'aimais comment il
jouait. Mais il n'y a pas spécialement un joueur qui m'ait impressionné. Mais
Hamouma, quand il n'a pas ses problèmes musculaires, je trouve que c'est un
excellent joueur.
Penses-tu qu'un prêt aurais été profitable
pour t'imposer ensuite à l'ASSE. Cette solution a été envisagée l'été
dernier ? (Faiseur de Tresses)
Je vais te dire un truc que je ne suis pas censé dire mais qui montre encore
une fois que le problème ne venait pas des supporters mais plutôt des
dirigeants et du staff. Moi j'avais des offres pour être prêté en Ligue 1,
j'ai eu un rendez-vous avec Romeyer et les autres dirigeants du club pour parler
de prêt. Ils m'ont dit qu'ils ne trouvaient pas de prêt, que je n'étais pas
assez bon pour partir en L2 ou National, et que j'allais devoir me contenter de
la CFA. Cela a été l'élément déclencheur qui m'a fait comprendre qu'il
fallait absolument que je parte de ce club. Pourtant à la base je ne voulais
pas partir, je voulais vraiment m'imposer à Saint-Etienne même si c'était
compliqué.
Tu avais des propositions de clubs de l'élite
mais le club disait que tu n'avais pas le niveau ? (Poteau droit)
Exactement. Je vais t'expliquer ce qui s'est passé. Au début j'étais avec
Jean-Pierre Bernès, qui était aussi agent du coach. Après je l'ai viré. A
partir de là, ma relation avec le coach n'a plus été comme avant. Avant c'était
plus facile pour communiquer, j'avais juste besoin de dire ce que je ressentais
et de confier mes petits problèmes à Jean-Pierre Bernès et lui en parlait
tout doucement avec le coach pour ne pas faire d'histoire au coach. Du coup la
donne a changé, le coach est devenu moins accessible qu'avant. J'ai pris un
autre agent et j'ai eu des propositions en Ligue 1, en Premier League et en
Bundesliga. Monaco était déjà sur moi, Arsenal aussi, plusieurs clubs me
voulaient en prêt ou transfert. Moi j'avais déjà eu des conversations téléphoniques
avec ces clubs, je savais qu'ils me voulaient, et l'ASSE le savait aussi. Mais
quand je suis arrivé tout seul dans le bureau, ils ont voulu me faire croire
qu'il n'y avait aucun club sur moi, que j'étais nul, que je devais me contenter
de la CFA. Quand tu es jeune, que tu t'attends à jouer dans ton club formateur,
que tu aimes ton club, que tu viens de prolonger, c'est dur d'encaisser ça. Ça
m'a mis un coup au moral. J'avais constaté qu'à la prolongation de mon contrat
le coach n'était même pas venu pour faire la photo, etc. J'ai trouvé ça
bizarre et ça m'a fait mal. Après, je suis passé outre.
Tu as évoqué les sollicitations de Monaco et
Arsenal, quels autres clubs voulaient te récupérer à ce moment-là ? (Poteau
gauche)
Bournemouth et Watford en Angleterre, Schalke 04 et Hanovre en Allemagne,
Montpellier et Rennes en Ligue 1.
A la base t'aurais aimé rester à Sainté ?
(Barre transversale)
Bien sûr. Ça me fait mal d'en parler vu comme ça s'est passé ensuite mais c'était
mon souhait. Je ne pensais pas que je serais amené à quitter le club aussi
vite. Des gens pensent que je me foutais de Saint-Etienne alors que ça n'a
vraiment rien à voir. C'est à Saint-Etienne que j'ai vraiment pris goût au
football. Avant de m'engager avec l'ASSE, j'aurais pu signer au PSG, au Barça
ou dans d'autres clubs. Mais j'étais attiré par tout ce que j'entendais sur
les Verts, la ferveur, les supporters… Dans ma famille il y en avait déjà
qui supportaient l'ASSE. C'est ça qui m'a fait venir à Sainté. L'ASSE, c'est
comme ma deuxième famille.
Contrairement à toi, Bamba a été prêté.
Arrivera-t-il à s'imposer à l'ASSE ? (alexioninho)
Sincèrement j'ai vu Jonathan, je sais de quoi il est capable, il a beaucoup de
qualités, il n'y a pas de grands écarts avec d'autres joueurs à son poste, il
n'y a pas de raison qu'il ne s'impose pas. Mais là encore c'est une question de
confiance. On verra si le club la lui accorde vraiment et arrivera à le protéger.
Le super but qu'il a mis à Nantes, il ne l'aurait jamais mis s'il n'avait pas
été en confiance. Mais là encore, qu'est-ce qui s'est passé par la suite ?
On n'a plus trop fait appel à lui, il est reparti jouer en CFA et la confiance
n'était plus la-même.
Roro a déclaré récemment que tu étais pétri
de qualités mais que le club n'avait pas pu te garder à cause de ton entourage
particulier. Il a quoi de spécial ton entourage ? (Poteau gauche ?)
Tu me donnes l'occasion de clarifier un point qui me tient à cœur. La mise en
cause de mon entourage est injuste et elle me dérange. Ma mère est directrice
d'école, elle gagne très bien sa vie et avant que je me décide pour le foot,
elle s'en foutait du foot. Mon père est à la fac, ma petite soeur est dans une
école internationale, mon frère prépare ses examens de préparateur physique
et mon meilleur ami, Samuel Miracle, c'est un joueur qui jouait à l'ASSE avant.
Il est venu avec un agent qui collaborait avec le club. Samuel a commencé à
jouer en jeunes à Saint-Etienne. Au moment de signer son contrat, le club lui a
dit qu'il ne pouvait plus signer, qu'il ne pouvait pas avoir de contrat.. Je
pense qu'ils avaient fait un petit business avec cet agent. Bon, ça n'est pas
nouveau, ça arrive hélas assez souvent et dans tous les clubs. Samuel venait
de loin, de Saint-Martin, il s'est retrouvé du jour au lendemain à la rue,
sans contrat, sans argent. Je l'ai pris sous mon aile, je l'ai hébergé et
aujourd'hui c'est comme mon frère. Il vit encore près de moi. Quand j'étais
à Hanovre, il s'est débrouillé pour payer son appartement en Allemagne. Quand
je suis arrivé à Bastia, pareil, il a pris un appart à Bastia. Pour en
revenir aux attaques sur mon entourage, ça me fait rire quand Saint-Etienne le
pointe du doigt. La seule personne qui a posé des problèmes dans mon
entourage, c'est l'agent qu'ils m'ont mis dans les pattes, Jean-Pierre Bernès.
Tu peux nous en dire plus ! (Poteau droit)
Pas de souci. Au début tout allait bien, je communiquais avec le coach,
j'arrivais à avoir des rendez-vous sur Paris avec le coach et Jean-Pierre Bernès.
Ils étaient accessibles. Mais ensuite Bernès a essayé de diviser pour mieux régner,
il a essayé de m'écarter de ma famille, pour m'avoir que pour lui en fait.
C'est à cause de lui que par la suite j'ai eu des problèmes avec ma famille,
ce qui est tout à fait normal. C'est pour ça que j'ai fait le choix de le
quitter et dès que je l'ai quitté, tout est rentré dans l'ordre. Sincèrement,
si j'avais dans mon entourage des personnes qui ne seraient pas bien, j'aurais
été le premier à le dire je m'en serais éloigné. Mais voilà, moi je ne
sors pas, le seul ami avec qui je passe du temps, c'est Samuel Miracle. Mes
parents ne sont jamais avec moi, ils travaillent tout le temps. Je vis avec ma
fille, mon frère et Samuel ont pris un appart pas loin. Si pour les dirigeants
et les journalistes, c'est ça avoir un mauvais entourage, je ne sais pas ce que
c'est que d'en avoir un bien ! (rires)
Qui t'aide à gérer ta carrière ? Ta famille,
un agent ? (Stéphanois)
J'ai un agent mais je suis autonome, on essaye d'anticiper maintenant, c'est
pour ça que j'aime bien la relation avec le coach de Bastia. Je ne sais pas
comment je pourrais avoir un problème à Bastia ! Dès que je le moindre souci,
la première personne que je dois appeler c'est le coach, et la deuxième c'est
sa femme. Donc le problème il sera réglé rapidement !
Les
dirigeants de l'ASSE disent que la formation est l'ADN du club. Pourtant les
jeunes du centre de formation ont du mal à s'imposer en équipe une. Comment
l'expliques tu ? (alexioninho) Quel est le problème actuel du club pour intégrer
durablement des jeunes du centre de formation, toi qui a vécu ça de l'intérieur
? Le centre de formation, le club pro ou le lien entre les 2 ? (Parasar, greenju,
cedric26)
Moi je l'ai vécu. Y'a plein de joueurs qui l'ont vécu mais qui n'en parlent
pas. Mais évidemment on en discute entre nous. J'ai discuté avec Idriss Saadi,
Kévin Mayi avec qui j'étais en vacances cet été, Jonathan Bamba, Ben
Karamoko. En ce moment il y a aussi Anthony Maisonnial. Quand je regarde les
jeunes qu'il y a ici à Bastia, ça n'a rien à voir avec la qualité des jeunes
que je vois à Saint-Etienne. A Sainté, que ce soit les 97, les 98, les 99 et même
les 2000, quand je regarde les jeunes, y'en a qui sont vraiment très forts.
Mais au final quasiment personne ne perce, c'est ça le plus grand souci. Pour
passer pro, le travail d'accompagnement n'est pas fait. Sinon il y aurait
beaucoup plus de jeunes en équipe première. Moi je l'ai vécu d'ailleurs, j'ai
bien vu de l'intérieur comment ça marchait. Je pense qu'on n'est pas assez
protégé, on ne nous donne pas assez confiance. C'est ça le souci. Regarde
Pierre-Yves Polomat, à quel âge il commence un peu à jouer.
Comment se fait-il que le centre de formation
sorte aussi peu de jeunes qui arrivent à s'imposer durablement en équipe première
? Est-ce pour toi un problème de niveau des jeunes (maxarthur) ?
Franchement, je pense que ça n'a rien à voir avec un problème de niveau de
nos jeunes. Je vais te donner un exemple : Alexandre Assaf. Un super numéro
dix. Il était à l'aise au début quand il a repris avec les pros. Tout allait
bien, et d'un coup plus rien. Il a disparu sans raison, il s'investissait à
l'entraînement et n'est jamais arrivé en retard. Alex et moi, on était les
premiers jeunes à s'entraîner avec les pros. Moi j'ai continué mais lui n'a
plus été appelé. Ça lui a fait mal mais il a continué de travailler, mais
toujours rien alors qu'il fait de bons matches en jeunes. Le dernier match de
championnat, il dit au coach qu'il a mal. Le coach ne le protège pas, encore
une fois, et veut absolument qu'il fasse partie du déplacement. Il joue à
Furiani et il se fait les croisés. Il a eu du mal à revenir. On s'est téléphoné
récemment, je lui ai demandé où il en était dans le foot désormais. Il m'a
dit qu'il a arrêté le foot et qu'il travaillait à l'usine. Quand je vois un
joueur pétri de qualités qui finit comme ça, c'est vraiment qu'il y a un très
gros problème. Je suis désolé mais un joueur de son niveau ne devrait jamais
travailler à l'usine aujourd'hui !
Pour toi c'est davantage un problème de
confiance que de niveau ? (Poteau gauche)
Oui, pour moi c'est exactement ça. C'est vrai de beaucoup de joueurs, même
plus chevronnés. On peut prendre l'exemple de Cavani : aujourd'hui tout le
monde le critique parce qu'il n'est pas en confiance, il a beaucoup de pression.
Un joueur en confiance, épanoui, tu le vois directement sur le terrain.
Personnellement, il y a plein de fois où je ne savais pas pourquoi je n'étais
pas dans le groupe. Un joueur en confiance, ça n'a rien à voir avec un joueur
qui ne sait pas ce qui va se passer, qui se retrouve un coup 20e joueur, un coup
sur le banc, un coup en CFA, avec qui on ne discute pas, qu'on ne fait pas
progresser.
Quand on arrive en tant que jeune dans le groupe professionnel, on voit
logiquement tous les joueurs qui jouent à notre poste. On essaye de faire tout
ce qu'ils font. Et parce qu'on est jeune, on essaye de faire encore plus qu'eux
parce qu'on a tout à prouver. Si on y arrive, on s'attend au moins à ce que le
coach ou l'adjoint vienne nous parler, ne serait-ce que brièvement pour dire la
vérité tout simplement : "oui, c'est bien, continue de travailler, ça va
payer" ou "continue de travailler, c'est bien mais je pense que tu
n'es pas encore prêt physiquement ou mentalement pour être dans le
groupe." Quand on est jeune et qu'on se défonce à l'entraînement, on a
besoin d'être un minimum encouragé, stimulé. Mais en fait, on attend 30
minutes dans le vestiaire que la feuille des joueurs retenus dans le groupe
sorte, et si on n'y est pas, on n'a aucune explication. Tu sais que ça fait des
semaines que tu travailles, que tu te défonces, et au final, tu ne sais pas
pourquoi tu n'es pas dans le groupe. Si un jeune arrive à sortir, il faudra
vraiment qu'il ait un mental exceptionnel avec l'expérience d'un joueur de
trente ans.
En tant que jeune, on a besoin qu'on nous dise la vérité : "t'as pas été
bon, t'as pas assez couru, tu ne mérites pas", etc. Quand on ne nous dit
rien, ou qu'on nous donne des explications dont on sait pertinemment qu'elles ne
sont pas vraies, ça fait mal. A force, les jeunes-là se disent qu'on ne leur
fait pas confiance, que ce qu'ils font ne sert à rien. Et à côté de ça,
comme tous les jeunes regardent le championnat, ils voient des jeunes qui
sortent à Montpellier, à Bastia, ou qui sont en sélection. Franchement, c'est
très difficile à vivre. Tu donnes tout, et au final on ne prête pas vraiment
attention à toi. C'est pour ça que beaucoup de jeunes coulent.
Il y a un gros problème de communication en fait. On sait que le coach a
beaucoup de choses à gérer. Il a un match à préparer, un groupe à gérer.
Le staff est censé être là pour suppléer. Il suffit de dire à un joueur que
s'il veut jouer, si il veut être dans le groupe, il doit faire ça, ça,
"tu dois plus courir, venir plus tôt à l'entraînement, tu dois être le
premier dans tous les trucs physiques, tu dois marquer, et être irréprochable
quand tu vas en jeune". Si le joueur sait ce qu'il a à faire et le fait
sur une longue durée, par exemple pendant 3 mois, il est censé être au moins
dans le groupe régulièrement avec les professionnels.
Ça aurait été simple de communiquer avec Jonathan Bamba ou même avec moi
pour me dire "il faut que tu lâches plus la balle", ou "ce que
tu fais ça ne nous va pas, fais si, fais ça". A partir du moment où on
sait ce qu'on doit faire, on sait que si on le refait, c'est forcément qu'on ne
va pas être dans le groupe et qu'on ne va pas jouer, ce qui est logique. Et
quand on a fait ce qui fallait, on est censé être dans le groupe. Le problème,
c'est que soit on ne nous parle pas, soit on nous donne des excuses qui ne sont
pas les bonnes. À l'époque on m'avait dit par exemple que je ne défendais pas
assez et que je ne courais pas assez pendant les séances. Physiquement, je suis
très endurant, j'étais dans les premiers aux tests d'endurance (21 au VMA).
Dans toutes les séances, j'étais le premier. Je courais beaucoup, je défendais.
Je me suis dit, "c'est bon, je vais au moins être dans le groupe". Et
bien non, et je n'avais pas d'explication et on me ressortait une contre-vérité.
Il y a des joueurs qui sont résignés, ils se disent qu'ils peuvent faire tous
les efforts possible, ils ne vont jamais jouer. Il y en a qui sont vraiment fort
mentalement et vont continuer de travailler, et au final vont peut-être aller
dans un autre club, et il y en a qui sont là pour être là, qui vont être de
temps en temps avec la CFA, de temps en temps avec les pros jusqu'à ce que leur
contrat se termine.
Le problème ne vient-il pas du fait que
Galtier privilégie les solutions à court terme en préférant recruter un pro
avec 100 matchs dans les jambes plutôt que de lancer un jeune durablement ? (maxarthur)
Voilà, c'est exactement ça. Le coach, en l'occurrence Christophe Galtier...
Tous les joueurs, tout le monde dit, j'ai parlé avec Guilavogui, j'ai parlé
avec Payet, j'ai parlé la dernière fois après le match avec Matuidi. Tous, la
plupart de ceux qui ont joué, ont joué quand un joueur a été blessé. Kurt
Zouma, c'est pareil. Si tu te rappelles bien comment ça s'est passé, comment
Kurt est rentré, il y a un joueur qui s'est blessé, il était rentré arrière-droit.
On va dire que c'est souvent ce qui se passe. C'est ça le plus gros souci. Après,
le coach, c'est son choix. Si son choix c'est de plus privilégier les joueurs
cadres. Moi je me rappelle à l'époque, quand j'étais à Saint-Étienne, les
joueurs qui étaient privilégiés, c'était Renaud Cohade, Jérémy Clément,
tous ces joueurs-là. C'était des anciens, et qu'ils étaient privilégiés. On
va dire que le coach pensait plus à s'occuper des anciens joueurs qu'à
s'occuper de nous, des jeunes.
Après, moi je vais te dire exactement ce que j'ai répondu, parce qu'on discute
beaucoup entre joueurs, ce qui est tout à fait normal, c'est qu'au final, parce
qu'il y en a plein qui parlent, qui disent Christophe Galtier ci, Christophe
Galtier là, mais au final, la personne qui fait que Saint-Étienne est là au
jour d'aujourd'hui, que Saint-Étienne joue l'Europa League, que Saint-Étienne
est tout le temps dans les 5-6 premiers, tous les ans, et bien c'est Christophe
Galtier. Le problème c'est qu'on ne peut rien dire. Le jour où les résultats
ne seront plus là, et bien là ce ne sera plus pareil. Tout le monde va se
rendre compte où est vraiment le réel problème. Mais tant que les résultats
seront là, et bien on ne peut rien dire parce qu'on a beau dire tout ce qu'on
veut, et bien pour l'instant sa méthode, elle marche ! Nous, en tant que
jeunes, on en paye les pots cassés mais les résultats sont là, donc au final,
on a juste à fermer notre bouche et à attendre d'avoir une chance ou, je ne
sais pas, quelque chose d'inouï pour jouer.
Pourquoi le centre de l'OL est-il beaucoup plus
performant que le nôtre alors que ces dernières années les petites pousses
vertes gagnent fréquemment contre les vilains ? (maxarthur)
Moi, pour te dire la vérité, c'est ce qui m'énerve le plus parce qu'en termes
de qualité, les jeunes de Saint-Étienne, on est 10 000 fois meilleurs que les
jeunes de l'OL ! On est meilleurs qu'eux mais le plus gros problème, il est là.
C'est que la gestion n'est pas faite de la même façon. On a juste à regarder,
tout simplement, Maxwel Cornet. Regarde la gestion qu'il y a avec Maxwel Cornet.
Sachant qu'il y a des joueurs, tu as Ghezzal, les premiers matchs, il y avait Fékir
aussi qui était là, il y a du monde et la gestion n'a pas été faite de la même
façon avec eux, ça se voit sur le terrain. Quand je vois encore le match qu'il
fait contre le Dynamo Zagreb où il finit homme du match, ça se voit sur le
terrain. Alors qu'à Saint-Étienne, il y a des joueurs que j'ai vu jouer qui
sont meilleurs que lui. Mais au jour d'aujourd'hui, ces joueurs ne jouent pas…
Je pense que la communication, le travail ne sont pas pas faits de la même manière
et qu'il y a des joueurs, au jour d'aujourd'hui, qui sont peut-être moins bons
que nous, que les jeunes de Saint-Étienne et qui, au final, vu que le travail
est bien fait, et bien, arrivent à sortir. Regarde Tolisso, Ferri, regarde
comment ils sont maintenant ! C'est rageant !
Quelle était ta relation avec le coach Galtier
? (alexioninho) Y'a-t-il eu un conflit avec Galette, un problème relationnel
avec le coach ? (Riquet le vert, cedric26)
Sincèrement, je vais être honnête avec vous, je ne vais pas vous mentir :
moi, au début, Christophe Galtier, c'est pas que j'étais amoureux de lui mais
je l'aimais beaucoup, mais vraiment beaucoup. Après, quand j'ai vu... que j'ai
arrêté avec son agent... On ne va pas dire que j'ai vu son vrai visage mais
j'ai senti que c'était plus comme avant, en fait. On va dire que ça, ça m'a
vraiment fait mal. Ça m'a fait mal et après, ce n'est pas que notre relation
s'est dégradée, c'est tout simplement qu'on ne se parlait plus. Lui, il
n'essayait plus de me parler. Moi quand je lui parlais, quand j'essayais de
discuter un peu avec lui, il s'en foutait, on va dire. Donc on va dire que c'était
plus pareil. Mais malgré tout ça, malgré tout ce qui s'est passé, et bien je
lui en serai quand même reconnaissant à vie. Je pourrais dire Galtier ci, ou
n'importe quoi, mais non. C'est pour ça que quand je parle souvent avec les
jeunes, c'est qu'il faut rester lucide et ne pas être malhonnête. Parce qu'on
peut dire tout ce qu'on veut, que Galtier n'a pas fait le bon travail avec moi
ou a été mauvais ou tout ce qu'on veut mais, au final, c'est quand même lui
qui a pris la décision, on ne lui pas mis un couteau sous la gorge pour me
faire rentrer en Europa League à 16 ans !
Ton point de vue est nuancé, tu n'es pas dans
la rancœur (Poteau droit)
Je pourrais être dans la rancœur. Mais je ne le suis pas du tout parce qu'il
faut rester lucide. S'il y a bien quelque chose que je déteste, surtout depuis
que j'ai ma fille, c'est les personnes qui sont malhonnêtes ou qui essaient de
trouver des excuses en remettant la faute sur d'autres. Non ! Et c'est pour ça
que, malgré tout ce qui s'est passé, je ne pourrais pas, par exemple, quand je
vois Christophe Galtier, lui manquer de respect ou ne pas lui serrer la main,
mais pas du tout, pas du tout ! Quand je vais le voir à Saint-Étienne, s'il
faut parler avec lui, sourire avec lui, lui serrer la main, je le ferai. Si lui
n'en a pas envie, et bien c'est sa décision.
Que penses-tu de Christophe Galtier en tant que
coach comparé à ceux que tu as connu depuis ? (Leg42)
On va dire que c'est un bon technicien. Dans le sens où ce qu'il fait, ça amène
des bons résultats. Même si parfois il y a des choix que même moi ou même
toi je pense, tu ne comprends pas, au final, les résultats sont là. Ça va te
faire rire mais je ne sais pas s'il a un marabout, je ne sais pas ce qu'il a
mais les résultats sont là et moi je suis content que les résultats soient là
! Parce que ça fait Saint-Étienne tout le temps à jouer l'Europe, à être
dans la bonne partie du championnat. Parce que comme je vous l'ai dit, je vais
vous donner un exemple, il suffit qu'un autre coach vienne, peut-être qu'il
fera les bons choix et que tout va changer et si cela se trouve, les résultats
ne seront plus là. C'est bien ça le plus gros problème. Le plus important, ce
qu'on retient, c'est ça. C'est les résultats. On va dire que dans le
relationnel, ce n'est pas ce qu'il y a de meilleur mais pour avoir des résultats
oui, je pense que ça se voit, Christophe Galtier a beaucoup de qualités.
Quelle était ta relation avec le reste de
l'effectif de l'ASSE ? Tu as évoqué le statut un peu privilégié des anciens,
est-ce que tu t'entendais bien avec ces trentenaires d'une autres génération
que la tienne ? (Poteau gauche)
On m'avait montré un article, je me rappelle, comme quoi j'avais eu des problèmes
dans le vestiaire ou des problèmes avec mes coéquipiers alors que jamais,
jamais de la vie ! Pour te dire la vérité, la seule personne avec qui j'avais
eu une petite altercation, c'était avec Yohan Mollo. Depuis que je suis arrivé
à Saint-Étienne, c'est la seule personne avec qui j'avais eu une altercation.
C'est tout simplement parce que, j'avais été pris dans le groupe et pas lui,
et pendant que je n'étais pas là, il est allé voir pratiquement tous les
joueurs et il avait dit que ce n''était pas normal qu'un jeune comme moi soit
pris dans le groupe avant lui. Mais c'était à cause de ça. Moi, en fait,
quand les joueurs m'ont dit ça, je m'en foutais mais ce qui m'a un peu dérangé
c'est le fait qu'il vienne me voir comme si de rien n'était après, qu'il me
dise que ce n'est pas vrai. C'est le seul moment où, là, j'ai parlé parce que
jamais, que ce soit avec tous les joueurs, que ce soit avec Ruffier, etc...
Parfois, ils n'avaient pas forcément raison dans comment ils ont agi ou comment
ils ont été mais jamais une seule fois je n'ai manqué de respect ou j'ai
ouvert ma bouche. La seule fois où j'ai parlé c'était avec Yohan Mollo, je
lui ai dit stop.
Avec quels joueurs de l'effectif stéphanois
avais tu le plus d'affinités ? (alexioninho)
Le joueur avec lequel j'ai le plus d'affinités, c'est Pierre-Yves Polomat. Après,
franchement, malgré tout, je les aime tous. Que ce soit Lemoine, Jessy Moulin.
Jessy Moulin, il est adorable, Lemoine c'est pareil, Jérémy Clément pareil,
Loïc Perrin pareil. Il y en a aucun qui soit mauvais. Il n'y a pas de joueur
mauvais à Saint-Étienne.
As-tu gardé des relations avec d'anciens coéquipiers
ou membres du staff ? (Timick, Leg42, GuiPlatini)
Heu, du staff, vu comment ça s'est passé, aucun. Mais des joueurs, oui, j'ai
gardé Kevin Mayi, Aubameyang, je m'entends bien avec lui aussi, Guilavogui
c'est pareil. Pierre-Yves Polomat, on va dire que c'est à peu près le seul qui
est encore à Saint-Étienne. Et Anthony Maisonnial. Après, il y a aussi
Florentin Pogba. Ce sont trois qui sont actuellement à Saint-Étienne.
Peux-tu nous expliquer pourquoi et dans quelles
conditions tu es parti à Monaco, qui plus est, pour être prêté dans la foulée
en Allemagne ? (Timick)
Je venais de prolonger, les dirigeants m’ont fait comprendre que je n’avais
pas le niveau pour la ligue 1 et qu’il n’y avait pas de demande de prêt
pour moi. Après qu'ils m'ont dit ça, j’ai été très mal pendant plusieurs
jours, et puis je me suis dit qu’il fallait que j’aille de l’avant et que
je trouve absolument une solution pour partir.
Après, les solutions sont arrivées, les premiers à tout faire pour me
prendre, c’était Hanovre. Ils m’ont appelé, ils voulaient que je vienne,
ils ont ensuite contacté Saint-étienne pour m’acheter, ils ont envoyé une
proposition, ils étaient prêts à donner ce que le club demandait, mais je
n’étais pas intéressé pour partir là-bas en transfert définitif, mais
cela m’a fait réfléchir.
Ensuite, d’autres clubs se sont manifestés, Monaco, Schalke 04, Arsenal et
d’autres clubs anglais, mais c’est Monaco qui s’est montré le plus intéressé.
Mais quand tu joues ou que tu rentres à Geoffroy-Guichard, et que tu te dis que
tu vas te retrouver devant 2000 personnes à domicile, ce n’est pas super
plaisant. A partir du moment où Monaco a fait une offre d’achat, encore plus
de clubs sont sortis, je ne vais pas les énumérer, mais c’est toujours comme
ça que ça se passe. Ils ont envoyé des offres, des contrats, etc. Mais vu que
Monaco était le premier club à s’être manifesté après Hanovre, je me suis
concentré sur eux.
Sachant cela, le coach et le directeur sportif de Hanovre m’ont appelé pour
savoir s’il n’y avait pas moyen de trouver une solution avec Monaco afin
qu’ils puissent m’accueillir en prêt, ils me voulaient vraiment et m’ont
dit que je jouerai à tous les matchs. J’ai donc négocié ce prêt avec les
dirigeants monégasques afin d’être assuré d’avoir du temps de jeu, ce qui
n'aurait peut-être pas été le cas avec Monaco, pas sur 40 matchs tout du
moins.
Es-tu parti fâché de l'ASSE ? Quel était ton
état d'esprit quand t'as quitté Sainté ? (minetvert)
Ça m'a fait mal, j’étais très, très déçu. Sainté, c’est ma deuxième
famille, c'est tout ! D'ailleurs, j’ai encore ma maison à Saint-Etienne, j'ai
ma belle-famille qui vit à Saint-Etienne, ma femme ayant déménagé avec moi.
J'ai encore tout à Saint-Etienne, j'étais bien là-bas. Mes parents venaient
me voir quand ils pouvaient, une fois par mois, j’étais bien. J’étais
tranquille, j’étais dans mon pays.
As-tu
pour objectif de revenir à Monaco l'an prochain pour t'imposer définitivement
? (dronchau, minetvert)
Je pense que vous avez dû suivre un peu les matches, je veux vraiment faire déjà
une bonne saison à Bastia et aider le plus possible le club à se maintenir.
Après, Monaco, vous le savez très bien, ils ont beaucoup de joueurs, de
jeunes. Si l'ASM me veut ou a besoin de moi pour jouer, tant mieux. S'ils n'ont
pas besoin de moi et qu'ils ne me veulent pas, des clubs sont là. Je verrai
bien, j'irai dans l'endroit où je jouerai. Je n'irai pas dans un endroit où je
ne jouerai pas.
Et, si jamais, avec Monaco, ça ne peut pas se
faire, quelle qu'en soit la raison d'ailleurs, est-ce qu'il y a un endroit, en
France ou à l'étranger, qui t'intéresserait plus que d'autres ? (Roland
Gromerdier, greenju, Faiseur de Tresses). Le club de tes rêves, un club où tu
rêverais de t'accomplir vraiment et de t’épanouir dans tes qualités de
footballeur ? (Ptilu)
Ce club-là, c'était Saint-Etienne. J'espère que je reviendrai peut-être un
jour. Sinon, le club que j'aimais vraiment et que j'aime toujours d'ailleurs,
c'est Arsenal. Depuis que je suis petit, depuis Thierry Henry, j'ai toujours aimé
ce club. Après, je n'ai pas de clubs particuliers qui me font rêver.
A l'inverse, dans quel club tu ne pourrais
jamais foutre les pieds ? (Ptilu)
Lyon.
Qu'as-tu préféré de ton expérience en
Allemagne ? (Manu63)
Là-bas, j'ai beaucoup emmagasiné d'expérience. Tactiquement, j'ai beaucoup
progressé, défensivement, j'ai beaucoup progressé aussi. Physiquement, quand
j'étais à Saint-Étienne, je faisais 67 kg et maintenant j'en fais 79. J'ai pu
apprendre un peu l'allemand, et je parle couramment anglais. On va dire, dans
tout, dans mon jeu, j'ai beaucoup appris là-bas, ça m'a vraiment beaucoup aidé,
dans ma manière de jouer, dans mes déplacements, offensivement, défensivement.
Musculairement aussi. Maintenant, grâce à ça, chez moi, j'ai une personne qui
est là pour surveiller ce que je mange. On va dire que c'est l'Allemagne qui
m'a fait apprendre tout ça.
De nombreux joueurs ayant quitté la L1 pour la
Bundesliga, notamment Aubame et josuha Guilavogui, ont déclaré que les entraînements
étaient beaucoup plus intenses en Allemagne qu'en France. Tu confirmes qu'il y
a de grosses différences? (José)
Oui, il y a un monde. La plupart des joueurs à Saint-Etienne, que ce soit les
cadres ou les joueurs titulaires ou n'importe, je me rappelle à l'époque de Trémoulinas,
il s'entraînait une ou deux fois dans la semaine. Après, il jouait très bien
les matches, mais il s'entraînait deux fois dans la semaine. Là-bas, en
Allemagne, tu peux être Cristiano Ronaldo, tu peux être Messi, tu peux être
qui tu veux, tu vas t'entraîner tous les jours, deux fois par jour. Donc, en
fait, tu passes plus de temps à l'entraînement, dans le centre d'entraînement
à t'occuper de ton corps, à manger le midi avec tes partenaires, à faire des
activités. Tu passes plus de temps, c'est tout à fait normal, tu vis plus le
football. A Saint-Étienne, c'est un entraînement, tu t'entraînes une heure,
une heure et demie, et tu rentres chez toi jusqu'au lendemain. Là, en
Allemagne, tu t'entraînes une fois le matin. Le midi, tu restes. Tu as des
lits, donc tu fais la sieste. Tu t'entraînes de nouveau l'après-midi. Après,
le soir arrive très vite. Tu recommences le lendemain matin.
Franchement, quand tu aimes le football - on ne va pas se mentir, il y a
beaucoup de joueurs qui jouent au foot pour l'argent -, l'Allemagne, c'est le
championnat parfait parce que tu vis football, tu apprends plein de choses,
comment prendre soin de ton corps, comment le faire récupérer plus rapidement.
Dès que tu as fini l'entraînement, tu as des milkshakes ou des trucs aux
fruits adaptés à toi pour que ton corps récupère plus vite. Il y a tout,
vraiment tout qui est mis en place pour vivre et aimer le football.
Qu'est ce qui t'a séduit ou poussé à aller
à Bastia ? (GuiPlatini)
C'est le coach, tout simplement. De tous les coaches qui m'ont parlé, c'est
celui que j'ai senti le plus sincère. J'ai eu des contacts avec Montpellier,
Angers, Toulouse, Rennes. J'ai été également sollicité par Schalke, Berlin,
Hambourg. J'avais également deux ou trois pistes en Angleterre. Mais j'ai eu
longuement François Ciccolini au téléphone, son discours m'a vraiment
convaincu et donné envie d'aller à Bastia. Monaco ne voulait pas me prêter au
début. Monaco voulait me faire jouer sans me garantir de temps de jeu. Moi je
leur ai fait comprendre que j'avais besoin de jouer, d'enchaîner les matches.
Mais ils ne voulaient quand même pas me prêter. Au début Monaco ne voulait
pas prendre en charge mon salaire. Mais pour Bastia ce n'était pas possible de
prendre l'intégralité de mon salaire. Le coach a vraiment fait le forcing, je
pense qu'il a eu les bons mots et au final Bastia et Monaco ont trouvé un
terrain d'entente. Monaco prend quasi intégralement en charge mon salaire,
Bastia n'a qu'une toute petite partie à régler. En contrepartie, il y a dans
le contrat que j'ai signé une clause qui stipule que je n'ai pas le droit de
jouer contre Monaco.
T'es-tu fixé (et/ou le club t'a- t-il fixé)
des objectifs personnels pour cette saison (buts/passes décisives) ? (robbyherbin,
dronchau)
Le club ne m'a pas fixé d'objectif mais moi j'en ai, il faut toujours en avoir
un. J'appelle ça le dix-dix, dix buts et dix passes décisives. Je sais que
c'est un objectif élevé, que ça va être compliqué. On ne va pas se mentir,
je ne suis pas dans le meilleur club de Ligue 1. On joue avec nos armes, nos
qualités. Je vais quand même essayer d'atteindre cet objectif.
Quelles sont les similitudes entre Bastia et
Saint-Étienne ? (robbyherbin)
C'est familial, à Bastia comme à Sainté. Je pense que c'est le seul point
commun. Y'en a un autre quand même, les deux clubs ont un public fervent, de
bons supporters. Y'a pas mal de différences, culturelles notamment. La plupart
des Corses ne se sentent pas français, il y a une identité corse très marquée
ici. Les Corses sont adorables mais ne se laissent pas faire.
A Sainté, les arrivants vont au musée de la
mine, à Bastia demande-t-il aux nouveaux arrivants d'aller se recueillir au
monument aux morts de la demi-finale de Coupe de France ? (cedric26)
Non, en tout cas on ne m'a pas fait cette demande personnellement. La seule
chose qu'on m'a faite, c'est que je dois aller au village. Aller à la rencontre
des Corses pour mieux les connaître, manger leurs fromages, etc.
Comment se passe ton intégration à Bastia ? Et à la ville ? (minetvert)
Ça se passe bien, tranquille. Avant même la naissance de ma fille, je n'étais
pas quelqu'un qui aimais sortir. J'étais assez casanier, je préférais rester
chez moi. Le fait que je sois devenu papa me fait encore plus rester chez moi.
C'est agréable car une j'ai une jolie maison avec une belle vue, la piscine. Il
fait souvent beau, ma femme se plaît et se baigne avec ma fille pendant que je
regarde la télé ou que je lis. Franchement, je suis bien à Bastia. Pour le
foot, c'est pareil. Je m'entends bien avec mes nouveaux coéquipiers. Comme il
fait souvent chaud, il arrive qu'on parte tous à la plage après l'entraînement.
J'ai été très bien accueilli, ils ont tout fait pour me mettre dans les
meilleures conditions. Je leur en suis très reconnaissant.
Peux-tu parler des points forts et des points
faibles de ta nouvelle équipe ? (espace parallèle)
Notre principal point fort, c'est qu'on est une équipe vraiment très
solidaire. On est soudés. Si un partenaire est en difficulté, on va l'aider. Dès
qu'il y a une petite altercation, tous les joueurs sont présents. On n'a pas de
joueurs exceptionnels mais on a des joueurs qui se battent, qui mouillent le
maillot. Je pense que c'est le plus important. J'aurais du mal à citer un point
faible. Ce n'est encore que le début de saison, sincèrement je n'ai pas encore
repéré un endroit où on avait un vrai point faible.
Qu'est-ce que ça te fait de revenir à
Saint-Etienne avec un autre maillot que le vert ? (alexioninho)
Ça va me faire bizarre, j’espère qu’ils ne vont pas me siffler !
Tu t'attends à quel accueil à
Geoffroy-Guichard ? (adrien 38100)
Sincèrement, je m’attends à tout sauf à ce qu’on me siffle. Pour te dire
la vérité, j’ai rêvé de ça hier : en rentrant sur le terrain, tous les
supporters se levaient, applaudissaient, criaient mon nom, etc. Ça aurait été
l’accueil parfait, ça m'aurait fait verser une larme je pense.
On n'est pas sûr que le public va exaucer ton
voeu. L'accueil risque d'être plus mitigé, non ? (Poteau droit)
J’espère ne pas être sifflé, mais même si je devais être sifflé, ce
n’est pas pour ça que je vais dire que je n’aime pas les supporters, ou que
ce n’est pas bien. Je n’ai vraiment aucun problème avec les supporters. La
seule chose qui m’avait un peu dérangé, c’est le fait que la plupart des
supporteurs n’aient pas essayé de comprendre ce qui s'est passé avec moi.
Ils ont plus eu tendance à écouter les ragots, à répéter les rumeurs
"Allan il a le boulard, il est immature, difficile à gérer, c’est un
joueur à qui a un peu tout gâché à Sainté". Je sais que des supporters
ont cette image de moi. Mais normalement on est censé se faire son opinion tout
seul. La plupart des supporters se sont fait leur opinion par rapport à ce
qu’ils ont entendu ou lu à droite et à gauche. Ils n’ont pas vraiment
cherché à connaître la vérité, voir comment j’étais vraiment, ce qui
s’était vraiment passé. Quoi qu'il en soit, ça va être spécial pour moi
de revenir dans le Chaudron, ça va me faire quelque chose. Je ne vais pas être
indifférent à ce qui va se passer ce week-end. Ça va vraiment faire bizarre
de jouer contre les Verts.
Regardes-tu toujours nos matchs/résultats ou
Saint-Étienne c'est du passé ? (GuiPlatini)
Pour tout te dire, je ne rate pas un match des Verts. Je les regarde tous.
J’en ai raté aucun, même l’année dernière quand j’étais en Allemagne
ou cette année, je les ai tous vu. Quand je ne peux pas les regarder chez moi,
j’ai une application sur mon téléphone qui envoie des notifications pour
pouvoir suivre les matchs.
Que penses-tu du début de saison de l'ASSE ? (Aloisio)
On va dire que c’est à peu près la même équipe que l’année dernière et
cette fois ils ont recruté des joueurs qui sont censés apporter vraiment un
plus. Mais bon, je ne peux pas trop en parler encore, il faut attendre de voir
ce que vont donner Henri Saivet ou et Jordan Veretout par exemple. Ils doivent
vraiment apporter un plus pour que Sainté puisse franchir un cap.
Qu'as-tu pensé du match des Verts contre
Mayence ? (José)
Je l'ai regardé avec beaucoup d'intérêt, forcément ! Je trouve que c’est
dommage, ils avaient les qualités pour faire un meilleur match. Après on ne va
pas être déçu du match nul. Je connais cette équipe de Mayence, on a vu
qu’ils avaient mis beaucoup d’intensité et d’agressivité dans les duels
et je pense que ça a un peu secoué les Verts. Mais Sainté a eu le caractère
pour revenir au score, c’est ce qu’il faut retenir. S’ils avaient été
menés sans pouvoir revenir au score, ce n’était pas la même chose. Ce n'est
pas la première fois que les Verts arrivent à revenir. Ils l'avaient fait au
Parc. Contre Monpellier, vous êtes menés et au final vous gagnez 3-1.
Franchement, c'est fort car pour moi c'est la chose la plus difficile à faire.
Gagner après avoir été menés, sans se contenter du nul, c'est très
important. Y'a du mental à Saint-Etienne et en plus y'a des recrues qui peuvent
apporter une plus-value. Même si je ne suis plus à Sainté, j'attends beaucoup
de Saivet et Veretout.
A t'écouter, on a l'impression que t'es resté
un peu supporter de l'ASSE ! (Poteau gauche)
Sincèrement, c'est le cas. J’ai de la famille qui supporte les Verts et moi
c’est pareil. Je ne vais pas me mentir à moi-même, ce n’est pas parce que
j’ai eu des problèmes, ou que mon club maintenant c’est Monaco, que je ne
vais plus supporter Saint-Etienne ! Je suis quand même resté fidèle. Comme je
disais à ma mère - elle n’aime pas le foot, mais elle adore regarder
Saint-Etienne maintenant – "Vert un jour, Vert toujours !"
Que fera tu si tu marques un but dimanche ? (adrien
38100)
J’y ai déjà un peu réfléchi. Ça va dépendre de l’accueil que je vais
avoir. Si je vois qu’il y a du respect, pas de sifflet, c’est clair que je
ne vais rien faire. Mais si tout le monde me siffle, que le public n’est pas
correct, alors là oui je célébrerai le but !
T'es-tu fixé dans un coin de la tête, revenir
t'imposer à l'ASSE ? (minetvert) Est-il un jour envisageable de te voir porter
à nouveau le maillot mythique ? Et si oui, à quelle(s) condition(s) ?
(Moufles)
C’est envisageable si Saint-Etienne fait le premier pas vers moi, pour me
prendre non pas en tant que jeune mais en tant que joueur cadre. Donc là oui ça
serait envisageable. Moi je serais content, je ne dirais pas non. Mais si
c’est pour venir en tant que jeune ou pour faire nombre, ça ne m’intéresse
pas.
Des statistiques flatteuses (Source : site Poteaux Carrés le 15 octobre 2016)
Selon Opta, Allan Saint-Maximin est le joueur qui compte le plus de dribbles réussis cette saison en L1 (67,5%) devant le Canari Amine Harit (65,2%), le Rennais Benjamin André (60%), le Monégasque Bernardo Silva (57,6%) et le Montpelliérain Ryad Boudebouz (56,5%).
L'ancienne pépite stéphanoise est l'attaquant de moins de vingt ans qui compte le plus de temps de jeu après huit journées depuis la saison 2000-2001. ASM (684 minutes) devance l'ancien Girondin Juan-Pablo Francia (676), l'ex-vilain Karim Benzema (599), l'ancien Monégasque Emmanuel Adebayor (578) et un certain Anthony Le Tallec (543 minutes).
Dans l'Equipe du jour, Bernard Casoni ne tarit pas d'éloge sur le joueur formé à l'ASSE;
"Il provoque beaucoup, tente, souvent de manière spontanée. Et puis il va très vite, c'est un dragster. On peut le comparer au style de Paul-Georges Ntep, mais avec lui, tout est plus fin, délié. Il est plaisant à voir car il a quelque chose que les autres n'ont pas et dès qu'il remonte le ballon, tout peut arriver. Sa marge de progression est importante. A lui d'être régulier dans la performance. Défensivement, il doit penser plus vite à se replier. Quand il évolue côté gauche et rentre à l'intérieur pour se mettre en position de frapper, il devient fou-fou et il dénote. On se déplace au stade pour voir des joueurs comme lui."
Allan Saint-Maximin n'a pas de limites (Source : site Poteaux Carrés le 16 décembre 2016)
Entraîneur adjoint du SC Bastia, Benoît Tavenot parle de l'ancien attaquant stéphanois Allan Saint-Maximin dans un entretien paru aujourd'hui sur le site de So Foot.
"On n'avait pas eu que de bons échos à son sujet, beaucoup de gens nous disaient de faire attention, même si sur le plan du talent, tout le monde était unanime, mais nous, on a trouvé un garçon attachant, travailleur et plutôt à l'écoute. On s'attendait à ce que ce soit plus compliqué au départ. Avec la manière dont ça s'est fini avec Saint-Étienne et son année compliquée en Allemagne, où il y a eu quelques petits dérapages quand même, il y avait une petite part de risque à le prendre avec nous. Mais le coach a tenu à faire ce pari, et aujourd'hui, on met tout en œuvre pour que ça se passe bien et on passe beaucoup de temps avec lui.
Comme
c'est quelqu'un qui demande beaucoup d'attention, François Ciccolini s'investit
énormément avec lui. Il passe beaucoup, beaucoup de temps avec Allan.
Maintenant, où tout cela le mènera ? S'il veut un jour jouer dans un top club,
il va falloir qu'il prenne conscience qu'ailleurs il n'y aura pas forcément ce
cocon et que ça sera à lui de se prendre en main pour continuer à avancer. Je
pense qu'il est venu ici en ayant faim, en sachant que Bastia pouvait être une
nouvelle chance pour lui et que des chances, il n'y en aurait peut-être pas
cinquante après ça. Ça ne s'est pas bien terminé à Saint-Étienne, pareil
en Allemagne, si ça ne s'était pas bien passé ici non plus...
Avoir un joueur comme ça, qui fait une différence terrible balle au pied, ça n'a pas de prix, hein ! C'est quelqu'un qui, quand il est dans de bonnes dispositions et qu'il est connecté au jeu, est un joueur hors norme. Dans un environnement et un climat un peu plus favorable, il aurait peut-être été plus performant. Mais comme le club était un peu dans le dur ces derniers temps, il en a ressenti les effets. Ce n'est pas évident d'être à 19 ans l'un des piliers du Sporting. Il y a beaucoup d'attentes et ce n'est pas toujours très facile à gérer. Ses seules limites, c'est lui qui va se les fixer, de par son investissement et son envie d'avancer. Mais sinon, potentiellement, il n'a pas de limites."
Allan Saint-Maximin revient sur ses vertes années (Source : site Poteaux Carrés le 27 février 2017)
Allan Saint-Maximin, qui retrouvera son club formateur ce samdi soir à Furiani, revient sur ses vertes années dans un entretien à paraître demain dans l'autoproclamée "bible du football." Extraits.
"Paris me voulait en 2011, juste au moment où le Qatar a racheté le club. Le PSG proposait même de belles choses, une maison à mes parents, une grosse prime à la signature, plus de 100 000 €. Mais mes parents n’avaient pas besoin de ça. Nos valeurs étaient ailleurs. Saint-Étienne et Gérard Fernandez avaient notre parole. Je me dis qu’au PSG, je ne serais peut-être pas sorti aussi rapidement qu’à Saint-Étienne. À treize-quatorze ans, j’avais la Juventus, le Barça, le Milan AC, de grands clubs anglais me voulaient. Ils proposaient beaucoup d’argent, mais mes parents ont des valeurs, une bonne situation. Leur priorité a toujours été que je m’épanouisse. Mon parcours a fait le joueur et l’homme que je suis. J’en suis fier.
J'ai grandi avec l’étiquette d’un surdoué. Je l'ai toujours bien vécu. Je ne me suis jamais mis de pression avec ça. Je sentais au contraire que beaucoup de monde croyait en moi, ça m'a poussé à me dépasser. J’ai toujours voulu être le plus fort partout. Je ne pouvais pas me permettre d’être irrégulier, d’alterner le bon et le mauvais match. Je ne voulais pas décevoir, ni me décevoir. J’ai toujours tout enchaîné rapidement avec quelques années d’avance : U15, U17, U19, CFA, pros. J’ai souvent joué contre des adversaires qui avaient deux ou trois ans de plus que moi. En CFA, je me faisais bouger par des gars qui avaient trente ans, presque le double de moi !
Je crois que je suis le troisième plus jeune joueur à avoir signé et joué chez les pros avec Saint -Étienne derrière Laurent Paganelli et Laurent Roussey. J’ai signé professionnel à seize ans, au début de la saison 2013-14. Quelques semaines plus tard, à seize ans, cinq mois et dix-sept jours exactement, j’ai débuté en pros en barrages de Ligue Europa contre les Danois d’Esbjerg. À mon âge, certains ne vivent que leur première ou deuxième saison professionnelle. Je suis toujours en avance par rapport à ma génération.
Quand je repense à mes années à Sainté, je n’ai pas de regrets. J’étais jeune. J’ai tout fait pour m’imposer sur le terrain, de bons matches contre l’OM, Bordeaux, Lille. Après, j’ai alterné entre la CFA et les tribunes. Au début, je me disais que j’apprenais le métier,et puis c’est devenu épuisant… Si j’avais été complètement nul, j’aurais accepté. Mais là, pour mon âge, j’avais des statistiques présentables. J’aime tellement le foot qu’il a fallu prendre une décision. Je voulais jouer .Sinon, je serais resté plus longtemps à Saint-Étienne, bien assis sur mon contrat… Saint-Étienne m'a quand même fait prolonger en février 2015... On m’a dit que j’allais avoir plus de temps de jeu. Mais j’arrivais surtout à un an de la fin de mon premier contrat...
Malgré ma situation, j’avais encore beaucoup de beaux clubs qui me voulaient, dont Arsenal. J’ai quand même eu la reconnaissance du ventre pour Sainté. J’avais aussi cette fierté de vouloir m’imposer dans mon club formateur. J’ai donc prolongé. Mais Saint-Étienne m’a vite fait comprendre qu’il ne comptait plus sur moi. Il fallait trouver une solution. Franchement, j’ai eu l’impression d’avoir été pris pour une marchandise. L’ASSE avait surtout cherché à renforcer ma valeur financière en me prolongeant. Ça m’a fait un peu mal après coup mais j’ai appris de cette expérience. J’ai compris qu’on était peu de chose dans ce milieu…"
Allan Saint-Maximin parle de lui (Source : site Poteaux Carrés le 18 avril 2017)
Dans la dernière édition de France Football, Allan Saint-Maximin parle de sa foi et de ses fringues.
"Avant, j’avais une croix autour du cou. Mais comme c’est interdit sur le terrain, ça devenait compliqué, il fallait l’enlever, la remettre... Comme j’y tiens énormément, j’ai arrêté de la prendre pour les matches de peur de la perdre. J’ai aussi ma bible dans mon sac. C’est ma grand-mère qui me l’a offerte. Dans mon sac, j’ai quelques vêtements de ma propre marque. Pour l’instant, je ne les distribue pas, c’est seulement pour moi, ma famille et quelques amis. Je ne suis encore personne pour me permettre cela. Mais j’ai ma petite entreprise, Lavingo, que j’ai créée avec mon frère aîné. Le L, c’est pour limite; le A, authentique; le V,valeur; le I, instinctif; le N,naturel; le G, générosité; et le O, originalité. Ce nom vient également de mon surnom. Plus jeune, mes copains m’appelaient “Laveur.” Parce que je nettoyais les défenseurs !"
Allan Saint-Maximin vu par Ludovic Batelli (Source : site Poteaux Carrés le 1er mai 2017)
Sur le site SportMag, Ludovic Batelli a évoqué le cas d'Allan Saint-Maximin avant le Bastia-Rennes de la 35e journée.
"Il est très créatif, mais sur un plan trop individuel. Il est capable de prendre le ballon et de vouloir tout faire tout seul. Il veut parfois être au début, au milieu et à la fin de l’action. Allan, quand il comprendra qu’il doit se servir des autres pour briller lui-même, il prendra une très grosse dimension. C’est un garçon qui est capable de faire des différences incroyables. Techniquement, il est très talentueux dans sa relation individuelle avec le ballon. Quand il sera aussi talentueux dans sa relation collective avec ses coéquipiers, il passera un énorme cap."
Des avis sur Allan Saint-Maximin (Source : site Poteaux Carrés le 13 mai 2017)
"Surdoué, déroutant et énervant" dixit l'Equipe, Allan Saint-Maximin continue de faire parler dans le quotidien sportif. Extraits.
Gérard Prêcheur (qui avait viré ASM de l'INF Clairefontaine) : "Ce n’était pas forcément un mauvais gamin, mais il avait franchement dérapé avec des actes de bizutage qui avaient été jugés inacceptables".
Kurtys Saint-Maximin (grand frère d'Allan) : "Allan en faisait moins que d’autres, mais ça tombait toujours sur lui. Petit, il était très turbulent : on ne pouvait pas le laisser seul dans une pièce avec des jouets sans les retrouver cassés. Mais en grandissant, il s’est créé une carapace et s'est calmé. S’il avait eu un autre style de jeu, il aurait eu moins de soucis. Un défenseur qui a 300 matches de Ligue 1 et à qui tu mets la misère à l’entraînement, si tu reviens vers lui après la séance et que tu lui fais une blague, c’est sûr qu’elle ne va pas le faire rire. Son passement de jambes sur Théophile-Catherine ? Les gens se disent : “Il veut juste narguer l’adversaire, mais quand il fait ça, c’est pour mobiliser un ou plusieurs défenseurs et créer des espaces. Quand on ne le comprend pas, on se dit qu’Allan est hautain. Ça a toujours été son problème."
Christophe Galtier : C’est le premier joueur mineur que l'ASSE a autorisé à vivre en dehors du camp d’entraînement. Son environnement familial a insisté fortement, donc lui et sa famille se sont exposés à ce qu’il soit livré à lui-même. Mais je ne l’ai jamais lâché. Je me souviens de discussions avec lui par téléphone ou par messages jusque tard dans la nuit quand il n’allait pas bien."
Benoît Tavenot (ancien adjoint de François Ciccolini) : "Techniquement et physiquement, c'est un monstre. Il peut faire des choses extraordinaires et, à côté de ça, ne pas remplir ses tâches défensives. Il est toujours un peu dans son monde. Est-ce qu’il a évolué dans l’application des consignes ? On va dire qu’il a encore du chemin à faire..."
Que fera Allan Saint-Maximin à l'intersaison 2017 ? (Source : site Poteaux Carrés le 26 juin 2017)
Suivi par Nice, l'OM et le LOSC, Allan Saint-Maximin était également convoité par le Stade Rennais selon la Pravda du jour. Mais le quotidien sportif assure que l'ASM n'est pas dans la logique de céder ASM, qui peut espérer intégrer l’équipe de Leonardo Jardim. L'ancien attaquant stéphanois avait évoqué son avenir le 1er juin dernier au micro de Canal Plus.
"Je recherche du temps de jeu, si Monaco peut m’en donner, j’en serai très heureux. J’ai eu la chance d’avoir fait une bonne saison avec Bastia et de bons matches lors de la Coupe du monde U20, je ne me fais pas de soucis. J’ai fait une bonne saison dans une équipe qui jouait le maintien. C’est toujours plus facile d’élever son niveau de jeu lorsque tu es entouré de joueurs de haut niveau, comme il y en a à l’AS Monaco."
Allan Saint-Maximin commente son transfert de Monaco à Nice (Source : site Poteaux Carrés le 9 août 2017)
En conférence de presse relayée hier par Le Figaro, Allan Saint-Maximin a commenté son transfert à l'OGC Nice, le plus cher de l'histoire du club azuréen (10 M€).
"Je
pense que ça se voit sur mon visage, je suis très heureux d’être ici.
L’OGC Nice est un club en plein développement et moi j’ai envie de
progresser. Je pense que Nice était le meilleur choix pour moi. Cela faisait
longtemps que nous étions en contact puisque le premier rendez-vous entre le
club et moi date d’il y a 7 mois. Le fait de signer à Nice est un grand
soulagement. C’est vrai que j’ai un peu fait le pigeon voyageur. Toutes ces
expériences ont été très enrichissantes. J’ai beaucoup appris et j’ai mûri.
Mais maintenant, j’ai besoin de stabilité et de m’inscrire dans la durée
avec un club. Balotelli, Dante et Sneijder, ce sont des joueurs de classe
mondiale, ils sont exemplaires. Il faut s’inspirer de joueurs comme eux et
c’est un réel plaisir de m’entraîner à leurs côtés."
Lucien Favre se félicite d'avoir enrôle l'ancienne pépite des Verts. "Allan a incontestablement un gros potentiel. Il est capable de perforer les défenses adverses, il est redoutable en un contre un et il peut faire des différences. Mais il n’a que 20 ans et il y a donc encore beaucoup de choses à améliorer, à développer chez lui. Il y a beaucoup de travail qui l’attend."
Selon la dernière édition de l'Equipe, la clause libératoire d'Allan Saint-Maximin s'élève à 60 M€ !
Allan Saint-Maximin vu par Ludovic Paradinas, ancien scout de l'ASSE (Source : site Poteaux Carrés le 16 août 2017)
Ancien scout de l'ASSE en Ile-de-France, Ludovic Paradinas prédit dans la Pravda du jour un avenir international à Allan Saint-Maximim.
"C'est un talent pur, un des trois meilleurs joueurs en France de la génération 1997. Il va faire gagner des matches à Nice, j'en suis convaincu. Je pense qu'il a trouvé le coach qui va lui permettre de franchir un palier. Je le vois bien dans trois ans à l'Euro. Mais il faut mettre ce joueur dans les meilleures conditions possibles, à travers un discours, une relation. Il a besoin d'être en confiance, d'être heureux pour s'épanouir. On en entend parler depuis longtemps, mais ça reste un jeune joueur de vingt ans avec tout ce qui va avec. Il faut avoir de la patience. Allan est un gamin très agréable, passionné, qui respire le foot. Et il est intelligent."
Allan Saint-Maximin parle de ses progrès (Source : site Poteaux Carrés le 20 septembre 2017)
Dans la dernière édition de Nice-Matin, Allan Saint-Maximin parle de son amour pour le sport et de ses progrès au contact de Lucien Favre. Extraits.
"J’adore le sport, j’en ai pratiqué beaucoup. Le basket, le tennis, le badminton, le foot,la gym... J’étais hyperactif étant petit, donc ma mère faisait tout pour me fatiguer le plus possible. Histoire qu’à peine je franchissais le pas de la porte, j’allais au lit direct ! Le foot, le tennis et l’athlétisme ont le plus compté pour moi. Je faisais beaucoup de saut en longueur, du triathlon, tout ce qui est course de fond comme le marathon aussi. J’ai eu beaucoup de titres en cross... Voir mon grand frère jouer au foot m’a finalement dirigé vers ce sport. Je courais déjà assez vite, mais la technique spécifique de l'athlétisme m’a permis d’améliorer ma vitesse de pointe. J’adore regarder le tennis, Nadal en particulier. Je l’adore pour ce qu’il dégage, cette grinta... Je suis fan.
Lucien Favre sait être dur avec moi quand j’en ai besoin, être gentil et plaisanter quand il le faut aussi. Je ne pensais pas qu’il me ferait aussi vite comprendre des choses qui étaient peut-être inaudibles pour moi auparavant. Vraiment, je ne pouvais pas espérer mieux. Je connais mes qualités et mes défauts, ce que je considère comme une chance. Mais il y a une différence entre savoir et appliquer ce que l’on sait. Lucien Favre s’affirme comme le coach parfait. Il fait un tel travail pour moi qu’il me donne envie d’apprendre encore plus. Et ça se voit sur le terrain. Et ce qui est d’autant plus impressionnant, c’est qu’il fait ce travail avec tout le monde. Que tu sois titulaire, remplaçant, en tribune, en CFA... Il agit pareil.
Même pour un joueur comme moi qui a signé très tôt son premier contrat pro, c’est compliqué de percer au plus haut niveau. Tu peux y goûter, faire quelques matchs avec les pros, retourner en CFA, comme je l’ai fait à Saint-Etienne. Mais le plus compliqué c’est de s’imposer et de tenir sur la durée. Mon parcours m’a permis d’être là aujourd’hui. J’en retiens que des expériences positives. A Hanovre, je me suis imprégné de la culture allemande : ne pas arriver en retard, la rigueur à l’entraînement, dans l’alimentation... Maintenant j’ai un cuisinier, j’ai tout ce qu’il faut pour favoriser la récupération. J’ai des valeurs à transmettre à mes deux filles, c’est beaucoup de responsabilités. C’est pour elles que je veux être le plus irréprochable possible, je redouble d’efforts dans mon métier pour qu’elles se sentent le mieux possible."
Allan Saint-Maximin évoque ses divers clubs (Source : site Poteaux Carrés le 20 décembre 2017)
L'ouragan Saint-Maximin n'aura pas marqué l'histoire verte autant qu'on l'aurait souhaité, non plus que celle de l'AS Monaco. Interrogé dans l'émission Breaking Foot, il revient sur ses divers clubs.
"Ca montre la difficulté du football. Il y a des hauts et des bas, et malgré ça, il faut rester fort. Le plus important pour moi, c'est le temps de jeu ; et à chaque fois que j'ai quitté un club, c'est par rapport au temps de jeu. J'ai décidé de partir alors que Monaco comptait vraiment sur moi. C'est un choix par rapport à comment cela s'était passé avant et c'est un choix que je ne regrette pas. Je ne me sentais pas bien là-bas, c'est pour ça que j'ai tout fait pour signer à Nice. Lucien Favre m'a énormément fait progresser. J'avais besoin d'un coach qui prenne le temps avec moi. "
Allan Saint-Maximin ne se voit pas revenir (Source : site Poteaux Carrés le 24 mai 2018)
Allan Saint-Maximin est revenu sur sa période stéphanoise dans l'émission 'Open Space' sur Youtube :
"J'aurais aimé mieux faire à Saint-Etienne. C'est eux qui m'ont signé professionnel. J'aurais bien aimé y briller et leur rapporter un peu d'argent.
Par rapport à tout ce qui s'est passé, je ne pense pas que j'y retournerais un jour. Même si je sais que la plupart des supporters stéphanois m'aiment bien..."
Un retour de l'ex-grand espoir stéphanois n'est donc pas à l'ordre du jour.
Allan Saint-Maximin vu par Bonfim Dante (Source : site Poteaux Carrés le 22 décembre 2018)
Libération, dans son édition du jour, a pris le temps de s'installer dans le vestiaire niçois et a demandé à quatre joueurs de parler de leur voisin de vestiaire. C'est ainsi que le défenseur Bonfim Dante fait un portrait d'Allan Saint-Maximin, portrait qui est une très fine analyse de son jeu et de sa personnalité. Extraits.
"Je ne connaissais pas Allan avant
qu’il signe à l’OGC Nice, [durant l’été 2017]. Il avait peu
joué à Hanovre [18 matchs quand même, dont beaucoup d’entrées en jeu]
quand j’étais encore en Allemagne à Wolfsbourg mais à part ça… J’ai vu
arriver un bon gars, plutôt timide. C’est clair que quand tu vois son style,
sa manière d’être, tu ne sais pas ce qui va se passer [rires], il a
l’air rigolo. De par sa vitesse et ses qualités de dribble, c’est un joueur
différent. Et c’est une personnalité différente aussi. Mais dans un groupe,
on a justement besoin de personnalités différentes."
"Depuis son arrivée, il s’est adapté à son environnement, il a mûri.
Il a progressé dans tous les domaines : moins de retards, une meilleure
attitude envers ses coéquipiers, une meilleure communication avec les autres…
Par exemple, il est capable aujourd’hui de prendre la parole avant un match.
Juste deux ou trois mots d’encouragement, jamais de longs discours mais dans
le contexte, ces deux ou trois mots sont importants pour l’équipe. Avant, il
ne le faisait pas. A son arrivée, il y avait de grosses attentes sur lui, de
par le potentiel que tout le monde lui prête depuis des années et le prix du
transfert [10 millions d’euros, une grosse somme pour Nice]. Les gros
transferts en bloquent certains, ils en libèrent d’autres parce qu’on peut
y puiser de la confiance : pour lui, c’était entre les deux. Ça dépendait
des moments. Il écoutait beaucoup ce qui se disait sur lui à l’extérieur,
les gens, les journalistes… Il fallait lui laver la tête. Allan n’est
jamais méchant mais disons qu’il était parfois tranquille, sans trop se
soucier du passé [de ses équipiers]. C’est une tendance générale
: les jeunes sont prêts plus tôt, ils assument des responsabilités
importantes plus tôt et, du coup, les équipes sont moins hiérarchisées que
quand j’avais son âge. Moi, ça ne me pose aucun problème mais pour les
jeunes, c’est dommage. Allan, lui, écoute ce qu’on lui dit."
"Sur le terrain, j’essaie de l’éveiller à la logique du match
qu’il joue, c’est-à-dire à l’adversaire - au monde extérieur, en fait.
A ce niveau, tu ne peux pas arriver et faire ton truc : l’équipe d’en face
est là pour t’empêcher d’exprimer tes qualités, elle a des armes aussi,
elle te connaît donc, il faut s’adapter. Aimer le foot, ce n’est pas jouer
pour jouer. Il faut aller jusqu’à tes limites en y prenant du plaisir,
souffrir en prenant du plaisir. Si j’avais une toute dernière chose à lui
dire ? Mets le foot avant tout. Si tu nourris ta famille, c’est grâce au
foot. Et si tu réussis dans la vie, c’est que tu auras réussi dans le
foot."
Allan Saint-Maximin meilleur dribbleur européen (Source : site Poteaux Carrés le 5 février 2019)
On sait que sa capacité à éliminer son adversaire est la grosse qualité d'Allan Saint-Maximin, avec, comme pendant, le défaut d'en faire trop et de ne pas lâcher le ballon au bon moment.
Nice-matin
nous apprend que l'ancien Stéphanois, meilleur buteur de l'OGC Nice est tout
simplement le meilleur dribbleur européen, selon les statistiques d'Opta, et ce
devant Hazard ou Messi ! Depuis le début de la saison, c'est lui qui a réussi
le plus de dribbles dans les cinq grands championnats européens (Allemagne,
Angleterre, Espagne, France, Italie).
En 21 rencontres, Allan Saint-Maximin a effacé son adversaire
direct à 88 reprises. Soit un dribble réussi toutes les 20 minutes. Il devance
Sofiane Boufal (Celta Vigo, 86 dribbles), Eden Hazard (Chelsea, 79), Lionel
Messi (Barcelone, 78) et Hatem Ben Arfa (Rennes, 71).
Dans le top 10 figure un autre Niçois: l'Algérien Youcef Atal. Avec 63
dribbles réussis en 19 sorties (soit un dribble réussi toutes les 23 minutes),
l'attaquant droit de l'OGC Nice se place en 8e position.
L'avis de Patrick Vieira, son coach à Nice (2018-2019) (Source : site Poteaux Carrés le 20 février 2019)
En conférence de
presse ce jour, Patrick Vieira a longuement été interrogé
sur le cas Saint Maximin, sanctionné financièrement suite à
son lapin du week end dernier :
"Cela s'est réglé en interne, dans une réunion avec le président,
le joueur, son conseiller et moi-même. Tout ce qui s'est passé restera en
interne. Cela a été une discussion constructive. Vous n'avez pas besoin de
plus d'infos. On a un protocole qui a été mis en place et les joueurs doivent
le suivre. C'était important d'envoyer un message aux jeunes joueurs du club,
il faut qu'ils comprennent qu'il y a des choses mises en place et qu'il faut les
faire respecter.
Je n'étais pas énervé mais c'était un événement important de cette
journée. Peut-être que j'en ai parlé à tort ou à raison, à vous de juger,
mais il fallait que je le dise et que j'en parle. On parle de la vie du club, on
s'adresse aussi aux futurs joueurs et les choses doivent être claires. Cela a
été une discussion constructive dont chacun a tiré les conséquences. Je n'ai
jamais été pas dans l'état d'esprit d'une mise à pied. L'idée était de
remettre les choses à plat et on est tous ressortis de cette réunion avec un
bon feeling et l'espoir que ça ne se reproduise pas.
C'est ce qui fait son charme (ndp² : le caractère de Saint Max).
Il a une façon d'être et de jouer qui est différente des autres, on l'aime
comme il est. C'est comme l'entraîneur, on le prend avec ses défauts et ses
qualités. Chacun nos caractères. D'autres joueurs ont des caractères différents.
Ça ne me dérange pas du tout."
Dossier sur Allan Saint-Maximin dans Sofoot (Source : site Poteaux Carrés le 7 mars 2019)
Dans son dernier numéro, So Foot sort un long dossier sur Allan Saint Maximin. On y trouve deux passages relatifs à ses Vertes années, mettant en lumière le traitement de faveur qui lui a accordé puis le rôle nauséabond des agents :
Son Entraîneur en U17, Lionel Vaillant décrit « une facilité à éliminer ses adversaires, et un peu de folie, ce que tout le monde n’a pas dans ce sport ». Alors en 2012-13, pendant sa deuxième saison au club il ne dispute déjà plus que les matchs importants avec les U17, qui finissent champions de France. Le reste du temps il prête main-forte aux U19 en Gambardella puis à la réserve des pros. « Beaucoup de choses ont été faites pour lui et pas pour d’autres. Parce que tout le monde au club savait que c’était un talent et qu’il fallait qu’il signe pro. C’est un problème économique : tant qu’il n’a pas signé pro, il y a un risque de fuite à l’étranger. » D’après Lionel Vaillant, le jeune Allan est alors autorisé à vivre en dehors du centre de formation, avec son frère, et s’autorise un certain nombre de libertés avec les horaires des entrainements et des repas. « Avec un joueur comme Jonathan Bamba, par exemple, on a pris plus de temps, il n’a pas grillé les étapes. Cette formation accélérée, c’est peut-être pour ça qu’il semble manquer quelque chose à Allan. Si on avait eu un cadre un peu plus strict, il aurait peut-être été un autre joueur. »
Son premier agent, Herman Dje décrit sa mission : «
j’avais un rôle d’encadrement pour éviter que tous les agents d’Europe
et de Navarre ne lui tournent autour. C’est ensuite, à Saint-Etienne, que mon
travail est devenu davantage celui d’un agent.» Quand Allan signe pro, la
famille travaille également avec l’avocate Delphine Verheyden, qui
s’occupera bientôt de Kylian Mbappé. « Elle ne comprenait rien au foot,
elle ne voyait que les chiffres » balance Herman. « Dès qu’elle a vu que le
gâteau devenait plus gros, elle a essayé de nous marcher sur les pieds. »
Mais un autre loup est déjà entré dans la bergerie. A l’époque, l’ASSE
est entraînée par Christophe Galtier, dont l’agent, Jean-Pierre Bernès
aurait, selon plusieurs sources, vestiaire ouvert à Sainté. « On ne va pas
dire qu’on nous a forcés à travailler avec lui, parce que chacun est libre
de ses actes, mais on nous faisait comprendre que les agents avec lesquels on
collaborait était trop jeunes, qu’ils ne permettraient pas à Allan de
progresser » glisse Kurtys (ndp² : son frère). Sur cet épisode,
Herman Djé qui l’a encore mauvaise, se fait un peu plus précis : « Bernès
et Galtier ont voulu le mettre dans leur besace. C’était ‘signe avec moi et
tu joueras’. Le petit, c’est une Ferrari, il est toujours pressé, donc à
force il a fini par signer. Et au final, il n’a pas joué »
En guise de conclusion, Herman Dje assène : « je ne sais vraiment pas pourquoi, mais quand tout va bien pour Allan, il y a toujours un petit problème qui va enrayer la machine ».
Allan Saint-Maximin dans France Football (Source : site Poteaux Carrés le 9 juillet 2019)
Titulaire indiscutable à Nice où il a claqué 6 pions et délivré 3 passes décisives cette saison en L1, Allan Saint-Maximin est suivi par Watford selon France Football : "Pour Allan Saint-Maximin, l'heure du départ a sonné. En 2018-2019, sa relation de travail avec Patrick Vieira s'est considérablement dégradée en cours de saison. L'ancien Gunner n'avait pas hésité à tacler son joueur fin avril au Canal Football Club : "Le problème d'Allan, c'est malheureusement qu'il pense que son talent suffit pour accéder au très haut niveau, résume le technicien français. Et il doit comprendre qu'il a besoin de travailler, de faire des sacrifices. Il a besoin de souffrir. Et malheureusement, il ne l'a pas encore compris". Seul la probable arrivée de Jim Ratcliffe à la tête de l'OGC Nice, la première fortune de Grande-Bretagne, pourrait surseoir à ce jugement... Mais comment réussir à suivre l'imprévisible Allan Saint-Maximin ? Dans le gotha des meilleurs dribbleurs d'Europe, l'ancien Stéphanois ne cache pas ses velléités de départ pour une destination plus huppée. Cet hiver, le Milan AC avait tenté le coup mais les dirigeants azuréens avaient fermé la porte. Du côté de l'OGC Nice, l'actuel président Gautier Ganaye, la confiance est de mise : "Je pense qu'on va bien le vendre", a-t-il confié en conférence de presse à la fin du mois de mai. En 2017-2018, les Aiglons escomptaient entre 30 et 40 millions d'euros. Sous contrat jusqu'en juin 2020, les courtisans peuvent espérer arracher le joueur autour de 20 M€. Qui pour Saint-Maximin ? La Premier League... C'est clairement la dernière tendance pour le Niçois. Mais il sera difficile de signer dans un club du top six. Pour continuer sa progression, Allan Saint-Maximin va devoir choisir un club intermédiaire capable de lui apporter de la visibilité chez les meilleurs clubs du pays. En effet, dans une équipe niçoise stérile offensivement, l'ancien Monégasque a dénoté par sa faculté incroyable d'élimination. Sauf que le profil du joueur est confronté toujours à la même problématique. Même si la marge de progression est importante, on le considère comme un joueur pas assez décisif dans les trente derniers mètres (six buts et trois passes décisives cette saison). Il y a quelques semaines, Nice-Matin parlait d'intérêts de Crystal Palace, Everton et surtout de Newcastle. Les Magpies étaient même proches d'un accord. La tendance est en réalité moins figée. Aujourd'hui, en Angleterre, Watford est en première ligne. Le club dirigé par la famille Pozzo est entré en contact avec l'entourage du joueur. Il est même en tête d'une short-list de trois noms où on retrouve le Rennais Ismaila Sarr et l'Egyptien de Kasimpasa, Trezeguet. Du côté du joueur, on n'est pas forcément pressé. D'autres équipes pourraient sortir du bois tout au long du mercato."
Allan Saint-Maximin vu par Nice Matin (Source : site Poteaux Carrés le 2 août 2019)
Confirmant l'imminente signature d'Allan Saint-Maximin à Newcastle, que les Verts affronteront demain à 16h00 à Saint James' Park, Nice-Matin fait le bilan du passage chez les Aiglons de l'ancien attaquant stéphanois. Extraits.
"A seulement 22 ans, le joueur passé par Saint-Etienne, Hanovre, Bastia, Monaco et Nice s'apprête à découvrir son 6e club professionnel. Avec les Aiglons, il aura marqué 11 buts et délivré 14 passes décisives en 74 matches toutes compétitions confondues.
Dribbleur percutant, spectaculaire par moments, l'attaquant formé à l'ASSE n'est que trop peu décisif au vu de sa vitesse et de son potentiel. Son manque d'intelligence de jeu a souvent été pointée du doigt par ses entraîneurs. Lucien Favre en tête. "Dès la fin de la première séance d'entraînement d'Allan, Lucien était monté comme un fou dans le bureau des dirigeants" se souvient un membre du vestiaire. "Il leur avait demandé de le revendre. Tout de suite !"
Technicien très pointilleux, le coach suisse n'était pas du genre à se contenter des quelques grigris et fulgurances effectués tête baissée par son ailier. Peu friand du travail tactique, Saint-Maximin s'est aussi trop souvent fait remarquer pour ses retards à l'entraînement.
"Il pouvait arriver parfois une demi-heure après le début de la séance, avec sa doudoune et la capuche sur la tête, en prétextant qu'il était malade et ne pouvait donc pas s'entraîner" souffle l'un de ses ex-coéquipiers. "C'est du Allan... Un mec très attachant qui a vraiment du talent, mais qui peut aussi être très agaçant à force de gâcher son potentiel."
Allan Saint-Maximin parle beaucoup (Source : site Poteaux Carrés le 2 novembre 2019)
En difficulté avec Newcastle (17e de Premier League) Allan Sant-Maximin (0 but et 0 passe décisive en 6 matches avec les Magpies) s'est confié hier dans The Telegraph. Extraits.
"Pourquoi aucun autre joueur n'a réussi autant de dribbles que moi en Europe à ce stade de la saison ? Parce que j'ai appris à jouer dans la rue. J'ai commencé là-bas... Je pense qu'un peu de moi joue encore dans la rue. Quand je reçois le ballon, je veux battre mon vis-à-vis, dribbler, jouer avec liberté pour m'exprimer au mieux. Quand je suis sur le terrain, je suis le plus heureux, comme quand je jouais petit avec mon frère et ses amis. Cela m'est venu naturellement. J'ai taquiné la balle partout, à l'école, à la maison, j'étais comme un chien qui joue avec une balle tout le temps. Je n'étais pas coaché. Je joue au football de cette façon parce que c’est ainsi que j’ai toujours joué, avec rapidité et habileté.
Dans les centres de formation, ils s'entraînent à jouer en une ou deux touches de balle. J'ai été élevé différemment. J'ai beaucoup dribblé contre des garçons plus imposants et plus forts. Les jeux de rue, c’est là que j’ai appris à les battre et à ne pas me faire botter. Mon frère était plus âgé que moi. Même quand je suis allé à Saint-Etienne, j'ai joué avec des gars qui avaient deux ou trois ans de plus que moi. Vous devez être capable de faire des choses que les autres joueurs ne peuvent pas faire pour survivre dans cet environnement. Je connais mes qualités. On travaille collectivement pour jouer plus haut et faire en sorte que je me retrouve en un contre un avec mon défenseur car si ça se produit, je vais le tuer.
Mes adversaires le savent déjà. Regardez, il y maintenant deux joueurs sur moi, parfois trois. Cela me rend heureux car je sais qu'en mobilisant plusieurs joueurs il y aura plus d'espace pour mes coéquipiers. Si vous me mettez en un contre un, je vais créer beaucoup de dégâts. Les défenseurs devraient avoir peur de moi. Je suis rapide et technique. Ils doivent faire attention. C'est ce que j'ai dit au coach : "laissez les venir vers moi je passerai le ballon à mes partenaires." Steve Bruce est différent des autres entraîneurs, il est old school à bien des égards mais je l'aime beaucoup. Il me parle beaucoup, après chaque match on débriefe ce que j'ai bien fait et ce que je dois améliorer. Il m'est d'une grande aide, je n'ai jamais eu ça avant."
Allan Saint-Maximin évoque ses vertes années (Source : site Poteaux Carrés le 29 novembre 2019)
Dans une interview accordée au Times retranscrite partiellement par le site goal, Allan Saint-Maximin évoque ses vertes années avec une pointe d'amertume.
"Parfois en
France, on pense que je ne suis pas humble. C’est vraiment mauvais en France.
Ils ne savent pas qui je suis. Ils se disent : "oh, tu as cette vie et
moi je ne peux pas". Ils disent que je suis différent, mais ce n’est pas
ça. J’aime être élégant. Mais certains pensent être supérieurs à
toi et je déteste ça. Tu peux avoir 25 M€ sur ton compte en banque, tu
mourras quand même.
J’étais jeune quand tout s’est accéléré pour moi. J’avais 16 ans, je
venais de signer mon premier contrat à l'ASSE et je suis arrivé dans un gros
vestiaire, avec des mecs expérimentés, de 35 ans, qui auraient pu être mon père,
et je me suis dit qu’il fallait faire attention, mais il y a tellement de
choses que je ne connaissais pas, parce que je n’avais vécu dans un tel
vestiaire.
Ils ne m’ont pas accueilli dans le groupe. Certains joueurs étaient très
durs avec moi. Certains allaient parler de moi au coach, pour lui dire de
mauvaises choses. Tu ne peux pas être bien dans ces conditions. Quand tu sens
qu’on parle mal de toi, qu’on te veut du mal, qu’on veut que tu ne joues
pas... Ici à Newcastle, comme ça l’était aussi à Nice, c’est différent.
Les supporters des Magpies sont excités parce qu’ils voient ce dont je suis
capable. Ils aiment les dribbleurs. J’entends le murmure quand j’ai le
ballon. Ça me donne de la force. J’espère que mon premier but viendra
vite, mais je ne me mets pas de pression. Je suis ici, c’est mon rêve, je
vais en profiter".
L'avis de Dante sur Allan Saint-Maximin (Source : site Poteaux Carrés le 9 mars 2020)
Interviewé par l'Equipe,
le défenseur niçois Dante a évoqué notre ex-pépite, Allan
Saint Maximin qu'il a côtoyé à Nice : "Parce qu'ils ont
fait une ou deux belles actions, on dit : "c'est un talent il va réussir."
On a plein d'exemples en France. Je ne généralise pas, mais il y en a plus
qu'avant. Avant on travaillait beaucoup plus dans le dur...Le foot est un sport
qui n'a pas de limites. Qui aurait dit qu'à 21 ans, Mbappé pourrait avoir sa
maturité, son exigence ? Personne.
Il ne va pas plus vite que certains joueurs de son âge. Il ne va pas plus
vite que Saint-Maximin quand même ? En un contre un, Saint-Maximin était très
fort. Mais tu sens que ce garçon (Mbappé) a quelque chose en plus dans la tête.
Il est très, très exigeant."
Allan Saint-Maximin en mouvement (Source : site Poteaux Carrés le 12 mars 2020)
Buteur providentiel de
Newcastle la semaine dernière à Southampton, après avoir été passeur le
match précédent contre West Bromwich en coupe (victoire 3-2 de Newcastle),
Allan Saint Maximin qui fête aujourd’hui ses 23 ans
n’affole pourtant pas encore les compteurs (2 buts en 15 titularisations en
Premier League, 1 but en Coupe), et son manque d’implication défensive lui a
encore récemment valu quelques réserves de son coach, Steve Buce.
Sa meilleure saison reste la dernière (6 but en L1 avec Nice), mais sa vivacité
continue d’attirer les convoitises : ainsi selon The Sun, Carlo
Ancelotti aimerait le récupérer à Everton cet été. Son prix serait de 30M£.
Après Sainté, Monaco, Hanovre, Bastia, Nice et Newcastle, Saint Max découvrira-t-il
un 7ème club cet été ??