Données de septembre 2015

Frédéric PIQUIONNE

Né le  08/12/1978 A Nouméa
Taille: 1,88 m Poids: 77 kg Nationalité: Français

Poste

Attaquant

Au club depuis: Juillet 2004 (Prêt d'1 an avec option d'achat)
Premier match en D1:
28 juillet 2001 : Rennes-Auxerre : 0-5 
Clubs précédents:
Charenton, Paris FC, Golden Star Fort de France, Nîmes, Rennes 
Palmarès: 
Finaliste Coupe Angleterre 2010 (Portsmouth)
Nombre de matches en D1:  237 
Buts:
  55
Sélections : Equipe de France Espoirs, 1 sélection équipe A
Quitte l'ASSE pour Monaco le 31 janvier 2007

Fiches annexes sur Frédéric Piquionne :  1    2

Frédéric Piquionne, propriété de Rennes, s’est engagé sous la forme d'un prêt (avec option d'achat) en faveur de l'ASSE. Cet attaquant de 25 ans (1,88m, 82 kg) est un renfort de taille qui est loin d'être un inconnu. Frédéric Piquionne était sur les tablettes stéphanoises depuis pas mal de temps.
Entamées il y a toute juste trois semaines, les négociations ont été difficiles comme nous le confirme Damien Comolli, le directeur sportif de l'ASSE. "D'un côté, il y avait une volonté très forte du joueur de rejoindre Saint-Étienne. De l'autre côté, Rennes ne voulait pas le lâcher".
Désigné priorité n°1 par le nouveau staff technique, Frédéric Piquionne est donc la première recrue stéphanoise malgré les avances de Paris ou Marseille. "Notre discours lui a plu. Sa détermination était impressionnante. Sa priorité était de venir à Saint-Etienne. Il voulait vraiment travailler avec Elie Baup" confie encore Damien Comolli. Un transfert étant financièrement impossible (il lui encore reste trois ans de contrat avec Rennes), Frédéric Piquionne, qui portera le n°9, s'est engagé sous la forme d'un prêt avec option d'achat.
Depuis trois saisons, ce solide attaquant sévissait à Rennes. En inscrivant la bagatelle de 10 buts lors de la saison 2002-2003, il avait été une des révélations du championnat. "Il a des qualités athlétiques exceptionnelles. Il est très mobile, puissant, vif. C'est quelqu'un de très intelligent avec beaucoup de caractère" conclut Damien Comolli, visiblement très satisfait et soulagé.

Le parcours de Piquionne à l'ASSE sera fait de hauts et de bas. La première saison est excellente : avec 11 buts Piquionne prend place parmi les meilleurs buteurs de L1. La deuxième saison est plutôt terne : seulement 6 buts et une altercation avec un supporter qui rappellera une autre plus ancienne à Rennes. La première partie de la saison 2006-2007 sera superbe pour Piquionne, qui trouvera en Ilan un partenaire haut de gamme. Leur entente parfaite leur permettra d'inscrire de nombreux buts. 
Mais Aulas, le Président d'outre A47, voyant jalousement l'émergence d'un rival régional voire national, contactera personnellement Piquionne, encore sous contrat pour 2 ans et  demi, lui promettant monts et merveilles. Par contre son offre à l'ASSE sera jugée insuffisante (5,5 millions d'euros). Piquionne tombera dans le panneau, fera sa petite crise, déclarera être traité comme un esclave par les dirigeants stéphanois qui interdiront son transfert à l'OL. Le point de non retour étant atteint, l'attaquant stéphanois sera prêté à Monaco pour un prêt de 6 mois avec option ferme en cas de maintien (7 millions d'euros). Car j'avais oublié de vous préciser que Piquionne qui affichait de hautes ambitions sportives comme la LDC, a décidé de s'engager dans un club qui lutte pour le maintien en L1, mais lui procurant sûrement de bonnes garanties financières. Nous regretterons le joueur,(même si son départ va permettre l'éclosion de Bafé Gomis) mais nullement l'homme. 

Tout sur l'affaire Piquionne : 
Piquionne attire les convoitises
(12 décembre 2006) 
Dossier Piquionne (2 janvier 2007)
Piquionne reste en vert (11 janvier 2007)

Piquionne en vert : confirmation
(14 janvier 2007)
Piquionne parle
  (16 janvier 2007)
L'affaire Piquionne
  (19 janvier 2007)
L'absurdité du mercato  (23 janvier 2007)
Piquionne à Monaco (31 janvier 2007)   

Son portrait sur Wikipedia
Des débuts difficiles
À 17 ans, en 1995, Piquionne joue dans les équipes jeunes du Paris FC. Pas vraiment convaincant, il quitte la métropole pour aller s'installer en Martinique, à Fort-de-France. Là-bas, il joue au football en Division d'Honneur comme amateur au Golden Star de Fort-de-France puis à la JS Morne-Blanc (Le Diamant) et doit donc avoir un travail à côté. Pendant trois ans, il travaille comme vendeur de chaussures dans un magasin situé au centre-ville de Fort-de-France.
Cependant ses bonnes prestations incitent son entraîneur, Jules Eustache (ancien stagiaire à l'Institut National du Football et footballeur professionnel) à l'orienter vers le Nîmes Olympique. Le club le recrute lors de l'été 2000 et lui offre son premier contrat professionnel. Lors de l'été suivant et après une excellente saison en Ligue 2 avec les "Crocodiles nîmois", il tape dans l'œil d'une valeur sûre de la Ligue 1 française : le Stade rennais.

Les débuts en Ligue 1
Saison 2001-2002, Frédéric fait ses premiers pas en Ligue 1. Ces premiers pas sont difficiles. Il n'est pas titulaire mais marque cependant trois buts. Il joue cette même année la Gold Cup 2002 avec la sélection de Martinique.
Sa seconde saison (2002-2003) sous les couleurs du club breton va le voir exploser littéralement. Alors que le club est dans les bas-fonds du classement, le nouvel entraîneur Vahid Halilhodžić décide de donner sa chance au Martiniquais. Le club échappe à la relégation et Piquionne finit la saison avec 10 buts au compteur.
Lors de la saison 2003-2004, László Bölöni remplace l'entraîneur bosniaque. Ses relations avec Piquionne sont tendues et le joueur perd sa place dans le onze de départ. Piquionne vit ses dernières heures en Bretagne.

Saint-Etienne : l'explosion et un départ mouvementé

Lors de l'été 2004, Élie Baup l'engage. Piquionne signe un contrat de 5 ans avec l'AS Saint-Étienne, nouveau promu. Il porte le numéro 9, "un numéro qui donne des responsabilités" dira son entraîneur. Immédiatement, Piquionne se fait apprécier des supporters pour sa combativité sur le terrain. Il termine la saison avec 11 buts, le meilleur total de sa carrière. Le club forézien termine lui à une très belle 6e place.
Sa seconde saison (2005-2006) est beaucoup plus difficile. Piquionne est toujours titulaire indiscutable mais son rendement devant le but laisse à désirer. Il ne marque que 6 buts en 34 rencontres et le club finit dans le ventre mou du classement.
Après cette seconde saison ratée, il revient de plus belle lors de la saison 2006-2007 en marquant 6 buts et 6 passes décisives lors de la première moitié de saison (il reçoit de plus deux cartons rouges et manque au total quatre matchs en 19 journées). Son association avec le Brésilien Ilan fait des merveilles.
Piquionne est sous contrat avec Saint-Étienne jusqu'en juin 2009. Cependant, à la suite de ses excellentes prestations, les sirènes de nombreux clubs européens dont l'Olympique lyonnais, qui lui aurait promis de doubler son salaire d'alors, le poussent à demander à partir.
Une offre de 5,5 M€ présentée par le club lyonnais est jugée « ridicule » par Bernard Caïazzo. Les dirigeants refusent le départ du joueur chez le "meilleur ennemi". Piquionne déclare alors être « traité comme un esclave » par les dirigeants de l'ASSE (propos qu'il déclare par la suite regretter et avoir dit sous le coup de la colère). L'OL recrute alors Milan Baroš et ne souhaite plus la venue du Stéphanois. Cependant après tout ce qui a été dit, Piquionne ne peut plus faire machine arrière. Il déclare être prêt à prendre sa retraite si le club refuse son départ.
Son passage à Saint-Étienne est enfin marqué par une altercation avec un supporter qui lui reproche de fréquenter un Lyonnais (en l'occurrence son agent). Pour lui avoir fracturé le nez en lui donnant un coup de tête, le joueur est condamné à 1000 euros d'amende et à verser 1 500 euros de dommages et intérêts à sa victime. Plus généralement, après une belle entente durant les deux premières années, Piquionne et le public stéphanois entretiennent des rapports très tendus. Les Stéphanois lui reprochent alors son attitude jugée hautaine, auxquels vont s'ajouter plus tard des propos très durs envers le public et les dirigeants stéphanois, tenus dans la presse à l'occasion du derby en août 2008.

Les passages monégasques et lyonnais
Piquionne obtient finalement gain de cause. Le 31 janvier 2007, il part à l'AS Monaco en prêt. Le contrat prévoit une option d'achat, évaluée à 6 M€ et automatiquement levée en cas de maintien du club monégasque en Ligue 1. Au terme de la saison, l'AS Monaco se maintient en Ligue 1. Malgré les performances décevantes du joueur, l'option est donc levée. Le 10 novembre 2007, le joueur dispute son 200e match en Ligue 1 lors de la rencontre Monaco-Strasbourg au Stade Louis-II (victoire 3-0 de l'Association sportive de Monaco Football Club). Pour autant, le joueur peine à retrouver le niveau de sa période stéphanoise.
Le 29 juillet 2008, après un match amical à Annecy, il est transféré à l'Olympique lyonnais contre une indemnité évaluée à 4,75 M€. Il inscrit son premier but avec Lyon en Ligue des champions contre la Fiorentina, puis en Ligue 1 face au FC Nantes le 6 décembre 2008. Mais il n'est pas apprécié par les supporteurs de l'OL à cause de ses performances très décevantes et le fait qu'il soit ancien joueur de Saint-Étienne. 
Le 12 décembre 2008, il se voit décerner le Ballon de plomb 2008 par Les Cahiers du football. Frédéric Piquionne est notamment "récompensé" pour ses malheureux choix de carrière et son image de joueur mercenaire.

En Angleterre
En juillet 2009, il est prêté avec option d'achat au club anglais de Portsmouth FC. Le 8 août, il joue son premier match sous ses nouvelles couleurs. Il marque ses deux premiers buts en Carling Cup face à Stoke City (4-0). Le club se trouve cependant rapidement dans une situation très difficile en championnat.
Malgré ses onze buts, à l'issue de la saison 2009-2010 Frédéric retourne à l'Olympique lyonnais, l'option d'achat n'étant pas levée. Dans la foulée, il est transféré en échange d'une indemnité d'1,2 million d'euros à West Ham United, où il signe un contrat de 3 ans. Avec son nouveau club, le joueur fait une saison complète (34 matchs) mais se révèle moyennement efficace, ne marquant qu'à six reprises et surtout ne pouvant éviter la relégation en division 2 anglaise. En championship, le joueur est fantomatique : après 21 matchs et seulement 2 buts, le joueur est prêté à Doncaster Rovers le 6 mars 2012. Le jour même, il prend part à son premier match avec les Rovers face à Nottingham Forest et ouvre le score juste avant la mi-temps. Doncaster remporte le match (1-2). Il prend part à huit matchs et marque deux buts avant de réintégrer l'effectif des Hammers à l'issue de la saison. 
En décembre 2012, il retrouve la sélection de Martinique à l'occasion de la coupe caribéenne des nations 2012. Pour son premier match, il inscrit le but de la victoire contre Cuba. En demi-finale contre Trinité-et-Tobago et après un match nul 1-1 à la fin du temps réglementaire, il loupe le dernier tir au but décisif et la Martinique est éliminée.

Départ aux Etats-Unis
Mis à l'écart à West Ham après son retour de Doncaster, il ne participe à aucune rencontre de l'équipe première lors des six premiers mois de la saison. Il quitte alors l'Angleterre pour découvrir la Major League Soccer avec les Portland Timbers. Il y signe un contrat d'un an le 28 février 2013.
Avec l'arrivée de Fanendo Adi en prêt, les Timbers résilie le contrat de Piquionne qui se retrouve sans club à 35 ans le 13 mai 2014.

Retour en France
Le 4 août 2014, Frédéric Piquionne s'engage avec l'US Créteil-Lusitanos, club de Ligue 2.
Le 8 août 2014, pour son premier match sous les couleurs de Créteil, il inscrit son premier doublé contre Châteauroux lors de la 2e journée de Ligue 2 (victoire 3-0 de Créteil) dont le premier but est inscrit 24 secondes après son entrée en jeu.
Le 26 août 2014, Piquionne inscrit un but en Coupe de la Ligue contre le GFC Ajaccio et permet à son équipe de se qualifier sur le score de 2-1. Piquionne inscrit son 4ème but en 3 matchs sous les couleurs de Créteil.

Saison Club Joués Buts Coupes Europe
1993-1994 Charenton (jeunes)        
1994-1995 Paris FC (jeunes)        
1995-2000 Golden Star Martinique(DH)
JS Morne Blanc
       
2000-2001 Nîmes (D2)  8 3 1m, 0b  
2001-2002 Rennes (D1)  20 3 5m, 4b Intertoto : 4m, 2b
2002-2003 Rennes (L1)  31 10 4m, 2b  
2003-2004 Rennes (L1)  32 5 4m, 0b  
2004-2005 ASSE (L1)   37 11 5m, 4b  
2005-2006 ASSE (L1)   34 6 2m, 0b Intertoto : 4m, 1b
2006-2007 ASSE (L1)   18 6 1m, 0b  
Monaco  (L1)   14 5    
2007-2008 Monaco  (L1)   32 7 4m, 1b  
2008-2009 Lyon (L1)   19 2 4m, 1b C1 : 3m, 1 but
2009-2010 Portsmouth (Premier League)   34 5 11m, 6b  
2010-2011 West Ham (Premier League)   34 6 7m, 3b  
2011- fev 2012 West Ham (League 2)   20 2 1m, 0b  
mars 2012-2012 Doncaster Rovers (League 2)   8 2    
2012- fev 2013 West Ham (Premier League)   0 0    
2013 Portland Timbers (Etats Unis)   21 1 5m, 6b  
2014-juillet 2014 Portland Timbers (Etats Unis)   3 0    
2014-2015 Créteil Lusitanos (L2)   28 8 4m, 1b  
2015-2016 Mumbaï City FC (Inde) ... ... .....  
2015-2016 Mumbaï City FC (Inde) ... ... .....  
2016-2017 Entraîneur des attaquants Créteil ... ... .....  
Entraîneur U17 Paris FC ... ... .....  

Mai 2016 : Sur le site Hype Soul, Frédéric Piquionne est revenu aujourd'hui sur ses vertes années avant d'évoquer ses projets. Extraits.

 "C'est à Saint-Etienne que j'ai passé les meilleures années de ma carrière. Par la suite, j’ai voulu partir à Lyon. C’était le meilleur club français à l’époque et j’avais absolument envie de goûter la Ligue des champions au moins une fois dans ma carrière. Avec l’ASSE, c’était un peu plus difficile puisqu’on n’avait pas l’équipe pour le faire, contrairement à l’OL qui m’en donnait la possibilité. Je peux comprendre la rivalité et les réactions des supporters, mais de là à empêcher les joueurs de réaliser leurs rêves… C’est un peu plus délicat.

 Je n’ai pas beaucoup d’amis dans le football. Je dois en avoir à peine une dizaine. Ousmane Dabo, Karim Benzema, Jean-Claude Darcheville, Lamine Diatta, Bafétimbi Gomis, Fabrice Abriel, Nicolas Anelka… Les autres,  quand on va se voir, on se dira "Bonjour, comment ça va ?" sans aller plus loin. Mais les personnes que j’ai citées, c’est beaucoup plus que ça. Le joueur le plus rapide que j'aie côtoyé dans ma carrière ? Frédéric Mendy. Putain… Qu’est ce qu’il allait vite ! Le plus grand ambianceur ? Pascal Feindouno. Le pire: Jéremie Janot.

 A Créteil, je fais un peu de tout. Je travaille beaucoup avec les attaquants, je conseille, j’aide le coach à faire les séances. J’essaie d’apporter au foot ce qu’il m’a donné. L’année prochaine, je vais passer mes diplômes donc c’est surtout pour ça que je travaille avec Créteil. J’ai envie de rester dans le monde du foot. J’ai deux ans pour faire un BEF puis ensuite un DES. Et à la suite de cela, je verrai si je veux être directeur d’un centre, ou entraîneur d’équipes de jeunes. Sinon, j’aimerais bien être entraîneur adjoint. 

Mes autres projets sont tous basés sur le foot. Que ce soit avec les médias - je suis consultant pour Canal Plus - ou l’ouverture en 2017 d’un centre sportif pour du foot ou du basket que j’essaie de créer en Martinique. J’envisage également de travailler sur une série télé avec un ami sur le foot, le basket et le tennis pour la France. Un projet sur lequel j’avance petit à petit."

Frédéric Piquionne diplômé (août 2017)
Récemment admis à passer avec Zoumana Camara et Jordan Galtier, le fils de Christophe Galtier le diplôme d'état supérieur délivré par l'Institut de Formation du Football, Frédéric Piquionne prend du galon au Paris FC, nouveau club de deux autres anciens attaquants stéphanois, Idriss Ech Chergui et Dylan Saint-Louis. Après avoir rejoint le staff des U17 l'hiver dernier, l'ancien esclave stéphanois est cette saison entraîneur adjoint de l'équipe réserve, comme il l'explique aujourd'hui dans Le Parisien.

 "C'était ma volonté de rester proche du terrain. Le foot a toujours été pour moi un plaisir. Je suis heureux de pouvoir continuer à l'exercer même si c'est à un autre poste. Je poursuis l'aventure au Paris FC parce que c'était un club que j'avais fréquenté dans les catégories de jeunes. Et puis, je connaissais bien Pierre Dréossi, le manageur général que j'ai connu à Rennes. Evidemment, entraîner des jeunes ou des adultes n'est pas la même chose. Mais c'est important de passer par là pour parfaire sa formation."

Frédéric Piquionne, fan de Pascal Feindouno (10 février 2018)

Dans l'Equipe, Frédéric Piquionne revient sur ses vertes années et un fameux derby disputé sous le vilain maillot....

 "La meilleure équipe dans laquelle j'ai évolué dans ma carrière, c'est l'ASSE en 2004-2005. On avait fini 6e de L1, alors qu'on était promus. Les joueurs étaient un peu dans l'autogestion sous la direction d'Elie Baup. On se sentait hyper forts à domicile, notamment grâce au soutien du public. Sainté, quand ça tourne bien, c'est un club fabuleux.

 Pascal Feindouno est le meilleur joeur avec lequel j'ai évolué. C'était le Zidane noir ! A l'entraînement on n'arrivait jamais à lui prendre le ballon. Et en match, ça dépendant un peu... Mais quand il avait envie de faire gagner l'équipe à lui tout seul, c'était incroyable la manière dont il arrivait à marquer le but ou à réaliser la passe qui allait faire la différence.

 Pascal, c'est aussi le joueur le plus fêtard que j'ai connu. Tu ne pouvais pas lui demander d'avoir une hygiène de vie impeccable, c'était impossible. Une fois, il s'est pointé à un décrassage habillé comme la veille, sauf qu'il n'avait plus de lacets à ses chaussures... Donc on s'est doutés qu'il avait fait un tour par la case cellule de dégrisement (rires).

 Le joueur que je détestais affronter, c'était Stathis Tavlaridis quand il jouiat à Lille. Il était grand et bon de la tête, comme moi. On me faisait jouer en pointe pour faire des déviations, mais face à lui, chaque duel était une vraie galère. On finissait toujours par s'accrocher parce qu'il était un peu vicieux, comme tous les défenseurs centraux.

 Mon plus grand moment de solitude, c'est ma chute à Gerland contre Sainté. La vidéo de cette action de cette action va m'accompagner jusqu'à la fin de ma vie... Le pire, c'est que, sur le coup, je me suis fait mal à un ligament latéral interne. Et cinq minutes plus tard, j'ai récolté un rouge en réalisant un tacle d'attaquant on va dire... J'ai tout raté sur ce match..."

Frédéric Piquionne n'en pouvait plus (27 août 2018)

Dans France Football, Frédéric Piquionne s'agace d'avoir été chahuté par le peuple vert.

 "Quand on est visé personnellement par des sifflets et des banderoles, quand on devient le bouc émissaire, c'est très dur à gérer. On n'est pas préparé du tout à vivre de genre de choses ! Cela joue dans la tête : dès qu'on s'approche du but, on a un peu peur, on fait la passe au lieu de frapper, les appels sont moins bons... Je n'en pouvais plus. Un jour, j'ai même dit à mon président : "Si personne n'est content de moi, cherchez un autre attaquant !" En France, j'avais une réputation difficile à effacer, donc j'ai décidé de partir à l'étranger, c'était plus confortable. Aujourd'hui encore, on me parle plus souvent de mes ratés à Saint-Etienne ou à Lyon que de ma sélection en équipe de France."

Frédéric Piquionne revient sur ses vertes années (28 août 2018)

Dans la dernière édition du Progrès, Frédéric Piquionne revient sur ses vertes années avant de se montrer optimiste pour l'ASSE de cette saison. Extraits.

 "Mes meilleures années ont été à Sainté, au niveau du jeu et de l’environnement. J’en garde un très bon souvenir. C’est un super club. Je pense que sans l’ASSE, je n’aurais jamais découvert les joies de l’équipe de France. Elie Baup avait une personnalité forte et il nous laissait beaucoup nous auto-gérer. Se qualifier pour l’intertoto en étant promu, c’était une réussite. Avec Ilan, on n’a joué que six mois ensemble mais on se trouvait les yeux fermés. J'ai gardé contact avec Laurent Batlles que j’ai connu à Rennes et Julien Sablé. Cette saison, je vois les Verts finir dans les cinq premiers, devant Monaco ! Il y a un super coach, le recrutement est intéressant. C’est grâce à Gasset si des joueurs comme Khazri ont rejoint le club. C’est un grand tacticien."