Entraîneur adjoint (Juin 2017 - 31 décembre 2017 )    Alain RAVERA

Né le 25 février 1965 à Nice, Alain Ravera débute le football à l’âge de 6 ans, dans le club amateur de l’US Pégomas, puis signe quatre ans plus tard sa première licence à l’AS Cannes.
Parallèlement à des études universitaires, qu’il poursuivra jusqu’à l’obtention d’une licence STAPS à l’Université de Nice, il débute sa carrière professionnelle en 1984, à l’âge de 19 ans, l’AS Cannes évoluant alors en Ligue 2. Il restera fidèle au club azuréen pendant vingt ans, avec une courte parenthèse de huit mois au Stade Vallauris.
Évoluant aux côtés de Zinédine Zidane, Patrick Vieira, Johan Micoud, Luis Fernandez, Ruud Krol ou encore Bruno Bellone, il connaît deux montées en Division 1 (1987 et 1992), ainsi qu’une qualification en Coupe de l’UEFA. En 1995, il rejoint pour deux saisons les rangs du FC Mulhouse en Ligue 2, puis termine sa carrière de joueur au FC Istres, en National.

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Il débute ensuite sa carrière d’entraîneur en décembre 1998, comme adjoint de Guy Lacombe, au Toulouse FC, en Division 1. Un an plus tard, il prend la direction de l’équipe première du FC Istres, alors relégable en National, pour la remonter jusqu’à la troisième place du classement (décembre 1999).

En 2001, Alain Ravera obtient son diplôme d’Entraîneur Professionnel de Football devenant ainsi, à 36 ans, le plus jeune DEPF de France. Il signe dans la foulée un contrat de deux ans au CS Louhans Cuiseaux (National), club qu’il conduira jusqu’en huitièmes de finale de Coupe de France (record du club), battu aux tirs au but par le FC Lorient, futur vainqueur de l’épreuve.

De 2003 à 2005, Alain Ravera dirige l’équipe professionnelle l’ASOA Valence, en Ligue 2 puis en National, pour une remontée historique la saison suivante, malgré de gros problèmes financiers au club.

Professionnel exemplaire, homme de valeurs et de convictions, entraîneur reconnu pour obtenir des résultats probants dans des clubs à budget limité et pour faire éclore des jeunes talents, il étend son champ de compétences au fonctionnement global d’un club (management général, budget, sponsoring, relation avec les médias).

Son profil très complet séduit Noël Le Graët, qui l’appelle en octobre 2005 au chevet de l’En Avant de Guingamp, alors relégable. Alain Ravera relève le challenge et maintient le club en Ligue 2.

Alain Ravera prend ensuite la direction du FC Gueugnon (Ligue 2), puis, sollicité par Guy Lacombe, devient à nouveau son adjoint, d’abord au Stade Rennais FC (2007-2009), puis à l’AS Monaco FC (2009-2011).

Outre le record de points du SRFC en Ligue 1 (61, saison 2008-2009) et le parcours européen des Bretons, il disputera deux finales consécutives de Coupe de France, avec Rennes en 2009 et avec Monaco en 2010.

En décembre 2011, il signe au Mans FC, alors avant-dernier de Ligue 2 à la trêve de Noël avec seulement 16 points, en tant qu’entraîneur DEPF et adjoint. L’équipe finit le Championnat avec 45 points et se maintient en Ligue 2. Mais en proie à d’insurmontables problèmes de gestion, le club finira par déposer le bilan en octobre 2013. 

En Juillet 2017 il signe un contrat de 2 ans à L'ASSE ou il intègre le staff mis en place par Oscar Garcia, le nouvel entraîneur des verts depuis le départ de Christophe Galtier.

Le passage d'Alain Ravera à l'ASSE sera très bref, puisqu'après le derby perdu à domicile, Oscar Garcia quittera l'ASSE. Le début avait pourtant été convenable avec 3 victoires lors des 3 premiers matchs de la saison. Mais le jeu se dégradera peu à peu et Oscar Garcia reprochera aux Présidents Caiazzo et Romeyer de ne pas lui avoir donné les moyens de construire une équipe compétitive. Il sera remplacé par Julien Sablé avant que celui-ci ne soit lui-même remplacé un mois plus tard par Jean-Louis Gasset
Pressenti un moment pour devenir l'adjoint de Julien Sablé, Alain Ravera sera tout simplement éjecté de l'ASSE par le Président Roland Romeyer, ulcéré de l’avoir entendu lui dire qu’il souhaitait partir à Lens (L 2) au moment de la démission du technicien catalan (le 15 novembre). Problème : après être resté longtemps sans club, Ravera a signé un contrat de deux ans avec l'ASSE et il n’entend pas démissionner de l’ASSE, qui refuse de son côté de lui payer des indemnités de départ. En attendant de rejoindre éventuellement durant la trêve le RC Lens, où son ami Éric Roy, directeur sportif, envisagerait de lui confier la succession de Robert Duverne – entraîneur adjoint qui partira alors retrouver Rémi Garde à l’Impact Montréal (Canada) –, Ravera se trouve de nouveau officiellement dispensé d’activité jusqu’à la fin de l’année 2017.
Finalement le départ à Lens ne se fera pas, et Ravera sera placardisé jusqu'à la fin de la saison 2017-2018.
Promu en National 1 (notamment grâce à son capitaine et ancien Vert Stephen Vincent), Le Mans FC annonce le 3 juillet 2018 aujourd'hui sur son site officiel le retour d'Alain Ravera, qui avait collaboré avec Jérémie Janot dans la Sarthe. 

Sa fiche d’identité
Son parcours de joueur
 
Né le: 25/02/1965 à Nice (Espagne) 
Poste :
Défenseur 
Clubs

US Pégomas (1971-1975 Jeunes)
AS Cannes (1975-1984 Formation)
AS Cannes (1984-1993 : 125 matches, 4 buts)
Stade de Vallauris (1993-1994 : 17 matches, 0 but)
As Cannes (1994-1995 : 0 match, 0 but)
FC Mulhouse (1995-1997 : 36 matches, 5 buts)
FC Istres (1997-1998 : 6 matches, 0 but)
Sélections : 
Palmarès :
  2 montées en D1 en 1987 et 1992 avec l'AS Cannes

Son parcours d'entraîneur
1998 - 1999 :
Toulouse (Adjoint de Guy Lacombe)
1999 - 2000 :
Istres (Entraîneur)
2000 - 2001 :
Passage du DEPF
2001 - 2003 :
Cuiseaux-Louhans (Entraîneur)
2003 - 2005 :
ASOA Valence (Entraîneur)
2005 - 2006 : En Avant Guingamp (Entraîneur)
2006 - 2007  : FC Gueugnon (Entraîneur adjoint)
2007 - 2009 : Stade Rennais (Adjoint de Guy Lacombe) Finaliste Coupe de France 2009
2009 - 2011 : AS Monaco (Adjoint de Guy Lacombe) Finaliste Coupe de France 2010
janvier 2012 -  octobre 2013 :
Le Mans FC (Entraîneur)
8 juillet 2017 - 21 novembre 2017 : ASSE (Entraîneur adjoint d'Oscar Garcia)   licenciement définitif : 30 juin 2018
3 juillet 2018 :
Le Mans FC (responsable projet sportif)

Son portrait dans Ouest-France (27/09/2013) alors qu'il était entraîneur du Mans FC
L’adjoint de Denis Zanko, l’entraîneur manceau, est discret. L’homme apprécie de travailler dans l’ombre. Avec la passion comme moteur.


« Le 26 décembre, Denis Zanko m’a appelé pour me proposer de travailler avec lui. Puis j’ai eu Henri Legarda au téléphone et à 22 h 30, on s’est mis d’accord et le lendemain, j’ai fait les 1 100 km qui séparent Monaco du Mans. » Il est comme ça Alain Ravera. Précis. Pointu. Affûté. Si l’on cherche à le caractériser en faisant référence à un spot publicitaire d’un footballeur qui a fait beaucoup parler de lui.

Parler de lui justement, Alain Ravera se plie à l’exercice avec retenue. Il pique de prime abord puis se livre en pesant ses mots. « Denis Zanko, je le connaissais. Nous avons un ami intime en commun. Nous sommes toujours restés en relation pour échanger sur le foot. Je considère que c’est quelqu’un de haut niveau. C’est ce qui m’a fait venir au Mans. J’ai été convaincu par le contexte et la valeur des gens qui m’avaient sollicité. » Une histoire d’hommes. « La vie pour moi passe par des rencontres. »

L’ex-adjoint de Guy Lacombe est entier. Il l’avoue sans détour, il ne pourrait pas travailler dans un milieu où il ne se sent pas bien. « Après mon limogeage de Monaco en décembre 2010, j’ai eu des propositions notamment pour être entraîneur principal d’un club de Ligue 2. » Le feeling n’était pas là, l’ancien joueur de l’AS Cannes a préféré renoncer.

Au Mans, comme à Monaco, il a retrouvé le costume d’adjoint. Sans état d’âme. « Moi, je suis dans le partage. Adjoint ou pas adjoint. Depuis que je suis dans le football - j’ai un ballon dans les pieds depuis que je marche - mon ego a été assouvi si je puis dire. Assouvir n’est pas le mot exact. J’ai la chance d’en vivre, de nourrir ma famille. Je ne peux pas être rancunier avec ce que le foot m’a donné. Mon travail est dans l’échange, l’anticipation, l’apport d’informations au profit de Denis Zanko. Je suis là pour l’épauler quand il a des contraintes différentes de celles du terrain. Je suis un relais. »

Entraîneur et adjoint, « c’est pire qu’un couple »

Alain Ravera apprécie son rôle d’homme de l’ombre dans un univers si médiatique. Il fait ce qui lui plaît. « On ne se force pas dans notre fonctionnement. Il faut trouver la justesse d’intervention dans les actes et les paroles. » Une sorte de couple avec Zanko ? « C’est pire qu’un couple. C’est compliqué d’en parler, d’expliquer. C’est quelque chose qui se vit et qui ne se raconte pas. Je pense que lorsqu’il y a de la complicité et de la complémentarité dans une équipe, on peut aller loin. » À l’écouter, on entendrait presque la voix de Zanko raisonner.

« Ici au Mans, j’ai l’impression de partager quelque chose. Je commence à aimer ce club. » Même si l’été a été difficile. « Cela a été pire que des doutes. Il y a eu de la déception, de la haine. Le doute, c’est pour les proches. » Il savoure les résultats actuels. « Ce n’est qu’une conséquence du travail effectué. Je n’oublie pas qu’il a fallu quatre matches pour obtenir un premier succès. Nous sommes sur un fil. On se doit d’être toujours au taquet, d’être uni pour exister. Nous n’avons pas de marge. »

Ce Niçois ne cache pas qu’il est un compétiteur né. « Même si j’ai une chance sur 100 de gagner, je me donne à fond. Je travaille comme si cela devait s’arrêter demain ou durer 1 000 ans (sourire). On a encore beaucoup de choses à faire au Mans. Aujourd’hui, on a dit 10 points. Il en faut encore 35. De l’ambition, on pourra en avoir quand on aura obtenu le maintien mathématique. Il y a un peu plus d’un mois, on était tous à Pôle Emploi. »

À 47 ans, il a encore des rêves. Mais là, silence radio. « Je vous dirai quand ils seront accomplis. »