Données de juillet 2017

Loïc PERRIN

Né le  07/08/1985 A Saint-Étienne
Taille: 1,75 m Poids: 63 kg Nationalité: Français

Poste

Milieu défensif

Au club depuis: 1996
Contrat :
jusqu'en juin 2008, prolongé jusqu'en 2010 puis 2011 le 20 août 2007. Prolongation le 20/12/2010 jusqu'en juin 2014. Prolongation jusqu'en 2016 le 25 avril 2013. Prolongation le 24/09/2014 jusqu'en 2018. Prolongation le 07/04/2017 jusqu'en 2020.
Premier match en L2: 
15 août 2003 : ASSE-Lorient : 2-1
Premier match en L1: 
14 août 2004 : Lens-ASSE : 3-0
Clubs précédents: 
Périgneux, St Charles La Vigilante
Palmarès: 
Coupe de la Loire moins de 13 ans, Finaliste moins de 15 national, Champion de France de L2 avec l'ASSE en 2003-2004
Coupe de la Ligue 2013 (ASSE)
Nombre de matches en L2:  7   en L1 : 303
Buts:
 26 
En savoir plus : Loïc Perrin, l'avenir verdoyant        20 décembre 2010 : Loïc Perrin prolonge son contrat jusqu'en juin 2014  
25 avril 2013 : Loïc Perrin prolonge son contrat jusqu'en 2016     16 mars 2014 : Qui est Loïc Perrin ?  
24 septembre 2014 : Prolongation du contrat jusqu'en 2018 
3 octobre 2015 : Loïc Perrin élu capitaine le plus emblématique de la L1 
11 août 2016 : Loïc Perrin dans le top 10 des Verts 
12 octobre 2016 : Loïc Perrin toujours vert 
7 avril 2017 : Loïc Perrin prolonge jusqu'en 2020
8 août 2017 : Itinéraire d'un géant vert (superbe article de Franck Talluto du Figaro)  
8 août 2017 : Loïc Perrin : une nouvelle ère avec Oscar Garcia 
7 novembre 2017 : L'exemplaire Loïc Perrin 
9 février 2018 : Loïc Perrin et Jessy Moulin, les fidèles 
2 avril 2018 : Loïc Perrin, Vert à vie ?  
18 avril 2018: Loïc Perrin inaugure un terrain à son nom 
27 février 2019 : Loïc Perrin fidèle 
25 décembre 2019 : Loïc Perrin fidèle (2)

Quel été ! Entre juin et septembre 2003, rien n'aura résisté à Loïc Perrin. En moins de trois mois, le Stéphanois a tout décroché: le BAC, le permis de conduire, le passage chez les pros. La passe de trois. Son été n'a pas été chaud, il a été torride. Loïc n'en revient d'ailleurs toujours pas: «J'ai eu tout ce que je désirais. Tout a été tellement vite que je ne me suis pas vraiment rendu compte de ce qui m'arrivait. Je n'ai pas eu le temps de prendre du recul». Une sorte de conte de fées qui s'est réalisé.
Les études, la voiture, ce sont des choses qui peuvent se prévoir. Le ballon rond est beaucoup plus hasardeux. On ne sait jamais dans quel sens il va tourner. Loïc n'avait pas beaucoup de matchs de CFA dans les jambes quand Antonetti a fait appel à lui. Il avait quelques séances d'entraînement avec les pros. C'est tout. Beaucoup ont été surpris, à commencer par l'intéressé qui se souvient que c'était un vendredi, juste avant un départ pour Nancy. Impressionné le petit nouveau ? Pas tellement: «Finalement, on n'a pas le temps d'y penser car le match arrive vite».
L'ÉCHAUFFEMENT AVANT LORIENT
Il était resté sur le banc mais Antonetti avait eu un mois auparavant pour le juger. On se souvient de ses propos la veille de la rencontre: «Loïc est un joueur comme je les aime. Il veut progresser. Il prend sa carrière par le bon bout. Il ne se fait pas de films comme on le voit trop souvent». Que de compliments dans la bouche de quelqu'un qui n'est pourtant pas habitué à en faire facilement.
Depuis, le milieu de terrain défensif (son poste de prédilection) poursuit son chemin, discrètement. Il est rentré un quart d'heure face à Lorient et n'est pas prêt d'oublier les vingt minutes d'échauffement. Ses premiers frissons dans le Chaudron: «Il y avait vraiment beaucoup de bruit. Ça résonne de partout. C'est impressionnant».
Sur le terrain, ce n'est pas mal non plus dit-on. Il se souvient des consignes que lui avait glissées Frédéric Antonetti avant de remplacer Stéphane Hernandez au pied levé: «Il m'a dit «tu joues comme tu sais jouer, tu fais comme à l'entraînement et tout se passera bien»». Après, ce sont ses coéquipiers qui ont pris le relais. Du geste et de la voix. Les conseils précieux des aînés: «Mes coéquipiers m'ont tous parlé. Ils m'ont mis en confiance. Laurent Morestin m'a tout de suite bien placé. On a besoin de cela quand on est jeune».
«JE SUIS UN BATTANT»
Le lendemain, le téléphone n'a pas arrêté de sonner. On lui parle d'un début de célébrité depuis qu'il a joué une heure contre Valence, qu'il s'est déplacé à Créteil et Sedan, Loïc sourit: «Pour moi, c'est comme avant. Rien n'a changé. Mes parents sont là pour que je ne m'enflamme pas». Tout est question aussi de caractère. Le Stéphanois n'est pas trop du genre à frimer, à se mettre en avant. Ses preuves, il les fait au quotidien, en agissant, plus qu'en parlant. Un vrai homme de terrain: «Je ne me prends la tête. Je me donne à fond tout le temps, que ce soit en match ou à l'entraînement. J'ai ce que je mérite, je suis un battant. Il me manque encore l'expérience, la lucidité. En L2, tout est plus rapide, donc il faut vite voir le jeu».
Il n'y a pas si longtemps, il regardait les matchs de l'ASSE des tribunes, en supporter. Son père, footballeur à l'ATSCAF, l'a emmené à Geoffroy-Guichard quand il était tout gamin. Il ne se rappelle plus des dates, ni des équipes qui s'étaient affrontées (sauf pour un Côte-Chaude-PSG qui l'a marqué). Il n'a pas non plus d'idoles, juste de l'admiration pour José Aloisio «impressionnant» mais il se souvient de l'essentiel: «L'ASSE c'est l'épopée, c'est quelque chose de mythique. Mon père m'a raconté. En 76, il était dans les gradins. Cela devait être quelque chose. Je suis fier de porter ce maillot vert. Ce n'était peut-être pas un rêve inaccessible mais je n'y pensais pas trop. Il faut être réaliste. Il n'y en a pas beaucoup qui réussisse. On va voir la suite». L'un des derniers Stéphanois à avoir percé s'appelle Fabien Boudarène . Un autre milieu de terrain défensif. Peut-être un signe du destin.
PREMIÈRE LICENCE À PÉRIGNEUX

Son chemin dans le monde du football, Loïc l'a toujours parcouru dans la région stéphanoise. Ses premiers pas sur un terrain de football, il les a effectués tout petit, si jeune qu'il lui est même difficile de s'en souvenir. « J'étais souvent sur les terrains de foot où j'accompagnais mon père. Je devais avoir quatre ou cinq ans à cette époque, mais ma première licence, je l'ai signée à Périgneux, en débutant » affirme-t-il. Le football est alors complètement entré dans la tête du jeune Stéphanois, il ne lui reste plus qu'à mûrir, c'est ce qui va se passer au club de Saint-Charles-la-Vigilante, où il restera jusqu'à ce que l'ASSE vienne le chercher pour intégrer le centre de formation en moins de 13 ans première année.
De son passage à Saint-Charles-la-Vigilante, Loïc ne garde que de bons souvenirs : « C'était vraiment du plaisir tous les jours. D'ailleurs j'ai refusé une première fois de venir à l'ASSE, je ne voulais pas partir de mon club, puis en moins de 13 ans, j'ai décidé de passer le pas. » Une évolution presque obligée pour son entraîneur de l'époque, Serge Cortial, « à St-Charles-la-Vigilante, on voyait déjà qu'il était au-dessus du lot. D'ailleurs il est arrivé en poussins puis nous l'avons surclassé en pupilles à 11, c'était le nom des catégories à l'époque. Du coup, le groupe de jeunes joueurs qui était autour de lui a progressé en même temps, il les a tirés vers le haut. C'était normal qu'ensuite il vise au-dessus et signe à l'ASSE. »
Loïc lui se souvient de son départ qu'il a annoncé lui-même à ses jeunes coéquipiers :« C'était vraiment dur de partir, parce que j'avais mes amis au club, et puis j'étais plutôt jeune. »
UN PHYSIQUE « AU-DESSUS DE LA MOYENNE »
Mais la transition vers le centre de formation d'un club professionnel se fera finalement sans problème car ce pur Stéphanois possède, entre autres, des qualités physiques « au-dessus de la moyenne » comme le relève encore Serge Cortial. Il pratique d'ailleurs plusieurs activités physiques, poussé par des parents sportifs et une grosse envie de « courir. J'adore courir et j'ai pratiqué pas mal de sports. » Parmi celui-ci l'athlétisme, « qui m'a beaucoup apporté ».
Athlète accompli, Loïc a aussi besoin d'un environnement serein pour poursuivre sa progression autant sur le plan physique que mental: « Comme je suis Stéphanois, j'ai eu la chance de toujours pouvoir rentrer chez moi, pas besoin de dormir au centre de formation. C'est un énorme avantage, parce que je voyais ma famille chaque jour. Mon entourage a été présent dans les bons comme dans les mauvais moments. »
La trajectoire du jeune Stéphanois est alors « classique » : « Du côté scolaire, j'intègre Tézenas où j'ai des horaires aménagés et puis je joue au foot et je progresse sans cesse. » Dans cette ascension rectiligne vers le haut niveau, quelques trophées s'invitent, comme pour l'encourager à aller chercher encore plus de résultats, encore plus de sensations : « Avec mon équipe, j'ai remporté une coupe de la Loire moins de 13 ans et perdu une finale du championnat de France des moins de 15 ans face l'INF Clairefontaine. L'an passé en 18 ans, nous perdons en demi-finale de la coupe Gambardella puis dans les phases finales du championnat de France. »
« UN ÉTAT D'ESPRIT IRRÉPROCHABLE »
Aujourd'hui, celui dont l'un de ses entraîneurs, Jean-Philippe Primard, dit qu'« il a un état d'esprit irréprochable » avoue : « Je suis content d'être arrivé à ce niveau car je ne m'y attendais pas. Mon but en début de saison était de m'entraîner quelques fois avec les professionnels Je vais m'accrocher pour rester au contact. »
Pur produit du centre de formation et symbole de la politique mise en place par Frédéric Antonetti, celle de donner leur chance aux jeunes, Loïc Perrin, à seulement 18 ans, peut déjà se targuer de faire partie des espoirs sur lesquels le club stéphanois espère construire une nouvelle histoire. Sachant que rien n'est jamais acquis, il ne s'arrête cependant pas à ces considérations : « Je veux simplement poursuivre ma formation et continuer à progresser. Je n'ai jamais vraiment pensé que je pouvais devenir professionnel un jour, enfin jusqu'à cette année. Maintenant, cela commence à me trotter dans la tête. »
PREMIER CONTRAT PROFESSIONNEL 
Ce premier contrat (3 ans et demi, jusqu'en juin 2008), l'ASSE va le lui proposer en décembre 2004, tout comme à Abdelazzi Kamara : aboutissement d'une formation et prélude d'une belle carrière. 
PREMIERS MALHEURS
La saison 2005-2006 lui permettra de s'imposer chez les pros. Il jouera à 26 reprises marquant 2 buts face au Mans et à Lens. Malheureusement, cette saison sera ternie par l'agression du Marseillais Civelli : la blessure au genou le privera de la fin de saison. Ses malheurs ne s'arrêteront pas là : durant la préparation de la saison 2006-2007, il se blessera gravement lors d'un match amical à Lens. Verdict : rupture des ligaments croisés du genou, 6 mois d'arrêt. Espérons que nous retrouverons Loïc Perrin pour la deuxième partie de la saison. Dès le début décembre 2006, les dirigeants lui témoignent leur confiance en lui faisant signer une prolongation de son contrat : Loïc Perrin est donc lié aux Verts jusqu'en 2010. 
UNE LONGUE SÉRIE DE BLESSURES

- le 11 mars 2006, au Stade Vélodrome, l'incivil et écervelé Civelli le tacle sauvagement au bout d'un quart d'heure de jeu. Victime d'une entorse du genou gauche, Perrin est indisponible deux mois et ne réapparaît que quelques minutes lors de l'ultime match de la saison à Ajaccio.
- le 15 juillet 2006, lors d'un match de préparation contre Lens, Loïc se rompt les ligaments croisés antérieurs du genou droit. Éloigné des terrains pendant huit mois, il fait son grand retour à domicile contre Troyes le 17 mars 2007 (victoire 3-1)
- le 27 janvier 2008, il se claque aux adducteurs en plein derby à Geoffroy-Guichard et doit céder sa place à Guarin à la 54ème minute alors que les Verts mènent 1-0... Après trois semaines d'indisponibilité, Perrin rejoue contre Nancy et marque le premier but de ce match capital (victoire 4-0)
- le 16 août 2008, il déclare forfait pour le match de la 2ème journée contre Sochaux en raison de problèmes tendineux apparus à l'entraînement. Vite rétabli, il retrouve sa place le week-end suivant au Mans (défaite 1-0).
- le 1er novembre 2008, Loïc Perrin se blesse dans ce maudit Stade Vélodrome. S'il joue cette fois l'intégralité du match (défaite 3-1), il se blesse (déjà !) aux ischio-jambiers. Indisponible quatre semaines, il entre en jeu à Bruges le 27 novembre (1-1) avant de retrouver sa place de titulaire trois jours pus tard à Nancy (victoire 2-1)
- le 6 décembre 2008, il sort à la mi-temps du match contre Le Havre (victoire 2-0). Souffrant d'une grosse élongation à la cuisse, il lui faut six semaines pour être de nouveau opérationnel et retrouver son brassard de capitaine contre Le Mans (1-1) le 17 janvier. Il devra hélas le rendre une semaine plus tard en quittant prématurément la pelouse du Stade de la Route de Lorient...

- Sorti à la 55ème minute, LE 24 janvier 2009, lors du 16ème de finale de coupe de France à Rennes, Loïc Perrin souffre d'une lésion musculaire aux ischio-jambiers. Indisponible plusieurs semaines, il ratera le derby du 31 janvier. Décidément, le hic avec Loïc, c'est son physique ! 
- De retour avec la CFA, le 22 mars 2009, il rentre à la mi-temps du match contre Agde en remplacement de Landrin, autre convalescent, inscrit le but égalisateur, et se blesse aussitôt. Verdict : nouvelle lésion musculaire et saison 2008-2009 quasiment terminée ! Décidément, le hic avec Loïc, c'est la fragilité de son physique ! 
- La saison 2009-2010 le voit disputer la moitié des matches, mais on peut constater que l'ASSE est dépendante de Loïc Perrin. Pourtant, à l'intersaison, il a bien failli quitter le navire vert, attiré par les sirènes monégasques. Mais Christophe Galtier a su trouver les arguments pour le conserver dans son effectif.
- 2010-2011 voit son retour au plus haut niveau. Moins souvent blessé, il est un des grands artisans du début de saison tonitruant de l'ASSE. Le 20 décembre 2010, il prolonge son bail avec les Verts jusqu'en 2014.
- Le 31 août 2011, en coupe de la Ligue face à Bordeaux, il est victime d'une rupture des ligaments croisés et est indisponible pour une durée de 6 mois. Après cette grave blessure, il fait son retour le 31 mars 2012 lors de la rencontre comptant pour la 30e journée de Ligue 1 entre Saint-Étienne et l'OGC Nice (2-3). Il remplace Laurent Battles à la 64e minute.



Saison Club Joués Buts Coupes Europe
Avant 1996 Périgneux puis
Saint-Charles-la-Vigilante
       
1996-2001 ASSE Formation      
2001-2002 ASSE (-18ans)        
2002-2003 ASSE (-18, CFA) 4 matches en CFA 0    
2003-2004 ASSE (CFA et L2) 7 en L2 0    
2004-2005 ASSE (CFA et L1) 15 en L1 0    
2005-2006 ASSE (L1) 26 2 2 m  
2006-2007 ASSE (L1) 10 0    
2007-2008 ASSE (L1) 35 2 2 m  
2008-2009 ASSE (L1) 14 0 1 m C3 : 4 m, 1 but
2009-2010 ASSE (L1) 18 2 4 m  
2010-2011 ASSE (L1) 27 4 1 m  
2011-2012 ASSE (L1) 11 0    
2012-2013 ASSE (L1) 34 2 7 m  
2013-2014 ASSE (L1) 34 6 1 m C3 : 3 m, 1 but
2014-2015 ASSE (L1) 28 1 7 m C3 : 7m, 0 but
2015-2016 ASSE (L1) 24 3 2 m C3 : 8m, 0 but
2016-2017 ASSE (L1) 27 4 3 m C3 : 10m, 0 but
2017-2018 ASSE (L1) ... ... ...  
2018-2019 ASSE (L1) ... ... ...  
2019-2020 ASSE (L1) ... ... ...  

Le portrait de Loïc Perrin par Christophe Galtier et Laurent Roussey

Christophe Galtier et Laurent Roussey brossent le portrait de Loïc Perrin dans la dernière édition de l'Equipe du 16 avril 2016. 

Christophe Galtier : "Loïc fait briller les autres. Quand les recruteurs européens viennent, ils voient Zouma parce qu'à côté de lui il y a Loïc. Il est à l'image de ce qu'il renvoie, intelligent et calme. Gendre idéal, ce n'est pas péjoratif ! Il a de la personnalité, il sait ne pas être d'accord et le dire. Je le consulte tout le temps quand j'ai une décision importante à prendre. Avec lui, il n'y a pas de conflit car il est très franc, il ne sait pas mentir. Il ne dit pas amen, il ne dit pas oui tout le temps."

 Laurent Roussey : "Il a besoin qu'on le pousse, il n'a pas forcément en lui l'envie de devenir le meilleur. Ce n'est pas quelqu'un qui va se mettre en avant. Je l'avais nommé capitaine justement pour qu'il explore sa personnalité., pour lui permettre de se révéler. A l'époque, on m'avait traité de fou car était jeune, trop timide. Le temps m'a donné raison. Il n'est pas bling-bling et ne dira rien d'extraordinaire seulement pour être dans les journaux, pour avoir un beau papier."

 Dans celui que lui consacre l'Equipe, Loïc Perrin fait quand même une déclaration qui va faire parler. "Couper le cordon me ferait bizarre, cela fait 20 ans que je vis ici, ce serait un déchirement mais ce serait pour un projet intéressant. La Ligue Europa, j'y ai pris goût, on verra en fin de saison. J'attends des réponses."

En épilogue de Nos années en vert, paru aux éditions de l'Artilleur le 13 avril, Captain Larqué a recueilli les propos de Captain Perrin. Extraits.

 "Le capitanat m'est tombé dessus très jeune. Laurent Roussey m'a convoqué dans son bureau pour me signifier qu'après le départ de Julien Sablé, ce serait à moi de prendre le relais. Je mesurais l'ampleur de la tâche, parce que Julien – sans lui faire offense – n'était pas une star comme en voit aujourd'hui, mais était vraiment un joueur emblématique, un leader, un vrai, un mec sur lequel tu peux t'appuyer et qui incarnait les valeurs du club faites d'humilité, de rigueur et de travail. A 22 ans, hériter de ce brassard et endosser ce rôle particulier n'était pas un cadeau ! 

Mais j'étais l'enfant du club, celui qui avait porté le maillot de toutes les équipes, des plus jeunes à celle des professionnels.  Je n'avais pas le choix. C'était presque un ultimatum. Alors, j'ai dit oui. J'ai bien essayé de refiler le bébé à Papus Camara, mais il était en partance pour Paris. De toutes parts, j'étais coincé. Mes coéquipiers, pour la plupart plus âgés que moi, n'ont jamais mis en avant leur ancienneté pour contester ce capitanat. Et puis, au fond de moi, j'étais très fier. Moi, l'enfant trempé dans le Chaudron, on me confiait un rôle de premier plan dans la seule équipe de mon cœur. 

Il n'y a pas eu de vote pour ma désignation. Dans certains clubs c'est le cas, mais je ne sais même pas si mon président était au courant. J'ai eu un tête à tête avec le coach, dont je me souviens comme si c'était hier. Mes premiers entraînements, mes premiers matches avec les poussins et tant d'autres me sont alors revenus en mémoire. Je me suis demandé si tout cela était bien réel. Tellement de joueurs auraient voulu être à ma place… Seule l'angoisse de ne pas décevoir m'a habité. 

Evidemment, je fais l'interface entre le staff et avec la direction. Très souvent, le coach me consulte, me demande mon ressenti. C'est parfois difficile, car je ne veux pas marcher sur les plates-bandes de qui que ce soit. Mais je ne peux pas non plus servir de la langue de bois. Je e dois d'être diplomate, juste ce qu'il faut. Au fond de moi, j'ai toujours le même sentiment : celui d'être l'enfant du club, le "gâté" comme dirait le président, celui avec lequel on est plus tolérant, plus compréhensif. 

La Coupe de la Ligue remportée en 2013 nous a totalement changés. Jusque-là, dans les vestiaires, on ne parlait pas des "années d'avant", parce que ça nous prenait la tête. Depuis, on n'en parle pas, parce qu'on a gagné quelque chose : nous ne sommes ni nus ni nuls. Avec Jérémy Clément, on s'est dit également que ce serait formidable d'inscrire une ligne supplémentaire au palmarès. Mais les différences de budgets sont telles qu'il faut un vrai concours de circonstances pour accrocher une breloque. On y est arrivé une fois. Nous allons retenter notre chance… 

Le privilège d'être un "vrai Vert" est d'avoir suivi tous ces progrès, saison après saison. Geoffroy-Guichard  est un magnifique stade et les installations de l'Etrat sont de haut niveau. Au-delà des discours, on s'est installé dans le haut du tableau en championnat. Et qui sait, une saison où les challengers du PSG, intouchable, sont en difficulté, pourquoi ne pas rêver du podium ?

 Il y a eu de la part de la direction la volonté de tendre la main aux anciens comme Jean-Philippe Primard, Thierry Oleksiak, Julien Sablé, Laurent Batlles, Lilian Compan. C'est prévu dans mon contrat que je fasse un jour partie du staff. Mais dans quel rôle ? Je ne suis pas du genre à jouer des coudes. Pour l'instant, je suis tout à ma fonction de joueur, et bien sûr, de capitaine, en espérant, je le répète, être à la hauteur de la confiance que l'on me manifeste."

Plusieurs joueurs de la mythique épopée des Verts rendent un hommage appuyé à Loïc Perrin dans Nos années en vert, bouquin de Jean-Michal Larqué paru le 13 avril aux éditions de l'Artilleur. 

Pierre Repellini : "Je ne me reconnais pas toujours dans les joueurs actuels, à quelques exceptions près, comme Loïc Perrin. Il est non seulement natif de la ville mais porte le maillot vert avec fidélité. C'est un battant et un gagneur. Il ne rechigne jamais devant l'effort et ne se prend pas pour une star. Il vit tranquillement avec sa famille. Il présente bien et sait s'exprimer devant une caméra."

 Alain Merchadier : "Loïc Perrin, qui est non seulement originaire de Saint-Etienne, mais témoigne aussi d'un très grand respect pour son club et d'un amour du maillot, me paraît un digne héritier. Il a fait toute sa carrière au club, refusant des transferts très lucratifs."

 Christian Lopez : "Je me reconnais dans Loïc Perrin qui joue à mon poste. Il est natif de Saint-Etienne et a été formé au club. Il porte les valeurs qui étaient déjà les nôtres, quatre décennies plus tôt. C'est un bon héritier."

 Dominique Bathenay : "Loïc Perrin, qui est né à Saint-Etienne et reste fidèle au club depuis longtemps me semble un bon successeur."

Julien Sablé encense Loïc Perrin (Source : Poteaux Carrés 31 août 2016).

Dans la dernière édition du Progrès, Juju encense Dieu. Extraits.

 "Loïc s’est bonifié, comme le vin, en plus c’est un grand amateur de vin. La plus grande fierté de voir Loïc avec le brassard et faire la carrière qu’il est en train de réaliser, c’est que c’est un vrai Stéphanois, qui était supporter du club quand il était petit, sa famille aussi. Aujourd’hui, c’est le plus beau représentant des valeurs stéphanoises qu’on puisse avoir, une formidable vitrine.

 Je lui ai dit, quand je suis revenu au club, que j’espère qu’il va faire une carrière à la Paolo Maldini. Ça voudra dire que le club sera en haut de l’affiche, parce que je connais le niveau d’ambition de Loïc. Le seul conseil que je peux lui donner, c’est que de mon expérience, l’herbe n’est pas plus verte ailleurs et que c’est une grande chance d’être capitaine de l’AS Saint-Etienne."

La fidélité de Loïc Perrin (Source : Poteaux Carrés 2 mars 2017).

Loïc Perrin a fait ses débuts en pro sous le maillot Vert en 2003 (un 15 août, c'est-à-dire le jour où Marie est entrée dans la gloire de Dieu selon le dogme chrétien ; on vous laisse en tirer les conclusions mystiques que vous voulez).

 Ces 13 saisons et demi ne suffisent pas encore à faire de lui le joueur pro le plus fidèle de L1 en activité, mais presque : seul Nicolas Seube fait mieux dans l'Hexagone, selon le CIES.

 A l'échelle des 5 grands championnats européens, Dieu se classe à la 9è position derrière (par ordre décroissant)

* Iniesta, Pellissier, Weidenfeller et Palombo : 14,5 saisons

* Gigi Buffon (et Nicolas Seube) : 15,5

* John Terry : 18,5

* et enfin Francesco Totti, 24 saisons déjà sous le maillot giallorosso ! A ses débuts, Loïc Perrin n'avait pas encore 8 ans et Moravcik se préparait à conduire les Verts vers une mémorable victoire contre l'OM en Coupe de France...

Loïc Perrin et les cartons(Source : Poteaux Carrés 22 septembre 2017).

Dans l'Equipe, Loïc Perrin explique pourquoi il n'a pris qu'un seul carton rouge en 309 matches de L1, le 30 avril 2016 contre Toulouse. Extraits.

 "Je crois que j'ai toujours eu du sang-froid. J'arrive à garder ma lucidité. Les attaquants qui provoquent verbalement, par exemple, ça ne me dérange pas. Je reste dans mon match sans souci. Ça ne m'est même jamais arrivé qu'on me provoque beaucoup parce qu'un joueur qui fait ça a envie qu'on lui réponde, et moi, je ne rentre pas dans son jeu. Par contre, la frustration est plus difficile à gérer quand on perd, mais je parviens toujours à me projeter sur la suite, à me dire que c'est important de ne pas craquer pour ne pas pénaliser l'équipe pour le match suivant. La clé, c'est la concentration, l'intelligence pour défendre, la connaissance de l'adversaire pour bien anticiper. L'expérience aide beaucoup pour ça. J'ai toujours eu en tête l'idée de faire le moins de fautes possible. Et surtout le moins de fautes grossières.

 Aujourd'hui, les coups de pied arrêtés décantent énormément de matches. Moins tu fais de gestes déplacés, moins tu risques de pénaliser l'équipe. Je n'ai jamais cherché à faire mal, mais j'ai toujours aimé les duels. J'ai été formé milieu défensif, un secteur où il y a beaucoup de duels. J'y vais, au combat ! Et je ne m'interdis pas de faire des fautes. Je dirais même que certains cartons jaunes sont importants à prendre, quand ils annihilent une action dangereuse. Il faut juste que le carton serve. Certaines saisons, j'ai pris pas mal de cartons jaunes. Surtout quand je jouais au milieu de terrain: je faisais des fautes tactiques pour empêcher l'adversaire de partir en contre. Quand tu joues derrière, c'est différent. La faute est plus grave: à chaque fois, elle offre une situation de but. Je fais plus attention.

 En tant que capitaine, je n'engueule jamais un coéquipier qui prend un rouge, parce que le premier déçu, c'est celui qui est expulsé. Mon rôle, c'est plutôt de le réconforter, j'ai de la peine pour lui. Je n'ai pas le souvenir d'avoir un coéquipier qui pète un plomb et envoie un attentat. Par contre, je peux faire des remarques au sujet des fautes bêtes, comme enlever son maillot quand on a marqué. Bryan Dabo l'a fait contre Amiens. C'est bête parce que, s'il prend un carton derrière, c'est rouge. Là, en tant que capitaine, je lui ai dit. Contre Angers, Vincent Pajot a commis un excès d'engagement mais à aucun moment, il ne veut être méchant. Il s'engage pour couper un centre et essayer de marquer, mais, hélas, il rentre dans le gardien avec ses crampons. C'est malheureux

 Ça ne tient à rien de recevoir un carton rouge  Le jour où j'en ai pris un, c'était sur une action qui allait très vite. Sur une contre-attaque de l'adversaire, je m'engage, mais le Toulousain va plus vite que moi et touche le ballon avant. C'est l'exemple du geste mal maîtrisé qui peut arriver à tout le monde. Cette stat, un carton rouge en 309 matches de L1, elle compte quand même, parce qu'elle est en accord avec ma façon d'être. Mais des joueurs ont fait des carrières fantastiques en prenant beaucoup de cartons rouges. Zinédine Zidane en a pris quatorze... Il a l'air d'être un mec calme et gentil, qui pouvait peut-être déconnecter. À choisir, j'aurais préféré prendre quatorze cartons rouges et faire sa carrière !"

Loïc Perrin devance Lionel Messi (Source : Poteaux Carrés 16 avril 2018).

Dans sa dernière lettre hebdomadaire, l'Observatoire du Footbal du Centre International d'Etude du Sport a dévoilé le classement des joueurs des cinq grands championnats ayant disputé le plus grand nombre de saisons pour leur club d’emploi. 8e ex aequo, notre Dieu devance Lionel Messi.

 1. Gianluigi Buffon (Juventus) : 17

2. Sergio Pellissier (Chievo Vérone) : 16,5

3. Andrés Iniesta (Barça) et Roman Weidenfeller (Dortmund) : 16

5. Leon Britton (Swansea), Laurent Pionnier (Montpellier) et Daniele De Rossi (Roma) : 15,5

8. Loïc Perrin (ASSE), Xabi Prieto (Real Sociedad) et David Garcia (Las Palmas) : 15

11. Lionel Messi (Barça), Julian Speroni (Crystal Palace), Alexander Meier (Francfort) : 14

Loïc Perrin évoque sa reconversion, parle des recrues du mercato hivernal et de Jean-Louis Gasset, prend la défense d'Oscar Garcia (Source : Poteaux Carrés 17 avril 2018).

Loïc Perrin a évoqué sa reconversion sur les ondes de France Bleu.

 "Mon après-carrière, j’y pense un petit peu, elle va arriver mais je ne sais pas quand. Moi je la vois plus au sein du club. Il y a quelque chose qui est marquée dans mon contrat. Ce club, c’est je pense ce que je connais le mieux. J’ai tout connu à l’ASSE, je me vois plus rester au club à la fin de ma carrière de joueur. J’ai une relation aussi avec tous les Stéphanois. Je me vois plus dans la direction sportive que sur le terrain mais après ce sont des choses qui peuvent évoluer. Entraîneur, je n’y pense pas forcément. Pas pour l’instant. Après, ça peut peut-être évoluer. Un rôle à la Lionel Potillon, qui s’occupe de la fondation ASSE ? Moi j’aimerais bien quand même être proche de l’équipe. C’est là où je me verrais le mieux."

Loïc Perrin a aussi évoqué sur France Bleu le possible départ des recrues hivernales stéphanoises.

 "Ça ne fait pas longtemps qu’on parle de Coupe d’Europe dans le vestiaire car il y a quelques mois on jouait le maintien. Maintenant qu’on est à un point de la 5e place, on ne va pas dire qu’on joue la 9e ! Ce ne serait pas une déception si on n’accroche pas une place européenne car de là où on vient, personne n’imaginait qu’on en soit là. On va continuer à prendre du plaisir, essayer de gagner des matches et on verra bien !

 En cas de qualification pour la Coupe d’Europe, est-ce qu’on aura l’effectif nécessaire ? Je ne suis pas le mieux placé pour répondre. Je ne sais pas quelle intersaison on va avoir. On ne sait pas si Jean-Louis Gasset va rester, ce qui va conditionner peut-être pas mal de choses. Avec Jean-Louis Gasset, je ne discute pas de son avenir. Il ne m’a pas du tout donné de piste. C’est un peu prématuré pour en parler. On verra bien, on va déjà essayer de se qualifier.

 Avec l’éventuelle arrivée d’investisseurs, l’avenir de l’ASSE peut bien sûr évoluer au fil des semaines qui arrivent. Nous, on n’est pas au courant de tout ce qui se passe au sein du club, ça peut vite évoluer. Je pense que les personnes concernées sont en train de préparer la saison prochaine car ça va vite être là. J’espère qu’on aura l’équipe la plus compétitive possible.

 Les joueurs qui sont arrivés cet hiver et qui nous ont rendu un énorme service ont pu voir ce qu’était Saint-Etienne, le vrai Saint-Etienne ! Quand ça se passe bien, les joueurs sont bien ici. Quand il y a les résultats à Saint-Etienne, franchement il n’y a pas beaucoup d’autres clubs en France où c’est plus excitant. Après, c’est sûr que ces joueurs-là peuvent peut-être espérer aller dans des plus gros clubs européens. Et s’ils en ont l’opportunité, forcément il faut qu’ils y aillent !

 Si mes contacts étaient allés au bout avec Arsenal, je pense que j’aurais tenté l’expérience car ça fait partie des clubs qui sont durs à refuser. J’ai toujours dit que si je partais de Saint-Etienne, c’était pour un club plus important et découvrir un club d’un autre niveau. Je n’en ai jamais eu l’occasion. Je ne me voyais pas partir pour partir. Je sais ce que j’ai à Saint-Etienne, je sais ce que représente ce club.

 On a eu l’occasion ces dernières années de faire de belles saisons avec la Ligue Europa. Il y avait ce projet sportif qui était super intéressant. Toutes ces choses ont fait que je suis resté ici. Je suis né à Saint-Etienne, j’ai toujours vécu ici. Je n’ai pas changé de club. Forcément, ma vie est à Saint-Etienne."

Sur le plateau de TL7, Loïc Perrin a mis hier en exergue l'apport de Jean-Louis Gasset et des recrues hivernales expérimentées.

 "On a profité de l'arrivée de joueurs de qualité, d'expérience, qui n'avaient pas connu cette fin d'année 2017 très compliquée moralement pour ceux qui étaient là. Quand il y a des joueurs d'expérience qui arrivent, il n'y a pas grand chose à leur expliquer. Ce n'est pas la même chose quand il s'agit de jeunes joueurs ou de certains joueurs venant de l'étranger. On a bénéficié aussi de toute l'expérience du football de Jean-Louis Gasset. Avec son staff, il a réussi à nous redonner le plaisir et la confiance. Avec Neven Subotic, on n'a pas besoin de trop se parler. S'il a longtemps évolué à Dortmund, ce n'est pas par hasard. Il a connu le haut niveau, la Ligue des Champions, c'est un vrai professionnel. Notre association s'est faite très naturellement.

 Moi je suis persuadé par l'importance de l'expérience. Les saisons où ça a fonctionné, il y a quelques années quand on a joué la Ligue Europa, on avait beaucoup de joueurs d'expérience : des Jérémy Clément, des Renaud Cohade, des François Clerc, des Jonathan Brison. Dans une équipe, on a vraiment besoin de joueurs comme ça. Aujourd'hui, on le voit aussi. Quand on recrute des joueurs comme Mathieu Debuchy et Yann M'Vila, qui connaissent la Ligue 1, c'est primordial et important. Mathieu est un joueur de classe internationale qui mérite clairement sa chance en équipe de France. Il a enchaîné tous les matches, il est prêt et il le prouve. Il est décisif. L'avantage qu'il a, c'est qu'il connaît le groupe France pour y être déjà allé, pour avoir des sélections. Son intégration est déjà faite si je me mets à la place du sélectionneur." 

Lors de l'émission Club ASSE, Loïc Perrin a pris hier la défense d'Oscar Garcia. 

"Pourquoi ça n'a pas marché avec Oscar Garcia ? Mais ça a marché un petit peu, quand même ! On a fait un très bon début de saison. En trompe l'oeil ? C'est vous qui pensez ça. En interne, la plupart des joueurs était derrière le coach. Moi c'est quelqu'un que j'ai apprécié. J'ai apprécié de travailler avec lui et avec son staff. Il y a peut-être des choses qui ne lui plaisaient pas au sein du club. Il a donc décidé de partir, peut-être un peu prématurément. Je ne sais pas si c'est par rapport au résultat du derby qui a été pour tout le monde un calvaire. Je ne pense pas, je pense qu'il y avait d'autres choses avant. Mais c'était quelqu'un de très bien."

 

Loïc Perrin se confie (mai 2018)

Loïc Perrin s'est confié à dix lecteurs altiligériens du Progrès. Extraits.

 "J’ai failli partir à Monaco en 2010 alors qu’on sortait de deux années compliquées. Les discussions étaient allées assez loin. Les deux clubs ne se sont pas mis d’accord. Je ne voulais pas aller au “clash” avec mon club formateur. Je suis finalement resté à Saint-Étienne où le projet sportif était intéressant. Et puis je me sens bien ici, c’est ma ville. J’ai toujours dit que si je partais c’était pour un club avec un niveau supérieur. Si ça s’était présenté, peut-être que je serais parti. L’Angleterre m’attire le plus, c’est le pays du football. L’Allemagne aussi parce qu’il y a beaucoup d’engouement, les stades sont pleins.

 La 5e place est devenue notre objectif, on a notre destin entre les mains. C’est un miracle. On a fait un bon début de saison. On a eu un passage très difficile. Finalement, on a su redresser la tête. C’est Jean-Louis Gasset et son staff qui nous ont sortis de cette situation. La première chose qu’il nous a dite quand on est partis en stage en janvier c’est “retrouver le plaisir et le sourire”. On a eu des matches compliqués, qu’on a gagnés dans la douleur, mais qui nous ont fait du bien. On a retrouvé la confiance. On sait la chance que nous avons d’avoir des supporters comme ça. Quand il y a des résultats ici, c’est fantastique.

 Après ma carrière de joueur, être sur le terrain ne me fait pas trop envie. Plutôt un poste à la direction sportive. Il y a une reconversion prévue dans mon contrat. Où ? Je ne sais pas, il faudra en discuter avec le club. J’y pense car ma fin de carrière approche, ça passe vite"

Loïc Perrin toujours là (septembre 2018)

Loïc Perrin, qui jouera samedi 22 septembre contre Caen son 337e match de L1, s'est confié au Progrès avant ce match de la 6e journée de L1. Extraits.

"Quinze ans après mes débuts en pro [ndp2 : victoire 2-1 contre Lorient le 15 août 2003, buts de Lilian Compan et Mickaël Dogbe], le plaisir est le même. Comme j’ai connu pas mal de pépins dans ma carrière, je sais la chance qu’on a d’être sur le terrain. Il faut en profiter. Il y a parfois des moments compliqués dans une saison mais on a la chance de prendre du plaisir sur un terrain de football. J’ai eu pas mal d’entraîneurs qui disaient aux jeunes,  "attention, ça passe vite". C’est vrai que cela passe vite. Il ne faut pas se dire "ce n’est pas grave, je ferai ça l’année prochaine". Quand on arrive sur la fin, cela passe de plus en plus vite. Il faut encore plus en profiter.

Dans une saison, il y a toujours un petit peu d’usure à certains moments. C’est comme dans tous les métiers, c’est comme pour tout le monde je pense. C’est dur de se projeter. Il me reste deux ans de contrat. Tant que physiquement ça ira, tant que je sentirai que je suis au niveau et que je prends du plaisir, je continuerai. Je ne peux pas dire aujourd’hui que je vais m’arrêter là ou là. On verra au coup par coup, année par année. On a la chance de faire un métier extraordinaire, autant en profiter le plus possible. On ressent des émotions qu’on ne peut pas avoir dans d’autres métiers. Après forcément, il ne faut pas faire l’année de trop. Mais, pour l’instant, je n’en suis pas encore là."

Loïc Perrin se verrait bien Directeur sportif (février 2019)

Comme il l'avait dit le 14 avril dernier au micro de France Bleu, Loïc Perrin explique aujourd'hui dans Le Progrès qu'il se verrait bien Directeur Sportif.

"Est-ce que je me vois jouer encore longtemps ? C’est une bonne question. Pour l’instant, ça va très bien. Après, je pense qu’on fera le point en fin d’année, voir l’année prochaine avec le club. C’est tellement dur à dire aujourd’hui. Mais si physiquement et mentalement ça va, oui, je continuerai. C’est certain. Mais bon, sur les dernières années, ça peut vite basculer physiquement et aller moins bien. C’est difficile à anticiper. En tout cas, j’ai envie de profiter le plus possible. Je ne me suis jamais donné d’âge pour arrêter.

Défenseur central, c’est peut-être un poste où on peut durer plus longtemps que d’autres. Je travaille beaucoup plus que quand j’étais jeune. Avant les entraînements notamment, j’ai besoin de m’échauffer plus qu’avant. Après j’aime aussi prendre du bon temps et me faire plaisir. J’aime bien manger, boire une bonne bouteille de vin de temps en temps. Je fais des écarts, c’est important pour être bien mentalement et tenir la cadence.

Ça fait un moment que j'ai une clause de reconversion dans mon contrat. Au départ, je ne savais pas trop ce que je voualis faire. Là, j’ai une idée plus précise. J’ai attaqué une formation sur deux ans qui me permet de connaître le fonctionnement d’une organisation sportive, en l’occurrence un club. Là où je me verrais le plus, c’est dans la direction sportive. Pas sur le terrain en tant que coach. Ce n’est pas ce qui m’attire aujourd’hui. Après, ça pourra peut-être changer."

Loïc Perrin le fidèle (16 mai 2019)

L'AS Roma ayant annoncé le départ de Daniele de Rossi en fin de saison et Sergio Pellissier ayant décidé de prendre sa retraite, Loïc Perrin va devenir le deuxième joueur en activité en Europe le plus fidèle à son club.

Le site suisse Bluewin nous rappelle l'actuel top 10.

1. Daniele de Rossi (AS Roma) : 17 ans et 6 mois entre sa première et sa dernière apparitions en championnat

2. Sergio Pellissier (Chievo Vérone) : 16 ans et 7 mois

3. Igor Akinfeev (CSKA Moscou) : 15 ans et 11 mois

4. Loïc Perrin (ASSE) : 15 ans et 7 mois

5. Volkan Demirel (Fenerbahce) : 15 ans et 5 mois

6. Lionel Messi (FC Barcelone) : 14 ans et 6 mois

7. Mark Noble (West Ham) : 14 ans et 6 mois

8. Julian Speroni (Crystal Palace ) : 14 ans et 6 mois

9. Thomas Müller (Bayern Munich) : 10 ans et 9 mois

10. Sergio Busquets (FC Barcelone) : 10 ans et 8 mois

 

Dans la dernière édition du Télégramme, l'entraîneur guingampais Jocelyn Gourvennec rend hommage à Loïc Perrin pour sa haute fidélité à Sainté.

"Etienne Didot aura fait une très belle carrière. J’ai été à ses côtés quand il a démarré à 18 ans à Rennes. Je jouais, cette saison-là, plus souvent en réserve qu’avec les pros. Donc je l’ai pas mal accompagné au départ en CFA. Je l’ai vu démarrer et je le verrai terminer. Je lui ai dit que je le félicitais pour sa carrière, pour l’état d’esprit qu’il a affiché tout du long. Il n’a joué qu’en France, dans trois clubs uniquement. Ce sont de très bons exemples pour les jeunes joueurs en termes d’investissement, de fiabilité et de fidélité. Demain, on sera amené à lui rendre hommage.    
On voit encore des joueurs qui font leur carrière dans un, deux ou trois clubs. Mais c’est devenu plus rare parce que les joueurs ne sont pas toujours très bien conseillés. Il y a de plus en plus de conseillers et sur le nombre il y a des très bons mais aussi des très mauvais. Et je dois dire qu’il y a plus de très mauvais que de très bons. Nous sommes aussi dans une vie où on a accès à plein de choses. On peut avoir des envies d’ailleurs en permanence, c’est plus facile de bouger. La vie et les gens sont devenus plus mobiles, on peut tout avoir en instantané.
 
Aujourd’hui, dans les mentalités, c’est très difficile d’intégrer des joueurs qui ont plutôt tendance à aller vers quelque chose d’egocentré. C’est plus difficile de les réunir pour les mettre dans un collectif parce que chacun pense d’abord à soi. Ce n’est pas propre aux footballeurs, c’est dans les mentalités de manière générale. Pour notre métier, c’est devenu plus difficile. On a Christophe Kerbrat encore ici, il y a Loïc Perrin à Saint-Etienne et j’espère qu’il y aura encore des joueurs comme ça. Mais ce sera probablement de moins en moins le cas."

Loïc Perrin se verrait bien Directeur sportif (29 mai 2019)

Sur France Bleu en avril 2018 et dans la presse locale en février dernier, Loïc Perrin avait envisagé de devenir directeur sportif de l'ASSE. Nanard le verrait bien à ce poste, mais pas tout de suite, comme l'atteste cet extrait d'interview parue dans la dernière édition du Progrès.

"On passe les Pyrénées et on verra après les Alpes. C’est d’abord le coach et après le directeur sportif. Ce qui est hyper important, c’est la notion d’expérience. On ne peut pas jouer aux apprentis sorciers. Quand on aura réglé le problème du coach, on aura réglé 90 % des problèmes. Le club tournera. Le DS peut très bien ne pas arriver avant trois mois s’il n’est pas libre. Il faut mieux prendre un excellent qui n’arrive pas tout de suite qu’un moyen libre. Il devra aussi s’entendre avec le coach mais pas le chapeauter. Le profil que l’on recherche, c’est l’exemple de la réussite de Marc Keller à Strasbourg ou Olivier Létang à Rennes. Roland a 74 ans, moi j’en ai 65. Il va falloir faire rentrer des jeunes d’une quarantaine d’années au club. Et se reposer sur des gens comme Loïc Perrin. J'estime qu'il a une carrière de dirigeant devant lui. Oui, il doit apprendre mais il a les capacités intellectuelles et les valeurs. Il n’est pas dans l’ego."

Loïc Perrin évoque sa reconversion dans l'édition du 22 juillet du Progrès. Extraits : "Je me donne encore un an à jouer au plus haut niveau puisqu’il me reste un an de contrat. Et puis en fin de saison je ferai le point pour savoir si ça va physiquement. Et si c’est le cas, je continuerai. En tout cas, l’envie et le plaisir sont là. On fait année par année à un moment donné. J’ai pris l’habitude de vivre dans un vestiaire depuis l’âge de 13 ans. Je pense qu’à ma retraite, ça me manquera. Ah, Bernard Caïazzo pense que je pourrais faire un parfait directeur sportif ? Je vais lui demander qu’il me signe tout de suite le contrat (rires). Ma volonté, comme c’est prévu dans mon contrat, est de rester au club une fois que je ne jouerai plus. Après on ne devient pas directeur sportif en deux mois. C’est quelque chose qui peut me correspondre. Plus que d’être sur le terrain en tout cas."

Les confidences de Loïc Perrin (21 juillet 2019)

Depuis Washington, Loïc Perrin s'est confié sur le compte facebook de la Ligue qu'on adule. Extraits.

"J’ai eu une opération du genou en fin de saison, je reprends tout doucement, ce n’est pas encore top. Personnellement, j’espère jouer le plus de matches possible cette nouvelle saison et prendre du plaisir. Au niveau collectif, l’objectif est d’essayer de faire aussi bien que l’année dernière. Sachant qu’on sort d’une très belle saison, ça va être dur. On sait que les saisons d’Europa League sont éprouvantes, il faut un effectif conséquent. Mais c’est excitant de jouer l’Europa League, surtout à Saint-Etienne ! Je compte finir ma carrière à l’ASSE, c’est bien parti pour à moins qu’ils ne veulent plus de moi. Il me reste un an de contrat, on va faire cette année-là et je ferai le point en fin de saison. Si ça va physiquement, je continuerai !

Le mercato de Ligue 1 est encore long. Ce qui est bien, c’est qu’on a recruté nos joueurs assez tôt dans la saison, ça permet de bien se préparer. C’est bien de voir où on en est par rapport par rapport à un club comme Marseille. Notre préparation n’est pas finie mais c’est bien de se mesurer à des clubs comme l’OM. Geoffroy-Guichard fait partie des plus belles ambiances de France, ça c’est sûr ! Là où il y a de l’ambiance aussi, c’est à Marseille et à Lens où l’ambiance est sympa.

Le défenseur central avec lequel je préfère jouer ? Je n’ai pas de préférence, j’ai joué avec plusieurs joueurs, il faut juste s’adapter. Dans ma carrière, je retiendrais peut-être la doublette que je faisais avec Bayal Sall, c’est sans doute avec lui que j’ai fait le plus de matches. On était complémentaire, comme avec d’autres, mais c’est vrai qu’avec Bayal on a joué un long moment ensemble. J’ai découvert William Saliba comme pas mal de gens l’année dernière. Je pense et je suis presque sûr qu’il a un très, très bel avenir s’il continue comme ça. Il a tout pour réussir, vraiment, toutes les qualités !

Un joueur qui me manque à l’ASSE ? Il y en a quelques-uns. Cédric Varrault, Jérémy Clément, Yohan Hautcoeur. C’est des amis. Stéphane Ruffier est sans aucun doute le meilleur gardien de Ligue 1, il est à un haut niveau depuis un moment. Mon meilleur souvenir à l’ASSE, c’est la Coupe de la Ligue. On a gagné un trophée, c’est pour ça qu’on joue au foot. C’est un très bon souvenir. Entraîner Saint-Etienne, pour le moment ça ne me fait pas envie mais ça peut évoluer. J’aimerais rester au club mais pas sur le terrain, plutôt dans la direction.

Le derby, c’est le rendez-vous que tout le monde attend. J’ai eu la chance d’en gagner quelques-uns. Ce sont des très bons souvenirs, le partage avec le public, c’est magnifique. Accrocher un jour la troisième place ? On a vu la saison dernière qu’on n’a pas été très loin du podium. Mais il y a quand même une marche entre les quatre premiers du championnat. C’est vrai que Monaco a fait une mauvaise saison. Mais il y a quand même une grosse marche entre les quatre plus grosses équipes et nous qui suivons derrière avec d’autres équipes.

Le meilleur joueur avec lequel j’ai joué ? J’ai joué avec de très bons joueurs. Blaise Matuidi, Pascal Feindouno aussi qui était un artiste. Il y en a eu d’autres. Aubame en fait partie. Personne ne savait qu’il allait faire une telle carrière. A Saint-Etienne ça a été compliqué pour lui au début, il ne jouait pas forcément. Il a explosé d’un coup, il a fait une saison fantastique et après il a gravi les marches : Dortmund, Arsenal. Khazri a été performant pour sa première saison avec nous, il a été décisif. J’espère que ce sera encore le cas cette année."

Le joueur parfait selon Loïc Perrin (25 juillet 2019)

Sur le site de la LFP, Loïc Perrin dresse le portrait robot du joueur parfait. Extraits.

"Le pied droit de Dimitri Payet. Il en a mis des buts grâce à son pied droit, des coups francs, des frappes de loin enroulées… Il tirait très fort et très vite. Il en a mis des jolis buts, des lucarnes.

(...)

Le physique de Moustapha Bayal Sall mais quand il était affûté.

(...)

La qualité de passe de Yann M’Vila. Il suffit de regarder ses matchs ! On a l’impression qu’il fait des choses simples mais ce n’est pas le cas. Il arrive à casser les lignes facilement, c’est vraiment sa qualité première selon moi.

(...)

Le leadership de Patrice Carteron ou Zoumana Camara. Quand j’ai commencé, Patrice Carteron était le capitaine de l’ASSE même si je ne l’ai pas connu longtemps. J’aimais bien Papus Camara également. Il était posé, ne faisait pas de bruit mais restait toujours réfléchi et un leader à sa manière.

(...)

Le mental de Blaise Matuidi. Quand il est arrivé à Sainté, il venait de Troyes donc c’était une ou deux marches au-dessus. Mais il est resté serein, toujours avec la volonté de s’améliorer. Puis il a franchi un autre palier en signant au PSG et il a encore réussi à s’imposer. Ça montre bien qu’il est au top mentalement.

La caisse physique de Blaise Matuidi ou Christophe Landrin. Pour l’endurance, je peux garder Blaise mais il y a aussi Christophe Landrin qui se distinguait. C’était une machine lui aussi.

L’intelligence tactique de Yann M’Vila. Il n’est jamais pris à défaut car il est toujours bien placé. Il ne va pas très vite mais il est toujours sur les trajectoires, à récupérer des ballons. On en parlait encore avec Kévin Monnet-Paquet il y a peu. Et puis, il réussit à toujours se rendre disponible.

(...)

L’aisance en public de Jérémie Janot. Il a toujours réponse à tout."

Loïc Perrin bien à Sainté (17 octobre 2019)

Loïc Perrin s'est confié dans un petit reportage diffusé hier par RMC Sport.

"Sa ville, on y est toujours attaché. Moi j'aime vivre ici. C'est quoi être Stéphanois ? Je ne saurais pas répondre. Mais en tout cas, je suis fier et heureux de l'être. C'est ma 23e année en vert. A la Gantoise c'était pas top. On n'a pas réussi à accrocher un résultat, on a vécu un match un peu compliqué. Mais on sait que les matches de Ligue Europa sont durs à gagner contre des équipes qu'on ne connaît pas forcément et qui ont toujours des joueurs intéressants.

C'est ma 17e saison en pro, je pense que le foot est devenu beaucoup plus physique qu'à mes débuts. Il y a beaucoup plus de courses, beaucoup plus d'efforts, les statistiques le prouvent. J'ai dû évoluer avec cette évolution. Après, je pense que l'expérience joue beaucoup. L'idéal, c'est de garder un peu cette insouciance tout en ayant cette expérience.

Je m'amuse mais quand on ne s'amuse plus il faut arrêter. Le foot à la base c'est un jeu, il y a toujours des moments compliqués, difficiles à vivre, pas marrants. Mais il y a quand même des choses bien pires. Il faut garder cette notion de plaisir tous les jours à l'entraînement et pendant les matches parce que ça reste un jeu."

Etienne, Héand, Jacques, Pierre, Paul... Le capitaine des Verts sait à quels saints se vouer dans la dernière édition de l'Equipe du 15 décembre 2019 !

"J'ai ouvert le Club 42, complexe sportif indoor à Andrézieux-Bouthéon en 2010, avec Jérémie Janot. Il a vendu ses parts cet été. Aujourd'hui, on n'est plus que trois actionnaires, on est en train de redynamiser l'espace bar afin d'offrir davantage de convivialité et retransmettre les matches. Les gens viennent, sans forcément y faire du sport. J'y suis aussi souvent, pour trouver de nouvelles idées. Je suis également entré dans le capital de différentes sociétés à Saint-Étienne. Je fais de l'immobilier, avec des collègues compétents et sérieux, car ce n'est pas mon métier et c'est un peu compliqué.

J'aime bien aller au marché de Saint-Héand le dimanche matin. Je ne suis pas un citadin. Je suis plus campagne que ville. Je n'ai d'ailleurs jamais habité dans Saint-Étienne. Enfant, je vivais avec mes parents dans un lotissement. J'ai toujours connu cette vie dans une maison, pas celle en appartement. Ma première maison se trouvait à La Fouillouse, avec cette vie retirée, ses jolies vues et son relief vallonné. Aujourd'hui, quand je me lève, de ma chambre et de ma terrasse je vois tout Le Pilat, Le Guizay, le col de l'OEillon et ses grandes antennes. Niveau tranquillité, je suis servi. C'est reposant. Il existe de beaux endroits juste autour de Saint-Étienne.

La Pause, à L'Etrat, est une très bonne table. Elle se trouve à côté de chez moi et on y est très bien reçus. Pareil pour Canicatti, un italien, avec des plats excellents. C'est pratique parce que L'Orangerie, son ancien nom, se trouve près de L'Étrat, où l'on s'entraîne. Il y a aussi La Conciergerie, brasserie un peu chic, avec une très belle carte de vins. A la pizzeria La Grotte, on allait toujours boire un coup ou manger les meilleures pizzas de la ville entre joueurs après les matches. On était jeunes et personne ne rentrait à la maison. Maintenant, c'est fini. Ou presque. C'est générationnel. Rien qu'avec les enfants, il faut soit libérer les grands-parents, soit la nounou.

Le bar Le Saint-Jacques est l'un des endroits les plus sympas de Saint-Étienne, situé rue des Martyrs-de-Vingré, l'artère la plus commerçante et festive du centre historique. On finit chez "Greg" avec l'équipe, lors des derniers matches de la saison. Mon école primaire, Saint-Pierre-Saint-Paul se trouve dans le quartier de la Rivière. Cela fait toujours bizarre de repasser devant. L'an passé, j'y suis revenu rencontrer les enfants. J'ai revu mes anciens professeurs. Ils les avaient fait tous revenir pour l'occasion."

Les souvenirs de Loïc Perrin (décembre 2019)

2005 ET 2008 : SES PREMIÈRES EXPÉRIENCES

 "C’était en quelque sorte mes débuts dans le monde professionnel, même si j’avais déjà joué en championnat. Je me souviens surtout des deux rencontres face à Cluj. Le déplacement en Roumanie était rocambolesque ! Le stade était vétuste, les vestiaires très anciens. L’élimination était une grosse déception. Ça marque aussi le début d’une carrière.Trois ans plus tard, j’ai en mémoire le déplacement à Tel-Aviv. On fait un bon match là-bas et on gagne. C’était
 typiquement le déplacement que j’apprécie. Un pays plutôt lointain, un autre football, un adversaire inconnu ou presque. Et, en plus, l’ambiance était belle. Quand un club français se déplace, c’est toujours un évènement. On fait un beau parcours cette saison-là, avec une victoire à Copenhague durant laquelle je marque. Blessé, je ne peux pas jouer face à l’Olympiakos et le Werder Brême. Une grosse déception pour moi."

 2013 ET 2014 : LA DÉCEPTION ESBJERG ET LA JOIE KARABUK 

"Esbjerg, reste une élimination douloureuse car on venait de gagner la Coupe de la Ligue et donc de nous qualifier en coupe d’Europe. On s’est aussi rendu compte qu’il y a de bonnes équipes de partout, que le favori n’a pas toujours la tâche aisée. Cette élimination nous a servis. En perdant, on a pris de l’expérience. En Europe, le club y est allé petit à petit. On a passé étape par étape, on a progressé, appris. Deux ans plus tard, contre Karabuk, on est arrivés plus expérimentés. C’était une soirée marquante car on a souffert pour y arriver. Derrière, on va jouer l’Inter à Milan. C’était quand même incroyable. Si on joue la Coupe d’Europe, c’est pour disputer des matches comme ceux-là."

 2015 : BÂLE, LA CRUAUTÉ DU FOOT 

"Ce match, c’est... (il lève les yeux au ciel). Le genre de rencontre où toute la cruauté du football s’exprime. J’étais blessé et j’avais regardé le match seul chez moi. La fin de rencontre est folle mais surtout incroyablement difficile à vivre pour nous. Je pense que c’est la définition même de l’ascenseur émotionnel. Tu passes de la joie d’une qualification à plus rien en une seconde. J’avais en plus l’espoir de me remettre sur pied pour le tour d’après. On était proches de sortir Bâle sur son terrain, ce qui aurait été une belle performance. Aujourd’hui, ça reste un moment marquant de notre parcours, malgré la tristesse que ça représente."

 2017 : MANCHESTER, SON PLUS BEAU SOUVENIR 

"Un moment que je n’oublierai jamais. Au vu du match et notamment de la première mi-temps, on mérite beaucoup mieux mais on se frotte à un géant du foot européen. Je me souviens de l’engouement de l’ensemble du club et de la ville. J’ai plein de potes qui ont fait le déplacement et qui ont croisé à Manchester des voisins ou des collègues de boulot. Au-delà de la compétition, jouer l’Europe c’est offrir ce genre de voyages à nos supporters. Allez à Old Trafford, ce n’est pas anodin."

La fidélité de Loïc Perrin (mars 2020)

Selon la dernière édition du journal mexicain La Verdad de Tamaulipas, Loïc Perrin est sur la deuxième marche du podium des joueurs professionnels en activité les plus fidèles à leur club. Dans l'équipe première des Verts depuis 16 ans et 8 mois, Dieu n'est battu que par le gardien russe du CSKA Moscou Igor Akinfeev (17 ans et 2 mois) mais devance l'attaquant argentin du Barça Lionel Messi (16 ans et 2 mois). On aura noté la très belle 7e place (ex aequo) de Jessy Moulin (14 ans et 8 mois).